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Janvier 2022
Janvier 2022

CHINE / TIBET : Xi Jinping reproduit la révolution culturelle de Mao au Tibet

Deuxième statue démolie à Drango avec l’arrestation d’une douzaine de moines : tête coupée de la statue de bouddha de 99 pieds placée dans un véhicule

Xi Jinping reproduisant la révolution culturelle de Mao au Tibet

Il ne reste que quelques jours pour le début des Jeux olympiques d’hiver de 2022. Cependant, le monde ne semble pas prêt pour les jeux, plus encore la Chine elle-même. La direction du PCC, au lieu de se concentrer sur les Jeux olympiques d’hiver et de gérer la pandémie de coronavirus, commet des atrocités et des destructions de type Révolution culturelle dans les régions occupées comme le Tibet, les Ouïghours et la Mongolie du Sud.

La récente destruction de la statue de Bouddha de 99 pieds, 45 énormes moulins à prières, la démolition d’une école tibétaine, l’incendie de drapeaux de prière à Drakgo dans la région de Kham au Tibet en toute impunité démontre le rejet par les dirigeants du PCC des normes et du système de valeurs internationaux. Le silence de la communauté internationale a en outre encouragé les hommes de main du PCC à détruire la statue de Jetsun Jampa Gonpo, Bouddha Maitreya, près du monastère de Gadan Namgyaling. Le silence continu du monde libre inaugurerait la révolution culturelle de l’ère de Mao au Tibet et dans d’autres régions occupées.

Le monde ne s’est toujours pas remis de la pandémie de coronavirus, qui a causé d’énormes souffrances et fait toujours des ravages dans le monde entier. Plus de 5,5 millions de personnes sont décédées et il y avait quelque 310 millions de cas confirmés dans 222 pays au 10 janvier. Alors, qui est responsable de ces décès pandémiques ?

Au lieu de condamner et de traduire l’auteur en justice, les dirigeants mondiaux et le Comité international olympique (CIO) ont honoré l’auteur d’accueillir les Jeux olympiques.

Les Jeux olympiques sont un rituel humain sacré et une célébration dans les jeux pour honorer la liberté, la démocratie et l’amitié. C’est pour célébrer la joie et la réalisation de l’unité et de l’égalité de toutes les personnes à travers le monde. Mais la réalité et l’ironie sont que le PCC est tout contre la liberté et les valeurs démocratiques. Par conséquent, cela revient à envoyer des agneaux aux soins d’un loup !

Démolition de l’école Gedhen Nangten dans la province tibétaine du Kham. Photo : Kalsang Norbu

Le monde devrait savoir que ce n’est pas la Chine qui accueille les Jeux olympiques ; c’est le PCC et son Armée populaire de libération (APL) qui accueillent les jeux. Ils l’organisent non pas pour honorer la liberté, la démocratie et l’amitié, mais pour dire à leurs compatriotes et à la communauté internationale le succès et la suprématie de leur système de valeurs – « le pouvoir vient du canon d’une arme ».

Enes Kanter, le basketteur professionnel américain, a déclaré à juste titre : « Le Parti communiste chinois ne représente pas les valeurs fondamentales d’excellence, de respect, d’amitié des Jeux olympiques, et c’est une dictature brutale. Il a ouvertement condamné les injustices du PCC non pas parce qu’il est anti-Chine mais parce qu’il est pro-justice et pro-humanité.

En 2008, malgré les voix des groupes de défense des droits de l’homme et les manifestations au Tibet, la Chine a reçu l’honneur d’accueillir les Jeux olympiques. Cependant, il a été récompensé par les promesses de la direction du PCC de réformer et de promouvoir les droits de l’homme, la liberté religieuse et la liberté de la presse dans les régions. Sa Sainteté le Dalaï Lama l’a également soutenu, espérant que cela rapprocherait la Chine du respect des normes et de la compréhension internationales.

Mais la réalité est qu’après les Jeux olympiques, la situation des droits de l’homme au Tibet, aux Ouïghours et en Mongolie du Sud est passée de mal en pis. Avant les Jeux olympiques, quelque 2000 à 3000 Tibétains s’enfuyaient en Inde et à l’étranger chaque année. Depuis les Jeux olympiques de Pékin en 2008, cela a coulé, et en 2017 et 2018, il n’y en avait que 3 ou 4. Le Tibet, à ce jour, serait devenu comme un État policier, complètement sous surveillance et enchaîné. Des villages entiers ont été transformés en réseau d’espionnage.

Profitant de la pandémie de coronavirus et du silence international, la direction du PCC est maintenant résolue à éliminer l’identité, la culture et les valeurs religieuses tibétaines. Les cas de destruction des communautés monastiques de Larung-gar et Yachen-gar sont toujours vivants. Ce qui se passe à Drakgo est inimaginable et contraire au droit international et à la constitution chinoise.

Il reste moins d’un mois pour accueillir les Jeux olympiques sacrés d’hiver, pourtant la Chine a le temps et le courage de commettre de telles atrocités au Tibet. C’est une insulte au CIO et à la communauté internationale.

L’attitude soumise et ambivalente des dirigeants mondiaux a conduit la Chine à commettre des intrusions frontalières continues en Inde et au Bhoutan, des manœuvres militaires agressives autour de l’île de Senkaku au Japon et dans les régions indo-pacifiques, étouffant la démocratie et la liberté à Hong Kong, menace d’occuper Taïwan. Tout cela est fait pour que le chef despotique continue à la barre pour mener à bien l’ambition hégémonique du PCC de conquérir l’Asie et le monde, et le coronavirus de Wuhan a joué le cheval de Troie du PCC à cet effet.

Il est grand temps que les dirigeants mondiaux et la communauté internationale prennent le message du PCC et du coronavirus plus au sérieux et fassent un effort concerté pour libérer la Chine et le monde de l’emprise menaçante de la dictature communiste. Si la liberté, la démocratie et la primauté du droit doivent régir les normes et valeurs internationales, alors la nécessité de réviser la politique de la Chine est venue. La communauté internationale devrait être prête à condamner et à tenir la Chine pour responsable de la pandémie et de la situation explosive actuelle semblable à une guerre dans les régions de l’Asie du Sud-Est.

Un boycott diplomatique des Jeux olympiques est une chose. Pourtant, la soumission et la remise même de la flamme olympique sacrée au parti le plus connu pour la violation des droits de l’homme est quelque chose que nous devons tous réfléchir et méditer profondément. Nos enfants sont obligés de nous remettre en question et de nous tenir responsables du monde dont ils hériteront !

*Dr. Arya Tsewang Gyalpo est représentante au bureau de liaison de Sa Sainteté le Dalaï Lama pour le Japon et l’Asie de l’Est. Il est un ancien secrétaire du DIIR et directeur du Tibet Policy Institute à Dharamsala. Avis de non-responsabilité : les opinions exprimées ci-dessus sont personnelles et ne reflètent pas nécessairement la position officielle.

Vue aérienne du Kham Drakgo, les sites de destruction et de démolition :
1) En haut à gauche : monastères Gaden Rapgyaling
2) En haut à droite : la statue de Bouddha de 99 pieds démolie
3) Milieu : école tibétaine du Monastère
4) En bas à gauche : site des roues de 45 prières détruit.
Photo : Tibet.net

 

Janvier 2022

J.O. d’hiver de Pékin 2022 / J.O. de la HONTE

J.O. d’hiver de Pékin 2022 / J.O. de la HONTE

   Plusieurs associations* dont l’Association Paloise pour l’Art et la Culture du Tibet,  relaient la Campagne « STOP JO d’HIVER DE PEKIN », initiée par l’Association alsacienne Liberté au Tibet par laquelle le gouvernement français est invité à ne pas envoyer de délégation diplomatique à Pékin, à l’instar de plusieurs gouvernements d’importance qui ont décidé de ce boycott : Japon, Nouvelle-Zélande, Australie, Royaume-Uni, Canada, Lituanie, États-Unis, Pays-Bas, Suède… et maintenant Danemark.

      Ces JEUX de Pékin sont de véritables JEUX DE LA HONTE, à considérer les violations permanentes des droits fondamentaux des peuples opprimés par la République Populaire de Chine depuis de nombreuses années.

Rappelons qu’en 2008 lors de l’attribution des JO à Pékin , le Comité International Olympique (CIO) défendait déjà vigoureusement l’idée que « l’attribution des Jeux olympiques à Pékin permettrait à la Chine de s’ouvrir au monde » .

Il n’en a rien été : répression des minorités, durcissement politique du régime à la seule volonté de  Xi Jinping, censure de l’internet chinois, condamnations des dissidents, menaces et expulsions des journalistes étrangers, surveillance de masse…etc.

Un bilan plus que négatif qui fait fi des valeurs de l’Olympisme ; une naïveté coupable du CIO, complice une nouvelle fois d’une dictature, comme aux JO de 1936.

Pour toutes ces raisons, cette Campagne de boycott diplomatique des jeux, reçoit le soutien des défenseurs des droits fondamentaux : citoyens chinois dissidents, nombreux réfugiés portes paroles des peuples opprimés par Pékin : Tibétains, Ouïghours du Turkestan oriental, Mongols de Mongolie Intérieure, démocrates de Hong Kong qui ont d’ailleurs manifesté leur opposition dans nombre de capitales dont Paris, Genève, Berlin, Washington, Londres…

Pour parfaire cette action, nos associations distribuent des cartes postales préimprimées au nombre de sept réclamant ce boycott diplomatique.

Pour le Béarn, ces messages ont été adressés en même temps que nos vœux 2022 à de nombreux élus :

  • 31 Maires de la Communauté d’agglomération de Pau-Pyrénées,
  • Conseillers municipaux de Pau,
  • Maires des communes ci-après : Espoey, Tarbes, Lourdes, Coarraze, Asson, Baudreix, Benejack, Boeil Bezing, Oloron Sainte Marie, Hendaye, Coulaures, Loos en Gohelle, Salles sur Garonne, Bordeaux, communes qui chaque année hissent le drapeau du Tibet sur le fronton de leur Mairie.

Ces envois sont destinés à interpeler les principales personnalités concernées :

–   Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République,

–   Monsieur Jean Castex, Premier Ministre,

–   Madame Roxana Maracineanu, Ministre des Sports,

ainsi que les :

Fédérations françaises des Sports de glace, de Ski et de Hochey sur glace.

Ci-après le texte de la demande que vous pouvez vous-même adresser à votre Député, vos élus et personnalités désignées dont les adresses sont jointes.

LETTRE à destination du Président de la République, Premier Ministre et Ministre des Sports :

 

« Madame Monsieur,

 

Il n’est plus acceptable que la France, pays des droits de l’homme, garde le silence face aux violations constantes des droits humains perpétrées par la Chine. Le boycott des JO sera un moyen d’exprimer notre désaccord envers la politique totalitaire de ce pays.

 

Ainsi je vous demande de refuser l’invitation à vous rendre à Pékin lors des JO et de n’envoyer aucun représentant de notre gouvernement tant qu’une amélioration tangible de la situation des Droits Humains n’aura pas été observée au Tibet, au Turkestan Oriental, en Mongolie Intérieure, à Hong Kong et ailleurs en Chine.

 

Recevez  mes salutations respectueuses. »

Palais de l’Elysée

55, rue du Faubourg Saint Honoré

75 008 PARIS

en franchise postale

 Premier Ministre

Hôtel Matignon

57, rue de Varenne

75 007 PARIS

Ministre des Sports

Ministère des Sports

95, Avenue de France

75 650 PARIS Cedex13

LETTRE à destination des fédérations sportives :

 

 » La fédération internationale de hockey sur glace a retiré l’organisation du Mondial 2021 à la Biélorussie suite à la répression violente des manifestants par le pouvoir en place.

 

Antoine Griezmann a dénoncé le génocide des Ouïghours. Lors d’un match de qualification pour la prochaine Coupe du monde de football au Qatar en 2022, les équipes norvégienne, allemande et hollandaise ont arboré un tee-shirt dénonçant le non respect des droits de l’homme dans l’émirat.

 

Et vous amis sportives et sportifs que comptez-vous faire ?

 

Que vaut une médaille gagnée dans un pays totalitaire ?

 

Fédération Française de Ski

50, rue des Marquisats

BP 2451

74 000 ANNECY

Fédération Française de Hockey sur glace

33, avenue de la Plaine des Sports

95 800 CERGY 

Fédération Française des Sports de Glace

41-43 rue de Reuilly

75 012 PARIS

 

      A PAU le 19 janvier 2022

      APACT – France-Tibet – Liberté au Tibet –

      Passeport Tibétain – Agir pour les Droits de l’homme –

      Etudiants pour un Tibet Libre *

 

Janvier 2022

JO d’HIVER DE PEKIN 2022 : XI JINPING veut laver plus blanc que blanc…

LA CHINE DOIT RESPECTER LA LIBERTÉ D’EXPRESSION À L’OCCASION DES JEUX OLYMPIQUES !

En organisant les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2022 à Pékin, la Chine veut mettre en avant son statut de superpuissance et détourner l’attention de son bilan catastrophique quant aux droits humains. Tandis que les Jeux approchent, passez à l’action et exigez des autorités chinoises qu’elles respectent pleinement les droits humains et qu’elles s’engagent sincèrement en faveur du système international en la matière. Ce pays ne devrait pas être autorisé à se servir des Jeux pour dissimuler la situation des droits humains sur son territoire.

LA LIBERTÉ D’EXPRESSION N’EST PAS LE SPORT NATIONAL EN CHINE

En février et mars 2022, les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver auront lieu à Pékin et ses alentours, en Chine. Ce pays se sert des Jeux pour essayer d’améliorer son image sur la scène internationale en tirant parti du côté glamour et prestigieux du sport et de l’intérêt du public pour ces événements pour détourner l’attention de son bilan déplorable en matière de droits humains. Cela équivaut à du sportswashing.

Parmi les nombreuses violations des droits humains commises par les autorités chinoises, leur mépris systématique du droit à la liberté d’expression doit appeler à la vigilance lors des Jeux de 2022. Il est hautement problématique qu’elles mettent en place un système gigantesque de censure et de contrôle de ce que les citoyens peuvent dire et voir, tout en organisant un événement sportif d’une ampleur considérable destiné à célébrer les échanges entre les pays et une compréhension mutuelle.

REFUSONS LE SPORTWASHING DE LA CHINE !

Nous appelons les autorités chinoises à abandonner toutes les charges retenues contre des personnes jugées ou détenues uniquement pour avoir exercé leur liberté d’expression, et à les remettre en liberté, en commençant par Zhang ZhanIlham TohtiLi QiaochuGao Zhisheng et Rinchen Tsultrim.

Ces cinq personnes appartiennent à des communautés qui voient leur liberté d’expression particulièrement et continuellement menacée par le gouvernement chinois, tels que les journalistes citoyens, les universitaires, les défenseur·e·s des droits humains – y compris les avocats spécialisés dans ce domaine – et les minorités ethniques. Elles ont fait preuve d’un courage digne des champions et championnes olympiques simplement pour s’être exprimées de façon pacifique et avoir refusé de céder à la répression. Leur libération immédiate serait un premier pas public majeur de la part du gouvernement chinois pour illustrer de manière adéquate sa réelle volonté de mieux protéger les droits humains de l’ensemble de ses citoyens, dans le respect des normes internationales relatives aux droits humains et de la Charte olympique.

Signez la pétition pour demander à la Chine d’abandonner toutes les charges retenues contre des personnes jugées ou détenues uniquement pour avoir exercé leur liberté d’expression !

 

Janvier 2022

CHINE / AMNESTY INTERNATIONAL : UN MOINE TIBÉTAIN DÉTENU AU SECRET DEPUIS DEUX ANS

Rinchen Tsultrin moine tibétain, a été condamné à quatre ans et six mois d’emprisonnement à l’issue d’un procès secret pour « incitation à la sécession »

Rinchen Tsultrim, moine tibétain

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous en l’adressant au Directeur du Bureau de l’administration pénitentiaire de la province du Sichuan via l’e-mail suivant (qui est celui de l’ambassade à Bruxelles) : chinaemb_bel@mfa.gov.cn
ATTENTION ! Vous risquez de recevoir un message d’erreur lors de l’envoi de votre email ! Le nombre de messages a dû saturer leur boite aux lettres. Recommencez d’ici quelques heures ou demain, le temps qu’il réactive leur messagerie.

Mettez-nous en copie caché (Cci) : action@amnesty.be afin de pouvoir évaluer le nombre d’envois !

Vous pouvez aussi personnaliser votre email avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il arrive dans la boîte de réception du Procureur général. Veillez à ce que votre courrier électronique soit respectueux et persuasif – n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Rinchen Tsultrim, moine tibétain, a été condamné à quatre ans et six mois d’emprisonnement à l’issue d’un procès secret pour « incitation à la sécession » après avoir exprimé des opinions politiques sur son compte WeChat. Il est détenu au secret depuis le 1er août 2019 et ce n’est qu’en août 2021, via une réponse des autorités chinoises à des experts en droits humains des Nations unies, que sa famille a appris qu’il avait été jugé, quelle était la nature des faits qui lui étaient reprochés et où il se trouvait.

En vertu du droit international relatif aux droits humains et des normes internationales en la matière, nul ne doit être emprisonné uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression.

Rinchen Tsultrim n’est pas autorisé à communiquer avec ses proches ni à consulter un avocat, ce qui suscite de sérieuses craintes quant à sa santé et son bien-être.

J’AGIS

PASSEZ À L’ACTION : ENVOYEZ UN APPEL EN UTILISANT VOS PROPRES MOTS OU EN VOUS INSPIRANT DU MODÈLE DE LETTRE CI-DESSOUS

Monsieur le Directeur,

Je vous écris pour vous faire part de mon inquiétude au sujet de Rinchen Tsultrim (仁青持真), un moine tibétain qui, à l’issue d’un procès secret, a été condamné en novembre 2020 à quatre ans et six mois d’emprisonnement pour « incitation à la sécession ». Ce n’est qu’en août 2021, via une réponse des autorités chinoises à quatre experts en droits humains des Nations unies, que sa famille a appris qu’il avait été jugé, quelle était la nature des faits qui lui étaient reprochés et qu’il était détenu dans la prison d’Aba, dans la province du Sichuan.

J’ai appris avec consternation que Rinchen Tsultrim était incarcéré pour avoir exprimé des vues politiques sur son compte WeChat. En vertu du droit international relatif aux droits humains et des normes internationales en la matière, nul ne doit être emprisonné uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d’expression.

Il est extrêmement préoccupant que Rinchen Tsultrim soit détenu au secret depuis son arrestation, le 1er août 2019. À ce jour, aucune information sur sa situation n’a été donnée directement à sa famille par les autorités. Rinchen Tsultrim n’étant pas autorisé à avoir des contacts réguliers avec ses proches ni avec l’avocat de son choix, j’éprouve de vives préoccupations pour sa santé et son bien-être.

En conséquence, je vous prie instamment :
• de libérer Rinchen Tsultrim sans délai, à moins qu’il n’existe des éléments crédibles, suffisants et recevables tendant à prouver qu’il a commis une infraction dument reconnue par le droit international et qu’il ne soit jugé dans le cadre d’un procès conforme aux normes internationales d’équité ;
• de veiller à ce que Rinchen Tsultrim, en attendant sa libération, puisse avoir des contacts régulièrement et sans restriction avec sa famille et les avocats de son choix, et ne soit pas soumis à des actes de torture ni à d’autres mauvais traitements.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de ma haute considération,

LANGUE(S) À PRIVILÉGIER POUR LA RÉDACTION DE VOS APPELS : chinois, anglais
Vous pouvez également écrire dans votre propre langue.



Janvier 2022

TIBET / WASHINGTON : un appel pour un dialogue direct sino-tibétain sans conditions

Le coordinateur spécial américain pour les questions tibétaines, Uzra Zeya, appelle à un dialogue direct sino-tibétain sans conditions préalables

Dharamsala : Le coordinateur spécial des États-Unis pour les questions tibétaines, Uzra Zeya, a exprimé le ferme engagement de l’administration américaine envers les droits de l’homme et a appelé la République populaire de Chine (RPC) à tenir un dialogue direct avec Sa Sainteté le Dalaï Lama ou ses représentants sans aucune condition préalable pour parvenir à une autonomie significative pour les Tibétains. Le coordinateur spécial Uzra Zeya a fait ces commentaires alors qu’il s’adressait à Tenzin Chemey dans une interview accordée à Tibet TV le 14 janvier.

Parlant de son rôle de coordinatrice spéciale des États-Unis pour les questions tibétaines, elle a déclaré qu’elle considérait ce rôle comme reflétant pleinement l’engagement du président Biden à centrer les droits de l’homme et les valeurs démocratiques dans la politique étrangère américaine au sens large. Elle a exprimé son propre engagement à travailler avec la communauté internationale et à engager les responsables de la RPC à faire progresser les droits de l’homme du peuple tibétain et à préserver ses droits historiques, religieux, culturels et linguistiques uniques, notamment en appelant la RPC à mettre fin à l’ingérence dans la sélection et la vénération. du Dalaï Lama et des chefs religieux bouddhistes tibétains.

Plus en détail, elle a déclaré que son rôle consistait également à demander à la RPC de mettre fin à sa surveillance et à son harcèlement des communautés de la diaspora tibétaine partout dans le monde, y compris aux États-Unis. Elle a ensuite appelé la RPC à engager un dialogue direct sans conditions préalables avec Sa Sainteté le Dalaï Lama ou ses représentants pour résoudre les différends et parvenir à une autonomie significative pour les Tibétains.

« Nous appelons également à un accès accru au Tibet pour les responsables américains et autres, y compris des journalistes comme vous, et nous demandons la réciprocité de la Chine concernant l’accès dont bénéficient les responsables de la RPC dans notre pays. Nous voulons promouvoir des activités qui protègent l’environnement et les ressources en eau du plateau tibétain dont dépendent plus d’un milliard de personnes. Nous cherchons également à répondre aux besoins humanitaires très importants des réfugiés tibétains. Nous voulons soutenir les opportunités pour ces réfugiés d’améliorer leurs moyens de subsistance et nous devons veiller à ce qu’ils ne soient pas renvoyés de force en Chine. C’est donc un programme à plusieurs volets que nous poursuivons, un programme dans lequel nous cherchons à engager intensivement des partenaires internationaux pour renforcer le soutien dans cet effort très concerté », a-t-elle ajouté.

Soulignant son engagement à rétablir le dialogue sino-tibétain, elle a déclaré qu’elle avait l’intention de travailler intensivement avec des partenaires du gouvernement américain, du Congrès américain et avec des partenaires et des gouvernements partageant les mêmes idées au sein de la communauté internationale. Elle a décrit la reprise du dialogue sino-tibétain comme la pierre angulaire du rôle du coordinateur spécial et quelque chose qu’elle continuera à réclamer. Elle a expliqué que l’administration américaine estime qu’un accord négocié qui mène à une autonomie significative pour les Tibétains et assure la préservation de leur religion, culture et langue offre le meilleur espoir de stabilité à long terme dans la région.

Elle a noté le phénomène préoccupant des gouvernements autoritaires, y compris la RPC, exportant effectivement leur répression et utilisant la coercition, la technologie, la diplomatie pour faire pression sur les acteurs de la diaspora, en particulier ceux qui défendent les droits de l’homme. Ainsi, elle a précisé que l’aspect de la répression transnationale est une partie importante de son mandat de soutien aux communautés de la diaspora tibétaine à travers le monde.

Répondant aux questions sur la position du gouvernement américain sur les prochains Jeux olympiques d’hiver de Pékin et la question de l’accès réciproque, elle a déclaré : « En ce qui concerne les Jeux olympiques, je tiens à souligner que les États-Unis ont pris une décision de principe de ne pas envoyer de représentation diplomatique ou officielle. aux Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Pékin compte tenu du génocide et des crimes contre l’humanité en cours au Xinjiang et de leurs autres graves violations des droits de l’homme, y compris au Tibet.

« Donc, cette question d’accès est cruciale et notre décision concernant les Jeux olympiques est également de montrer que nous ne traiterions pas ces jeux comme si de rien n’était, et nous ne contribuerions pas à la fanfare des jeux de telle manière que obscurcit la réalité des violations des droits de l’homme qui se produisent au moment où nous parlons en RPC. Donc, sur la question de l’accès, c’est une priorité absolue et nous avons un mandat législatif que nous avons l’intention de respecter et je pense qu’il y a une opportunité dans notre position vis-à-vis des Jeux Olympiques pour montrer notre engagement à promouvoir les droits de l’homme et à briller lumière sur la réalité de la situation au Tibet et ailleurs », a-t-elle ajouté.

Elle a en outre exprimé qu’elle était encouragée par le fort soutien bipartisan à la décision du président Biden et du secrétaire Blinken de la nommer coordinatrice spéciale des États-Unis, ainsi que pour la question du Tibet au Congrès américain.

 

Janvier 2022

SUISSE : La communauté tibétaine manifeste son opposition aux Jeux de Pékin

Les militants pro-tibétains ont notamment manifesté devant l’ONU à Genève. ©KEYSTONE

Une association pro-tibétaine a organisé ce mardi des rassemblements dans plusieurs villes de Suisse. Elle a appelé le pays à boycotter diplomatiquement les Jeux olympiques de Pékin, en février prochain.

Des militants pro-tibétains se sont rassemblés mardi dans plusieurs villes de Suisse pour protester contre la tenue en février des Jeux olympiques à Pékin. Ils ont demandé à la Suisse de suivre l’exemple d’autres pays, et de boycotter diplomatiquement ces JO.

A Genève, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies sur la place des Nations, devant l’ONU, pour dénoncer les violations répétées des droits de l’homme en Chine, que ce soit au Tibet, où l’oppression menace d’effacement la culture et l’identité locales, ou au Xinjiang, avec la répression des Ouïghours.

Banderole au Musée olympique

Mardi matin également, des actions ont été menées dans plusieurs autres villes de Suisse par des membres de la « Tibetan Youth Association in Europe ». A Lausanne notamment, deux activistes ont pénétré dans le Musée olympique pour y déployer, au-dessus de l’entrée, une banderole appelant au boycott des JO de Pékin.

Dans un communiqué envoyé après son action, l’association pro-tibétaine a raconté que ses membres avaient été interrogés sur place par la police lausannoise, qui les a ensuite laissés repartir.

Pas une première

D’autres opérations ont été menées ailleurs en Suisse. Comme à Zurich, où l’on pouvait lire « Boycott Beijing 2022 » sur une banderole fixée sur l’un des ponts enjambant la Limmat.

Ce n’est pas la première fois que la « Tibetan Youth Association in Europe » mène des actions en Suisse. Mi-décembre notamment, des activistes s’étaient enchaînés dans l’entrée du siège du CIO à Lausanne. La police avait dû venir les déloger.

 

Janvier 2022

Arunachal Pradesh : la Chine colonise les noms de quinze lieux du Sud-Tibet

L’Inde accuse la Chine d’«inventer» des noms de lieux

L’Inde a reproché à son voisin d’avoir donné des noms «inventés» à plusieurs lieux situés à la frontière himalayenne litigieuse entre les deux pays, tandis que Pékin cherche à affirmer sa souveraineté sur ce territoire.

Plusieurs zones de la longue frontière himalayenne entre l’Inde et la Chine sont contestées et les relations se sont fortement dégradées après la mort d’au moins 20 soldats indiens et quatre côté chinois lors d’affrontements en juin 2020 sur une de ses portions entre le Ladakh et le Tibet.

Depuis cet incident – le plus grave entre ces deux puissances nucléaires depuis la guerre éclair de 1962 qui avait vu la Chine l’emporter sur l’Inde –, les deux parties ont renforcé leur présence dans la région et déployé des milliers de soldats en renfort. De multiples pourparlers n’ont pas réussi à apaiser les tensions.

Cette semaine, le ministère chinois des Affaires civiles a déclaré avoir «normalisé» les noms de quinze lieux situés dans le Zangnan («Sud du Tibet») – nom donné par Pékin à la région appelé par Delhi Arunachal Pradesh – et leur avoir donné des noms chinois officiels. Ce changement de noms, qui concerne des zones habitées, des rivières et des montagnes, fait suite à une démarche similaire en 2017 pour six autres lieux de la même région.

«L’Arunachal Pradesh a toujours été, et sera toujours, une partie intégrante de l’Inde.»

Réaction du ministère indien des Affaires étrangères

«Attribuer des noms inventés à des lieux de l’Arunachal Pradesh ne change rien à ce fait», a déclaré le porte-parole Arindam Bagchi, dans un communiqué.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré que «le sud du Tibet se trouve dans la région autonome chinoise du Tibet et a toujours été un territoire chinois», ajoutant que le changement de noms relève «de la souveraineté de la Chine». La Chine est intervenue militairement au Tibet en 1951, après quatre décennies d’indépendance de facto du «Toit du monde» consécutive à la chute de l’Empire chinois.

L’Inde considère quant à elle que la nouvelle loi chinoise sur les frontières terrestres, approuvée en octobre, et qui doit entrer en vigueur le 1er janvier, est un durcissement de la position de Pékin. Ce texte qualifie la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine de «sacrées et inviolables» et permet à Pékin de «prendre des mesures pour sauvegarder l’intégrité territoriale et les frontières terrestres et de prévenir et combattre tout acte portant atteinte à la souveraineté territoriale et aux frontières terrestres».

(AFP)

Autre article Le Point du 24 décembre 2021 : https://www.lepoint.fr/monde/dans-l-himalaya-l-expansionnisme-a-haute-altitude-de-pekin-24-12-2021-2458043_24.php

Dans l’Himalaya, l’expansionnisme à haute altitude de Pékin

REPORTAGE. La rivalité entre l’Inde et la Chine se cristallise sur le toit du monde. Illustration au Népal, où le géant chinois grignote des pans de territoire.

De notre envoyée spéciale à la frontière sino-népalaise, 

La vallée se fait de plus en plus étroite. Face au mur des pics himalayens qui séparent le Népal de la Chine sur 1 400 km, la route s’accroche à des flancs abrupts en suivant une vallée à la rivière massacrée par des centrales hydroélectriques. Soudain, en bordure du massif de Langtang, les montagnes s’entrouvrent pour offrir une brèche vers la Chine, sur le plateau tibétain. Surgit Rasuwa Gadhi, l’unique poste frontalier opérationnel de la région, inauguré en 2014. Du côté népalais, les ruines d’un ancien fort évoquent le passage stratégique. En face, séparé par la rivière, un bâtiment massif et flambant neuf incarne la nouvelle puissance du géant chinois.

Il n’y a pas foule. Quelques agents en combinaison blanche vaquent à leurs tâches et en contrebas est parquée une centaine de camion…

 

Janvier 2022

Etudiants tibétains torturés 2021 : poème de ROGER Deny (1991) sur la prison de SANGYIP à Lhassa

Sangye Tso, une étudiante tibétaine qui a été arrêtée dans la soirée du 17 février 2021, avec Kansi (un surnom), et un autre étudiant Dradul par la police chinoise à Kyegudo, dans l’est du Tibet, est en très mauvais état après sa libération le 15 décembre 2021.
La police locale a demandé à sa famille de venir la chercher et les membres de la famille les ont emmenés à l’hôpital car elle était en mauvais état et ne pouvait pas respirer correctement en raison des tortures subies en prison.
Selon les médias tibétains en exil, la famille a reçu un appel et on lui a demandé de venir chercher Sangye Tso dès que possible. Lorsque les membres de la famille sont arrivés à l’adresse indiquée, il s’agissait d’une auberge et Sangye Tso était toute seule dans une chambre.
Les trois jeunes étaient les fondateurs d’un groupe WeChat intitulé « Zari Karmoi Gongtsok ». WeChat est une application de messagerie autorisé en Chine et au Tibet, similaire à WhatsApp. Le groupe a été créé par les adolescents avant le Losar, le nouvel an tibétain. Son nom se traduit par « White Rocky Mountain Club ».
Après son arrestation, Dradul a été sévèrement battu et torturé par la police chinoise, ce qui a entraîné son hospitalisation. Ses deux jambes sont cassées à cause des coups reçus et il est actuellement soigné dans un hôpital de la ville de Xining. La famille de Dadul a été convoquée par la police et demandé de ne pas apporter plus de deux membres de la famille et payer 40 000 yuans (environ 5500 euros) à l’hôpital, apparemment pour payer une opération.
On ignore ce qu’il est advenu de Kansi.
Poème écrit en 1991 par ROGER Deny alors que de nombreuses (x) tibétains étaient enfermés dans la prison de SANGYIP à Lhassa

SANGYIP (1)

A SANGYIP la ronde infernale
des hommes aux souliers cloutés
résonne dans les couloirs de l’oubli
bruits secs, bruits lourds, cris étouffés

A SANGYIP on broie, on casse
on étire les corps
On fouille au plus profond du ventre des nonnes
jouissance de la mort

A SANGYIP être bien noté par ses chefs
c’est donner le meilleur de soi-même
épuise toi à la tâche, écrase les dos
déforme les visages, creuse, perce
tords tout ce qui peut l’être

De SANGYIP on ne s’évade pas
car il y’ a deux murs
le premier en béton
le second, la terrible barrière des HIMALAYAS
qui dresse ses miradors jusqu’à frôler le ciel

même les vents glacés du haut plateau
deviennent fou
fou de la folie des hommes
fou de ne pouvoir fuir au loin

On ne reste pas longtemps à SANGYIP

(1) centre de détention et torture LHASA

 

Janvier 2022

Kham Drakgo / TIBET : démolition d’un Bouddha géant par les talibans du PCC comme par les talibans de Bâmiyân

Cérémonie religieuse tenue devant la statue de Bouddha de 99 pieds de haut
à Kham Drakgo avant sa démolition.

« La révolution culturelle ressemble à la répression » : la Chine a démoli une statue de Bouddha très haute et 45 énormes moulins à prières à Drakgo, au Tibet.

Dharamshala : Le gouvernement chinois a démoli une statue de Bouddha de 99 pieds de haut à Kham Drakgo, intégrée à la province du Sichuan, selon nos sources. De plus, 45 énormes moulins à prières érigés près du monastère de Drakgo ont également été retirés et des drapeaux de prières incendiés.

La statue de bronze a été construite avec beaucoup d’efforts et avec les généreuses contributions des Tibétains locaux à Drakgo, à un carrefour, pour un coût d’environ 40 000 000 Yuan (environ 6,3 millions USD). En 1973, Drakgo a subi un tremblement de terre massif qui a causé des dommages graves et étendus, y compris la mort de plusieurs milliers d’habitants. La statue de Bouddha de 99 pieds de haut a été construite le 5 octobre 2015 pour parer aux catastrophes naturelles à l’avenir. 

Selon nos sources, la statue de bronze a été construite après que toutes les autorisations aient été demandées au bureau du district et avait même reçu les éloges des autorités locales à l’époque. Cependant, au cours des deux ou trois dernières années, les hauts fonctionnaires qui ont visité la région ont critiqué la grande taille de la statue. Pas plus tard que le 12 décembre 2021, les autorités du comté ont ordonné sa démolition après avoir invalidé les documents et affirmé que la statue d’une telle hauteur était interdite. Une telle raison ne justifie pas la base de la destruction des 45 moulins à prières dont la construction a coûté environ 1 800 000 yuans (environ 282 500 USD) et l’incendie des drapeaux de prières à proximité. 

Démolir des statues et des structures bouddhistes est une attaque directe contre les traditions séculaires des Tibétains, notamment ériger des drapeaux de prière pour porter chance, ériger des structures religieuses pour conjurer les malheurs et faire tourner des moulins à prières pour accumuler des mantras pour le bien-être des autres. « Ces actes des autorités chinoises sont des attaques aiguës contre la religion, la langue et la culture tibétaines. La répression contre le bouddhisme tibétain et la situation actuelle à Drakgo ressemblent à l’époque de la révolution culturelle », ont déclaré nos sources. En raison des contrôles stricts sur les flux d’ informations dans la région , nous ne sommes pas en mesure d’obtenir des photos et des vidéos de la destruction réelle pour le moment.

Le mois dernier, l’école monastique Gaden Namgyal du monastère de Drakgo a été démolie au motif qu’elle n’avait pas les documents appropriés et violait la loi sur l’utilisation des terres. L’école a été ciblée car elle servait de centre d’éducation important dans la région depuis sa création, offrant une gamme de cours comprenant le bouddhisme tibétain, la langue tibétaine, le mandarin chinois et l’anglais. Après la fermeture de l’école, ses 130 élèves ont été contraints de retourner dans leurs villages, sans accès ni inscription dans d’autres écoles. Le gouvernement chinois a complètement violé les droits fondamentaux du peuple tibétain, y compris les droits religieux, les droits linguistiques et les droits de préserver et de pratiquer sa propre culture et tradition.

– UN, EU and Human Rights Desk, Tibet Advocacy Section/DIIR


LIBERATION : Dhondup Wangchen, le trouble Jeux, milite pour le boycott diplomatique des JO de Pékin 2022

Le Tibétain en exil, auteur d’un documentaire sur la répression politique et culturelle dans son pays milite pour le boycott diplomatique des JO d’hiver de Pékin

«Si les Jeux olympiques ont lieu en Chine, ils doivent défendre la liberté et la paix. Or, comme Tibétain, je n’ai ni la liberté ni la paix. C’est pour cela que je m’oppose à ces Jeux.» Ces paroles ont été enregistrées dans une région reculée du Tibet durant l’hiver 2008, juste avant les premiers Jeux olympiques d’été en Chine. Quatorze ans après, le court métrage Leaving Fear Behind ( «Surmonter la peur») n’a pas pris une ride. Mais il a valu à son réalisateur deux profonds sillons qui labourent à la verticale son beau visage.

Rien ne prédisposait Dhondup Wangchen, né en 1974 sur les hauts plateaux de l’Himalaya dans une famille tibétaine très pauvre de dix enfants, à devenir documentariste. «Dans notre région, les parents décident de tout pour les jeunes, ton métier, ton mariage. Je devais travailler aux champs, m’occuper des yacks et des ânes. Mais ça m’ennuyait, et j’étais un peu rebelle. Alors à 17 ans, j’ai décidé de partir à Lhassa. A l’époque, il n’y avait pas d’électricité, ni de moyens de communication, les chemins étaient difficiles. Aller à la capitale [située à 2 000 km, ndlr], c’était un voyage extraordinaire, presque l’accomplissement d’une vie. On partait à pied, et nos compagnons de route étaient ce qu’on avait de plus précieux, ceux qui préviendraient notre famille si l’on mourait durant le trajet.»

Lorsqu’on le rencontre à Paris, dans une salle de prière bouddhiste prêtée par une sympathisante, Dhondup Wangchen, blouse argentée et cheveu noir de geai, se plonge avec joie dans ses souvenirs de jeunesse. «Quand j’avais 12-13 ans, j’étais fan des joutes musicales entre filles et garçons organisées dans les montagnes. Je récitais par cœur les chansons d’amour, et c’est comme ça que j’ai appris le tibétain [en plus de son dialecte, ndlr].» A son arrivée à Lhassa, l’adolescent, très pieux, est fasciné par le Potala, le palais du dalaï-lama, mais aussi par les manifestations de moines et de nonnes qui éclatent en 1992, brutalement réprimées. «J’ai commencé à m’instruire sur l’histoire et la politique. Avant, je savais juste que mon grand-père était mort après avoir été emprisonné pendant la révolution culturelle et que le dalaï-lama avait dû s’enfuir en Inde, mais je ne connaissais pas la raison. J’ai découvert que des lamas et des opposants politiques étaient détenus et torturés, que la destruction de notre culture était programmée. J’étais choqué de voir que la télévision chinoise présentait les Tibétains comme attardés et asservis, que la police fouillait les gens et les maisons n’importe quand.»

A Lhassa, le jeune homme travaille dans le restaurant d’un cousin. Il tombe amoureux et s’installe en couple sans se soucier de l’avis de ses parents. «Quand ils l’ont appris, on avait déjà un bébé, sans même un acte de mariage», rigole-t-il. Trois autres enfants suivront. Son cousin est arrêté, et fuit en Suisse au début des années 2000. Plusieurs de ses oncles, tantes, frères et sœurs choisissent eux aussi l’exil, au Canada, en Belgique, en Australie ou en Angleterre. «C’était facile de partir à l’époque, mais je n’en avais pas envie. J’étais déterminé à faire découvrir aux Tibétains l’autre face du discours chinois, et à défendre notre langue et notre culture.» Lui qui n’a jamais été à l’école devient éditeur, imprimeur et distributeur de livres. «Tout était légal. Mais les autorités chinoises m’ont condamné pour cela.»

Il décide de profiter de la vitrine qui sera offerte par les JO d’été de Pékin de 2008 pour informer le monde entier de la répression en cours au Tibet. Il fait sortir ses parents du pays et les met à l’abri en Inde. En octobre 2007, il part en tournage discret avec une petite caméra et un assistant dans les étendues glacées du Tibet pour enquêter sur les conditions de vie des habitants. Malgré la peur, les gens font la queue pour lui raconter, souvent à visage découvert, leur frustration et leur colère, l’accaparement de leurs terres, les déplacements forcés, la destruction de leur cadre de vie. Il envoie les rushes à Zurich au fur et à mesure, via des intermédiaires. En mars 2008, il est arrêté par la police secrète et interrogé dans un hôtel, attaché sur une «chaise du tigre» sans manger ni dormir pendant huit jours. Durant près de deux ans, il sera emprisonné sans procès. Pendant ce temps, le documentaire est monté en Suisse et diffusé dans une trentaine de pays.

C’est en prison, lors d’un interrogatoire, que Dhondup Wangchen découvre son film. Fin 2009, il est condamné à six ans de prison pour «subversion du pouvoir de l’Etat». Commence une descente aux enfers de prisons à camps de travail, à trimer douze heures par jour, à peine nourri. Il contracte l’hépatite B, souffre de maux de tête et musculaires intenses, non soignés. Des années noires qui ne le laissent pas indemne. «J’ai des crises d’angoisse, des pertes de mémoire, de la suspicion envers les gens, beaucoup de colère aussi. Je ne suis pas très heureux.»

A sa sortie de prison, il doit être hospitalisé un mois. Mais il n’est pas libre pour autant. «Je n’avais pas le droit de recevoir des gens, mes appels étaient écoutés, je devais demander une autorisation pour me déplacer.» Il tourne un film, toujours pas abouti, sur ces humiliations quotidiennes. «Je me disais que s’il m’arrivait quelque chose, il y aurait une preuve de ce que je subissais.» Et à 40 ans, il décide de quitter son pays. «La liberté est plus précieuse que la vie. Mais ma fuite a été très difficile à organiser, il y a eu beaucoup de personnes impliquées, cela a coûté très cher.» Il traverse des forêts à pied, entre illégalement au Vietnam, où il fait un court séjour en prison.Son réseau lui trouve des papiers d’emprunt, avec lesquels il rejoint la Suisse. Il obtient l’asile politique aux Etats-Unis en 2017.

«J’ai retrouvé ma femme et mes enfants arrivés avant moi. On vit à San Francisco, la météo est agréable, on n’a plus de raison d’avoir peur. Mais je ne suis pas vraiment intégré. Mes cours d’anglais ont été suspendus depuis le Covid. Je donne des conférences, mais je n’ai pas de salaire, je reste beaucoup chez moi à lire. Ma femme a fait des ménages, maintenant elle garde des enfants.» Il a témoigné devant le Congrès américain, reste en contact avec le Tibet par des moyens détournés, s’inquiète que des protagonistes de son film aient été arrêtés, parfois emprisonnés.

Fin 2021, il entreprend une tournée en Europe, rencontre des élus pour tenter de les convaincre, au minimum, d’organiser un boycott diplomatique des JO. «Depuis 2008, tout le monde a pu voir de quoi est capable la République populaire de Chine, au Xinjiang, à Hongkong, ou avec Taiwan. Beaucoup d’intellectuels tibétains ont été arrêtés. Je ne sais pas si mes démarches sont utiles. Mais j’ai le devoir d’aider mon pays. Et de tenter d’aider ceux qui sont restés.»

1974 Naissance au Tibet.

1992 Manifestations de lamas et de nonnes à Lhassa.

2007 Réalise Leaving Fear Behind.

2008 Condamné à six ans de prison.

2017 S’enfuit du Tibet.

Du 4 au 20 février Jeux olympiques d’hiver à Pékin.


Un cinéaste et dissident en croisade pour son peuple, les Tibétains

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