26 Novembre 2017
La Chine envisage de détourner le Brahmapoutre au péril de l’Inde et du Bangladesh …
En  l’absence d’un traité de partage des eaux entre la Chine et les  pays en  aval comme l’Inde et le Bangladesh sur la puissante rivière   Brahmapoutre, le plan ambitieux de la Chine pour détourner la rivière   transfrontalière ne peut que nuire à l’environnement géographique ainsi   qu’aux relations bouillonnantes entre les géants asiatiques.
Les  ingénieurs chinois testeraient des techniques qui pourraient être   employées pour construire un tunnel de 1 000 km afin de détourner l’eau   du Tibet vers le Xinjiang, une région désertique du nord-ouest de la   Chine. Le projet prévoit de détourner le Yarlung Tsangpo – tel qu’il est   connu dans le Tibet occupé – vers le désert de Taklamakan au Xinjiang   occupé et s’il est achevé, ce sera le plus long tunnel du monde.
Le journal  South China Morning Post a déclaré, citant Zhang  Chuanqing, chercheur à  l’Institut de Mécanique du Sol et de la Roche de  l’Académie des  Sciences de Chine,  que le tunnel de 600 km dans la  région du Yunnan en  Chine est un « projet de démonstration » et  apportera des  réponses à la faisabilité du projet proposé sur le  Brahmapoutre. Un  ingénieur qui fait partie du projet a dit que le projet  transformerait  le stérile Xinjiang en Californie.
Détourner  une rivière aussi énorme avec une zone de drainage de plus  d’un  demi-million de kilomètres carrés, aura des conséquences   environnementales préoccupantes, en particulier pour les pays en aval,   tels que l’Inde et le Bangladesh, qui dépendent fortement du fleuve.
Ces  développements pourraient entraver davantage les relations  délicates  entre l’Inde et la Chine qui viennent à peine de se remettre  d’une  confrontation militaire dans le Doklam. Le projet pourrait, selon  des  experts, contribuer à intensifier les tensions dans le statu quo   géopolitique de la région.
Les  écologistes ont exprimé leurs inquiétudes concernant le barrage   excessif de la Chine et les travaux  imprudents de  développement des   rivières qui proviennent du Tibet occupé, comme le barrage de Zangmu de   512 MW.
Le Tibet, connu sous le nom de «château d’eau de l’Asie», fournit de l’eau douce à près de 2 milliards de personnes.
26 Novembre 2017
ZILKAR (TIBET ) : Lobsang Jinpa, moine et chanteur tibétain, libéré après 5 ans de geôle chinoise …
 
Lobsang Jinpa dans son monastère de Zilkar avant son arrestation
 
Détenu  depuis 5 ans dans une prison de la  province du Qinhai pour avoir écrit  et chanté des textes en l’honneur  d’un ancien leader religieux  tibétain, un moine est libéré.
Selon  une source tibétaine, Lobsang Jinpa, un  moine du monastère de Nyaltso,  a été relâché le 30 octobre. Il est  désormais retourné chez lui à  Zilkar.
 « Les  restrictions sur Internet et sur les autres moyens de  communication  pendant le 19ème Congrès du Parti Communiste Chinois ont  empêché la  nouvelle de sortir du Tibet avant la date de publication de  cet  article », déclarait la source anonyme,  ajoutant que le moine avait   été frappé avant sa libération.
Lors de sa  libération, [les autorités] n’ont pas fourni de précisions  sur la santé  de Jinpa ; pourtant, il y a trois, nous avions appris  qu’il souffrait  du foie et des reins, et d’une trop pauvre alimentation.
Jinpa est âgé de 35 ans, il avait été emprisonné en 2012 avec d’autres moines suspectés « d’activités séparatistes ».
« Pourtant,  la police chinoise l’avait de nouveau arrêté et condamné  pour 5 ans de  prison, puni pour avoir collaboré avec le chanteur  tibétain Lo Lo. Ils  avaient composé et produit ensemble un album  contenant une chanson en  mémoire du dernier Panchen Lama», précisait la  source, et celle-ci de  continuer : « Lobsang Jinpa a été accusé d’avoir  écrit les paroles de  cette chanson. »
En  septembre 2012, la police chinoise avait conduit un raid dans le   monastère de Zilkar où Jinpa avait été arrêté aux côtés de Ngawang   Monlam et Sonam Ygnyen.  Sonam Sherab avait été emprisonné pour avoir   pris des photos du raid policier.
Des  ordinateurs et des DVD trouvés dans les chambres des moines  avaient été  saisis. La police avait frappé et mis en joue les moines qui  avaient  plaidé pour leurs camarades.
Au moins 3 des moines mis en garde à vue avaient été suspectés de   fournir des informations détaillées sur deux auto-immolations qui   avaient eu lieu plutôt dans l’année. Un autre moine avait été trouvé en   possession de photos du chef spirituel en exil, le Dalaï Lama.
La Chine   enferme nombre d’écrivains, d’artistes, de chanteurs et  d’éducateurs  qui ont osé affirmer leur nationalité  de Tibétains et   voulu défendre  les droits civiques des Tibétains lors des manifestations  de 2008 qui  as’ étaient déroulées dans toute la région.
Reportage de Kunsang Tenzin pour RFA’s Tibetan Service.
Traduit du tibétain par Dorjee Damdul. Ecrit en anglais par Richard Finney.
Traduction française : France Tibet
Image : Lobsang Jinpa dans son monastère de Zilkar avant son arrestation
Source RFA
 
26 Novembre 2017
BRUXELLES / PARIS : Une délégation du Parlement tibétain en exil venue plaider en Europe.
«La super-puissance chinoise doit agir de façon responsable avec le Tibet»
Une  délégation du parlement tibétain en exil venue plaider en Europe.  Elle  dénonce le fait que, alors que la Chine a adopté une Charte des   minorités ethniques garantissant leurs droits culturels et religieux,   elle ne la met pas en pratique..
 
 Image   : Dolma Tsering Teykhang (debout) a notamment participé avec la   délégation tibétaine (dont Ngawang Tharpa à sa gauche) à une réunion au   Sénat français. – D.R.
 
Depuis  que la Chine a pris le contrôle  du Tibet, près de 128.000 Tibétains  ont dû quitter leur terre natale et  vivre en exil. Plus de 94.200 se  sont installés en Inde, 13.500 au  Népal, 1.200 au Bhoutan et près de  19.000 dans le reste du monde.
26 Novembre 2017
Tibet : la tournée allemande des footballeurs U20 chinois suspendue …!
« Nous  estimons cet ajournement indispensable afin de nous  donner le temps  suffisant pour discuter calmement et ouvertement de la  situation et  pour trouver une solution raisonnable dans l’intérêt du  sport », a  déclaré le vice-président de la DFB responsable du projet  Ronny  Zimmermann.
« Les deux  fédérations (allemande et chinoise) vont dialoguer pour  voir comment il  est possible de relancer le projet très rapidement »,  précise la DFB  dans le communiqué annonçant que les trois matchs prévus  d’ici la fin  de l’année n’auront pas lieu.
Samedi  dernier, pour le premier match de cette série de seize, les  joueurs  chinois avaient quitté le terrain lorsque six militants des  droits de  l’Homme avaient déployé des drapeaux tibétains dans les  tribunes.
Alors que  la rencontre était télévisée en direct en Chine, ils  n’étaient revenus  jouer que lorsque les drapeaux avaient été repliés,  après 25 minutes  d’interruption.
Ce samedi,  un deuxième match était prévu à Francfort contre une  équipe de  quatrième division, mais une nouvelle manifestation pro-Tibet  dans le  stade avait été annoncée.
Par la voix  de son président Reinhard Grindel, la Fédération  allemande a fermement  rappelé que les droits fondamentaux sont  inaliénables en Allemagne:  « La liberté d’expression est valable aussi  sur les terrains de  football et dans les stades », a-t-il dit.
A Pékin,  l’incident a été condamné lundi par le ministère des  Affaires  étrangères: « Nous sommes fermement opposés à ce que des pays  ou des  individus quels qu’ils soient offrent leur soutien aux activités   séparatistes, anti-chinoises et terroristes, ou aux activités défendant   l’indépendance du Tibet », a déclaré le porte-parole du ministère Lu   Kang, insistant sur le nécessaire « respect mutuel » entre les Allemands   et leurs invités.
Pour les  jeunes joueurs chinois, ce long séjour en Allemagne  s’inscrit dans le  cadre de la préparation aux jeux Olympiques de Tokyo  en 2020, alors que  l’Empire du milieu ambitionne de devenir une  puissance du football  dans les années à venir.
Image : Le drapeau de la discorde: des manifestants pro-tibétains,   le 18 novembre 2017 lors du match de l’équipe de Chine de moins de 20   ans à Mayence / dpa/AFP/Archives
La tournée en Allemagne prévue sur plusieurs mois de la sélection U20   chinoise a été suspendue au moins jusqu’à la trêve hivernale, en raison   d’incidents liés à la question du Tibet, a indiqué vendredi la   Fédération allemande de football (DFB).
26 Novembre 2017
La Chine instaure de nouvelles règles de censures sur le Net tibétain
Selon le  Centre Tibétain pour les Droits de l’Homme et la  Démocratie –  TCHRD -,  afin de diminuer le flot d’informations provenant  du Tibet, le  Gouvernement chinois instaure au Tibet une « version locale » et « floue » de   règles de censure. D’après un document officiel reçu par  l’association,  les règles ont pris effet dès le 8 octobre de cette  année.
La  publication réalisée en langue tibétaine de ces directives établit  la  liste de 9 items pour une conduite d’auto-censure destinée aux « administrateurs de groupe de discussions Internet » et  » aux propriétaires de comptes publics en ligne « .
« Ces  règles de censures écrites par le Bureau de Sécurité  Intérieure de la  province du Gansu – Préfecture autonome tibétaine du  Comté de Machu –  s’ajoutent à d’autres obligations répressives  instaurées en juin de  cette année dans le cadre de la loi de Cyber  Sécurité », nous apprend le rapport du TCHRD.
Ainsi, il a été ordonné aux administrateurs des groupes de discussions en ligne de « réguler de façon stricte » les membres de leurs groupes et de  partager l’information au sein de ceux-ci.
Les  administrateurs et les propriétaires de comptes publics tels les   groupes de discussions, les réseaux sociaux et les applications de   messagerie instantanée sont tenus responsables quant à la prévention du   partage de contenus illégaux.
Les neufs  directives listées incluent, parmi d’autres, de ne pas  partager  d’informations à caractère politique, ne pas partager des  documents  internes contenant des informations confidentielles, ne pas  partager  des informations liées à Hong Kong, Macao et Taïwan avant leur   publication officielle sur les sites Internet du Gouvernement.
L’association  tibétaine exprime aussi son inquiétude quant à deux   versions tibétaines de deux nouvelles réglementations -réglementations   des groupes internet et réglementation des comptes publics en ligne –   instaurées le 7 septembre par l’administration chinoise du cyber-espace   ( ACC ).
« Les activistes tibétains et les opposants au Gouvernement sont régulièrement inculpés de  » partage de secrets d’Etat » ou  » atteinte à la sûreté de l’ Etat » pour avoir partagé des informations politiques. »   Les deux motifs d’inculpation ont une définition floue selon la loi   chinoise, ce qui permet aux agences d’application de la loi de   criminaliser les défenseurs des droits de l’Homme et les opposants   pacifiques, » rapporte l’association basée à Dharamshala.
 D’après le rapport annuel Freedom House (cf l’article France Tibet sur ce sujet), la Chine est classée, pour la troisième année consécutive, comme le pire état en matière de respect des libertés de l’internet. Le   Tibet, quant à lui, y est répertorié comme la zone au monde où les   réseaux de téléphonie mobile sont le plus souvent mis hors service.
26 Novembre 2017
Séisme de magnitude 6,9 au Tibet : trois blessés
(Xinhua/Jigme Dorje)
LHASSA, 18  novembre (Xinhua) — Trois personnes ont été légèrement  blessées dans le  séisme de magnitude 6,9 qui a frappé samedi matin à  06h34 (heure de  Beijing) Nyingchi, dans la région autonome du Tibet  (sud-ouest).
Le séisme a  provoqué une panne électrique et des dégâts sur des  bâtiments dans  certains lieux de la ville de Nyingchi, selon le bureau  sismique  régional.
L’épicentre  a été localisé à 29,75 degrés de latitude nord et 95,02  degrés de  longitude est, selon le Centre des réseaux sismiques de Chine.  Le foyer  du séisme était situé à environ dix kilomètres de profondeur.
Le séisme a  été fortement ressenti dans plusieurs districts de  Nyingchi. Samedi à  18h00, 227 répliques avaient été enregistrés, dont  une réplique de  magnitude 5 ou supérieure.
Basang  Cering, chef de la cellule du Parti communiste chinois pour le  village  de Zhaxigang du bourg de Lunang, a indiqué à Xinhua qu’il ne  pouvait  pas tenir debout au moment du séisme. Six habitations de son  village  ont été endommagées.
Selon des  informations en provenance du réseau d’électricité  régional, les  réseaux électriques du Tibet aussi bien que de Nyingchi  fonctionnent  normalement, mais un dispositif d’urgence a été malgré tout  activé.
Le Bureau  sismique de la Chine a lancé un mécanisme de réponse  d’urgence de  niveau trois, tenu une vidéoconférence pour superviser une  étude sur la  situation et envoyé des experts dans la région sinistrée.
Selon le bureau, l’intensité sismique la plus élevée du séisme a affecté une zone de 500 m² qui est peu peuplée.
Les  tremblements ont causé la chute de rochers, bloquant une  autoroute  reliant la ville de Nyingchi à Tangmai, un bourg secoué par le  séisme.  Les troupes de transport de la police armée sont mobilisées  pour  dégager la route.
Le  département des incendies du ministère de la Sécurité publique a   indiqué que des sapeurs-pompiers de la ville de Nyingchi se sont déjà   rendus au bourg de Tangmai.
Une autre  équipe de secours prendra l’hélicoptère pour gagner le  village de  Gyalha situé à l’épicentre, après que la route menant au  village a été  bloquée par des rochers.
Le  ministère des Transports a également dépêché des personnels pour   enquêter sur les conditions de sécurité des ponts de la région   sinistrée.
Les  filiales au Tibet des opérateurs de télécommunications China  Mobile et  China Tower ont indiqué que leurs réseaux fonctionnaient  normalement.  Cependant, la filiale de China Telecom a rapporté une  perturbation d’un  câble optique pour les service de large bande dans les  districts de  Pome et de Zayul.
contact du rédacteur : xinhuafr@xinhua.org
26 Novembre 2017
PEKIN : Nouveau front dans la « Guerre de l’Eau »… en Asie
 
 
 
Durant   des décennies, autour des problèmes liés à l’eau, la Chine a mené   envers ses voisins une partie de poker à hauts enjeux. Toutefois, en   décidant, pour des motivations politiques, de ne pas partager ses   informations hydriques avec l’Inde, Pékin  en vient à une véritable escalade   d’efforts pour utiliser au maximum son statut hégémonique de grande   puissance de l’eau afin d’ asseoir une stratégie faisant pression sur   ses voisins.
New Dehli – Cela fait longtemps que la Chine envisage l’eau comme une arme stratégique, de celle que les leaders de ce pays n’ont pas de scrupules à mettre en avant pour parvenir à  leurs fins de politique extérieure. Après avoir pendant des années utiliser sa main mise
 sur la quasi-totalité des fleuves transfrontaliers de l’Asie en vue de modifier leurs cours,   la Chine est désormais en train de pratiquer la rétention   d’informations, quant aux données hydriques, comme moyen de pression sur   les pays situés en aval, l’Inde en particulier.
 
Pendant des décennies, la Chine a forcé ses voisins à des parties de poker géopolitique, à forts enjeux, autour de problèmes liés à l’eau. Grâce à son annexion militaire   du Tibet et d’autres territoires non-Han appartenant à d’autres  ethnies  chinoises – des territoires qui comptent pour 60% de sa surface  – la  Chine s’est constituée une hydro-hégémonie* sans rivale. Elle possède le plus grand nombre de sources de cours fluviaux transfrontaliers qu’aucun autre pays.
Ces dernières années, la Chine a travaillé dur pour exploiter ce statut afin d’augmenter la   pression sur ses voisins, construisant sans relâche des barrages en   amont des fleuves internationaux. La Chine abrite désormais plus de   barrages que le reste des pays du monde réunis, et les constructions se   poursuivent, mettant ainsi ses voisins en aval – tout particulièrement les Etats du vulnérable bassin méridional du Mékong, le Népal et le Kazakhstan -.

usqu’à   ce jour, la Chine a refusé tout traité de partage des eaux avec  quelque  pays que ce soit. Toutefois, elle se doit de partager quelques  données  hydrologiques et météorologiques nécessaires aux pays en aval,  en  prévision des inondations et de la planification des secours en   conséquence, en vue de la protection des vies et  de la réduction des   pertes matérielles.
Pourtant,   cette année, la Chine a décidé de priver l’Inde de telles données,   sapant l’efficacité des systèmes d’alerte pendant la saison de la   mousson. Avec pour résultats, malgré des précipitations normales dans   les territoires du Nord-Est de l’Inde traversés par le Brahmapoutre –   venant du Tibet et se dirigeant vers le Bangladesh – cette région a   connu des inondations sans précédent
 aux conséquences dévastatrices, tout particulièrement dans l’état d’Assam.
La   décision de rétention d’informations de la part de la Chine n’est pas   seulement cruelle ; elle enfreint également ses obligations   internationales. La Chine fait partie des trois seuls pays [ avec le   Burundi et la Turquie, NdT ] qui n’ont pas ratifié la Convention de l’ ONU de 1997 sur l’utilisation des cours d’eau non navigables,   La Chine avait mis en avant l’ application d’ un accord bilatéral d’   engagement quinquennal  [ avec l’Inde ] qui expirera en 2018, accord
   qui stipule le partage journalier des données hydriques et   météorologiques de ses trois stations hydrométriques tibétaines sur le   Brahmapoutre et ce durant la période à haut risque d’inondations   s’étendant du 15 mai au 15 octobre. Un accord similaire a été créé en   2015 concernant le fleuve impétueux qu’est la Sutlej. Ces deux accords   ont été décidés suite à des inondations brèves et soudaines qui avaient   ravagées de façon répétée les Etats indiens de l’Arunashal Pradesh et  de  l’Himachal Pradesh, il avait été suspecté des largages d’eau de la   Chine depuis ses projets [de barrage] au Tibet.
 
Contrairement   à d’autres pays qui offrent leurs données hydriques à leurs voisins en   aval, la Chine facture ce service (la Convention onisienne sur les  eaux  non-navigables requiert la gratuité du partage d’informations, une  règle  qui aurait fait partie des raisons de non ratification de la  part de la  Chine).
Mais   c’était un prix que l’Inde avait accepté de payer. Et cette année,   comme les années précédentes, l’Inde avait payé le montant fixé. Pour   autant elle n’a pas reçu l’objet de son paiement et après quatre mois le   Ministère des Affaires étrangères Chinois déclarait   que ces stations étaient soit en « modernisation » soit en   « rénovation ». Une déclaration fallacieuse : la Chine avait partagé ses   données sur le Brahmapoutre avec le Bangladesh
 
Trois semaines plus tôt, le journal officiel chinois Le Global Times offrait une explication plus plausible : le non transfert   d’information a été intentionnel, du fait du supposé non respect du   territoire national chinois par l’Inde, quant au territoire reculé du Doklam en Himalaya. Pendant la quasi-totalité de l’été cette dispute a pris la forme d’un face à face militaire
 au niveau de la jonction des frontières du Bhoutan, du Tibet et de l’Etat indien du Sikkim.
Mais même avant cette dispute de la mi-juin, la Chine s’agitait devant le boycott indien quant à sa participation au Sommet du 14 et 15 mai qui promouvait le projet « One Belt, One Road ». Le refus de partage de données commença apparemment comme une intention de punir l’Inde pour sa condamnation
du gigantesque projet international chinois comme une entreprise opaque et néocoloniale. L’intention chinoise de rétention d’informations aura ensuite été renforcée par le conflit au Doklam.
Pour   la Chine, il semble que les accords internationaux ne soient plus   contraignants dès qu’ ils ne conviennent plus à sa politique. Cette   interprétation est éclairée par la violation
   chinoise du Pacte de 1984 avec le Royaume-Uni par lequel la Chine   retrouvait la souveraineté de Hong-Kong en 1997. La Chine déclare qu’en   vingt ans, l’accord basé sur la formule « un pays, deux systèmes » a perdu « son sens pratique. »   
Si   nous inversons les rôles, avec une Chine en aval qui aurait accusé de   façon virulente une Inde située en amont pour avoir amplifié des   inondations causant mort et destruction en rompant ses obligations   internationales. Mais de la même manière que la Chine revendique de   façon unilatérale et avec agressivité des territoires maritimes en Asie,   elle utilise son contrôle technique des courants fluviaux et la   rétention de ses informations hydriques pour amplifier son pouvoir   régional.
 
De   fait, la rétention d’informations sur ses données hydriques, malgré un   impact fort probable sur une population civile vulnérable, pose un   dangereux précédent d’indifférence aux considérations humanitaires. Cela   met également en lumière comment la Chine met au goût du jour des   outils non-conventionnels de diplomatie coercitive, dont font partie le   boycott officieux de marchandises d’un pays donné, l’ arrêt   d’exportations stratégiques – telles les terres-rares – et la suspension   des voyages de touristes chinois.
En   prenant le contrôle des eaux, une ressource vitale pour des millions   d’êtres vivants et de leurs moyens de subsistance, la Chine peut faire   d’un pays son otage sans même faire feu, ne serait-ce qu’une seule fois.   Dans une Asie sous pression hydrique, dompter les ambitions   hégémoniques de la Chine devient désormais un des plus grands challenges   stratégiques.
*   Précision du traducteur : « Les puissances hydro-hégémoniques sont des   puissances qui possèdent suffisamment de pouvoir au sein d’un bassin   versant pour assurer la direction du contrôle des ressources en eau et   agir ainsi comme un leader vis à vis des autres pays riverains du   bassin. » réf : Zeitoun M.& Warner J. (2006) : hydro-hégémony : a Framework for Analysis Transboundary Water Conflicts. Water Policy 8 : p 430 – 460
L’auteur, Brahma Chellaney est géostratège, universitaire, essayiste et chroniqueur. Il enseigne au Centre de Sciences Politiques de New-Delhi, est membre de   l’ Académie berlinoise Robert Bosch et travaille pour le Centre   International d’Etudes sur la Radicalisationau King’s College de   Londres.
Article publié le 10 octobre 20017
Traduction France Tibet
 Consultez aussi ….Barrages  en Chine :
https://www.google.fr/search?q=barrages+en+chine+photo&rlz=1C1GGRV_enFR751FR751&tbm=isch&source=iu&pf=m&ictx=1&fir=WClxLoPMpwMMyM%253A%252CGOyhKY6uXgpoYM%252C_&usg=__QUQfWxOCgCpV1WfGFYFU4WQKDyw%3D&sa=X&ved=0ahUKEwiXq-vIjsnXAhWBhRoKHe6-Bk0Q9QEIKDAA#imgrc=T80S5OPmy4h0RM:
 
26 Novembre 2017
Conflans-Sainte-Honorine : le campement des Tibétains bientôt démantelé…

 
Les  400 Tibétains qui dorment actuellement dans des tentes  devraient  pouvoir intégrer avant la mi-décembre des centres d’accueil  en  Ile-de-France.
Les quelque 400 Tibétains qui vivent actuellement dans un campement de   fortune au Pointil, à Conflans-Sainte-Honorine, devraient bientôt   bénéficier d’un vrai toit. « On va commencer par faire l’inventaire des   places disponibles dans les centres d’accueil d’Ile-de-France.   L’objectif, c’est que les 201 tentes recensées dehors aient disparu à la   première semaine de décembre », annonce ce vendredi le sous-préfet de   Saint-Germain-en-Laye Stéphane Grauvogel. Une fois hébergés, tous vont   bénéficier d’un accès aux droits communs, à l’instar de n’importe quel   réfugié arrivant en France.
« Cette  solution est une sorte de bouffée d’oxygène car elle va nous  permettre  en tant qu’association de recentrer nos efforts sur l’accueil  et les  activités d’accompagnement, se félicite Hugues Fresneau,  directeur de  l’association et de la cité de la Pierre-Blanche, en charge  notamment  de la gestion d’un centre d’hébergement d’urgence pour  migrants (Chum).  Jusqu’ à maintenant, on se focalisait sur l’urgence de  la situation. »
Il faut  dire que l’association a commencé à se préoccuper du sort de  ces  étrangers dès les premiers arrivants en 2011. Depuis, le phénomène   s’est accéléré tout en se concentrant sur Conflans. « Aujourd’hui, il y a   entre dix et quinze nouvelles arrivées par semaine », estime   Marie-Hermine de Montangon, directrice adjointe du Chum.
Le maire LR  Laurent Brosse a tiré plusieurs fois la sonnette d’alarme  auprès des  services de l’Etat. Aujourd’hui, il accueille donc «  positivement la  nouvelle » face à une situation qu’il juge «  insoutenable ». Pour  autant, l’élu reste prudent. « Je pense que  d’autres tentes  s’installeront, c’est évident, soupire Laurent Brosse.  Sauf si un réel  suivi est mis en place par l’Etat.
Île-de-France & Oise>Yvelines>Conflans-Sainte-Honorine|Virginie Wéber|17 novembre 2017, 18h07
 
19 Novembre 2017
Les ravages subis par le « campement » monastique de Larung Gar dévoilés par des images satellite …
L’ONG Free  Tibet, basée à Londres, a publié des images satellite  montrant l’état  de la cité monastique Larung Gar à la suite des  démolitions conduites  par les autorités en juillet. Le taille de  l’Institut a été fortement  réduite.
Les deux  images prises par le satellite américain montrent des  changements  drastiques. Sur la photo la plus récente, on aperçoit  seulement  quelques vestiges de ce qui fut autrefois l’un des plus grands  et des  plus importants centres bouddhiques rassemblant près de 10 000   étudiants.
Le rapport joint aux photos, qui s’intitule  » Paradis détruit : campagne chinoise de destruction à Larung Gar  » nous   informe qu’après un an d’ expulsions forcées des religieux et de   démolitions de leurs cellules, le site a connu d’importants dommages.   Plus de 4 800 personnes ont été expulsées et plus de 4 700 bâtiments,   surtout des habitations, ont été détruits depuis juillet 2016.
« Les  objectifs derrière la destruction de ce site sont  l’élimination d’une  source d’autorité non voulue par le Parti Communiste  Chinois (PCC) et  la transformation de cet Institut bouddhique influent  en une  destination touristique » nous apprend le rapport.
Il apparaît selon le Rapport que ces évictions soient faites pour faciliter le tourisme au Tibet ;   il évoque le récit d’un témoin qui dit avoir vu « plus d’une centaine   de touristes chinois se balader librement autour du site », alors que   des démolitions avaient lieu. Cette même personne témoigne de la   construction de grands hôtels dans la ville de Serthar, située à 15 km   de l’Institut. Ces hôtels seraient pourvu de réserves en oxygène, pour   permettre aux touristes de s’acclimater à l’altitude, Larung Gar se   trouvant à 4 200 mètres d’altitude.
La directrice de l’ONG Free Tibet, Eleonor Byrne-Rosengren, déclare que «   les tentatives de Pékin de réduire cet important site en une banale   destination touristique rend ces destructions encore plus navrantes .   Les résidents de Larung gar comprennent et apprécient ce que site   représente d’une manière que le PCC ne pourra jamais comprendre.
En cette  première journée anniversaire d’action internationale en  faveur de  Larung Gar, Eleanor exhorte les gouvernement a trouver « le courage pour parler avec Pékin afin que le PCC mette fin à ces destructions irresponsables. »
Le  rapport conclut que la pression exercée sur Larung Gar  pour rendre le  site plus accessible aux touristes au détriment de ses  résidents,  reflète une politique plus large menée par la Chine pour  exploiter la  riche culture tibétaine à des fins économiques.
10 Novembre 2017
En ne fournissant pas les données hydriques promises à l’Inde, la Chine cherche-t-elle à resserrer la pression sur l’Inde ?

 
cet   article date du 18 Août 2017, par conséquent la situation au Doklam   n’était pas résolue, toutefois il nous semble important de vous le   présenter du fait de l’information supplémentaire sur l’eau.
Source : Hindustan Times Updated: 18 Août 2017 23:51 IST
Traduction France Tibet 10 Novembre 2017
 New Delhi
Le   manquement chinois survient à la suite du face à face entre les deux   armées dans le secteur du Sikkim suite à une tentative d’annexion du   territoire de Doklam au Bouthan par la Chine.
 
Le Ministère des Affaires Etrangères a informé que, malgré un accord bilatéral, l‘Inde n’a pas reçu les informations hydriques de cette   année par la Chine. Le Ministère maintient qu’il est « prématuré » de   lier les récentes inondations dans le pays avec cette rétention   d’informations.
 
Cette   situation survient en toile de fond de l’affrontement toujours en  cours  entre la Chine et l’Inde à Doklam, dans le secteur du Sikkim.
 
Le   porte-parole du Ministère, Raveesh Kumar, n’a pas non plus confirmé si   le Premier Ministre Narendra Modi se rendra en China pour le prochain   sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud ). Au   sujet du conflit au Doklam, il parla d’un problème sensible, le   gouvernement continuera à s’engager à trouver une issue mutuellement   acceptable avec la Chine. La   paix, continua -t-il, est un pré-requis nécessaire avec la  tranquillité  pour le développement apaisé des relations bilatérales.
 
Toutefois,   quand interrogé sur la fin de cette confrontation, il répondit :  » Je   ne suis pas un astrologue. Je ne peux donc pas prédire. »
 
A   la question de savoir si la Chine a partagé ses données hydrométriques   avec l’Inde, dans le contexte des inondations en Assam, le  porte-parole a  répondu qu’il existait une collaboration d’experts  depuis 2006 et qu’il  existe deux mémorandum d’entente. Dans ce sens, la  Chine s’engage  chaque année entre mai et octobre a partagé ses données  hydriques sur  les fleuves de la Sutlej et du Brahmapoutre.   
 »   Cette année, nous n’avons reçu aucune donnée hydrique de la part de la   Chine », déclara M. Raveesh Kumar. De plus, continua-t-il, il est   prématuré d’établir un lien avec les inondations de l’Assam, des  »   raisons techniques » pouvant être à l’origine de cette   non-communication.
 
Il   en profita pour affirmer que dans le cadre des inondations du Bihar,   l’Inde travaille avec le Népal à l’échelle des techniciens et de l’Etat.   
Au   sujet du communiqué japonais à propos de la confrontation du Doklam,  M.  Kumar a maintenu sa posture diplomatique, disant que la réaction du   Japon parle pour elle-même. Le porte-parole du Ministère des Affaires   Etrangères déclara qu’aucun pays ne devrait utiliser des forces de   manière unilatérale pour déstabiliser le statut du Doklam.
 
M. Raveesh Kumar a refusé de donner des détails sur les pourparlers au sujet de ce problème.
 
De   même, refusant de donner des détails sur le face à face des troupes   frontalières chinoises et indiennes le 15 Août au Ladakh, M. Le   porte-parole a déclaré :  » Ces incidents ne sont dans l’intérêt d’aucun   des partis. » Toutefois, il insista sur le fait qu’il ne fallait pas   faire de liens avec d’autres événements qui ont lieu dans d’autres   secteurs, référence apparente au conflit en Doklam.
 
Le Doklam est un territoire que se disputent la Chine et le Bouthan, ce dernier étant la raison de l’implication indienne.
« Nous  reconnaissons que le  Doklam est un territoire que se disputent le  Bhoutan et la Chine,  lesquels pays sont engagés dans des pourparlers….  Nous prenons en compte  le traité qui lie le Bhoutan et l’Inde et motive  le déploiement des  troupes indiennes, a déclaré Kenji Hiramatsu,  ambassadeur japonais en  Inde. Le Japon est la première puissance  d’importance à parler  officiellement au sujet du Doklam.
La  semaine dernière, le  gouvernement Bhoutanais a réfuté la déclaration  du Ministre des Affaires  Etrangères chinois annonçant le conflit dans  la zone du Doklam, secteur  du Sikkim, hors du territoire national  Bhoutanais.
Wang  Wenli, diplomate  chinois de haut rang, directeur général du  Département des Affaires aux  Frontières et dans les Océans au sein du  Ministère des Affaires  Etrangères, a déclaré que le Bhoutan avait  confié à Pékin « par voie  diplomatique que la zone de conflit n’était  pas sur son territoire. »
Le  porte-parole énonça  qu’aucun pays ne devrait utiliser la force pour  modifier le statut du  Doklam. L’Inde s’oppose à la construction d’une  route chinoise en  Doklam, projet rejeté aussi par le Bhoutan, car elle y  distingue une  stratégie pour modifier le statut de cette zone à trois  frontières, ce  qui implique de façon considérable la sécurité  intérieure de l’Inde.  L’Inde évoque un accord de 2012 avec la Chine où  pour toute modification  du statut de cette zone tri-frontalière, le  Bhoutan devrait être  consulter.
M.  le porte-parole ajouta  que le Japon salue la volonté du Ministre  Indien des Affaires  Etrangères, Sushma Swaraj de trouver une solution à  ce conflit par la  voie diplomatique.
A  savoir, si ce conflit au  Doklam fait parti d’un plan plus vaste de  revendication territoriale, M.  Raveesh Kumar répondit qu’il n’est pas  si facile d’établir ces liens et  certains événements sont interprétés  tels qu’ils sont. De son côté, le Japon est tourmenté par la Chine dans la Mer Orientale de Chine pour des revendications de territoires.
Sur  une dernière question au  sujet du projet chinois « One Belt, One  Road », (NdT une volonté de Xi  Xiping de faire renaître les anciennes  routes de la soie, le journaliste  indien ici parle de projet vaniteux,  étant donné les conséquences  d’encerclement plus grandes pour l’Inde  par la superpuissance chinoise  et ses alliés ), M. le porte-parole  répondit que l’Inde et le Japon  échangent beaucoup à ce sujet. Le Japon  s’était rendu à la conférence  sur OBOR, ( pour en savoir plus : http://www.css.ethz.ch/content/dam/ethz/special-interest/gess/cis/center-for-securities-studies/pdfs/CSSAnalyse195-EN.pdf )   au contraire de l’Inde, cela était toutefois entendu entre alliés. M.   Kumar souligna également que le Japon surveillait de près le   développement des infrastructures chinoises ( dans le cadre de ce projet   ).
Enfin,   toujours au sujet de l’OBOR, M. Le Porte Parole du Ministère des   Affaires Etrangères a souligné que les deux pays regardaient de près les   conditions de prêts, les implications environnementales et le respect   des accords internationaux et des lois nationales
 
10 Novembre 2017
La Chine critique de façon incisive le déplacement d’une Ministre Indienne en Arunashal Pradesh

 
 
 6 novembre 2017, par l’agence Reuters
Publié par le New York Times : 
Pékin — Ce  lundi, la Chine a critiqué la visite de la Ministre de la  Défense de  l’Inde en Aranuchal Pradesh, Etat Indien du Nord-Est dont la  Chine  revendique la propriété. Cette visite, selon le point de vue de  Pékin,  compliquerait les efforts des deux camps pour maintenir la paix  le long  d’une frontière disputée.
Cette   réaction montre des tensions toujours actives autour de l’Arunachal   Pradesh malgré de récentes tentatives pour apaiser la situation.
 
Ce   dimanche, Nirmala Sitharaman, Ministre de la Défense, a passé en revue   l’état de préparation de son armée le long de la Ligne Mac Mahon,   frontière officielle mais néanmoins disputée par la Chine. 
 
Mme Sitharaman a twitté des photos de sa visite et de sa rencontre avec des officiers de l’Armée Indienne.
 
La   Chine réagit le lendemain par la voix de sa porte-parole du Ministère   des Affaires Etrangères, Hua Chunying :  » Un représentant du   gouvernement Indien visitant la frontière sino-indienne en dispute   pourrait peut-être rendre la situation encore plus complexe, et cela   s’oppose aux efforts des deux partis pour maintenir la paix et la   tranquillité de cette région. »
 
Le   Ministère des Affaires Etrangères Indien n’a pas immédiatement répondu  à  la demande de commentaire. Par le passé, New Dehli avait réagi   fermement aux tentatives de revendications chinoises à propos de   l’Arunachal Pradesh.
NdT   : la réponse du gouvernement Indien a eu lieu ce jeudi 9 Novembre 2017  :  L’inde rejète l’objection chinoise quant à la visite de l’Arunashal   Pradesh par la Ministre de la Défense Indienne, Nirmala Sitharaman.   L’état ( des territoires du Nord-Est) fait en effet partie intégrante de   l’Inde, et par voie de conséquence les leaders Indiens sont aussi   libres de s’y rendre comme dans n’importe quel autre état indien.   « L’Arunashal Pradesh fait partie intégrante de l’Inde et les leaders   Indiens ont autant de libertés à se rendre en cet état qu’en tout autre   état du pays, déclara le porte-parole du Ministère des Affaires   Etrangères, Raveesh Kumar. » http://www.dailyexcelsior.com/india-rejects-chinas-objection-to-def-mins-visit-to-arunachal/
Ces   dernières années, l’Inde et la Chine ont tenté de developper des   relations bilatérales mais il persiste une méfiance au sujet de cette   frontière.
 
Mme   Hua ajouta:  » nous espérons que l’Inde peut travailler avec la Chine   pour maintenir les pourparlers et résoudre le problème frontalier à   travers la négociation et créer de bonnes conditions et une bonne   atmosphère. »
 
En   Avril de cette année la Chine avait dénoncé la décision indienne   d’accueillir en Aruanachal Pradesh le Dalaï Lama, leader spirituel des   Tibétains, prévenant que cela pourrait engendrer des effets négatifs sur   les relations des deux pays.
 
La Chine espérait que l’Inde puisse arriver à des compromis pour résoudre ces différences.
Reportage Ben Blanchard; écrit par Aditya Kalra; édité par Sanjeev Miglani et Clarence Fernandez, traduit par France Tibet 
 
10 Novembre 2017
GUWAHATI  ( Inde ) : Les fleuves du Tibet sont  prépondérants pour l’avenir de  l’Inde du Nord Est et du Bangladesh : un  appel à l’action du Président  en visite en Assam
 
Le  Président Dr Lobsang Sangay de l’Administration Centrale Tibétaine  en  Exil – CTAE – a inauguré la 5ème Conférence Commémorative de   Rabindranath Barthakul à Taj Vivanta, Guwahati le 3 novembre.
Cette conférence annuelle est organisée par la Fondation Balipata dans le cadre des deux journées du Forum 2017 du Sommet Naturenomics de l’Est-Himalayen.
De  nombreuses et éminentes personnalités venues d’Assam, parmi  lesquelles  Shri Tarun Gogol, l’ancien Premier Ministre de l’Assam, et  Miss Japon  2016, Priyanka Yoshikawa, ont assisté à cette Conférence.
Dans son  discours, le Docteur Lobsang Sangay  décrivait le Tibet  comme un  chaînon vital pour la survie du monde – en particulier pour  l’Inde du  Nord Est – dans l’avenir, en raison de sa situation géologique  unique  en tant que Toit du monde et château d’eau de l’Asie.
Il déclarait qu’une crise de l’eau est imminente en Asie,   soulignant que la croissance vertigineuse de la population mondiale   n’est pas soutenable, eu égard à la quantité limitée de ressources   naturelles telles que l’eau.
« Les  scientifiques ont affirmé que la Terre peut faire vivre 7  milliards de  personnes. Malheureusement, la population mondiale approche  cette année  de 8 milliards. Il n’y a pas, pour le moment, assez de  terres, d’eau  et de forêts pour ce milliard supplémentaire, » ajoutait  le Docteur  Sangay, prédisant de futures guerres de l’eau dans le futur.
La  conséquence de ce déficit hydraulique, ajoutait le Docteur Sangay,   c’est que le Plateau tibétain présente un enjeu crucial pour la survie   du monde dans la mesure où le Tibet est le point de départ de dix   fleuves majeurs en Asie. Il faisait également part de ses appréhensions   vis-à-vis de la Chine qui pourrait tenter de monopoliser les ressources   hydrauliques du Tibet, ce qui aurait pour conséquence de provoquer une   importante pénurie d’eau dans les zones riveraines, comme le Nord Est  de  l’Inde et le Bangladesh.
Il  précisait que la Chine pourrait être forcée de détourner les  fleuves du  Tibet en direction de ses régions arides du Nord Ouest, où  l’eau douce  est rare. « La Chine représente 19% de la population  du globe,  mais détient seulement 12% de ses ressources en eau. Il est  donc  pratiquement acquis qu’elle pourrait détourner les eaux pures du  Tibet  pour répondre aux besoins de ses propres habitants, » a-t-il averti.
La  Communauté internationale devrait prendre fait et cause pour les   Tibétains et confier aux Tibétains la gestion du plateau tibétain. Il a   dit que le peuple tibétain, guidé par sa conception bouddhiste dans   l’interdépendance, a ainsi vécu en harmonie avec la nature pendant des   milliers d’années.
Le Docteur  Lobsang Sangay abordait  ensuite la question du  réchauffement  climatique, et la manière dont il affecte le Plateau du  Tibet. « Le  Plateau tibétain a quelques unes des plus importantes  réserves de  permafrost. Avec la hausse des températures sur le plateau,  ce  permafrost fond, libérant dans l’air que les habitants respirent de   dangereuses quantités de gaz tels que du méthane et de l’oxyde de   carbone ».
Le Docteur  Sangay a aussi souligné un retour en force de l’Asie au  21ème siècle,  ainsi que la façon dont l’Inde et la Chine jouent un rôle  clé à  l’échelle mondiale. Pourtant il notait une importante course aux   armements, suscitée par la demande en armes effrénée des pays d’Asie,    ce qui pourrait se traduire par un désastre imminent dans l’avenir.
La  Conférence commémorative du Docteur Sangay se terminait  par des   spectacles culturels et l’attribution des Baliapara Awards aux   protecteurs et militants de la protection environnementale.

Le Public écoutant la 5ème Conférence Commémorative de Rabindranath Barthakul à Taj Vivanta, Guwahati, le 3 novembre 2017.

Le Président Docteur Lobsang Sangay  remettant le diplôme récompensant  une vie consacrée à Balipara à to  Haoki tribhum en reconnaissance de  son activité en faveur de la  conservation de la vie sauvage.

Des participants posant pour des selfies aux côtés du Président Docteur Lobsang Sangay, 3 Novembre 2017.

Spectacle donné par des artistes à la Conférence Commémorative.

Un militant écologiste japonais pose pour un selfy avec le Président Dr Lobsang Sangay, 3 November 2017.
10 Novembre 2017
L’ ancien Palais du Potala éblouissant de ses vives couleurs après l’annuelle remise à neuf
 Comme chaque année, le Palais du Potala, vieux de 1 300 ans, vient de prendre un nouveau look.
La  semaine dernière, plus de 300  travailleurs et volontaires ont  entrepris de repeindre l’ imposant  édifice religieux. Pour ce faire, il  a fallu utiliser pas moins de 92  tonnes de peintures lors de cette  entreprise annuelle de rénovation.

Plus  de  300 travailleurs et volontaires  font la queue afin de remplir de  peintures leurs bidons pour participer à  l’ opération de rénovation.
Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-5054003/Workers-repaint-ancient-Potala-Palace-nine-days.html#ixzz4xfzcCOkT
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 Un  video aérienne vient de paraître,  montrant ce joyau classé à l’  Héritage Mondial de l’ UNESCO, étincelant  des ses vives couleurs, rouge  et jaune à la fin des 9 jours de chantier.
 
Pour compléter : http://www.dailymail.co.uk/news/article-5054003/Workers-repaint-ancient-Potala-Palace-nine-days.html#ixzz4xfs46
6 Novembre 2017
Le dictateur Xi s’engage à sévir contre les « séparatistes » au Tibet et au-delà…
« Nous ne  permettrons jamais à quiconque, à aucune organisation,  ou à aucun parti  politique, à tout moment ou sous quelque forme que ce  soit, de séparer  une partie du territoire chinois de la Chine », a  déclaré le président  Xi Jinping lors de son discours d’ouverture du  19ème Congrès du Parti  Communiste de Chine ( PCC). Une indication de sa  politique de fer  inchangée pour le Tibet.
Parmi les nombreux territoires et pays sous domination chinoise qui cherchent des changements dans le statu quo, il y a le Tibet, le Xinjiang, Taiwan et Hong Kong.   Xi a été particulièrement prolixe lors de ses déplacements  à Taiwan  et  à Hong Kong, en raison des soulèvements et des appels à  l’indépendance  durant son premier mandat, bien que sa déclaration soit  supposée inclure  le Tibet.
« Nous  ne permettrons jamais à quiconque, à aucune organisation,  ou à aucun  parti politique, à tout moment ou sous quelque forme que ce  soit, de  séparer une partie du territoire chinois de la Chine« ,déclarait Xi Jinping dans son discours de trois heures et demie à la Grande Salle du Peuple de Pékin, ce 19 octobre dernier.
« Nous  allons résolument sauvegarder la souveraineté nationale et  l’intégrité  territoriale et nous ne tolérerons absolument pas la  tragédie que  serait une scission du pays. Toute activité visant à  diviser la patrie  sera fermement combattue par tout le peuple chinois.  Nous avons une  volonté de fer, assez de foi et une capacité suffisante  pour vaincre  toute intention d’« indépendance de Taiwan » sous quelque forme que ce soit « , avait rappelé Xi Jinping à Taiwan.
En ce qui concerne Hong Kong, le chef du régime a déclaré: « Nous   devons maintenir l’autorité centrale à Hong Kong et garantir   l’autonomie de Hong Kong en même temps. Nous devons veiller à ce que la   politique «un pays, deux systèmes» ne change pas et ne se déforme pas. » Ilaussi réitérait aussi que tout appel à l’indépendance était hors de question.
Pendant le  Congrès du Parti, Xi Jinping a été consacré comme le  dirigeant le plus  puissant de la Chine depuis Mao Zedong, puisque le  Parti a voté, à  l’unanimité, l’ ajout d’une nouvelle pensée politique portant le nom de Xi   dans la Constitution du Parti Communiste. Depuis la fondation du PCC  en  1921, un seul dirigeant, Mao lui-même, a été honoré de cette façon   alors qu’il était encore en vie.
Au Tibet,  la répression de la corruption au sein du Gouvernement et  du Parti  pendant son premier mandat de cinq ans a été utilisée comme  outil pour  consolider son autorité et éliminer ses opposants, provoquer  une  campagne anti Dalaï-Lama et intensifier sa répression plutôt que de   traiter avec les problèmes liés à la corruption.
Les  médias chinois ont connu des restrictions croissantes  depuis l’arrivée  de Xi au pouvoir. Le 2 novembre 2016, Reporters  Frontières (RSF), l’  ONG basée à Paris, déclarait que « la Chine reste  le premier pays au  monde pour la censure, l’autocensure et la  suppression des nouvelles et  informations librement rapportées ».
RSF a  également publié une galerie de 35 prédateurs de la liberté de  la  presse dans le monde, dont Xi Jinping. Son « kill tally » compte plus   de 100 journalistes et blogueurs actuellement emprisonnés.
Les  représentants des cinq principales ONG tibétaines, en s’adressant  aux  membres des médias à Dharamshala, en Inde, le 17 octobre 2017, ont   qualifié le président chinois Xi de «dictateur du monde non-libre», avec cinq années d’échec au Tibet.
Ils complétaient ainsi : « Lorsque  Xi a été nommé président  du Parti communiste chinois, beaucoup de gens  dans le monde espéraient  un changement positif et l’assouplissement  des politiques sévères au  Tibet. Mais Xi n’a pas réussi à répondre à  ces attentes et à ces  espoirs. »
6 Novembre 2017
PEKIN  chatouilleux …: « Baisser les bras, courber  l’échine »… seraient-ce  les premiers pas vers une « collaboration  douteuse » de l’éditeur  allemand des revues Nature et Scientific  American, pour plaire à Pékin?

 
Devant  les menaces des autorités,  l’éditeur de la revue Nature a accepté de  faire disparaître les articles  contenant des références au Tibet ou à  Taiwan de son catalogue chinois.
 
La science va-t-elle devoir apprendre à se taire pour plaire aux dirigeants ombrageux ? Selon le Financial Times, Springer, éditeur allemand des revues Nature et Scientific American,   a bloqué l’accès à un certain nombre de ses articles en Chine au motif   qu’ils contenaient des références sensibles, telles que “Taiwan”, “Tibet” ou encore “Révolution culturelle”, autant de sujets que Pékin met beaucoup d’efforts à faire disparaître de la mémoire de ses citoyens.

Pour  les universitaires, en revanche, la pilule  est difficile à avaler.  Plusieurs d’entre eux ont pris la parole pour  dénoncer l’incapacité de  l’Occident à tenir tête aux exigences  chinoises. Springer, de son côté, explique avoir simplement voulu sauver l’accès à ses autres contenus. “En ne faisant rien, nous prenions le risque bien réel que tous nos contenus soient bloqués”, explique l’éditeur. Il n’est d’ailleurs pas le seul à plier devant les menaces de Pékin : les Presses universitaires de Cambridge et LexisNexis   ont également fait le choix de bloquer l’accès à certains de leurs   articles pour les internautes chinois, devant la volonté des autorités   locales de “renforcer l’édification morale et idéologique” de leur peuple.
 Image : La Cité Interdite, à Pékin. © HALEY/SIPA
 Image étudiants : https://pbs.twimg.com/news_img/925496064089772032/aVFYONp2?format=jpg&name=orig
 Jeudi 2 novembre 2017 à 11:053
 
 
 
 
 
 
6 Novembre 2017
La Chine prétend être à l’origine du bouddhisme tibétain et cherche sa sinisation
Un chef du  Parti Communiste Chinois ( PCC) chargé de traiter avec  des groupes de  partis non-communistes, des minorités ethniques et des  groupes  religieux a fait une déclaration extravagante le 21 octobre,   s’exprimant en marge de la 19ème session du Congrès National du Parti   Communiste Chinois qui s’est tenu à Pékin. Le bouddhisme tibétain était une religion spéciale “née dans notre ancienne Chine”.
Reuters, le  21 octobre, a cité Zhang Yijiong, vice-ministre exécutif  du  Département du Travail du Front uni du Comité Central du Parti   Communiste chinois et qui dirige le groupe de travail du département   concerné au Tibet, disant: “C’est une religion chinoise. Elle n’est pas venue de l’extérieur”.
Bien que le  bouddhisme ait atteint la Chine beaucoup plus tôt, il est  évident que  la religion est arrivée au Tibet en provenance de l’Inde,  la plupart de  ses textes étant des traductions effectuées par d’anciens  savants  tibétains d’origine indienne.
Mais  l’affirmation de Zhang est en accord avec la position défiante  de son  parti et du Gouvernement selon laquelle les religions en Chine  doivent  s’adapter à la situation en Chine et doivent être orientées vers  la  Chine. Zhang a travaillé dans la Région Autonome du Tibet, de 2006 à   2010, en tant que chef adjoint du Parti communiste.
Global Times.cn,  qui est dirigé par le porte-parole  du Parti chinois, le Quotidien du  Peuple, a déclaré lors de la  conférence de presse: “Le Département du  Travail du Front uni du Comité  central du PCC a fourni une orientation  active aux religions pour  qu’elles puissent s’adapter à la société  socialiste …, pour que les  religions en Chine doivent être chinoises  dans l’orientation”.
Il a  également été cité comme affirmant que son département avait  fidèlement  mis en œuvre les stratégies du Comité Central du PCC sur la   gouvernance du Tibet et du Xinjiang et “lutté sans relâche contre le   sécessionnisme, qui protège l’unité nationale, la solidarité ethnique et   la stabilité sociale ».
Il a ajouté  que la Chine guidait la sinisation du Bouddhisme tibétain  tout en  exprimant l’espoir qu’elle pourrait tirer l’essence de la  culture  chinoise, “qui répond également aux besoins du développement du Bouddhisme tibétain”.
Le Congrès  quinquennal est un rassemblement de 2287 délégués triés  sur le volet,  représentant 89 millions de membres du parti de 31  provinces et neuf  agences de l’Etat – des entreprises publiques à  l’Armée populaire de  Libération. Mais le soi-disant Congrès n’est rien  de plus qu’une  cérémonie politique bien préparée, le résultat du  rassemblement d’une  semaine étant déjà finalisé à l’avance et à huis  clos par une poignée  de dirigeants.
TibetanReview.net, 22 oct. 2017
6 Novembre 2017
Au moins 7 Tibétains seraient détenus pour avoir tourné et diffusé des vidéos d’auto-immolations en signe de protestation
Capture   d’écran d’une vidéo montrant un officier de police éteignant le corps   en flammes par auto-immolation de Wangchuk Tseten, le 15 avril 2017
 
 
La police  chinoise de Yulshul (en chinois :Yushu), une préfecture  de la province  du Qinghai, a interpellé au moins 7 Tibétains ces dix  derniers jours,  les accusant d’avoir réalisé et diffusé des  enregistrements vidéos de  protestations par auto-immolation, ayant eu  lieu quelques jours  auparavant, comme l’indique le service tibétain de  Radio Free Asia (à  Washington) le 23 octobre dernier.
Il reste à  déterminer quels enregistrements vidéos d’auto-immolation  ont été  tournés il y a deux ans. Néanmoins tout le monde s’accorde sur  un même  lieu de tournage dans la préfecture du conté de Tridu (Chenduo).  6  détenus identifiés – Tashi Damdul, Kalsang Gyaltso, Tsering Chophel,   Tenzin Namgyal, Choephel et Tsering Norbu – viennent du village Khangra   de ce Comté. Et le 7ème, Tsegyam appartiendrait au village Kamyi du  même  Comté.
L’information relatée par une source au Tibet, s’appuyant sur des témoignages locaux, explique que « les   motifs de leurs arrestation et détention proviennent du partage et de   la propagation d’une nouvelle vidéo, tournée par ces Tibétains deux ans   auparavant, et faisant ressortir les souffrances et l’agonie des   Tibétains s’auto-immolant, relayées par WeChat. »
L’information livrée par cette même source ajoute : « les   autorités chinoises ont accusé ces Tibétains de contact au -dehors du   Tibet via Internet, et les ont inculpés pour des initiatives d’actions   illégales. »
En raison  du renforcement des mesures de sécurité, y compris toutes  formes de  communication, aucun renseignement sur les circonstances de  détention  et le sort de ces détenus tibétains n’est vérifiable.
Les mises  en détention auraient été conduites lors d’une vaste  opération secrète  menée durant le 19ème Congrès quinquennal du Parti  Communiste Chinois à  Pékin, inauguré le 18 octobre.
Au total,  ce sont 150 Tibétains à s’être auto-immolés en signe de  protestation  sur la plateau du Tibet, depuis Février 2009. Les autorités  chinoises  ont sanctionné les parents proches, ainsi que les villages et   congrégations monastiques dont les auto-immolés étaient issus, pour   essayer d’enrayer ces actions.
Pourtant, sporadiquement, de tels actes continuent de se produire sans aucun signe de fléchissement.
6 Novembre 2017
Selon un haut fonctionnaire chinois : « Lincoln aurait approuvé la libération des serfs tibétains par la Chine »
Lors  d’une répression en décembre 2011, les Tibétains sont contraints de se  prosterner
emmenés par les forces militaires chinoises lourdement  armées. Photo: Fichier TPI/Médias
 
 
« Si  vous regardez la situation tibétaine du point de vue de  Lincoln, il  aurait approuvé les actions de la Chine abolissant le  système de  servitude au Tibet ». Tels étaient les propos d’un haut fonctionnaire chinois lors du dernier Congrès du Parti au cours duquel il mettait en garde les responsables étrangers d’éventuelles rencontres avec le chef spirituel tibétain.
Selon des  sources, Zhang Yijiong, qui dirige le groupe de travail du  Parti  Communiste au Tibet, a déclaré aux journalistes qu’il n’y avait  aucun  prétexte qui leur permettait de rencontrer le Dalaï Lama.
« Même  si quelques personnes disent que le Dalaï Lama est une  figure  religieuse, il n’est pas déclaré en tant que tel dans les  parutions  officielles, ce n’étaient que des fonctionnaires isolés qui  avaient  fait ces déclarations qui sont incorrectes. »  déclarait Zhang.
Les  fonctionnaires, en leur qualité de représentants officiels,  qui  participent à toutes les activités liées à l’étranger représentent  leur  Gouvernement. J’espère donc que les Gouvernements du monde entier   parleront et agiront avec prudence et tiendront pleinement compte de   leur amitié avec la Chine et de leur respect de la souveraineté chinoise   « , a-t-il ajouté.
Zhang était  en poste au Tibet de 2006 à 2010 en tant que  Vice-Président du Parti  Communiste local, a déclaré également que le  Bouddhisme tibétain était  une religion spéciale née « dans notre ancienne Chine ».
« C’est une religion chinoise. Elle ne vient pas de l’extérieur. » expliquait-il. Une déclaration qui va à l’encontre du fait largement connu et reconnu que Bouddha est né dans l’ Inde ancienne.
Un autre  haut fonctionnaire, le ministre de la Supervision Yang  Xiaodu, a révélé  que le Tibet et les États-Unis avaient beaucoup en  commun dans leur  histoire des droits de l’Homme.
« Pour  les Chinois, Lincoln est un héros pour avoir libéré  les esclaves  noirs, le point de vue des Chinois et des Américains est le  même, c’est  une question des droits de l’Homme » nous informe Yang.
Il poursuit : « Au  Tibet, nous avons libéré les serfs, et  pourquoi nos amis américains ne  comprennent-ils pas cela ? C’est aussi  une question de droits de  l’Homme. Si l’on regarde du point de vue de  Lincoln, il aurait approuvé  que la Chine fasse tomber le système de  servitude au Tibet ».
Le Président Lincoln a publié la Proclamation d’Émancipation des esclaves aux États-Unis en 1863.   En 1949 le Tibet fut envahi par l’autoritaire Chine Communiste qui   aboutit à 1,2 millions de morts sur un total de 6 millions de Tibétains,   à la destruction de plus de 6 000 monastères, à nombre de  Tibétains   victimes de meurtres, viols, emprisonnements arbitraires, torture et    traitements cruels, inhumains et dégradants. Pékin continue de nommer cela une « libération pacifique ».
6 Novembre 2017
La Chine a décrété qu’il n’y avait plus d’excuses recevables pour que des dirigeants étrangers rencontrent le Dalaï Lama 
 
Pékin  décide de nouvelles règles du jeu, en poursuivant  inlassablement ses  menaces quant aux rencontres de dirigeants étrangers  avec le  Dalaï-Lama.
« Les  dirigeants étrangers ne peuvent pas penser qu’ils  pourront rencontrer  un dirigeant spirituel tibétain en exil, tel que le  Dalaï-Lama,  simplement parce qu’ils le font à titre personnel, car le  Dalaï-Lama  représente toujours le Gouvernement en exil » , a déclaré un haut responsable chinois.
La Chine  considère le Dalaï-Lama, exilé en Inde en 1959, après un  soulèvement  manqué contre la domination chinoise, comme un dangereux  séparatiste.
Le moine,  lauréat du prix Nobel de la paix, affirme pourtant depuis  des années  qu’il recherche simplement une véritable autonomie pour sa  patrie  himalayenne.
Les visites  du Dalaï-Lama à l’étranger rendent à chaque fois furieux  le  Gouvernement de la Chine et de moins en moins de dirigeants sont  prêts à  le rencontrer, craignant les conséquences de la colère chinoise,   malgré la tentative d’apaisement en affirmant qu’ils le rencontrent à   titre personnel. De moins en moins de responsables ont rencontré le 14e   Dalaï-lama ces dernières années. « Maintenant, il ne peut souvent que prononcer des discours dans des universités ou mener des activités religieuses », se réjouit Zhang Yijiong, vice-ministre exécutif du Département du Fravail du Front Uni du Comité central du PCC.
Zhang Yijiong, a déclaré aux journalistes en marge du Congrès du Parti qu’il ne pouvait plus y avoir aucune excuse pour rencontrer le Dalaï-Lama.
Selon Zhang  Yijiong, la Chine s’oppose à ce que tout Gouvernement  étranger ou  organisation reçoive le 14e Dalaï Lama, quelles que soient  les  circonstances. Ce genre de comportement, a-t-il dit, porte atteinte  aux  sentiments du peuple chinois et témoigne d’un manque de respect  envers  la souveraineté de la Chine.
« Les  fonctionnaires d’un Etat, même dans leurs activités  personnelles, qui  ont à voir avec la politique internationale,  représentent leurs  Gouvernements. J’espère donc que les Gouvernements du  monde entier  parlent et agissent avec prudence et tiennent pleinement  compte de leur  amitié avec la Chine et de leur respect pour la  souveraineté de la  Chine « , a-t-il ajouté.
Selon  Zhang Yijiong, il n’y a aucun pays dans le monde qui ne  protesterait  pas contre un Gouvernement étranger recevant un individu  qui fait le  tour du monde avec l’intention de provoquer une séparation  de son pays  d’origine.
« Il  est donc inévitable que la Chine manifeste sa forte  opposition lorsque  le 14 ème Dalaï-lama se rend dans des pays étrangers  et est même reçu  par certains hauts responsables », a dit M. Zhang.
La Chine a pris le contrôle du Tibet en 1950, dans ce qu’elle appelle une «libération pacifique» et fait pression sur les Gouvernements étrangers pour qu’ils évitent de rencontrer le Dalaï-Lama, en utilisant des moyens économiques comme sanctions.
La Chine  nie fermement les accusations d’abus de droits de l’Homme au  Tibet,  affirmant que sa colonisation a apporté la prospérité dans une  région  reculée et arriérée, et qu’elle respecte pleinement les droits   religieux et culturels du peuple tibétain. En réalité ces progrès –   infrastructures, économie, développement durable …- profitent surtout à   l’ethnie des Hans envoyés vers l’ouest par le Gouvernement chinois à   grand renfort de subventions.
La Chine insiste également sur le fait que le Tibet fait partie intégrante de son territoire depuis des siècles.
Cerise sur  le gâteau Zhang Yijiong, qui a travaillé au Tibet de 2006 à  2010 en  tant que Vice-président du Parti Communiste, a déclaré que le   bouddhisme tibétain était une religion spéciale «née dans notre ancienne Chine». « C’est une religion chinoise. Elle n’est pas venue de l’extérieur « , a-t-il dit. De quoi faire bondir les historiens et chercheur-ethnologue.