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26 Septembre 2014

La torture, un business lucratif pour la Chine

Selon un rapport d’Amnesty International, Pékin favoriserait les violations des droits de l’homme dans divers pays d’Afrique et d’Asie en y exportant toute une gamme d’instruments de torture.

La Chine favorise les violations des droits de l’homme dans divers pays d’Afrique et d’Asie en y exportant toute une gamme d’instruments de torture, dénonce mardi dans un rapport Amnesty International. Des matraques électriques aux fers aux pieds, en passant par les bâtons cloutés ou les sièges immobilisant les détenus, plus de cent trente entreprises chinoises profitent de ce commerce en plein essor, détaille l’organisation de défense des droits de l’homme. Ces entreprises, pour la plupart des sociétés d’État, n’étaient qu’au nombre de vingt-huit il y a dix ans.

Certains des articles commercialisés "sont intrinsèquement cruels et inhumains et devraient donc être bannis sur-le-champ", souligne Amnesty. Ainsi, sept sociétés chinoises proposent dans leur catalogue des bâtons hérissés de pointes métalliques. De tels instruments ont été utilisés par la police au Cambodge et exportés aux forces de sécurité du Népal et de la Thaïlande, selon Amnesty. Une entreprise nommée China Xinxing Import/Export a indiqué en 2012 avoir des relations commerciales avec plus de quarante pays africains.

Cette société vend notamment des poucettes (menottes à pouces) et des matraques électriques, ce dernier "outil" pouvant être utilisé pour appliquer des décharges extrêmement douloureuses sur des zones corporelles telles que les parties génitales, l’aine, la gorge ou les oreilles. De telles matraques ont, selon Amnesty, été vues aux mains de policiers au Ghana, en Égypte, au Sénégal ou à Madagascar. D’autres matériels, qui peuvent avoir une utilisation légitime dans un cadre de maintien de l’ordre - comme des véhicules antiémeutes, du gaz lacrymogène ou des projectiles en plastique -, sont vendus à des polices connues pour commettre de graves abus. "Le système d’exportation vicié de la Chine a permis au commerce de la torture et de la répression de prospérer", déplore Amnesty International. "Il est urgent pour les autorités chinoises de réformer de fond en comble leur législation commerciale afin de mettre un terme à ces transferts irresponsables de matériels."

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26 Septembre 2014

Prison à vie pour Ilham Tohti : "Ils ont créé un ’Mandela ouïghour’’

Figure emblématique de l’opposition à la politique d’assimilation forcée de la minorité ouïghoure menée par Pékin, l’économiste Ilham Tohti a écopé d’une peine de prison à perpétuité pour ses écrits. Les ONG dénoncent un verdict "honteux".

L’intellectuel ouïghour Ilham Tohti, figure critique mais modérée de la politique de Pékin dans la région autonome du Xinjiang (ouest de la Chine), a été condamné mardi 23 septembre à la prison à vie pour "séparatisme", selon ses avocats. Un verdict radical qui augure mal d’un apaisement dans cette vaste région musulmane rétive à la tutelle chinoise.

Après deux jours de procès sous haute surveillance la semaine dernière, le tribunal populaire intermédiaire d’Urumqi, capitale du Xinjiang, s’est prononcé en faveur de la plus lourde peine encourue, la prison à vie, a annoncé à l’AFP l’avocat Li Fangping, joint au téléphone depuis Pékin à la sortie de trois heures et demie d’audience.

>> À lire sur France 24 : "Huit Chinois exécutés au Xinjiang pour ’attentat terroriste’"

"Ilham a été condamné à la prison à vie pour séparatisme et tous ses biens confisqués. Ilham n’a dit qu’une phrase : ‘Je n’accepte pas ce verdict, je proteste !’", a rapporté peu après son deuxième avocat, Liu Xiaoyuan. Ce jugement est le plus sévère infligé depuis des années à un critique du régime, relèvent les analystes. "Il fera certainement appel", ont assuré ses défenseurs.

"Ce 23 septembre 2014, les autorités ont créé un ‘Mandela ouïghour’", a réagi sur Internet le romancier pékinois Wang Lixiong, critique déclaré de la politique chinoise au Tibet.

Enchaîné et privé de nourriture

Économiste respecté, enseignant à l’Université des minorités de Pékin et auteur de plusieurs ouvrages, Ilham Tohti était un observateur indépendant et écouté dans les chancelleries de la capitale sur l’évolution du Xinjiang, en proie à un regain de violences depuis l’an dernier.

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25 Septembre 2014

Gonpo Trinley raconte son séjour dans la prison de Deyang, au Sichuan

Les prisonniers politiques tibétains de la tristement célèbre prison de Deyang, Huang Xu, province du Sichuan, sont obligés de travailler pendant de longues heures, isolés les uns des autres et agressés par les gardes chinois hans, raconte un ancien détenu exilé en Inde depuis quelques semaines.

Gonpo Trinley est âgé de 25 ans. Il est originaire du village n° 7 de la municipalité de Serkhar, Comté de Kardzé. Il a grandi dans une famille de paysans et a fréquenté l’école de la municipalité jusqu’à l’âge de 17 ans. A ce moment-là, il a rejoint le monastère de Sakya et est devenu moine.

Gonpo Trinley, avec son frère, a été placé en détention à Kardzé pour avoir manifesté contre les autorités chinoises devant les bureaux du poste de police du comté de Kardzé.
"Le 21 juin 2008, mon frère Nyida Sangpo et moi sommes allés au centre de la ville de Kardzé et avons commencé à manifester, exigeant la liberté pour le Tibet et demandant le retour du Dalaï Lama", raconte-t-il.
Ils ont aussi distribué des tracts. En quelques minutes, la police populaire armée est arrivée et a frappé les deux hommes. Puis ceux-ci ont été emmenés au centre de détention du comté.

Gonpo Trinley et Nyida Sangpo ont été interrogés. Pendant 2 heures, ils ont été constamment battus. La police attendait qu’ils avouent que leur manifestation avait été préparée par une organisation plus importante. Après l’interrogatoire, ils ont été mis dans des cellules différentes.
Au cours des six mois de détention à Kardzé, les deux hommes ont été régulièrement sévèrement battus. Gonpo Trinley n’est sorti à l’extérieur et n’a vu le soleil que lorsqu’il était emmené pour l’interrogatoire mensuel.
Après 6 mois de mise à l’isolement, Gonpo Trinley et 14 autres, dont Nyida Sangpo, ont été exhibés dans la ville. Par haut-parleurs, les autorités ont annoncé qu’elles allaient "frapper fort contre les criminels". La parade terminée, 9 des 15 détenus ont été transférés dans le comté de Dartsedo
.

"Après cela, j’ai été transféré dans le comté de Dartsedo, où j’ai été détenu pendant trois mois, puis j’ai été condamné à deux ans et demi de prison par la Cour intermédiaire populaire de Dartsedo et envoyé à Deyang".
Gonpo Trinley a été condamné à la "rééducation par le travail" (
laogaï) et à la suppression de ses droits politiques pendant 2 ans pour "incitation à la scission du pays".
Nyida Sangpo a été condamné à 3 ans de prison.

"Le temps passé dans cette prison a été le pire moment de ma vie", rapporte Gonpo Trinley. "Je prie et espère ne jamais avoir à connaître à nouveau quoi que ce soit de cette sorte".
Cette prison est située à environ 2 heures de Chengdu, province du Sichuan. Gonpo Trinley estime qu’il y avait 2 700 prisonniers dont 45 Tibétains. Du fait de la surveillance, il était presque impossible pour les Tibétains de se retrouver.
"Chacun de nous était surveillé par quatre détenus chinois, et nous n’avons pas été autorisés à parler entre nous", rapporte Gonpo Trinley.
Celui-ci était détenu avec 300 autres prisonniers dans l’unité n° 3. Il y avait 6 autres Tibétains dans cette unité et les autres Tibétains étaient répartis dans les autres unités.

Le principal travail des détenus de Deyang "est de fabriquer des chaussures", a déclaré Gonpo Trinley, ajoutant : "Nous prisonniers tibétains, devions fabriquer deux fois plus de chaussures que les prisonniers chinois".
Les prisonniers tibétains étaient "forcés de travailler tout le temps" et discriminés en se voyant accorder le double des tâches assignées aux détenus chinois han.
Chaque jour de 8h à 17h, ils travaillaient, s’interrompant seulement pour le déjeuner. Le travail se faisait à la chaîne, chacun faisant une partie de chaque chaussure. Si à la fin de la journée, l’unité de travail n’avait pas atteint son quota, chacun devait rester debout pendant 2 heures.
"Notre nourriture était mauvaise, il nous a manqué de la literie correcte, nous étions souvent battus, et la plupart d’entre nous sommes tombés malades en détention", a raconté Gonpo Trinley.
"La nourriture était maigre. Pour le petit déjeuner nous avions un petit pain et du porridge de riz à l’eau ; pour le déjeuner et le dîner, du riz et des légumes". Ils n’avaient jamais assez à manger.
Chaque jour, les prisonniers tibétains devaient suivre une heure "d’éducation politique" qui consistait à regarder les chaînes d’informations de la télévision gouvernementale. Ensuite, il fallait écouter les explications données par un fonctionnaire de la prison sur les problèmes posés par quelques unes de ces informations.
"Nous les Tibétains, avons reçu des ordres particuliers de « changer notre façon de penser »", dit Gonpo Trinley.

Une fois par mois, pendant 15 minutes, les prisonniers étaient autorisés à voir leurs parents ou leurs proches. Ils ne pouvaient leur parler qu’au téléphone, à travers une vitre.

Gonpo Trinley a été libéré le 20 octobre 2010.
Lors de son retour chez lui, il a été reçu chaleureusement par les habitants et les moines de son monastère. Mais après sa sortie de prison, il n’était pas complètement libre. Il n’a pas pu reprendre ses études, ni rejoindre son monastère. Les autorités locales lui ont interdit de sortir de la municipalité de Serkhar sans permission.
Gonpo Trinley était constamment surveillé et devait très souvent se présenter au Bureau de la Sécurité publique. Chaque semaine, il devait rendre des comptes sur ses activités et ses déplacements au bureau de la Sécurité publique du comté.
Un jour, il est parti de chez lui pour un pèlerinage aux monastères des comtés de Sertha
et Derge. Prolongeant son voyage, Gonpo Trinley est arrivé au Népal le 1er juillet 2014 et a atteint Dharamsala le 2 août 2014.
En exil, il a emmené avec lui une liste de 45 Tibétains détenus à Deyang alors qu’il y était.

Trente-cinq d’entre eux ont été libérés après avoir purgé de trois à six ans de prison, mais 10 sont encore là-bas, dont deux identifiés comme Pema Yeshe et Sonam Gonpo qui purgent des peines de prison à vie, les autres purgent des peines allant de 7 à 16 ans.
"Des prisonniers politiques tibétains de la province (voisine) du Qinghai ont été récemment déplacés à Deyang, maintenant il y a encore plus de Tibétains là-bas", dit Gonpo Trinley.

Sources : Tibetan centre for Human Rights and Democracy, 13 août 2014, et Radio Free Asia, 10 septembre 2014 et tibet-info.net

 


25 Septembre 2014

En vue de nouvelles arrestations, agrandissement d’un centre de détention dans le comté de Driru, Région autonome du Tibet

Selon une source locale, dans le comté de Driru, les autorités chinoises agrandissent un centre de détention de la police en prévision de nouvelles vagues de détention des habitants qui résistent aux marques forcées de fidélité à Pékin.

L’expansion de l’installation de la police paramilitaire de la ville de Tsamdo, comté de Driru, "est destinée à accueillir davantage de prisonniers".
"Les autorités disent que ce sera une grande prison pour ceux qui mènent des activités contre le gouvernement (chinois) et ses politiques", rapporte une source, parlant sous condition d’anonymat.

L’an dernier, ces habitants de ce comté du nord-est de la "Région Autonome du Tibet" ont attiré l’attention mondiale quand ils ont brûlé, jeté, refusé de déployer des drapeaux chinois et protesté dans les rues après que les autorités chinoises ont lancé une campagne de démonstration forcée de fidélité.

L’agrandissement du centre de détention pourrait être un avertissement pour toute nouvelle résistance à la domination chinoise.
Le poste militaire était déjà là depuis un certain temps et n’était pas très grand, mais maintenant les autorités chinoises l’agrandissent.

Le nombre de Tibétains détenus dans le camp de Tsamdo est récemment passé d’un total d’environ 400 détenus en mai et juin, à environ 200 Tibétains toujours détenus à l’heure actuelle.
"Ils sont soumis à un régime intense de cours de rééducation politique visant à « changer leurs idées », « sont obligés de chanter l’hymne national chinois tous les jours », et souffrent physiquement du fait des coups et de la torture", raconte cette même source.
"Certains de ceux qui sont actuellement détenus dans le camp le sont depuis seulement une semaine, avec d’autres détenus qui le sont depuis un mois ou six mois", a-t-il dit, ajoutant : "Les conditions vie et les installations sont dites être horribles".

Le comté de Driru, considéré comme "politiquement instable" par Pékin, est l’un des trois comtés voisins de la préfecture de Nagchu à partir de laquelle les autorités chinoises craignent que l’instabilité politique puisse se propager de manière incontrôlée à d’autres zones de la région.

Environ 1 000 Tibétains de la région de Driru ont été arrêtés depuis que les autorités ont lancé une campagne de répression en septembre 2013, lorsque Pékin a voulu forcer les Tibétains à hisser le pavillon chinois sur leurs maisons.

La campagne s’est intensifiée au début d’octobre lorsque les villageois ont refusé d’installer les drapeaux, les jetant dans une rivière et provoquant une répression meurtrière lors de laquelle la police chinoise a tiré sur la foule sans armes.

La plupart de ceux qui sont actuellement détenus à Tsamdo sont originaires de différents villages de Driru, mais les moines et les nonnes bouddhistes qui poursuivaient leurs études religieuses dans les provinces du Qinghai et du Sichuan, et rappelés par les autorités, y sont également détenus.
"On leur a dit qu’il était illégal d’étudier aux centres bouddhistes de Yachen à Tromtak, et Larung dans le comté de Serthar [
5], au monastère de Palyul, et dans d’autres centres, et qu’ils avaient commis un crime en le faisant", rapporte cette même source.
"Alors maintenant, beaucoup d’entre eux sont également détenus au centre de détention de Tsamdo".

En même temps, la police chinoise a doublé le nombre de points de contrôle sur une route principale reliant Driru au comté voisin de Nagchu, mais aussi dans la préfecture de Nagchu, et les voyageurs tibétains, montrant des signes de mauvaise humeur lorsqu’ils sont arrêtés, sont battus et détenus.

La récente décision de porter à huit le nombre de contrôles de police entre les villes principales des deux comtés a allongé le temps de voyage et ajouté à d’autres épreuves endurées par les Tibétains.

Source : Radio Free Asia, 18 septembre 2014 et tibet info.net

 


22 Septembre 2014

GANSU (TIBET), 21 septembre 2014 : Nouvelle immolation d'un Tibétain après 5 mois de répit



Lhamo Tashi.
Photo non datée d'un auditeur d'RFA.


Pour protester contre le pouvoir chinois, un étudiant tibétain de 22 ans est décédé suite à son immolation par le feu devant la station de police de la province de Gansu. C'est la première immolation depuis plus de 5 mois parmi des Tibétains de Chine mécontents.
Lhamo Tashi s'est immolé par le feu la semaine dernière, scandant des slogans devant la station de police à Tsoe (Hezuo en chinois), préfecture autonome de Kanlho (Gannan en chinois).
Apparemment cette information n'est sortie que ce week-end du fait de la restriction des communications imposée par les autorités chinoise suites à la série d'auto-immolation.
La dernière auto-immolation avait eu lieu le 15 avril de cette année. Cela monte le total de ces suicides à 132 depuis 2009.
Un auditeur anonyme vivant sur place a appelé RFA déclarant : " Tashi s'est immolé par le feu devant le bureau de police de la préfecture de Kanlho."

"Il l'a fait pour la liberté du Tibet et est décédé des suites de son auto-immolation", continua l'auditeur tibétain.
Les autorités chinoises ont saisi le cadavre de Tashi mais ont retourné le corps à ses parents le lendemain.
"Après avoir appris au sujet de l'auto-immolation de leur fils, ils ont accouru sur place et ont réclamé le corps aux autorités, lesquelles ont refusé. Seulement le lendemain, le cadavre a été retourné à sa famille." déclara-t-il.

Les Protestations de 2008
Une seconde source confirmant l'auto-immolation de Tashi, dit qu'il étudiait à Tsoe.
"Il faisait parti de ceux qui ont protestés contre le pouvoir chinois en 2008", a dit l'autre personne, se référant ou soulèvement de masse qui éclata au mois de Mars à Lhassa avant de se répandre sur d'autres zones d'habitations des Tibétains.
A cette occasion, Tashi avait été placé en détention puis relâché.
L'Administration Centrale Tibétaine, le Gouvernement Tibétain en exil basé en Inde, avait déclaré qu'environ 220 tibétains sont décédés lors de ces événements de 2008 et non loin de 7000 tibétains ont été emprisonnés. Quant à lui, le Gouvernement chinois a estimé le nombre de mort à 22. (A ce sujet voir cet article : "
Des documents prouvent que la Chine a utilisé des mitrailleuses leur du soulèvement de 2008")

La dernière auto-immolation rapportée avant celle de Tashi avait eu lieu dans le Sichuan dans la province de Kardze le 15 avril.
Thinley Namgyal, 32 ans, s'était immolé par le feu à Tawu (Daofu en chinois) pour "protester contre la politique chinois et sa loi [dans les zones habitées par les Tibétains]", avait déclaré un tibétain habitant les lieux. (voir aussi cet article : un parent de Thinley arrêté)
Les autorités chinoises ont intensifiés les contrôles dans une obsession à empêcher les auto-immolations, arrêtant et emprisonnant les Tibétains ayant un lien avec les suicides. Certains ont écopé de peines de prison allant jusqu'à 15 ans.

Reportage RFA's Tibetan Service. Traduit du tibétain par Karma Dorjee. Ecrit en anglais par Parameswaran Ponnudurai.
Traduction en français par France Tibet.

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Tibetan Student Perishes in First Self-Immolation in Five Months


A 22-year-old Tibetan student burned himself to death in front of a police station in Gansu province in protest against Chinese rule — the first self-immolation in more than five months among disgruntled Tibetans in China, according to sources.

Lhamo Tashi set himself on fire last week, shouting slogans in front of the Kanlho (in Chinese, Gannan) Tibetan Autonomous Prefecture's police station in Tsoe (Hezuo) county before succumbing to his burns on the spot, the sources said.

Information of Tashi's Sept. 17 fatal burning emerged only at the weekend, apparently due to communication clampdowns usually imposed by Chinese authorities following self-immolation protests.

Tashi's burning protest occurred more than five months since the last reported self-immolation among Tibetans in China on April 15.

It brought the total number of self-immolations to 132 since the fiery protests began in 2009 challenging Chinese rule in Tibetan areas and calling for the return from exile of Tibetan spiritual leader the Dalai Lama.

“Tashi self-immolated in front of the office of the police department of Kanlho Prefecture," a local Tibetan told RFA's Tibetan Service, speaking on condition of anonymity.

"He did it for Tibetan freedom and died in the self immolation," the source said.

Chinese authorities seized Tashi's remains but returned them to his parents a day later, the source said.

"After learning about their son's self-immolation, they rushed to the site and demanded his body but the authorities refused to hand it over to the family. Only the next day, the family members were handed over some remains.”

2008 protest

A second Tibetan source, who confirmed the self-immolation, said Tashi had been studying in Tsoe.

"He was among those who protested against Chinese rule in 2008," the source said, referring to a mass uprising which erupted in Tibet's capital Lhasa in March that year before spreading to other Tibetan-populated areas.

Tashi was detained then and subsequently released for participating in the protest, the source said.

The Central Tibetan Administration, the India-based Tibetan government in exile, says about 220 Tibetans died in the 2008 unrest and nearly 7,000 were detained in the subsequent region-wide crackdown. The Chinese government had put the death toll at 22.

La dernière auto-immolation rapportée avant celle de Tashi avait eu lieu dans le Sichuan dans la province de Kardze le 15 avril. Thinley Namgyal, 32 ans, s'était immolé par le feu à Tawu (Daofu en chinois) pour "protester contre la politique chinois et sa loi [dans les zones habitées par les Tibétains]", avait déclaré un tibétain habitant les lieux.
Les autorités chinoises ont intensifiés les contrôles dans une obsession à empêcher les auto-immolations, arrêtant et emprisonnant les Tibétains ayant un lien avec les suicides. Certains ont écopé de peines de prison allant jusqu'à 15 ans.

Reportage RFA's Tibetan Service. Traduit du tibétain par Karma Dorjee. Ecrit en anglais par Parameswaran Ponnudurai.
Traduction en français par France Tibet.


The last reported self-immolation before Tashi's burning occurred in Sichuan province's restive Kardze prefecture on April 15.

Thinley Namgyal, 32, had self-immolated in Tawu (in Chinese, Daofu) county in Kardze (Ganzi) Tibetan Autonomous Prefecture "in protest against Chinese policy and rule [in Tibetan populated areas]," a Tibetan resident had said.

Chinese authorities have tightened controls in a bid to check self-immolation protests, arresting and jailing Tibetans linked to the burnings. Some have been jailed for up to 15 years.

Reported by RFA's Tibetan Service. Translated by Karma Dorjee. Written in English by Parameswaran Ponnudurai.

Source tibet.fr

22 Septembre 2014

Inde : la querelle frontalière s’invite lors de la visite du président chinois

Le Premier ministre indien Narendra Modi a soulevé auprès du président chinois Xi Jinping, en visite d’Etat jeudi en Inde, la question de l’incursion de troupes à la frontière contestée entre les deux pays, reléguant au second plan le renforcement de leur coopération économique.

Le président chinois est arrivé mercredi en Inde avec des promesses d’importants investissements et d’échanges commerciaux renforcés mais l’annonce par les médias indiens d’un face-à-face entre des centaines de soldats dans la région du Ladakh (nord), dans une zone revendiquée par les deux pays, a modifié la physionomie de ce sommet.

Un parlementaire indien de la région, sous couvert d’anonymat, a indiqué à l’AFP qu’« environ 1.000 soldats chinois étaient passés du côté indien hier », précisant que « le gouvernement a envoyé des renforts ». Une rencontre entre les représentants des deux armées a eu lieu mercredi, selon la presse indienne.

Inde et Chine sont en désaccord sur le tracé de leurs frontières en deux régions particulières : un territoire au sein du Ladakh mais également à l’est, l’Etat de l’Arunachal Pradesh que la Chine revendique.

Les deux pays se sont livrés à une courte mais sanglante guerre en 1962 remportée par la Chine à propos de cet Etat sur lequel New Delhi garde la tutelle depuis le retrait des troupes chinoises peu après la fin du conflit.

Le sujet a été évoqué mercredi soir lors d’une rencontre entre les deux dirigeants et sera à nouveau ce jeudi lors de leurs entretiens, a dit un porte-parole du ministère des Affaires étrangères indien, Syed Akbaruddin.

« Toutes les questions d’importance seront évoquées aujourd’hui, y compris les plus récentes », a dit le porte-parole à des journalistes en réponse à une question sur ces incursions frontalières.

Le chef de l’exécutif indien avait déroulé le tapis rouge mercredi pour la première visite officielle du président chinois en Inde, l’accueillant à dîner sous une luxueuse tente en bordure de fleuve à Ahmedabad, la principale ville de l’Etat du Gujarat de Modi.

L’Inde cherche à attirer les investissements chinois pour améliorer ses infrastructures, largement insuffisantes pour relancer la croissance, indispensable pour sortir de la pauvreté des centaines de millions d’Indiens.

La Chine est également intéressée par une amélioration de ses relations avec son voisin de l’ouest car elle est confrontée au même moment à plusieurs différends territoriaux avec le Japon et d’autres pays du sud-est asiatique.

Le président chinois a souligné jeudi matin les bénéfices d’un renforcement des liens entre les deux pays pour leurs 2,5 milliards d’habitants.

« Pendant cette visite, j’espère travailler avec les dirigeants chinois pour que nous soyons d’ardents défenseurs des relations Chine-Inde et pour porter à un niveau supérieur notre partenariat stratégique et de coopération », a dit Xi lors d’une cérémonie à New Delhi.

- Lutte d’influence économique -

Tout en faisant assaut de promesses de coopération, la méfiance subsiste et le Premier ministre indien avait prévenu lors de sa campagne électorale que la Chine devrait renoncer à son « esprit expansionniste ».

En avril 2013, l’Inde a accusé la Chine d’une incursion en profondeur à la frontière entre le Ladakh indien et le Tibet chinois, aboutissant à un face-à-face long de trois semaines entre les militaires des deux pays.

Xi, premier président chinois à se rendre en visite en Inde depuis 2006, avait visité en début de semaine les Maldives et le Sri Lanka où il a annoncé d’importants investissements dans les infrastructures de ces territoires habituellement sous influence indienne mais que Pékin considère comme importants pour son développement économique.

Une partie des dirigeants indiens s’inquiètent de l’influence économique grandissante de la Chine dans la région, y voyant une tentative délibérée « d’encercler » l’Inde.

La Chine est le premier partenaire économique de l’Inde mais le déficit commercial indien s’est creusé depuis une dizaine d’années, atteignant plus de 40 milliards, contre 1 milliard en 2001-02.

www.tibetan.fr


22 Septembre 2014

La visite de Xi apporte de nouvelles opportunités parmi les vieux défis

Indépendamment de l’issue finale de la visite du président chinois Xi Jinping en Inde, cela constitue sûrement un changement unique et qualitatif dans les relations sino-indiennes. Jusqu’ici, cette relation avait été connue plus pour ses mots que pour sa substance véritable.

Les observateurs des relations sino-indiennes qui étaient habitués à regarder l’Inde comme un partenaire passif et docile dans les relations diplomatiques entre les deux voisins asiatiques ont le plaisir de constater que les dirigeants chinois sortent de leur droit chemin pour contenter l’Inde depuis l’investiture du gouvernement de Narendra Modi en mai de cette année.

Chaque invité chinois de l’inde dans les six dernières décennies de Jawaharlal Nehru à Manmohan Singh a mis un point d’honneur à donner suffisamment de raisons à ses hôtes pour être perçu comme un voyou frappant à la porte de l’Inde avec sa liste impolie de faites et ne faites pas. Mais il semble que Xi n’ait cette fois laissé passer aucune occasion de se présenter comme un vrai père Noël aux portes du gouvernement de Modi vieux de quatre mois.

Avec son sac plein de cadeaux comme l’investissement dans des trains à grande vitesse, des parcs industriels, des jumelages de municipalités, des offres de construction d’autoroutes, et des investissements dans tous les domaines perceptibles, le président chinois semble surpasser sa bête noire, le premier ministre japonais Shinzo Abe, en contentant Modi et en le rendant plus heureux.

Comme une cerise sur le gâteau, Pékin a déjà annoncé que la Chine est prête à signer des accords de coopération avec l’Inde dans les domaines du changement climatique, de la production énergétique, de la sécurité alimentaire, de l’anti-terrorisme, de la culture, du tourisme, et même de l’industrie cinématographique. Si les medias chinois doivent être considérés selon leur valeur nominale, Xi serait heureux de surpasser l’offre japonaise de 35 milliards de dollars d’investissements en Inde avec une offre de 100 milliards de dollars, un impressionnant facteur 3, dans les prochaines années. Les architectes de ces nouvelles promesses des deux côtés de l’Himalaya méritent d’être appréciés pour ce virage heureux vers un chapitre de l’histoire de l’Asie moderne qui aurait été triste autrement. Mais tout bien considéré, il y a un foyer de questions complexes et bouillonnantes entre les deux pays, qui sont trop cruciales pour être mises sous silence. Si aucune réponse n’y est apportée, chacune de ces questions peuvent faire dérailler singulièrement les relations déjà fragiles entre les deux géants asiatiques. Parmi les sujets en haut de la liste qui font de l’Inde un partenaire inquiet et réticent dans ce dialogue avec la Chine figurent :

• Le différent frontalier et les incursions régulières en territoire indien par l’Armée Populaire de Libération. • L’utilisation du Pakistan comme agent par procuration pour suivre l’Inde à la trace. • Les projets ambitieux de la Chine sur les eaux fluviales du Tibet. • Le développement du Tibet comme une formidable garnison proche de l’Inde. • Le soutien aux séparatistes et extrémistes anti-indiens, équipés par Pékin. • L’énorme déficit commercial entre les deux pays.

Un nouveau facteur commun et prometteur dans le déroulement de la nouvelle ère des relations sino-indiennes est que les deux parties bénéficient aujourd’hui d’une gestion par des dirigeants forts avec des gouvernements raisonnablement stables sous leurs ordres.

On espère que le leadership chinois a réalisé que traiter du fort au faible, ou même avec un gouvernement inexistant à New Delhi comme récemment sous Manmohan Singh, pourrait mettre la Chine en position avantageuse dans ses discussions avec l’Inde. Mais un tel déséquilibre ne s’est que révélé nuisible au développement d’une relation de confiance et respectueuse.

Bien que les relations entre les deux nations ne dépendent pas exclusivement sur les seuls deux leaders, il est vrai cependant que des dirigeants forts et bien intentionnés des deux côtés peuvent être très efficaces dans la création d’un espace de rencontre adapté pour faire avancer les relations. Il ne fait aucun doute que les offres économiques et financières dans le sac de Xi sont très attractives et bienvenues pour l’Inde de Modi qui a décidé de mener l’Inde sur l’autoroute de la croissance économique et industrielle. En mots simples, c’est principalement le soutien économique d’une Chine financièrement riche envers une Inde ambitieuse qui fonde de grands espoirs pour une « mise sur orbite » des relations sino-indiennes, comme l’a dit Ajit Doval, envoyé spécial de Modi vers le président chinois.

Il va également sans dire que grâce à ses grandes poches, la Chine peut très facilement surpasser le Japon sur ce front. Mais il serait trop naïf de supposer que la compétition entre Shinzo Abe et Xi Jinping est aussi simple que séduire une belle femme avec une liasse de billets.

Après tout, toutes les aides financières et technologiques dont le gouvernement Modi a besoin aujourd’hui sont aussi disponibles d’une foule de pays amis, bien qu’à un tarif un peu plus élevé que les offres chinoises. Finalement, c’est un foyer de peurs, d’appréhensions et d’anxiété auquel fait face New Delhi dans ses relations avec Pékin, qui doit être correctement traité par Xi et ses camarades pour gagner les cœurs indiens. Le comportement de voyous de l’APL aux frontières de l’Inde, à Chumar au Ladakh la veille de la visite de Xi n’a fait sue souligner ces craintes indiennes comme sérieuses et fondées.

Trouver une solution amicale et mutuellement respectueuse à tous ces irritants est un défi commun aux deux grands dirigeants de ces deux grands voisins. Pour le gouvernement Modi, le véritable défi est de préserver cette bonhommie entre les deux rivaux asiatiques pendant au moins dix ans, voire davantage. Car l’Inde a besoin d’au moins une décennie pacifique, concentrée, et non-interrompue de développement économique et industriel pour avoir une empreinte solide sur son chemin rapide vers un futur fort et prospère. La visite de Xi peut se révéler une opportunité utile.

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18 Septembre 2014



Bonjour à tous

Ceci est pour vous informer que M. Ngodup Dorjee a été transféré au Bureau du Tibet à Genève en tant que nouveau représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama à Genève.

Il sera remplacé par M. Tseten Samdup Chhoekyapa (photo), actuellement le représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama à Genève en tant que nouveau représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama pour Bureaux du Tibet, Bruxelles et Paris à partir du 1er octobre 2014.

Ci-joint vous trouverez un circulaire du Représentant sortant et une courte biographie de M. Tseten Samdup Chhoekyapa.

Avec mes meilleures salutations,

Dear All

This is to inform you all that Mr. Ngodup Dorjee has been transferred to Office of Tibet in Geneva as the new Representative of His Holiness the Dalai Lama in Geneva.

He will be replaced by Mr. Tseten Samdup Chhoekyapa, currently the Representative of His Holiness the Dalai Lama in Geneva as the new Representative of His Holiness the Dalai Lama for Bureaus of Tibet, Brussels and Paris from 1st of October 2014

Attached please find a Circular from the outgoing Representative and a brief biography of Mr. Tseten Samdup Chhoekyapa.

With best regards,

Tsering Dhondup
Secrétaire - Secretary
Bureau du Tibet
84 Boulevard, Adolphe Pinard
75014 PARIS


17 Septembre 2014

Quatorze Nobel de la paix apportent leur soutien au dalaï-lama, persona non grata en Afrique du Sud

Quatorze Prix Nobel de la paix publient lundi 15 septembre une lettre ouverte au président sud-africain, Jacob Zuma, pour protester contre le refus de Pretoria d’accorder un visa au dalaï-lama, invité au Cap en octobre pour un sommet mondial des Prix Nobel de la paix.

« Nous sommes profondément inquiets des dégâts pour l’image internationale de l’Afrique du Sud qu’aura un nouveau refus – ou l’impossibilité – de lui accorder un visa », écrivent les signataires, parmi lesquels se trouvent l’avocate iranienne Shirin Ebadi, l’ancien président polonais Lech Walesa et l’économiste bangladais Muhammad Yunus. Ils exigent « la délivrance sans condition » du document au chef spirituel tibétain.

« Nous comprenons les susceptibilités en jeu, mais nous voudrions souligner que Sa Sainteté le dalaï-lama n’a plus aucune fonction politique et devrait participer au sommet uniquement en sa qualité de chef spirituel mondialement respecté. »

Lire : Tenzin Gyatso annonce qu’il sera le dernier dalaï-lama

Le 14e sommet des Prix Nobel de la paix doit se tenir au Cap du 13 au 15 octobre, pour la première fois sur le continent africain. Or, le dalaï-lama a renoncé à y aller et a été contraint de retirer sa demande de visa après avoir été informé qu’elle était vouée à l’échec, afin de ne pas perturber les amitiés prochinoises du gouvernement Zuma.

Prix Nobel de la paix 1989, Tenzin Gyatso est considéré par Pékin comme un dangereux séparatiste.

Une vive polémique avait déjà éclaté en 2011 lorsque Pretoria avait refusé au dalaï-lama un visa pour participer aux fêtes du 80e anniversaire de Desmond Tutu, l’archevêque sud-africain également Prix Nobel de la paix. Très en colère, ce dernier avait accusé le gouvernement d’être « pire que celui de l’apartheid ».

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17 Septembre 2014

Chine-Inde : une relation bilatérale déséquilibrée.

 

Dans un contexte de revendications territoriales, l’Inde, face à l’intransigeance chinoise, continue de multiplier les concessions.

Ces dernières années, l’Armée populaire de libération (APL) de la Chine a profité de son pouvoir politique croissant pour provoquer des escarmouches et des confrontations avec l’Inde en violant la longue et disputée frontière entre ces deux pays dans l’Himalaya. La récente intensification de ces incursions de l’APL comporte de sérieuses conséquences pour la prochaine visite du président chinois Xi Jinping en Inde – et pour l’avenir des relations bilatérales.

En fait, de telles provocations ont souvent précédé les visites des dirigeants chinois en Inde. La Chine a par exemple ressuscité ses prétentions sur l’État indien de l’Arunachal Pradesh juste avant la visite du président Hu Jintao en 2006.

De même, peu avant le déplacement du Premier ministre Wen Jiabao en Inde en 2010, les autorités chinoises ont commencé à délivrer des visas sur une feuille séparée agrafée au passeport des résidents du Cachemire qui souhaitaient se rendre en Chine – un camouflet indirect pour la souveraineté de l’Inde. La Chine a ensuite abruptement contesté la longueur de la ligne de démarcation de 1597 kilomètres qui sépare le Cachemire indien de la partie du Cachemire contrôlée par la Chine. Et la visite du Premier ministre Li Keqiang en mai dernier faisait suite à une profonde incursion des troupes de l’APL à l’intérieur du Ladakh indien, semble-t-il pour manifester la colère des autorités chinoises devant les efforts de renforcement par l’Inde de ses défenses frontalières.

Concessions en cascade

Les soldats chinois ont récemment tenté de nouvelles incursions, y compris près du point de convergence de la Chine, de l’Inde et du Pakistan, la même région où l’intrusion de l’APL l’an dernier avait provoqué un face à face militaire tendu de trois semaines. Ce schéma récurrent laisse à penser que l’objectif principal des visites des dirigeants chinois en Inde n’est pas de faire progresser la coopération sur la base d’un ordre du jour commun, mais d’avancer les intérêts de la Chine, en commençant par ses revendications territoriales. Rien ne semble pouvoir atténuer la volonté de la Chine de s’imposer au plan territorial, pas même les échanges commerciaux particulièrement lucratifs et en plein essor qu’elle entretient avec l’Inde.

Depuis Jawaharlal Nehru, les Premiers ministres indiens se sont au contraire rendus en Chine pour faire part de leur bonne volonté et lui offrir des cadeaux stratégiques. C’est donc sans surprise que l’Inde a souvent fini par être du côté des perdants dans les accords bilatéraux.

Les concessions faites par le Premier ministre Atal Vajpayee sur le Tibet en 2003 ont été particulièrement ineptes. Vajpayee est allé jusqu’à utiliser, pour la première fois, le terme juridique de « reconnaître » pour dire que l’Inde acceptait que le territoire appelé la Région autonome du Tibet par la Chine soit une partie intégrante de la République populaire de Chine. Cette concession a ouvert la voie à la revendication par la Chine de l’Arunachal Pradesh (trois fois la taille de Taiwan) en tant que « Tibet du Sud » et renforcé les convictions de la Chine concernant les litiges territoriaux : tout territoire qu’elle occupe est un territoire chinois, et toute revendication territoriale qu’elle avance doit être résolue au moyen d’une « compréhension et d’un arrangement mutuels ».

La bévue de Vajpayee s’ajoute à l’erreur faite par Nehru en 1954 en acceptant implicitement, par l’accord du Panchsheel, l’annexion du Tibet par la Chine, sans chercher à obtenir la reconnaissance de la frontière indo-tibétaine en vigueur à l’époque. En fait, par cet accord, l’Inde renonçait à tous ses droits et privilèges extraterritoriaux hérités de l’empire britannique.

Comme convenu par l’accord, l’Inde retirait ses « escortes militaires » du Tibet et cédait au gouvernement chinois, pour un prix « raisonnable », l’administration indienne des PTT dans la « région tibétaine de la Chine ». De son côté, la Chine a pendant huit ans régulièrement violé cet accord, culminant avec l’invasion trans-himalayienne et la guerre sino-indienne de 1962.

En bref, la Chine s’est servi de l’accord du Panchsheel pour se jouer de l’Inde et l’humilier. Et pourtant, cet été encore, le nouveau gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a envoyé le vice-président Hamid Ansari à Beijing pour participer aux célébrations du 60ème anniversaire de l’accord.

Pression chinoise

Ansari était accompagné par la ministre du Commerce Nirmala Sitharaman qui à l’occasion de sa visite a conclu un accord avec la Chine qui autorise celle-ci – sans contreparties – à construire des parcs industriels en Inde. Cette mesure ne fera qu’aggraver le déséquilibre actuel des échanges commerciaux bilatéraux, les exportations de la Chine vers l’Inde étant trois fois plus élevées que ses importations de ce pays. Comme l’essentiel des importations sont des matières premières, l’Inde s’expose en plus à des pressions stratégiques accrues et sert ainsi les intérêts de la Chine qui empêche l’Inde de devenir un concurrent de son niveau.

Le fait que les projecteurs soient aujourd’hui plus braqués sur la revendication par la Chine de l’Arunachal Pradesh que sur le statut du Tibet souligne à quel point la Chine domine l’établissement de l’ordre du jour. Compte tenu de la dépendance de l’Inde envers les cours d’eau en provenance du Tibet, elle risque un jour de payer le prix fort.

Embarrassée par les constantes violations de ses frontières par la Chine – au nombre de 334 pour les 216 premiers jours de cette année, selon le ministre d’État à l’Intérieur Kiren Rijiju – le gouvernement indien a récemment fait une distinction spécieuse entre les « transgressions » et les « intrusions », ce qui lui permet de qualifier toute incursion comme simple « transgression ». Mais jouer sur les mots ne fera pas avancer les intérêts de l’Inde.

Un nouvel épisode de cette conjoncture s’est joué lors du sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) en juillet dernier lorsqu’une fois de plus, la Chine l’a emporté sur l’Inde. La Nouvelle banque de développement des BRICS, a annoncé le sommet, aurait son siège à Shanghai, pas à New Delhi ; en prix de consolation, le premier président de la banque serait indien.

Soumis aux pressions constantes d’une Chine qui ne concède rien, l’Inde doit rapidement élaborer une stratégie prudente et soigneusement réfléchie pour la contrer. Pour commencer, l’Inde pourrait revenir sur sa reconnaissance de la souveraineté chinoise sur le Tibet, tout en exerçant des pressions économiques par le biais de mesures commerciales, comme l’a fait la Chine avec le Japon et les Philippines lorsque ces derniers ont contesté ses revendications territoriales. En faisant dépendre l’accès de son marché à des progrès concernant les conflits politiques, territoriaux et sur l’eau, l’Inde peut empêcher la Chine de consolider son influence.

De plus, l’Inde doit être prête à répondre aux incursions chinoises par l’envoi de troupes dans les territoires stratégiques contrôlés par les Chinois. Une telle initiative relèverait les enjeux des violations frontalières de la Chine, encourageant ainsi la dissuasion.

Enfin, l’Inde doit soigneusement évaluer le supposé partenariat qu’elle forme avec la Chine par le biais d’accords commerciaux et au sein des BRICS – tout au moins jusqu’à l’émergence d’une relation bilatérale plus équilibrée. Après tout, des échanges commerciaux florissants et l’appartenance au club des BRICS ne prémunissent pas contre l’intimidation.

Traduit de l’anglais par Julia Gallin

Brahma Chellaney est professeur d’études stratégiques au Centre de recherche politique à New Delhi.

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17 Septembre 2014

La conférence annuelle des présidents des Communautés tibétaines d’Europe : le 5 et 6 Sept 2014

La conférence annuelle des présidents des Communautés tibétaines d’Europe s’est tenue du 5 au 6 septembre 2014 à Pomaia dans la région de Toscano en Italie.

Une communiqué de presse a été publié à l’issue de cette rencontre annuelle : " on y dénonce avec fermeté les comportements des extrémistes des pratiquants du secte Dolgyal à travers le monde et notamment lors de récentes visites de Sa Sainteté le Dalaï Lama en Europe. Leurs propos et actes de ce secte religieux choquent profondément les Tibétains du monde entier et ce dérive sectaire porte atteint à la cohésion harmonieuse du bouddhisme tibétain".

Lors de la conférence des présidents de 15 Communautés tibétaines d’Europe, il est également convenu d’organiser conjointement la prochaine commémoration du 10 mars 2015 à Paris, le samedi 14 mars 2015 en concertant avec les différents groupes de TSGs à travers l’Europe. Le choix de samedi s’explique par la volonté de pouvoir mobiliser massivement les citoyens solidaires avec le Tibet ainsi que la disponibilité des participants tibétains.

L’union fait la force : il s’agit d’envoyer à cette occasion historique, un message du soutien, d’amitié et de solidarité en direction du peuple tibétain et le 10 mars 1959 à Lhassa marque le début de la résistance tibétaine contre l’invasion et l’occupation illégale du Tibet par la Chine communiste avec la bénédiction de l’URSS de l’époque.

Le Tibet est toujours debout et uni pour sa liberté. Vive le Tibet et n’hésitez pas a faire connaître ce message dans votre entourage et auprès de vos amis en le partageant dans la mesure de possible.

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17 Septembre 2014

Le dalaï-lama sera-t-il le dernier de l’histoire ?

En visite à Hambourg, le dalaï-lama a laissé entendre, dans une interview accordée dimanche à Welt am Sonntag , qu’il n’aura pas de successeur et qu’il sera le dernier d’une lignée longue de cinq siècles.

Le dalaï-lama aime créer la surprise. En visite à Hambourg (Allemagne), il vient d’annoncer dimanche dans une interview accordée à Welt am Sonntag que « l’institution du dalaï-lama a rempli sa mission » et que « cette tradition peut maintenant s’arrêter avec le 14e dalaï-lama qui est très aimé [il s’agit de lui-même, ndlr.] » Il laisse ainsi entendre qu’il n’aura pas de successeur et qu’il sera le dernier d’une lignée longue de cinq siècles et justifie sa position par deux raisons.

Raison juridique

La première est juridique : « L’institution du dalaï-lama était importante principalement en raison de son pouvoir politique ». Or, explique-t-il, « j’ai complètement renoncé au pouvoir en 2011 quand j’ai pris ma retraite ». De fait, dès 2001, le dalaï-lama qui était alors le chef politique du Tibet avait provoqué l’élection du parlement du « peuple tibétain en exil » pour préparer, dix ans plus tard, le 10 mars 2011, l’abandon de son pouvoir politique - c’était le jour de ses 75 ans. Le 27 avril 2011, Lobsang Sangay, un juriste de 44 ans, formé à Harvard, était alors élu premier ministre de ce gouvernement exil.

Et pour bien marquer

ce changement de registre - une laïcisation en somme du pouvoir politique chez les Tibétains en exil - ce premier ministre fut très officiellement installé le 8 août 2012, à 9 heures, 9 minutes, 9 secondes… Le 8 est le chiffre de l’équilibre cosmique dans la tradition hindouiste et bouddhiste. Le 9 est le nombre de la plénitude. L’association de cette date et de cette heure voulait marquer à jamais la fin d’un cycle historique, celui du XIVe dalaï-lama.

L’« annonce » du dernier des dalaï-lamas en Allemagne n’est donc en rien une nouveauté mais une simple confirmation de la fin du pouvoir politique de ce chef religieux intervenue il y a plus de trois ans. Raison politique : bras de fer avec la Chine

La seconde raison avancée dans cette interview allemande par le 14e dalaï-lama est purement politique même si elle donne l’impression qu’il ne voit pas de successeur digne de le remplacer : « Si un dalaï lama venait et faisait honte à la fonction, observe-t-il, l’institution du dalaï-lama serait ridiculisée ». Ajoutant cet avertissement « les gens qui pensent en termes politiques doivent réaliser par conséquent que cette période de quelque 450 ans où nous avons eu cette institution du dalaï-lama devrait avoir fait son temps ».

Contrairement aux apparences cette phrase n’a rien d’une coquetterie orgueilleuse d’un dalaï-lama qui se considèrerait irremplaçable. Elle est directement adressée aux autorités de Pékin qui veulent imposer un 15e dalaï-lama à leur botte.

Ce bras de fer entre le 14e dalaï lama et les Chinois vient de loin. Et c’est pour les contrer que le Prix Nobel de la Paix a renoncé à son pouvoir politique et qu’il affirme aujourd’hui que l’institution du dalaï lama est morte. D’autant - fait moins connu - que dans le système hiérarchique du bouddhisme tibétain le « dalaï lama » ne dispose que du pouvoir politique. C’est le « panchen lama » qui est plutôt chargé du pouvoir spirituel. Ensemble, ils forment une direction à deux têtes et le dalaï lama ne peut choisir son successeur sans l’avis du panchen lama.

Une succession très complexe

En mai 1994 l’actuel dalaï-lama avait choisi selon la tradition Gendhum Choeky Nyima, un tout jeune enfant, comme panchen-lama, lui même ayant été choisi à l’âge de trois ans. Pékin contesta aussitôt. Curieusement le 21 août 1995 ce petit garçon de six ans fut enlevé. Et l’on est toujours sans nouvelle de lui. Le 29 novembre 1995, Pekin désigna un autre panchen lama du même âge, Gyaincain Norbu, évidemment constesté par l’actuel dalaï-lama.

Dernier élément dont ne parle pas le Prix Nobel de la paix dans cette interview, la question de sa propre « réincarnation » selon la croyance bouddhiste . Le 24 septembre 2011, dans une longue déclaration, le dalaï-lama, avait mis en garde Pékin contre toute tentation de désigner qui serait la réincarnation du dalaï-lama, après sa mort : « La personne qui se réincarne, avait-il écrit, est la seule détentrice de l’autorité légitime sur l’endroit et la façon dont elle renaîtra et sur la modalité selon laquelle sa réincarnation doit être reconnue ». Le dalaï lama a toujours dit qu’il souhaitait se réincarner en « femme » car elles ont plus « d’influences sur la société »…

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6 Septembre 2014
 

Les Tibétains célèbrent la 54ème Journée de la démocratie

 

DHARAMSHALA, 2 septembre : des milliers de Tibétains ont envahi la cour de Tsug-la Khang pour y participer aux célébrations de la 54ème Journée de la démocratie. Sri Ravi Thakur, MLA, invité en chef, le Premier ministre tibétain Lobsang Sangay, le Président du parlement tibétain Penpa Tsering, le commissaire en chef à la justice Ngawang Phelge, des membres du Kashag et du Parlement tibétain.

Dans sa déclaration, le Kashag a qualifié la journée de second évènement le plus significatif après l’introduction du bouddhisme, dit que les Tibétains ont "pleinement réalisé le voeu cher à Sa Sainteté le Dalai Lama de transformer l’Etat tibétain en une vibrante démocratie."

Le Premier ministre tibétain Dr Lobsang Sangay a déclaré que "le cadeau de la démocratie qui nous a été donné par Sa Sainteté le Dalai Lama nous a donné l’expression et le pouvoir d’influencer d’influencer notre propre futur. Nous devons assurer nos compatriotes au Tibet de bénéficier des mêmes droits de vivre libres et dans la dignité."

" Une façon de nourrir et promouvoir la démocratie tibétaine est de chérir et pratiquer, et non d’abuser les droits accordés. La marque de la démocratie est l’unité dans la diversité sous toutes ses formes. Unité ne veut pas nécessairement dire uniformité, mais la politesse de base est un must" a ajouté Sangay.

Le Premier ministre tibétain a ensuite condamné les derniers tirs de la police chinoise sur des manifestants pacifiques dans la ville de Denma à Karze, et le récent "Forum 2014 sur le développement du Tibet, en Chine" et son "consensus de Lhassa" qui a rapporté que les Tibétains au Tibet jouissent d’une vie heureuse et paisible. Il a dit que cela avait failli à montrer la réalité de la politique répressive chinoise qui est appliquée envers la majorité des Tibétains des couches populaires du Tibet."

Depuis 2009, 131 Tibétains se sont immolés par le feu au Tibet pour protester contre l’occupation chinoise du Tibet et sa ligne politique dure. Le Premier ministre Sangay s’est souvenu du sacrifice des immolés Tibétains et a dit que le gouvernement tibétain fera tous les efforts pour accomplir les aspirations des immolés.

Sangay a aussi appelé la Chine à protéger l’écosystème du Tibet et à adopter des politiques intégrant le savoir traditionnel local du plateau. L’invité en chef pour cet évènement, Ravi Thakur, membre de l’Assemblée législative et vice-président de la "National Commission for Scheduled Tribe" a dit que la communauté tibétaine est aujourd’hui devenue une démocratie vivante et réussie, et un modèle pour le monde.

" C’est une inspiration pour le monde de voir le voyage du peuple tibétain vers la construction d’une démocratie solide et réussie sous le leadership remarquable de Sa Sainteté le Dalai Lama face à des positions stimulantes en exil." Thakur a également noté que Sa Sainteté le Dalai Lama est le chef bouddhiste le plus révéré et qu’il a fait des efforts inlassables pour promouvoir les idéaux de la compassion, de la non-violence et de l’harmonie entre les religions dans le monde.

Il a ensuite exprimé sa solidarité avec la situation critique du Tibet et dit que le sacrifice des immolés Tibétains "ne sera pas vain".

De plus, Thakur a recommandé l’approche de la voie du milieu proposée par Sa Sainteté le Dalai Lama et dit que "seul Sa Sainteté le Dalai Lama avec sa vision et sa hauteur de vue peut montrer un chemin qui assurera une condition pacifique et pleine de sens sur le toit du monde."

Dans son discours, le Président du parlement tibétain en exil Penpa Tsering a fait une revue détaillée de l’évolution de la démocratie tibétaine. Tsering a ensuite critiqué la Chine pour utiliser son agence de presse officielle et les adeptes de Dorje Shugden (dolgyal) pour calomnier Sa Sainteté le Dalai Lama.

Neuf étudiants qui ont passé en 2014 dans leurs niveaux respectifs le Certificat d’études secondaires en Inde ont été félicités par Sangay par le nouveau "prix Sikyong" pour l’excellence scolaire. Deux étudiants en doctorat ont aussi été récompensés par le prix Gaden Phodrang.

version originale : http://www.phayul.com/news/article....

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6 Septembre 2014

L’Afrique du Sud refuse un visa au Dalaï Lama

 

Soucieuse de ne pas compromettre ses bonnes relations politiques et économiques avec la Chine, l’Afrique du Sud s’apprête à refuser de nouveau un visa au Dalaï Lama, invité à un sommet des prix Nobel de la paix au Cap en octobre.

Tout comme en 2011, lorsque le Dalaï Lama avait été empêché de participer aux festivités du 80e anniversaire de Desmond Tutu, le gouvernement sud-africain n’a pas formellement signifié son refus. "La demande de visa sera traitée conformément à la procédure normale. Les autorités compétentes communiqueront ensuite avec le demandeur", a laconiquement commenté jeudi le ministère sud-africain des Affaires étrangères. A l’époque, les autorités sud-africaines avaient simplement omis de répondre à la demande de visa, empêchant de facto la visite du Dalaï Lama à son ami Tutu, ex-archevêque anglican du Cap. Desmond Tutu avait fait une violente colère, accusant le gouvernement d’être "pire que celui de l’apartheid. Et à l’issue d’une action en justice intentée par l’opposition, la Cour suprême sud-africaine avait déclaré "illégal" le refus d’accorder un visa au religieux tibétain. A l’époque, le pouvoir s’était justifié en arguant de l’intérêt national. La Chine, omniprésente presque partout en Afrique, est le plus important partenaire commercial de l’Afrique du Sud, avec des échanges qui s’élevaient à plus de 21 milliards de dollars en 2012. L’Afrique du Sud fait en outre partie avec la Chine du groupe des Brics, (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) les pays émergents les plus influents.

"Dangereux séparatiste"

Le leader spirituel tibétain, prix Nobel de la paix 1989, est considéré par les dirigeants chinois comme un dangereux séparatiste. Et la Chine fait pression, sur tous les pays du monde, pour qu’ils n’accueillent pas sur leur sol le chef spirituel bouddhiste, âgé de 79 ans. Le Dalaï Lama devait participer en octobre au Cap à un sommet mondial des prix Nobel de la paix, organisé par les fondations de quatre prix Nobel de la paix sud-africains : Desmond Tutu (1984 - pour son opposition à l’apartheid), Nelson Mandela (1993 - pour avoir négocié le retour à la démocratie), FW de Klerk (1993 - dernier président blanc, pour avoir négocié avec Mandela) et Albert Luthuli (1960 - président de l’ANC, pour sa lutte non-violente contre l’apartheid).

Selon le directeur exécutif de la fondation de Klerk, refuser de nouveau un visa au Dalaï Lama serait "l’antithèse des valeurs de notre Constitution".

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6 Septembre 2014
 

Une haute personnalité spirituelle tibétaine en mauvaise santé dans une prison chinoise

 

DHARAMSHALA : une haute personnalité spirituelle tibétaine révérée, Tulku Phurbu Tsering Rinpoche (aussi connu sous le nom de Pangri-na Rinpoche), a été trouvée en très mauvaise santé dans une prison chinoise près de la ville de Chengdu selon un rapport du Centre Tibétain pour les Droits de l’Homme et la Démocratie (TCHRD), un groupe pour les droits de l’homme basé à Dharamsala. L’information a été confirmée au groupe par un Tibétain qui a réussi à voir Rinpoché par hasard alors qu’il rendait visite à un autre prisonnier.

"Tout d’abord, je ne l’ai pas reconnu, il était devenu si faible, presque émacié. Il n’a pas l’air d’être bien traité en prison" aurait dit la source au TCHRD. Suite aux informations sur la situation de Rinpoché, des Tibétains locaux ont exprimé leur profonde inquiétude et leur anxiété à propos de la santé déclinante de Rinpoché.

Rinpoché, 53 ans, a été arrêté en mai 2008. Les autorités chinoises n’ont pas donné de motif spécifique pour son arrestation. Cependant, les résidents tibétains croient que son arrestation est due à la foi inébranlable de Rinpoché en Sa Sainteté le Dalai Lama.

Les autorités chinoises ont accusé Rinpoché d’indulgence dans des activités séparatistes, quand il a conduit les moines et les nonnes de Yatseg et Pangri-na à organiser une cérémonie de longue vie pour Sa Sainteté le Dalai Lama en 2002. Les nonnes se sont de plus opposées aux campagnes d’ ’"éducation patriotique" conduites dans leur monastère, refusant de signer les documents condamnant Sa Sainteté le Dalai Lama" a dit la source au TCHRD.

ar la police chinoise pendant plusieurs mois. Pendant ce temps, les autorités chinoises ont imposé une répression sévère aux nonneries de Ya-tseg et Pangri-na. Rinpoché était le chef spirituel et directeur des nonneries de Ya-tseg et Pangri-na, situées à Kardze (dans la province chinoise du Sichuan). Les informations sur Rinpoché n’ont été disponibles qu’en décembre 2009, quand un tribunal populaire intermédiaire du comté de Dartsedo l’a condamné à 8 ans et 6 mois pour soit-disant détention d’armes.

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6 Septembre 2014
 

La Chine condamne un moine à 9 ans de prison à Driru, et détient une écrivaine à Yushul

 

DHARAMSHALA : selon Radio Free Asia, Geshe Tsultrim Nyendrak, 40 ans, un enseignant du monastère de Rabten dans le comté de Driru, préfecture de Nagchu en Région Autonome du Tibet, a été condamné à 9 ans de prison par un tribunal local.

Le moine suspecté par les autorités chinoises de participation à des activités contre la domination de la Chine sur le Tibet a été arrêté en décembre 2012, il était détenu depuis depuis bientôt 2 ans dans un endroit de Lhassa tenu secret. " Le 31 juillet, les autorités chinoises ont informé la famille de Geshe Nyendrak qu’il purgeait une peine de prison à Chushul, près de Lhassa" dit RFA qui cite une source nommée Samdrup, qui se trouve actuellement en exil.

Une autre source a confirmé que le moine tibétain subissait de sévères tortures en prison. On dit aussi qu’il est en très mauvaise santé, et sa famille a demandé un soutien médical. Cependant, les autorités chinoises ont refusé les doléances de la famille.

Rabten, le monastère de Nyendrak, était l’un des trois, incluant Tarmoe et Drongna, fermés à Driru en décembre 2013 par les autorités chinoises suite au refus du monastère de participer à des campagnes de rééducation politique mises en place par les autorités locales. Une bloggeuse détenue à Yushul

Une écrivaine tibétaine est détenue par les autorités chinoises du comté de Dzatoe, préfecture tibétaine autonome de Yulshul (Yushu) incluse dans la province chinoise du Qinghai, pour avoir écrit de soit-disant articles sur des "questions politiques".

Dawa Tsomo a été placée en détention le 23 août après avoir posté une série d’écrits, dont certains sur les conditions de vie des Tibétains dans la région dévastée par le tremblement de terre il y a quatre ans. Sa situation actuelle reste inconnue.

"Les autorités chinoises locales l’ont accusée de violer les lois et règlements de l’internet chinois en bloggant et diffusant des articles à connotation politique" rapporte RFA citant des sources au Tibet. Dawa Tsomo est originaire du village de Chidza Sachen dans le comté de Dzatoe.

Un violent tremblement de terre avait touché Yushul en 2010, causant d’énormes dommages dans la région dont plus de 2000 morts. Pendant la reconstruction de Yushul après le séisme dévastateur, des terres ont été saisies illégalement par des autorités chinoises peu scrupuleuses, menant à des protestations des résidents dont l’auto-immolation d’une Tibétaine. Le mécontentement tibétain a ensuite été exacerbé par les politiques discriminatoires préférant les travailleurs immigrés chinois aux résidents Tibétains.

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6 Septembre 2014
 

La réconciliation sino-tibétaine : une "tâche historique urgente" (officiel en exil)

Une résolution pacifique de la lutte du Tibet pour une plus grande liberté sous la domination de Pékin doit être accomplie bientôt si les peuples chinois et tibétain doivent éviter une confrontation ouverte et la violence dans les années à venir, a dit cette semaine un haut officiel tibétain en exil.

"La quête pour une solution pacifique par la non-violence et le dialogue est sans conteste un très rude défi" a dit Kelsang Gyaltsen, représentant spécial en Europe du Dalai Lama, le chef spirituel en exil, lors d’une conférence sino-tibétaine mercredi à Hambourg, en Allemagne.

"Mais il est clair également que les Tibétains et les Chinois devraient payer un tribut bien plus lourd en termes de souffrance humaine et d’agitation politique si cette quête est abandonnée."

Le triste état de la situation au Tibet, si on n’y prête plus attention, est le ferment de la violence et du sang versé dans le futur," a dit Gyaltsen, ajoutant que les griefs, le désespoir et l’émotion peuvent un jour créer une spirale hors de contrôle sous la pression des abus continuels de la Chine.

"C’est sur fond de ce décor que nos discussions des prochains jours revêtent leur signification et leur urgence" a dit Gyaltsen.

Selon l’Administration Centrale Tibétaine (CTA), le gouvernement tibétain en exil en Inde, la conférence de Hambourg, qui a réuni plus de 70 participants d’au moins 10 pays et comprenait des Tibétains et beaucoup d’intellectuels, d’activistes d’écrivains chinois, a pour but de trouver un terrain commun pour la poursuite d’une "résolution juste et pacifique à la question du Tibet à travers le dialogue et la réconciliation".

version orginale : http://www.rfa.org/english/news/tib...

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3 Septembre 2014

Protestation contre le massacre de six Tibétains et 10 blessés graves à l’est du Tibet.

Mercredi, 17 septembre 2014 à 15h00 devant l’Ambassade de « la République populaire de Chine » à Paris. Métro ligne 8 station : Alma Marceaux ou RER. C, Pont de l’Alma.

« L’Association de la Communauté Tibétaine et ses Amis » lancent un appel à un rassemblement citoyen, pour faire part de notre ferme protestation contre le massacre de six Tibétains du village Shuk Ba dans la région tibétaine de Derge Darma (Kham) à l’est du Tibet. A travers ce rassemblement citoyen, nous voulons envoyer un message du soutien et de solidarité aux Tibétains du Tibet, qui font l’objet de répression continue sous l’occupation chinoise du Tibet.

Tout a été déclenché lors d’un préparatif pour la visite des fonctionnaires chinois dans la région en début août 2014. En effet, les autorités de « la Préfecture autonome tibétaine de Kardze » ont ordonné aux habitants de village de Shok Ba, dans la région tibétaine de Derge Darma, de préparer un spectacle pour la venue des fonctionnaires. C’est une région tibétaine qui est placée sous l’administration du comté de Sershul, lequel est rattaché à « la Préfecture autonome Tibétaine de Kardze. »

Lors de la soirée du spectacle, les fonctionnaires chinois ont harcelé les femmes tibétaines, les membres de la troupe de danse de la Communauté. Tout de suite, les victimes des harcèlements ont immédiatement informés le chef du village, monsieur Wangdak sur les agissements des fonctionnaires chinois.

Alors Monsieur Wangdak ainsi que les autres Tibétains ont déposé le 11 août une plainte contre les harcèlements mais les autorités chinoises avaient rejeté la plainte avec mépris. De plus, les autorités chinoises lui ont ordonné à annuler le festival annuel de courses des chevaux de la région ce que monsieur Wangdak a refusé de faire, car c’est une fête traditionnelle du Tibet, qui existe depuis la nuit du temps » etc.

Le lendemain vers minuit le 12 août 2014, le chef du village, monsieur Wangdak a été arrêté par la police chinoise sans aucune raison et les habitants sont descendus dans les rues pour réclamer la libération immédiate de monsieur Wangdak. Les manifestants étaient rassemblés devant les bureaux des autorités locales. Alors des manifestants tibétains pacifiques ont été tués ou gravement blessés par les forces de sécurité dans la "Préfecture Autonome Tibétaine" de Kardze.

Ils se sont également opposés aux autorités qui demandaient l’interdiction d’une course traditionnelle de chevaux et d’un festival de prière, fêtes traditionnelles de la région.

Le lendemain, le 12 août, une centaine de Tibétains se sont réunis dans les bureaux de l’administration locale pour protester contre l’arrestation de Wangdak. Les forces de sécurité armées chinoises du comté voisin de Sertar ont alors lancé des gaz lacrymogènes et tiré des balles réelles sur la foule. Deux Tibétains sont confirmés avoir été tués et d’autres blessés. L’une des victimes, 22 ans, est décédée des suites de ses blessures par balle non soignées.

Le fils de Wangdak et son frère Sangpo ont été atteints et d’autres Tibétains ont été blessés. La situation de Wangdak lui-même n’est pas connue. Les blessés ont été emmenés par les forces de sécurité, et les membres de la famille ont été informés qu’ils suivaient un traitement médical, mais aucune information n’est disponible sur l’endroit où ils se trouvent et toutes les communications ont été bloquées dans la région.

Le 12 août, tous les hommes de plus de 12 ans (environ 200), à l’exception des hommes très âgés, ont été arrêtés. Le nom de 25 d’entre eux a pu être confirmé, mais par manque de communication avec la région, il n’a pas été possible d’avoir plus d’informations.

Le 13 août, le village de Shukpa a été entouré par des forces armées. Les forces de sécurité ont interrogé et battu les habitants restants, y compris les femmes et les enfants. Le 17 août, Lo Phelsang s’est suicidé pour protester contre le manque de traitement médical des détenus qui souffraient de blessures par balles.

Le 18 août, les corps de Tsewang Gonpo, 60 ans, Yeshe, 42 ans, et Jinpa Tharchin, 18 ans, tous trois parents proches de Wangdak, ont été rapportés à leur famille après leur décès.

Ce même jour après le décès de Jinpa Tharchin des suites de ses blessures du 12 août, sa femme, qui était enceinte de sept mois, a mis fin à ses jours en se pendant. Dawa Lhamo, 64 ans, tante de Wangdak, a été battue si sauvagement qu’elle a eu une hémorragie cérébrale la rendant paralysée et incapable de parler. Elle a été transférée à l’hôpital le 23 août.

Source : www.tibetan.fr

 
 

1er Septembre 2014

Le chinois Xi évince le Dalai Lama d’une visite planifiée en Mongolie

Une visite du chef spirituel tibétain en exil, le Dalai Lama prévue en août dans la capitale mongole Oulan Baator a été annulée du fait de la visite au même moment du président chinois Xi Jinping, rapporte Kyodo News International, qui cite diverses sources. La visite de Xi a lieu les 21 et 22 août.

Les préparatifs de la visite du Dalai Lama, qui devait conférer à un grand nombre d’adeptes une transmission de Kalachakra, l’un des rituels de masse les plus importants du bouddhiste tibétain, devaient avoir commencé au début de cette année. Il en avait auparavant donné une dans le pays en août 1995, à une foule de 30 000 fidèles.

Le rapport a cité des sources disant que les préparatifs pour ce qui devait être sa 9ème visite dans le pays depuis 1979 ont été suspendus après que le projet du leader chinois de se rendre en Mongolie le même mois s’est fait jour et a commencé à prendre forme. La dernière visite du Dalai en Mongolie, dont la majorité de la population suit le bouddhisme tibétain, date de novembre 2011, suscitant des protestations de la Chine.

Le rapport dit que Xi a été invité par le président mongol Tsakhiagiin Elbegdorj à se rendre dans son pays plus tôt, à l’occasion d’une rencontre à Shanghai en mai dernier en marge d’une réunion régionale. Pendant cette entrevue, l’agence de presse officielle chinoise Xinhua a cité Xi disant à son homologue mongol qu’en tant que bons voisins et partenaires, les deux pays devraient soutenir mutuellement "les intérêts fondamentaux et les préoccupations majeures." Il a aussi cité Elbegdorj qui a répondu en disant que la Mongolie continuerait à soutenir fermement la Chine sur les questions relatives au Tibet et à Taiwan, que la Chine considère toutes deux comme des "intérêts fondamentaux".

Xi aurait décrit les économies des deux pays comme hautement complémentaires et exprimé la volonté de la Chine de promouvoir l’exploitation des ressources minières de Mongolie et la construction d’infrastructures, tout en étendant la coopération financière et en encourageant les entreprises chinoises à investir en Mongolie.

Le rapport dit que le ministre des Affaires étrangères mongol n’avait pas fait de commentaire sur le projet de visite du Dalai Lama, si ce n’est pour dire que les visites de chefs religieux n’avaient rien à voir avec les affaires du gouvernement. Cependant, il a cité plusieurs sources disant que le gouvernement, sous la pression de la Chine, avait demandé aux cercles bouddhistes tibétains du pays d’annuler les évènements planifiés.

La Mongolie, enclavée, est grandement dépendante de la Chine pour l’exportation de ses richesses minières et pour les investissements chinois.

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version orginale : http://www.tibetanreview.net/chinas...

 
 

1er Septembre 2014

Des rapports internes montrent que la Chine a usé de la force létale pendant la répression à Lhassa en 2008

(TibetanReview.net, 24 août 2014) – Alors que la Chine n’a eu de cesse de répéter que la force létale n’avait été aucunement employée pendant ce qu’elle appelle les émeutes incitées et orchestrées dans Lhassa, la capitale du Tibet, en mars 2008 par la clique du Dalai Lama à l’étranger, ses documents internes montrent que des armes à feu ont été utilisées sans aucune sorte de restrictions contre les foules de manifestants pour éliminer brutalement les protestations à grande échelle des Tibétains. L’un des rapports du département médical du bureau de la sécurité publique (PSB) de Lhassa, en date du 21 mars 2008, fournit "des preuves irréfutables que les forces de sécurité chinoises ont usé de la force disproportionnée dont des balles réelles et des mitraillettes pour tuer des Tibétains", dit le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie, basé à Dharamshala, dans un rapport du 20 août.

Le Centre dit que bien que le document en chinois, dont il a obtenu une copie, fasse état de seulement 15 personnes décédées de blessures par balles, 11 étant confirmés Tibétains, il y était indiqué que "au moins 100" Tibétains pourraient avoir été tués quand les forces de police chinoises ont ouvert le feu sur la foule. Il a cité des détails d’autopsies contenues dans le rapport, ainsi que des témoignages visuels et d’autres sources, pour soutenir son estimation.

Le Centre dit que les rapports d’autopsies menées sur 4 Tibétains par le PSB de Lhassa "montre que l’un d’eux avait reçu 17 balles alors que 2 femmes avaient été blessés par balle respectivement 15 fois et 8 fois." Il a ajouté que les 4 sujets autopsiés portaient les numéros 92, 93, 94, et 101, suggérant qu’au moins 101 corps étaient dans la même morgue, bien que cela ne signifie pas nécessairement que tous étaient Tibétains ou victimes des violences des protestations.

La Chine a officiellement maintenu que seulement 22 personnes étaient mortes pendant les violences du 14 mars, la plupart d’entre eux étant des ethnies chinoises et musulmans Hui, tout en réfutant que sa police et sa police paramilitaire aient jamais tiré sur les manifestants.

La plupart des tueries à Lhassa ont eu lieu le 14 mars 2008, après environ cinq jours de protestations pacifiques continues. Une opposition entre les moines du temple de Ramoche qui voulaient mener une marche pacifique, et la police paramilitaire chinoise qui demeurait inflexible sur son refus de l’autoriser a mené à une confrontation. Très vite, il y a eu des émeutes, qu’on dit initiées par des agents provocateurs chinois, qui ont envahi la ville et incendié des boutiques chinoises et des voitures.

Les protestations se sont alors étendues dans la majeure partie de la région du plateau tibétain. La Chine a envoyé toutes sortes de forces spéciales ainsi que des troupes régulières tout en gardant toute la région de population tibétaine coupée du monde extérieur.

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1er Septembre 2014

Les Autorités chinoises refusent de traiter les Détenus Tibétains blessés par balle

Six jours après une dizaine de manifestants pacifiques tibétains ont tué et arrêté par la police chinoise dans la province du Sichuan, certains d’entre eux ont des balles encore incorporé dans leurs corps comme ils sont privés de soins médicaux en détention, selon des sources de l’exil.

La situation est devenue si grave que l’un des suicidés blessés dimanche en signe de protestation contre la « torture » commis par les autorités chinoises, tandis qu’un autre est mort de blessures non soignées au centre de détention de Loshu (en chinois, Luoxu) canton dans le Kardze (Ganzi) Préfecture autonome tibétaine.

Le 12 août, la police chinoise a ouvert le feu et des dizaines de Tibétains arrêtés car ils ont dispersé une manifestation de masse contre l’arrestation la veille d’un chef de file respecté dans le village de shopa de Kardze dans Sershul (Shiqu) comté.

chef du village Dema Wangdak a eu lieu après qu’il s’est plaint aux autorités sur le harcèlement des femmes tibétaines par les hauts fonctionnaires chinois à un spectacle culturel au cours de leur visite dans le comté, selon des sources.

« Le dimanche, l’un des détenus, Lo Palsang [de Shupa village] s’est suicidé en détention en signe de protestation contre la torture par les autorités chinoises, » Demay Gyaltsen, un salon tibétain en exil en Inde, a déclaré à service tibétain de RFA, citant des contacts locaux .

 »Le même jour, un autre détenu, un homme de 22 ans, est mort des blessures », at-il dit.

Gyaltsen a dit qu’il a été informé que les blessures par balles de plusieurs détenus, dont le fils de Wangdak, ont été laissés sans surveillance, six jours après la fusillade, soulevant des inquiétudes sur leur état de santé pendant sa détention.

« Plusieurs des blessés, y compris Kunga Sherab, le fils du chef de village Wangdak, ont été laissés sans les balles retirés de leur corps », at-il dit.

Sherab est dans un « état critique », at-il dit.

Un instructeur de méditation, Karma Rinchen, du monastère Miru local est également parmi les détenus, mais son état n’est pas connue dans l’immédiat.

Capacité

Les sources ont indiqué que d’abord, le centre de détention de Loshu avait atteint sa pleine capacité et plusieurs détenus ont dû être gardé à l’hôpital.

« Certains d’entre eux ont reçu un traitement médical quand ils étaient à l’hôpital, mais maintenant ils ont tous été ramenés au centre de détention tout en étant nié toute autre attention médicale », a déclaré Gyaltsen.

Les détenus avaient la tête rasée et n’ont pas permis aux visiteurs, at-il dit.

Tibétains en Kardze préfecture sont connus pour leur sens aigu de l’identité tibétaine et le nationalisme, et « le climat politique dans la région a été profondément oppressif, » la Campagne internationale pour le Tibet (ICT), un groupe de défense, a déclaré dans un rapport la semaine dernière.

L’année dernière, au moins huit Tibétains ont été blessés lorsque la police chinoise ont tiré et utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser environ 1.000 moines et les nonnes qui s’étaient rassemblés dans un comté rétif à Kardze en Juillet à l’occasion de l’anniversaire de chef spirituel du Tibet, le dalaï-lama.

Des manifestations sporadiques difficiles domination chinoise ont continué dans les zones à population tibétaine de Chine depuis de nombreuses protestations a balayé la région en 2008.

Quelques 131 Tibétains à ce jour se sont mis le feu à des manifestations auto-immolation de s’opposer à la domination de Pékin et demander la restitution de chef spirituel en exil du dalaï-lama.

Rapporté par Yangdon Demo pour le service tibétain de RFA. Traduit par Dorjee Damdul. Écrit en anglais par Parameswaran Ponnudurai.

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1er Septembre 2014

Un groupe tibétain pour les droits condamne la fusillade de Derge

DHARAMSHALA, 15 août : Le Centre tibétain pour les droits de l’homme et la démocratie (TCHRD) a condamné les tirs de la police chinoise sur des manifestants non armés à Denma, comté de Sershul, qui ont blessé mortellement au moins 10 personnes.

Les Tibétains protestaient contre la détention de Wangdak, 45 ans, un chef de village très respecté, la nuit précédente.

Le groupe tibétain pour les droits de l’homme basé ici a également exigé la libération immédiate de Wangdak, qui a été emmené vers minuit mardi dernier de son domicile du village de Denma Shugpa dans la municipalité de Loshu (en chinois : Luoxu) , comté de Sershul (en chinois : Shiqu), Préfecture autonome tibétaine de Kardze.

Wangdak avait défendu le droit des Tibétains à observer le festival du cheval de Denma, dit le TCHRD. Citant des sources, le TCHRD dit que Wangdak s’est disputé avec les autorités locales qui interdisaient l’observance du festival du cheval. Wangdak est aussi le président du comité du festival du cheval de Denma.

“Par le passé, les Chinois ont fait la promotion du festival du cheval comme tradition séculière mais récemment, ils ont sévi en voyant toute manifestation de la culture tibétaine comme une menace à la stabilité” dit le TCHRD. Wangdak a également provoqué la colère des autorités en soutenant un groupe de femmes artistes d’une troupe qu’on dit harcelée par les officiels chinois.

Le TCHRD a aussi dit que ses sources ont encore rapporté l’arrestation d’un nombre non précisé de Tibétains le soir du 12 août alors que plus de forces supplémentaires étaient appelées en renfort des zones voisines, forçant plusieurs Tibétains à fuir dans les montagnes. La source a dit au TCHRD que la situation dans le village de Denma Shugpa est devenue urgente et pourrait s’agraver.

“Ces derniers tirs prouvent les contradictions dans la politique chinoise qui fait la promotion de la stabilité” dit Tsering Tsomo, directeur executif du TCHRD. “Au lieu de faire la promotion de la stabilité, les Chinois ont le souci d’écraser toute la dissidence, même si cela provoque plus d”instabilité. S’ils étaient vraiment intéressés par la promotion de la stabilité, ils écouteraient les Tibétains comme Wangdak et travailleraient avec la communauté locale pour répondre à leurs griefs.

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