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Septembre 2015
30 Septembre 2015

Le Népal, privé de carburant, ferme le robinet aux compagnies aériennes internationales et la tension avec l'Inde s'accentue.

Ce mardi à partir de 10h00, deux fédérations népalaises de télévision par câble ont décidé de cesser la transmission de toutes les chaines de télé indiennes au Népal.
Ces 2 organismes auraient pris cette décision pour répondre au blocus Indien contre le Népal.

A compter du 29 septembre à 12h00, l'aéroport de Katmandou ne livrerait plus de carburant aux compagnies aériennes internationales.

Dans la foulée, China Southern a prévenu qu'elle annulait tous ses vols jusqu'au 10 octobre 2015. Plusieurs compagnies devraient prendre des décisions similaires dans les jours à venir.

CIRCULATION ALTERNÉE : Depuis lundi le Népal a mis en place des mesures de rationnement du carburant pour la population et les professionnels de la route. Ces mesures limitent à trois litres par semaine la vente de carburant pour une moto et 10 litres pour une voiture. Les chauffeurs de taxi pourront acheter 10 litres tous les deux jours tandis que les petits bus de transport public pourront avoir 15 litres

Depuis dimanche, la circulation est alternée, réservée aux plaques impaires un jour et paires le lendemain.
.
Le gouvernement népalais accuse son voisin avoir instauré le blocus pour marquer son opposition contre la nouvelle constitution népalaise.

https://twitter.com/francenepal
www.francenepal.info


28 Septembre 2015

Le Dalai Lama annule son voyage au États-Unis pour cause de fatigue

Lors de la conférence de presse à la Maison Blanche pour la visite de Xi Jinping, Obama a parlé du Tibet !
…mais le Dalai a du annuler son voyage aux US pour cause de fatigue…

Le Dalaï Lama a annulé son voyage prévu aux Etats-Unis le mois prochain après que les médecins de la Mayo Clinic (l’un des meilleurs hôpitaux des États-Unis dans le Minnesota) lui aient conseillé de se reposer les « prochaines semaines ».

Le Bureau de l’ancien leader tibétain de 80 ans qui a récemment conclu une tournée de neuf jours au Royaume-Uni a confirmé l’annulation en disant qu’il regrettait profondément « le désagrément causé par cette décision et présentait des excuses à toutes les personnes qui ont travaillé dur dans l’organisation de sa visite ainsi que le public qui avait prévu de l’écouter. »

Sa Sainteté le Dalaï Lama est aux États-Unis pour un check-up médical. Les médecins lui ont conseillés de se reposer pour les prochaines semaines. Depuis cet été et ses 80 ans il est vrai que le Dalaï-lama a multiplié les voyages.

Chime Rigdzin Choekyapa du bureau du leader tibétain a indiqué à l’Associated Press, jeudi, que Sa Sainteté était à la clinique et a indiqué qu’il n’avait pas de problèmes de santé. Rigdzin a déclaré que les résultats des examens étaient bons et que le Dalaï Lama serait bientôt de retour à Dharamsala, en Inde.

L’Université du Colorado, l’Association tibétaine du Colorado et de l’Utah ont été informées de l’annulation vendredi par le représentant de Sa Sainteté en Amérique du Nord, Kaydor Aukatsang.

Dans le Colorado, le leader tibétain devait donner une conférence aux étudiants et professeurs de l’Université du Colorado le 20 octobre et un enseignement bouddhiste le lendemain.

Le leader tibétain devait également recevoir un prix au National Constitution Center de Philadelphie le 26 octobre.

En Août, le cabinet tibétain dirigé par le Premier ministre Lobsang Sangay a annoncé que la 34ème Kalachakra prévue pour janvier 2016 avait été repoussée à 2017. Il a indiqué qu’avec tous les déplacements du leader tibétain ces derniers mois avec notamment sa participation aux célébrations de ses 80 ans son calendrier avait été quelque peu bousculé. (tibet.fr)


28 Septembre 2015

Des militants tibétains ont confronté un officiel chinois au lancement du livre du président chinois

Dharamsala, le 19 septembre : Des militants du mouvement Students for Free Tibet ont confronté un officiel chinois lors d’un événement pour la sortie du livre du président chinois Xi Jinping intitulé «Gouvernance de la Chine par Xi Jinping » dans une librairie de Washington DC,  aux États-Unis.

Lhadon Tethong, Directeur de l’Institut Action Tibet et Pema Yoko, directeur exécutif par intérim de Students for Free Tibet, accompagnés par d’autres membres du groupe ont confronté M. Guo Weimin, vice-ministre du Bureau d’information du Conseil d’Etat de la Chine (branche chargé de la propagande du Bureau politique (ou Politburo) du Comité central du Parti communiste chinois) au lancement du livre de Xi Jinping  dans une librairie nommée Politics and Prose.

Dans une vidéo, Lhadon Tethong a été vu disant : «Ce que je me demande c’est, est-ce que la question du Tibet est abordée dans ce livre. 150 Tibétains se sont immolés, ont brûlé leurs corps en signe de protestation tellement la répression de la Chine au Tibet est dure ».

Elle poursuit : « Les Tibétains, les Chinois, les Ouïghours et les gens de la Mongolie intérieure doivent être autorisés à vivre leur vie dans la liberté et jouir des même droits que les gens ont ici ».

« Est-ce que l’assassinat et la mort de Tulku Tenzin Delek dans une prison chinoise est inclus dans ce livre ? Ce sont des questions que les Tibétains veulent savoir. Qui y a-t-il d’indiqué sur les plus de 300 avocats traqués, arrêtés et disparus en Chine? Ceci est le livre d’un dictateur », a déclaré Pema Yoko dans cette même vidéo.

« Les activités publiques telles que le lancement du livre font partie de la préparation pour la prochaine visite d’Etat du président chinois Xi Jinping le 22 septembre », dit Pema Yoko de Students for Free Tibet.

Le propriétaire de la librairie Politics and Prose, Bradley Graham, et quelques fonctionnaires chinois sont intervenus pour faire sortir le duo de la librairie. Cependant, les militants attendaient à l’extérieur du magasin pendant l’événement et ont de nouveau confronté le responsable chinois et son entourage en bloquant leur passage pendant plusieurs minutes. Les militants tenaient des drapeaux tibétains et des affiches indiquant : « Xi Jinping : le Tibet sera libre ».

« Xi Jinping peut publier autant de livres de propagande qu’il veut, mais il ne peut pas réécrire l’histoire et changer le fait que le Tibet était une nation indépendante et que les Tibétains n’ont jamais renoncé à leur lutte pour les droits fondamentaux et la liberté », déclare Pema Yoko.

Pendant ce temps, à la Commission des Droits de l’Homme, Tom Lantos du Congrès américain a tenu une audience, jeudi à Washington DC, sur la mort du Tulku Tenzin Delek Rinpoché.

L’audience a vu Gyeshe Nyima, cousin de Tenzin Delek, parler des circonstances dans lesquelles le Tulku (Lama) a été condamné à tort d’«incitation au séparatisme», condamné à la réclusion à perpétuité et succombant plus tard à la torture en prison chinoise dans des conditions mystérieuses le 12 juillet dernier. Le membre du congrès James P. McGovern a animé l’événement et a également effectué des commentaires lors de l’audience.

L’audience a eu lieu au 441 Cannon Office au Capitole Hill et a été suivi par plus de 50 membres du personnel du Congrès et des partisans. (tibet.fr)


28 Septembre 2015

Obama dénonce les atteintes aux libertés en Chine et au Tibet

Barack Obama a déclaré hier que son gouvernement encourage la Chine à engager le dialogue avec le leader tibétain le Dalaï Lama et de veiller à la préservation de l’identité culturelle et religieuse du peuple tibétain.

Lors d’une conférence de presse conjointe tenue à la Maison Blanche ce vendredi, Barack Obama a déclaré, « Même si nous reconnaissons le Tibet comme partie de la République populaire de Chine, Nous continuons à encourager les autorités chinoises à préserver l’identité culturelle et religieuse du peuple tibétain et d’engager un dialogue avec le Dalaï-Lama ou son représentant ».

«Je réaffirme le soutien indéfectible de l’Amérique pour les droits de l’homme et des libertés fondamentales de toutes les personnes, y compris la liberté de réunion et d’expression, la liberté de la presse et la liberté de religion. »

Le président américain, critiqué par ses adversaires républicains pour sa trop grande prudence vis-à-vis de Pékin, n’a pas mâché ses mots, dénonçant en termes particulièrement forts les atteintes aux libertés en Chine

« J’ai exprimé de manière très franche notre conviction profonde qu’empêcher des journalistes, des avocats, des ONG, la société civile de travailler librement ainsi que la négation de l’égalité des droits aux minorités ethnique était problématique », a déclaré Barack Obama, en citant explicitement le Dalaï Lama.

Ces derniers jours, l’exécutif américain a exprimé ses inquiétudes concernant un projet de loi en préparation à Pékin qui limiterait le champ d’action des ONG étrangères et « réduirait encore l’espace de la société civile en Chine ».

«Évidemment, nous reconnaissons que nous avons là de réelles différences sur le sujet, mais le président Xi Jinping a partagé son point de vue d’avancer sur la préservation de l’unité de la Chine et nous allons continuer à se consulter mutuellement sur ces questions », a déclaré Obama.

De son côté le président Chinois a réaffirmé clairement la souveraineté de son pays.

Une coalition de tibétains et d’associations de soutien : Capital Area Tibetan Association, Regional Capital Area, Tibetan Youth Congress, Students for a Free Tibet, Regional Tibetan Youth Congress NY&NJ and the Charlottesville Tibetan Association, ont manifesté devant la Maison Blanche alors que la conférence de presse avait lieu.

Parmi les questions les plus délicates telles que la cyber-sécurité, le contrôle du climat, les différends maritimes et le commerce, la question des droits de l’homme a occupé une place mineure comme prévu. Les discussions ont été décrits comme «franche» par l’administration Obama et «sans conflit ni confrontation» par Xi Jinping.

Cependant sur la question de l’environnement le Président américain a salué les engagements de la Chine  “Nos deux pays mettent en avant notre vision commune pour l’accord ambitieux sur le changement climatique, que nous tenterons de trouver à Paris” (tibet.fr)


28 Septembre 2015

Des Tibétains qui demandaient le retour sur leur terre confisquée ont été arrêtés

Les autorités de la province du Sichuan dans l’ouest de la Chine ont arrêté au moins une douzaine de Tibétains, libérant plus tard l’un d’entre eux, pour avoir repris possession des terres qui leur avaient été confisqués il y a cinq ans pour un projet de développement du gouvernement, selon les sources.

Les résidents de la ville de Thangkor, comté de Dzoege (en chinois, Ruo’ergai) dans la préfecture autonome tibétaine de Ngaba (Aba), avaient fait appel au gouvernement pour retourner sur leurs terres le 15 mai dernier car les travaux de construction n’avaient jamais commencé  et de plus les autorités locales louaient à des particuliers les lieux, indique une source locale au service tibétain de RFA.

Mais les responsables locaux, irrités par l’appel des Tibétains, ont riposté en retirant les subventions pour les familles locales.

Lorsque les résidents se sont plaints au plus haut niveau, le gouvernement local a promis de résoudre le différend au 20 septembre, mais l’échéance est passée et les Tibétains n’ont eu aucune solution, ils ont donc décidé d’occupé à nouveau leur terre.

«En réponse, les autorités ont envoyé les forces de l’ordre et ont réprimé les Tibétains ce mardi 22 septembre ». Selon les sources, au moins 12 Tibétains ont été placés en détention, dont six qui avaient aidé à la rédaction de l’appel : Dobe, Shetruk, Tsering Kyab, Patra, Tsering Tashi et Tsokyi.

Tsokyi, la soeur de l’organisateur de l’appel Jigje Kyab, a été « sévèrement battu, puis relâché, » tandis que 11 autres « sont toujours en détention le comté voisin de Marthang. »

Quant à Jigje Kyab, 39 ans, il est maintenant disparu « et personne ne connaît ses conditions de détention, ni son état de santé.

Protestations précédentes

Depuis Avril, Kyab, connu sous le nom de Jigme Kyab, vivait clandestinement dans un endroit sûr après qu’un fonctionnaire de Thangkor et des employés de l’administration locale aient visité sa maison et tenté de le capturé.

Pour déposer des plaintes et des pièces justificatives pour leur terre confisqué il y a 5 ans, Kyab vivait caché, clandestinement, afin de présenter le cas aux autorités provinciales plus élevées.

Kyab avait déjà joué un rôle dans l’organisation d’une manifestation avec 20 Tibétains pétitionnaire de Thangkor pour la restitution de leurs terres le 28 janvier lors d’une réunion du Congrès de la province du Sichuan, dans la capitale provinciale de Chengdu devant des bâtiments du gouvernement. Les autorités avaient très rapidement dispersé la manifestation et arrêté 11 Tibétains, relâchés par la suite sauf deux d’entre eux.

Selon les sources, une partie des terres appartenant à la ville de Thangkor ont été saisies de force par les autorités pour un projet de développement du gouvernement, et bien que les Tibétains locaux aient demandé à plusieurs reprises au gouvernement du comté leurs retours, ils n’ont jamais reçu de résultat positif.

La réquisition de terres rurales pour des transactions immobilières lucratives par des gouvernements locaux corrompus déclenche chaque année des milliers «d’incidents de masse» à travers la Chine.

Beaucoup de ces incidents sont réprimés dans la violence, les principaux organisateurs sont généralement détenus, et une pression intense est mise en place sur la population locale afin de se conformer aux souhaits du gouvernement. (tibet.fr)


24 Septembre 2015

Genève : l’Union Européenne, Les États-Unis et d’autres États condamnent les violations des droits de l’Homme en Chine et au Tibet.

Au cours de la 30ème session du Conseil des Nations Unies pour les droits de l’homme à Genève, lundi 21 Septembre dernier, le Luxembourg parlant au nom de l’UE et des Etats-Unis, a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation des droits humains qui ne cesse de se détériorer en Chine, au Tibet et au Turkestan oriental ( Ch: Xinjiang).

Les critiques sont venus au 4ème point de l’ordre du jour de la session intitulée «Situation des droits humains qui exige l’attention du Conseil des Nations Uniers». La Délégation de l’Union Européenne, représentée par M. Jean Marc Hoscheit, a condamné la situation des droits humains en Chine, y compris à l’intérieur du Tibet et du Turkestan oriental.

Il a indiqué que «en Chine les récentes arrestations massives d’avocats des droits de l’homme et des défenseurs des droits humains ont soulevé de sérieuses question concernant l’engagement de cette dernière à renforcer l’état de droit » »La Chine doit libérer toutes les personnes détenues pour avoir cherché à protéger les droits d’autrui et l’exercice de leur liberté d’expression et d’association, y compris Liu Xiaobo, Ilham Tohti, Gao Yu et Pu Zhiqiang, » il a ajouté.

« La Chine devrait également promouvoir un environnement favorable aux activités de la société civile et prendre en compte les préoccupations profondes sur le projet de loi sur les ONG étrangères et de la loi récemment adoptée sur la sécurité nationale.

Enfin, l’UE demande à la Chine de traiter les causes profondes des troubles et encourager le dialogue avec et entre les différents groupes ethniques, en particulier au Tibet et au Xinjiang,  » à déclarer la délégation.

Le Représentant permanent des États-Unis M. Keith Harper a prononcé une déclaration en lançant un appel au Conseil déclarant: « La Chine a arrêté près de 300 avocats et militants depuis Juillet, nous appelons à la libération immédiate de 27 d’entre eux qui sont encore en détention, ainsi que Ilham Tohti, Shokjang, Zhang Kai, Pu Zhiqiang, Gao Yu et Liu Xiaobo. »

«Le projet sur les ONG étrangère et les lois nationales de sécurité oppressent de façon démesurée la société civile. Nous demandons instamment à la Chine de cesser ses restrictions à la religion injustifiées au Tibet et au Xinjiang et d’arrêter les démolitions de l’église et l’abattage des croix dans le Zhejiang, qui enfreignent les principes internationaux», a déclaré le représentant des États-Unis.

D’autres pays, dont l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, la France, le Royaume-Uni et la Suisse, se sont mis d’accord pour exprimer leur préoccupation concernant «les violations des droits de l’homme» en Chine, au Tibet et au Turkestan oriental, en particulier les récents enlèvements et détentions « des avocats des droits de l’homme et des activistes ».

En même temps, au nom de la Société pour les peuples menacés, cette ONG dotée d’un statut consultatif spécial, M. Dawa Tsultrim du Bureau du Tibet en Suisse, a fait une déclaration et soumis un communiqué.

L’Allemagne, par la voix de M. Frank Jarasch, conseiller et chef des Affaires politiques de la Mission permanente de l’Allemagne auprès de l’ONU, a soulevé des inquiétudes sur la situation des droits de l’homme en Chine et a exhorté la Chine à reconsidérer l’adoption de lois qui restreindraient la liberté d’expression. « Nous exhortons le gouvernement chinois de libérer immédiatement tous les défenseurs des droits humains détenus. Nous sommes restés particulièrement préoccupé par la situation du journaliste Gao Yu, avocat Pu Zhiqiang et du professeur ouïghour Ilham Tohti, » a déclaré M. Jarasch.

« Nous exhortons également le gouvernement à reconsidérer le projet de loi sur les ONG étrangères. Cette loi en conjonction avec le projet de loi récent sur la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme, limite potentiellement l’indépendance de la société civile et la liberté d’expression », a-t-il ajouté.

La Suisse a également exprimé ses préoccupations : «La Suisse est resté très préoccupé par les réactions des autorités chinoises contre plus de 200 avocats et leurs familles en Chine. Nous appelons les autorités chinoises à garantir leurs droits fondamentaux, notamment le droit d’accès à un avocat », a déclaré Mme Barbara Fontana.

Human Rights Watch a déclaré que le Conseil avait démontré l’inefficacité de la protection des droits de l’homme partout dans le monde. « La Chine, l’Azerbaïdjan et le Tadjikistan ont également requis une plus grande attention de la part du Conseil. »

La Fédération internationale de la ligue des droits de l’homme a appelé tous les États à exhorter la Chine de cesser la persécution des défenseurs des droits humains et de libérer immédiatement les personnes arbitrairement détenues.

« Le gouvernement chinois a entrepris un grand nettoyage systématique pour harceler, détenir, et réduire au silence les défenseurs et avocats des droits humains, leurs partisans, leurs collègues et même leurs familles », a déclaré M. Nicolas Agostini, ajoutant: «Le Conseil devrait se prononcer fortement contre cette marche arrière flagrante des droits humains d’un État membre « .

En réponse, la Chine a déclaré que «les questions des droits de l’homme ne doivent pas être utilisés afin de s’ingérer dans les affaires intérieures des autres pays. » la réponse unique et traditionnelle que tiens la Chine depuis 50 ans. La Chine a également refusé les accusations faites au cours de cette session, y compris sur sa politique ethnique. (tibet.fr)


24 Septembre 2015

La Chine détient une jeune femme tibétaine de 22 ans

C’est la huitième protestation solitaire dans le district de Ngaba ces 2 derniers mois.

TibetanReview.net, 17 septembre 2015) – Une jeune femme tibétaine de 22 ans, prénommée Dekyi Dolma a été signalée pour avoir effectué une protestation solitaire contre l’autorité chinoise à Ngaba (chinois : Aba) dans la province du Sichuan le 13 septembre dernier, étant ainsi la huitième protestataire à manifester de la sorte ces deux derniers mois.

« Elle était consciente qu’il y avait une forte présence militaire dans la région » nous apprend le rapport citant une source locale. Celle-ci ajoute qu’elle a été brutalisée et emmenée par la police chinoise peu de temps après.

Beaucoup de Tibétains présents au moment des faits ont élevé la voix en soutien à Dekyi Dolma, outrés par la brutalité de la police envers cette manifestante pacifique.

Une violente répression sécuritaire sévissait déjà dans la ville de Ngaba due aux fréquentes manifestations tibétaines ces dernières années. À cause des écrasantes mesures de sécurité chinoises qui rendent impossible n’importe quelle manifestation organisée, la région a connu une série de protestations solitaires menées par des Tibétains, dont beaucoup de moines et de jeunes femmes, ces dernières semaines.

Plus tôt, le 10 septembre, un moine de 20 ans, Lobsang Dagpa, aussi connu sous le nom d’Adrak, du monastère de Kirti, a appelé à la liberté des Tibétains, en menant une protestation solitaire dans la ville principale du district. Les Tibétains témoins de cet incident l’ont également soutenu en criant, ce qui a conduit, selon un rapport non confirmé, à un affrontement avec la police chinoise et plusieurs arrestations signalées. Le moine est originaire de la commune de Suruma.

Le même jour, un moine nommé Lobsan effectuait également une protestation solitaire dans la ville de Ngaba aux alentours de 18h. Il appelait également à la liberté des Tibétains et souhaitait une longue vie au leader spirituel tibétain en exil, le Dalaï Lama. Dès que sa protestation fut repérée , il était arrêté par la police chinoise ainsi que, très probablement, quelques laïcs qui contestaient son arrestation.

Le 9 septembre, la police chinoise a arrêté Jampel Gyatso, un moine de 21 ans, après qu’il ait effectué une protestation solitaire à Ngaba. Il portait au dessus de sa tête un grand portrait du Dalaï Lama et appelait à la liberté du Tibet.

La protestation et l’arrestation de Jampel Gyatso se déroulent deux jours près celle de Lobsang Kelsang, 19 ans, venant lui aussi du monastère de Kirti.

Avant cela, le 20 août, une femme prénommée Dorje Dolman menait une protestation solitaire très tôt le matin et était arrêtée par la police chinoise peu de temps après. Lors de son arrestation les habitants du village ont crié des slogans.

Avant Dorje Dolma, Woekar Kyi, une femme de 23 ans, mère d’un jeune garçon de 4 ans habitant Meruma, a été arrêtée par la police chinoise le 15 août après qu’elle ait aussi conduit une protestation solitaire. Elle criait des slogans, appelant à la liberté et au retour du leader spirituel en exil, le Dalaï Lama.

Le 15 juillet, Wangmo, 22 ans du village de Meruma, a été arrêtée rapidement après qu’elle ait commencé une marche de protestation solitaire, portant un portrait du Dalaï Lama. (tibet.fr)


24 Septembre 2015

Le drapeau du Tibet, interdit en Chine, ouvertement exposé dans le Comté de Pema

Selon les sources, un drapeau national tibétain a été publiquement affiché cette semaine sur une structure métallique dans le nord-ouest de la province du Qinghai en Chine, au mépris des interdictions officielles, le drapeau considéré comme un symbole « séparatiste ».

Le drapeau, portant les images des deux lions des neiges et du soleil, avait été placé sur un cadre métallique dans le Golog (préfecture autonome du Tibet) dans le Comté de Pema (Baima).  Installé le 6 septembre, il est resté accroché jusqu’à midi le lendemain, selon une source locale.

« Il a été suspendu à une structure métallique qui aurait pu être utilisée comme un panneau d’affichage dans la ville de Dida du Comté de Pema », informait une source parlant sous condition d’anonymat à la radio asiatique RFA.

« L’affichage du drapeau tibétain a coïncidé avec la célébration officielle par la Chine du 60ème anniversaire de la fondation du comté de Pema », a déclaré la source, ajoutant que le drapeau a été accroché dans un endroit qui pouvait être facilement vu par tous, et a été retiré plus tard par les autorités chinoises.

La source  déclarait également que les célébrations officielles de la fondation de la commune ont eu lieu du 6 au 7 septembre; les Tibétains locaux n’ont montré aucun signe d’enthousiasme lors de l’événement.

« Les Tibétains résidents de la région ont enduré de grandes souffrances au cours des 60 dernières années, notamment pendant la Révolution culturelle en Chine [de 1966 à 1976], et les Tibétains dans le Golog ont généralement beaucoup souffert sous la domination chinoise », a-t-il dit.

Désapprobation

De la même façon, une seconde source a confirmé l’affichage du drapeau, en indiquant : « Un drapeau national tibétain avec l’emblème des deux lions des neiges a été affiché sur une structure métallique dans la ville de Dida et y est resté suspendu jusqu’au 7 septembre ».

« Cela aurait pu être une expression de mécontentement lors des célébrations officielles marquant le 60ème anniversaire de la fondation du comté de Pema dans le Golog », a déclaré la source, parlant également sous couvert d’anonymat.

« Jusqu’à présent, personne n’a été arrêté ou détenu pour cet acte », a-t-il dit.

Les autorités chinoises dans le comté de Pema ont exigé l’an dernier que les monastères de la région et les résidents promettent loyauté envers la domination du parti communiste chinois; ils ont commencé à imposer des contrôles stricts sur l’enregistrement des moines et des flux d’informations sur la région,  selon les déclarations de plusieurs sources dans des précédents rapports.

En décembre 2013, la police du Comté avait arrêté deux moines et un travailleur du Gouvernement lors d’une vague de répression plus large suite à une immolation le 11 novembre contre la domination chinoise.

Les sources ont déclaré que les moines ont été traînés dans la nuit hors de leur quartier, alors qu’un fonctionnaire avait été battu et détenu après avoir été trouvé avec une photo sur le téléphone portable du manifestant immolé Tsering Gyal.

Des manifestations isolées contestant la domination de Pékin ont continué dans les zones chinoises à population tibétaine depuis que de nombreuses protestations ont balayé la région en 2008. A ce jour, 143 Tibétains se sont immolés afin de s’opposer à la domination de Pékin et pour demander le retour de leur chef spirituel en exil, le Dalaï-Lama.

Rapporté par Kunsang Tenzin pour le service tibétain de RFA. Traduit par Karma Dorjee. Rédigé en anglais par Richard Finney traduit en français par France Tibet.


24 Septembre 2015

Pour Sa Sainteté le Dalaï Lama, « Changer le monde ne dépend que de nous ».

Oxford, Royaume-Uni – « Changer le monde ne dépend que de nous. Si chacun d’entre nous s’y essaie, la génération à venir verra peut-être l’émergence d’un monde plus heureux, plus pacifique, » a insisté le chef spirituel du Tibet, Sa Sainteté le  Dalaï Lama. Il prenait la parole ce lundi au Magdalen College à Oxford, point de départ d’une visite de neuf jours au Royaume Uni.

« Nous ne pouvons pas changer le passé, et le futur reste encore à écrire, mais ses causes sont entre nos mains. Nous pouvons changer l’avenir. La génération du 20ème siècle, à laquelle j’appartiens, a créé toutes sortes de problèmes que vous devrez résoudre, » a expliqué Sa Sainteté le Dalaï Lama au cours d’un échange avec des écoliers sur le thème « Ce que la vie m’a enseigné » à Rhodes House au Magdalen College d’Oxford, Royaume-Uni, le 14 septembre 2015.

« Vous êtes notre source d’espoir, alors peut-être la fin du 21ème siècle sera-t-elle pacifique et plus heureuse. Plutôt que de nous focaliser sur les différences qui nous séparent, nous devons voir en quoi nous sommes interdépendants. Nous devons comprendre que tous les êtres humains appartiennent à une même grande famille, » a insisté Sa Sainteté.

La démilitarisation et le désarmement peuvent sembler utopiques, mais ce rêve peut devenir réalité et permettre de construire un monde plus heureux et plus pacifique, » a-t-il dit, avant d’ajouter « L’avenir est entre vos mains, mais le rendre pacifique et heureux nécessite  de la compassion et le souci du bien-être des autres. Pour en faire une réalité, il faut intégrer dans l’éducation une morale laïque et des valeurs universelles. »

Les enfants étaient partagés en trois groupes. Le premier a interrogé le Dalaï Lama sur les réfugiés syriens. Sa Sainteté a exprimé sa satisfaction de voir que leurs problèmes commençaient à être pris au sérieux. Il a observé qu’il fallait être pragmatique dans la mesure où les accueillir impliquait de leur donner éducation, soutien et emplois sur le long terme. Et qu’il était encore plus important de résoudre, dans leur pays d’origine, les problèmes qui en ont fait des réfugiés.

Le deuxième groupe d’élèves a expliqué au Dalaï Lama qu’ils avaient trois règles : « Être bienveillant, être bienveillant, et être bienveillant. » Sa Sainteté a approuvé, précisant « C’est juste parce que notre propre bien-être est lié à celui du reste de l’humanité. Nous devons penser au bien-être de tous les êtres humains. »

Le troisième groupe lui a offert un panier d’œufs provenant des poules dont ils s’occupent.

S’exprimant devant les membres du Centre de la Compassion du Dalaï Lama (DLCC), Sa Sainteté a laissé entendre que, bien qu’étant au début du 21ème siècle, nous étions entravés  par des façons  de penser d’un autre âge qui donnaient naissance à des problèmes créés de toute pièce par l’homme.

Il a cité les récentes démonstrations de force militaire qui se sont déroulées en  Chine et en Russie, et au cours desquelles les deux pays ont fièrement exhibé leurs armes. « Nous devons accepter le fait que nous aspirons tous au bonheur, et que nous ne voulons pas souffrir. Pour ce faire, il nous faut améliorer l’éducation et faire un travail de sensibilisation. »

Répondant à une suggestion selon laquelle il pourrait être bientôt possible d’éliminer la douleur en avalant une pilule, Sa Sainteté a fait part de son scepticisme quant au fait que l’on pourrait résoudre notre mal-être de la même manière :

« Je doute que cela nous permette de vaincre les émotions qui nous perturbent. Elles sont logées dans notre mental et c’est là que nous devons nous y attaquer. Ce qui est beaucoup plus important, c’est de comprendre l’ensemble du système de nos émotions. C’est un sujet dont la psychologie indienne traditionnelle avait autrefois une profonde compréhension. Les Tibétains ont entretenu cette connaissance et l’ont conservée vivante. »

Sa Sainteté a parlé des trois parties qui constituent la littérature bouddhiste traditionnelle, à savoir la science, la  philosophie et la religion.  Science et philosophie peuvent intéresser tout un chacun à un niveau intellectuel,  alors que l’aspect religieux est l’affaire des Bouddhistes. Il a pour finir suggéré d’examiner comment associer la compassion à un véritable sens des réalités.

Au cours d’une rencontre avec des membres du Département d’Études Tibétaines d’Oxford après le déjeuner, ceux-ci lui ont remis un livre qu’ils avaient tous signé en hommage à Anthony Aris, gravement malade.

Dans ses remarques, Sa Sainteté a rappelé que lors de son introduction au Tibet,  le Bouddhisme était pertinent et utile. Les Tibétains belliqueux étaient devenus plus compatissants et plus pacifiques. Son conseil a été de regarder ce qui serait pertinent de nos jours dans les études tibétaines, et il a raconté l’histoire d’un ex haut responsable tibétain qui gagnait maintenant sa vie en épluchant des légumes aux États-Unis.

Ses collègues avaient remarqué qu’il mettait les vers de terre et les insectes de côté et qu’il les relâchait à la fin de son horaire de travail. Quand ils lui en ont demandé la raison, il leur a expliqué que les Tibétains avaient un profond respect pour toutes les formes de vie, et qu’il n’y avait nul besoin de tuer ces créatures. Son exemple a été bientôt suivi par nombre d’entre eux.

 » Les Tibétains ont leur culture propre » a rappelé Sa Sainteté. « Ce n’est pas la culture chinoise et elle vaut d’être préservée. Qui plus est, ce sont la culture, la langue et la religion qui unissent aujourd’hui les Tibétains. »

Lors du dernier rassemblement de la journée, dans le cadre de l’inauguration du DLCC,  Sa Sainteté à conversé avec son vieil ami Alex Norman. Il a relaté certaines leçons apprises au cours de sa propre vie. Il a insisté sur la nécessité d’encourager l’éducation qu’il considère comme notre seul espoir. Tandis que les caractères cultuel  et philosophique de la religion demeurent à peu près constants, a-t-il observé,  il est nécessaire d’en modifier les aspects culturels quand ceux-ci sont dépassés.

Insistant une fois de plus sur le besoin d’une éthique séculière, il a fait remarquer que le Dr Ambedkar et Rajendra Prasad, le premier Président indien, tout en étant profondément religieux,  ont rédigé une Constitution strictement laïque pour l’Inde nouvellement indépendante. Il a réaffirmé qu’une telle approche séculière était toujours pertinente et appropriée à l’heure actuelle.

Selon lui, les découvertes scientifiques indiquent que la nature humaine est, à la base, pleine de compassion. En même temps, le bon sens nous dit qu’une famille altruiste et compatissante est heureuse,  même si elle n’est pas très aisée. Les riches incapables de la plus élémentaire sollicitude, et enclins à la jalousie sont malheureux.

Interrogé sur ce point, il a répondu que la religion avait bien évidemment un rôle à jouer, mais dans la mesure où aucune religion ne rencontrerait jamais un accueil universel, l’éthique laïque était plus appropriée de nos jours. Quand le public lui a demandé un dernier conseil, il leur a répondu :

« Soyez réalistes. Quand les vieux font semblant d’être jeunes et les imbéciles font semblant d’être intelligents, il vaut mieux se contenter d’être réaliste. Changer le monde ne dépend que de nous. Si chacun d’entre nous s’y essaie, la génération à venir verra peut-être l’émergence d’un monde plus heureux et plus pacifique. » (tibet.fr)


24 Septembre 2015

Suite à une protestation solitaire des moines et une grand-mère placés en détention

Il apparaît que le 10 septembre dernier, dans l’après-midi, dans la région de Ngaba, dans le nord-est du Tibet, deux jeunes hommes aient commencé une manifestation pacifique qui, au fur et à mesure, a intégré beaucoup d’habitants.

Pendant la protestation, la police est arrivée et aurait arrêté une grand-mère de 64 ans. Son sort demeure inconnu.

« Le nom de famille de la grand-mère incarcérée est Namkha Kyab et cette dernière est originaire de Rongkarsar dans la région de Ngaba. Selon Ven Lobsang Yeshi, elle a neuf frères et sœurs et elle est balayeuse de rues. » rapportent Lobsang Yeshi et Kanya Tsering du monastère de Kirti au Tibet Post International (TPI).

« Le jour de la protestation, d’autres manifestants auraient été arrêtés par la police, toutefois leur identité reste inconnue. »

Le jour après l’incident, le 11 septembre, cinq moines du monastère de Kirti auraient également été arbitrairement arrêtés alors qu’ils allaient se promener et n’étaient accusés d’aucun crime. Quatre des cinq moines ont été relâchés trois jours plus tard, le dernier, un moine de 22 ans Lobsang Sonam reste en détention pour des charges inconnues.

« Lobsang Sonam vient également de Rongkarsar, Ngaba. Le nom de son père est Kalsang, et sa mère s’appelle Tsering Dolma, il a trois jeunes frères », témoigne Ven Lobsang Yeshi. « Il est moine au monastère de Kirti depuis qu’il est enfant. »

Cette manifestation fait suite à une autre survenue le matin du 20 août, où Dorjee Dolma, une mère de 29 ans, a protesté seule de manière pacifique et a immédiatement été arrêtée par dix policiers, rapporte au TPI Ven Kanyag Tsering, un moine ayant des contacts au Tibet.

« Dolma est la deuxième de quatre sœurs, son père se nomme Dorjee Rabten et sa mère Tamdrin Tso, ils sont du village de Meruma. Dolma est la mère de trois enfants. »

« Dorjee Dolma est originaire du village de Méruma, dans la région de l’Amdo au Nord-Est du Tibet » ajoute Ven Tsering, nous apprenant que « sa situation actuelle demeure inconnue ».

La région de Ngaba fait l’objet de mesures de confinement militaire depuis que d’importantes manifestations ont eu lieu suite à la prolifération des protestations à travers le plateau tibétain qui ont débuté en mars 2008.

Les autorités chinoises répriment les contenus des réseaux sociaux et particulièrement les photos, vidéos et textes qui pourraient être considérés comme anti-chinois. (tibet.fr)


19 Septembre 2015

Fermeture par les autorités d’un site de culture tibétaine

Les autorités chinoises ont fermé un site Web fondé par un groupe de jeunes Tibétains ayant servi de forum pour des informations et des écrits littéraires dans la langue maternelle des habitants des régions à population tibétaine de l’ouest de la Chine, rapporte une source à l’intérieur de la "Région Autonome".

L’écrivain Kunchok Tsephel a créé le site en 2005 avec son argent propre, en association avec le jeune poète Kybchen Dedrol, dans le Comté de Machu.
Les autorités ont fermé le site Web appelé Choemei (également orthographié ChodMe), ou "Lampe à beurre" en tibétain, le 18 août 2015. C’était l’un des plus anciens sites tibétains de promotion de la culture et de la littérature.

"Les autorités chinoises concernées ont chargé le propriétaire du site Web de se réenregistrer auprès du ministère des Communications de la Chine", selon la source tibétaine, se référant à l’organisme qui réglemente les télécommunications, les services postaux, la radiodiffusion et la presse écrite.

Le propriétaire du site a présenté ses excuses à tous les lecteurs pour l’arrêt brutal des articles sur le site.
"Beaucoup de lecteurs ont exprimé leur déception face à la disparition de leurs informations et de l’accès au site", a-t-il dit.

Les autorités chinoises avaient déjà fermé ce site à d’autres occasions.
En février 2009, elles avaient fouillé la maison de Kunchok Tsephel et saisi son ordinateur, téléphone mobile et d’autres biens, et l’avaient emmené en garde à vue.

En novembre de la même année, la Cour populaire intermédiaire de Kanlho l’a condamné à 15 ans de prison pour "divulgation de secrets d’État" lors d’un procès à huis clos. (Les autorités chinoises ne précisent pas ce qu’est un "secret d’État")

Les autorités avaient précédemment détenu et torturé Kunchok Tsephel pendant deux mois en 1995 pour son implication présumée dans des activités politiques.
Kunchok Tsephel est soutenu par
l’action Tibet Lib depuis mars 2010 mais aussi par l’organisation Pen American Center, Reporters sans frontières, Pen International et Amnesty International.
Les autorités ont ciblé de nombreux autres contributeurs, en particulier des Tibétains ayant rédigé des articles pour le site Web et menacé ses propriétaires en cas d’acceptation d’articles contre la politique chinoise dans les régions à population tibétaine.
Le site procurait des informations et des témoignages, à la fois par écrit et audio, ainsi que des reportages vidéo, de la musique et de la littérature contemporaine.

Dans tout le pays, les autorités chinoises ont fortement censuré l’Internet à l’aide d’une grande variété de lois et de règlements administratifs, en particulier dans les zones potentiellement explosives.
Elles suppriment régulièrement les sites Web en langue tibétaine ; un moyen de maintenir le contrôle sur la région.

Sources : Radio Free Asia, 25 août 2015 et tibet-info.net


17 Septembre 2015

L’Histoire contredit la Chine.

Pourquoi le Tibet n’a jamais fait partie de la Chine, par l’Administration Centrale Tibétaine

Dharamshala – En réponse au dernier livre blanc sur le Tibet publié par le Parti Communiste Chinois en août,  l’Administration Centrale Tibétaine (CTA) a sorti un document de 21 pages qui rétablit les choses quant à la chronologie historique telle que la Chine la présente.

Alors que la Chine a commémoré le 50ème anniversaire de la création de la ‘Région Autonome du Tibet’, un document de 21 pages intitulé ‘Le Tibet ne fait pas partie de la Chine, mais la voie du milieu demeure une solution viable’, a été présenté à la presse par le Sikyong  Dr Lobsang Sangay, accompagné de Sonam Norbu Dagpo et de Tashi Phuntsok, Secrétaires du DIIR (Département de l’Information et des Relations Internationales), ainsi que de Thubten Samphel,  Directeur des politiques.

La CTA revient sur les interminables revendications historiques de la Chine sur le Tibet. Elle nous rappelle que « Selon le livre blanc de 2004 sur le Tibet, celui-ci est prétendument devenu territoire chinois au 13ème siècle.’  Mais d’un autre côté,  les intellectuels  chinois de l’ère républicaine affirment que le Tibet est devenu un état vassal de la Chine sous la dynastie Qing (1644-1911). Avec ce dernier livre blanc, la Chine a de nouveau changé  les règles du jeu en déclarant que le Tibet faisait partie intégrante de la Chine depuis ‘l’antiquité’. »

La CTA revient sur l’histoire de la région et réfute une à une les prétentions de la Chine. Pour ce qui est de la notion vague  ‘d’antiquité’  avancée maintenant par la Chine,  l’essor de l’Empire du Tibet a eu lieu au 7ème siècle de notre ère, alors que le Roi du Népal et l’Empereur de Chine courtisaient tous deux l’Empire du Tibet et qu’ils avaient offert leurs filles respectives en mariage à l’Empereur du Tibet.

Le premier à suggérer que cette revendication sur le Tibet n’avait aucun poids fut l’ex Vice-président du Comité permanent du Congrès national populaire de Chine, qui a réfuté en 1989 les affirmations de son propre gouvernement, déclarant, ‘certains historiens affirment que le Tibet a  fait partie de la Chine depuis l’Antiquité, d’autres disent que cela date du roi tibétain Songtsen Gampo, de par son mariage à une princesse chinoise.  Je ne suis d’accord avec  aucun de ces points de vue. Quand on parle d’antiquité, il n’y a aucune chronologie précise. S’il s’agit du mariage de Songtsen Gampo, nous savons tous que sa première reine était la princesse du Népal, auquel cas le Tibet devrait appartenir au Népal. Comment expliquer cela? »

Répondant plus avant à l’affirmation que le Tibet avait été intégré à la Chine au 13ème siècle, l’Administration Centrale Tibétaine revient sur l’histoire du Tibet et de la Mongolie à cette époque. « La dynastie Yuan était une dynastie mongole, et son chef Gengis Khan, puis ensuite ses successeurs,  ont conquis de vastes territoires en Europe et en Asie, y compris en Chine. En 1279, la dynastie  Song, au sud de la Chine, est tombée face à l’avancée mongole. La conquête de la Chine par les Mongols était achevée. De nos jours, la Chine affirme que la Dynastie Yuan était sa propre dynastie, et ainsi revendique toutes les conquêtes mongoles, du moins dans la moitié orientale de l’Empire mongol. »

Cependant des relations tibéto-mongoles furent établies en 1240 lors d’une expédition mongole au Tibet  qui ouvrit la voie à un rapprochement religieux entre les chefs mongols et la hiérarchie religieuse tibétaine. Il est bien connu que Kublai Khan a embrassé le Bouddhisme tibétain, en faisant ainsi la religion officielle de son empire. « En gratitude, Kublai Khan offrit en 1254  l’autorité politique sur tout le Tibet à son lama tibétain, et il lui conféra divers titres. Ces relations tibéto-mongoles continuèrent même après la chute de la Dynastie Yuan. »

Les dates de ces expéditions, relations et invasions ne correspondent en rien à la chronologie avancée par le gouvernement chinois. « L’année de l’expédition militaire mongole au Tibet en 1240 est antérieure de 39 ans à l’invasion mongole de l’Empire chinois Song en 1279. Ce qui met à mal les revendications de la Chine sur le Tibet sur la base des relations entre l’Empire mongol et les lamas Sakya. » La CTA en conclut que même si, par propriété transitive, toutes les conquêtes mongoles étaient en fait des conquêtes chinoises, les relations tibéto-mongoles précèdent  la chute de l’Empire chinois Song.

Enfin, la CTA répond  à  la dernière allégation  de la Chine selon laquelle le Tibet aurait été acquis au cours de la Dynastie Qing,  par une déclaration  du Général Fu K’angan, Envoyé  impérial, Commandant de l’armée mandchoue, au 8ème Dalaï Lama en 1792. Celle-ci montre bien la nature des ‘règles’ appliquées par l’Empereur mandchou après l’aide apportée aux Tibétains pour chasser les Gorkhas du Tibet. En effet, cette déclaration  fait clairement ressortir un contexte de protection ou de soutien de la part de l’Empereur, plutôt que celui d’un souverain donnant des ordres à ses sujets, dans la mesure où elle se termine par, « Les Tibétains peuvent donc décider par eux-mêmes de ce qui est en leur faveur ou pas, ou bien de ce qui est lourd ou léger, et faire leur propre choix. »

Qui plus est, en conclusion de tous les arguments historiques utilisés pour faire du Tibet une partie de la Chine, c’est en 1914 que le Tibet a signé la Convention de Shimla, accord bilatéral avec l’Inde Britannique, qui légitimait le statut d’indépendance du Tibet.  Mao Zedong lui-même a considéré, après la Longue Marche, que la seule dette étrangère était envers les Tibétains pour les provisions que nous leur devons.

En utilisant l’histoire contre la Chine,  l’Administration Centrale Tibétaine est parvenue à réfuter les boniments selon lesquels le Tibet a fait, à quelque moment que ce soit de son histoire, partie intégrante de la Chine. La CTA  laisse entendre que la toute dernière intrusion dans l’histoire du Tibet est une tentative flagrante du Parti Communiste de trafiquer l’histoire,   et de déformer la vérité afin de légitimer leur occupation  prolongée de la région alors qu’en réalité, l’histoire les contredit. (tibet.fr)


17 Septembre 2015

Plusieurs nouveaux moines sont détenus à Ngaba, suite à des protestations solitaires.

Deux moines tibétains ont lancé deux manifestations distinctes, défiant ainsi les lois de Pékin au Sichuan jeudi, faisant suite à des protestations solitaires similaires menées par deux autres moines dans la région plus tôt dans la semaine, nous apprennent des sources au Sichuan et en exil.

Tous deux ont été rapidement maîtrisés par la police, au moins un des moines a été battu après avoir été arrêté et les passants qui montraient leur soutien ont apparemment également été arrêtés, rapportent les sources.

Lobsang Drakpa, 20 ans, aussi connu sous le nom de Adrak, a organisé sa manifestation dans la ville principale du district de Ngaba (Aba en chinois) le 10 septembre, appelant haut et fort à la liberté du Tibet avant qu’il soit éloigné,  information donnée par une source locale au service Tibet de la Radio Free Asia.

« Les Tibétains qui ont été témoin de la scène ont élevé leur voix en soutien »  selon une source anonyme citée par RFA.

Par ailleurs, une seconde source locale  confirmait que le moine avit été arrêté.

« C’est vrai, un moine du monastère de Kirti a protesté dans la ville de Ngaba », nous apprend ce témoin.

« Son nom est Adrak. Il est aussi connu sous le nom de Lobsang Grakpa, sa famille habite la commune de Suruma dans le district de Ngaba » déclare la source, ajoutant qu’une répression sécuritaire est maintenant mise en place au Ngaba, les autorités coupant les lignes de communications vers les régions extérieures.

« Lorsque Lobsang Drakpa a été arrêté, il y a eu des confrontations entre quelques Tibétains témoins de la scène et la police, mais nous ne savons pas s’il y a eu des blessés ou des arrestations » déclare t-il.

D’autres arrestations possibles

Quelques personnes dans la foule affrontant la police ont peut être également été arrêtées,  pense Kanyak Tsering,  moine tibétain vivant en exil en Inde, rapporte la RFA, citant des sources locales.

« Beaucoup ont été signalés  comme étant détenus mais aucune précision n’est disponible » déclare Tséring.

Un neveu de Drakpa, Lobsang Tsultrim, avait été emprisonné en 2012, pour avoir prétendument soutenu une manifestation ; il purge aujourd’hui une peine de 11 ans de prison, nous apprend Tséring

Ce même jeudi, une second moine, également du nom de Lobsang, a lancé une protestation solitaire dans la ville aux environs de 18h, appelant à la libération du Tibet et souhaitant une longue vie au leader spirituel en exil, le Dalaï Lama, indique Tséring.

« Lorsque la police l’a vu, il a immédiatement été arrêté et emmené, » déclare t-il.

« Un groupe de laïcs tibétains a été signalé pour avoir protesté contre son arrestation, mais ces informations ne peuvent être confirmées,  » ajoute t-il.

Les protestations de jeudi font suite à des manifestations similaires au Ngaba, ayant eu lieu  mardi et mercredi  dans lesquelles deux jeunes moines – Jampal Gyatso, 21 ans et Lobsang Kalsang, âge inconnu – – ont également défilé dans la rue, criant des slogans, avant d’être arrêtés par la police. (tibet.fr)


13 Septembre 2015

Un moine bouddhiste arrêté après une manifestation solitaire dans l’Amdo Ngaba, au Tibet

Dharamshala – Des sources provenant du Tibet ont rapporté qu’un moine bouddhiste tibétain a été arrêté par les autorités chinoises dans le comté de Ngaba suite à une manifestation pacifique contre la domination du gouvernement chinois.

Le moine du monastère de Kirti de 19ans, Lobsang Kalsang, a défilé dans les rues du comté de Ngaba d’Amdo, au nord-est du Tibet, appelant à « la liberté pour les Tibétains », « le retour de Sa Sainteté le Dalaï Lama au Tibet » et évoquant des slogans pour lui souhaiter une longue vie.

« Le moine a organisé une protestation solitaire aux environs de 16 heures (heure locale) le 7 septembre sur la rue principale du comté. Ses conditions de détention restent inconnues, » a déclaré Ven Kanyak Tsering, du monastère de Kirti basé en Inde, au journal The Tibet Post International.

Un enregistrement vidéo montre également le moine tibétain, effectuant la manifestation en solo dans une rue du comté de Ngaba.

https://www.youtube.com/watch?t=10&v=EccakZkk3rA

Une source a déclaré ; « Un groupe de sécurité chinois est arrivé sur les lieux quelques minutes à peine après le début de sa protestation et l’ont arrêté arbitrairement. La foule de Tibétains qui étaient rassemblés dans les rues et devant un poste de police a exprimé sa solidarité quand il a été arrêté ».

Lobsang Kalsang est originaire du village de Meruma, du comté de Ngaba dans la région de Amdho du nord-est du Tibet. Selon les sources, Kalsang devint moine à un jeune âge au monastère de Kirti, où il a étudié la philosophie et la culture bouddhiste ainsi que la langue tibétaine. « Kalsang est le fils de Tsering Tenkho et Lhakyi, » a déclaré Ven Tsering , ajoutant qu’ « il a trois frères et sœurs ».

La police chinoise a également mis en détention un Tibétain laïc pour des motifs inconnus, les sources ont ajouté ne pas avoir plus d’information à son sujet.

Son frère, Losang Tenpa, 21 ans, également du monastère de Kirti, purge actuellement une peine de deux ans pour « activités séparatistes », a déclaré Ven Tsering. Il a été condamné le 7 Novembre 2014, avec un autre moine de Kirti, Lobsang Gyatso, 20 ans, pour des activités séparatistes. Gyatso a été arrêté à son monastère et condamné à trois ans de prison.

« Tenpa a été arrêté quand il avait 19 ans, après sa manifestation pacifique le 26 Avril 2015, portant un bandana avec un lion des neiges, un drapeau du Tibet dessiné à la main, et portant un grand portrait de Sa Sainteté le Dalaï Lama.

Le Monastère de Kirti a été la scène d’immolations répétées et d’autres manifestations de moines, d’anciens moines, nonnes en opposition à la domination chinoise.

La région de Ngaba est sous confinement militaire depuis que d’importantes manifestations ont eu lieu dans la région suite à la propagation des protestations de mars 2008 à travers le plateau tibétain. (tibet.fr)

 


13 Septembre 2015

La Chine réaffirme que le 11ème Panchen Lama, dont on est sans nouvelles, ‘vit une vie normale’.

(TibetanReview.net, 7 septembre 2015) – Le 6 septembre, la Chine a réaffirmé que le 11ème Panchen Lama, Gedhun Choekyi Nyima, deuxième plus éminent chef spirituel bouddhiste, ‘vivait une vie normale’ en dépit du fait que personne ne l’ait vu ou n’ait eu de ses nouvelles depuis 1995, date à laquelle le gouvernement chinois l’avait enlevé avec sa famille. Il ne veut pas être dérangé, aurait dit à l’agence Reuters Norbu Dondup, membre du Département du travail du front uni de la Région Autonome du Tibet, en réponse à une question qui lui a été posée lors d’une conférence de presse à Pékin.

« Le jeune Panchen Lama réincarné dont vous parlez est éduqué et mène une vie normale ; il grandit en bonne santé et ne souhaite pas être dérangé, » aurait dit Norbu Dondup.

Coupé du reste du monde, et à supposé qu’il soit toujours en vie, personne ne sait quel genre de ‘vie normale’ mène Gedhun Choekyi Nyima, aujourd’hui âgé de 26 ans, et reconnu en 1995 comme le 11ème Panchen Lama par le chef spirituel en exil, le Dalaï Lama.

L’agence de presse officielle chinoise Xinhua, a indiqué le 6 septembre que Norbu Dondup avait fait ces remarques sur le « soi-disant ‘soul boy’* désigné par le Dalaï Lama » lors d’une conférence de presse pour la sortie d’un Livre blanc sur le Tibet en anticipation du 50ème anniversaire de la création de la Région Autonome du Tibet.

Affirmant le droit absolu du gouvernement chinois athée d’approuver les réincarnations des figures religieuses tibétaines les plus importantes –les fidèles pensent que le pouvoir de choisir une réincarnation n’appartient qu’aux être réalisés spirituellement- Norbu Dondup a fustigé le Dalaï Lama pour avoir déclaré que le garçon était la réincarnation du Panchen Lama. Il a de plus affirmé que ce choix « ne tenait pas compte des coutumes historiques et mettait à mal les rites religieux » ; ajoutant que « fait sans autorisation », il était par conséquent « illégal et non valide ».

Présentant le gouvernement communiste de la Chine comme la force religieuse suprême ayant autorité sur le Tibet, Norbu Dondup a déclaré : « Peu importe les propos ou les actes du Dalaï Lama, on ne peut dénier les droits avérés du gouvernement central en ce qui concerne la réincarnation. »

Au cours des deux dernières décennies, la Chine a ignoré à maintes reprises les Nations Unies, les chefs de gouvernement, les résolutions parlementaires internationales, les exhortations des Tibétains, ainsi que les appels et critiques émanant d’organismes internationaux pour la défense des libertés individuelles qui cherchent à avoir accès à toute preuve des conditions de vie et du bien-être du 11ème Panchen Lama, et qui exigent sa libération.

* Enfant reconnu comme étant la réincarnation, le corps de transformation d’un maître spirituel décédé, ici le10ème Panchen Lama. (tibet.fr)


7 Septembre 2015

La Chine poursuit intensément sa propagande sur internet afin d’affirmer sa version du Tibet

« Merci de ne pas parler du Tibet, ou alors seulement comme nous l’entendons, ici à Pékin. »

À l’occasion de l’anniversaire du 50ème anniversaire de l’établissement de la Région Autonome -prétendue – du Tibet, la Chine vient d’entreprendre une vaste campagne de propagande avec un Livre blanc et sur internet, principalement à travers ses propres médias dont www.news.cn qui sort devant toutes les presses dans Google Actualités.
Il y est question d’un Tibet idyllique que tout le monde aimerait visiter et qui devrait être celui-ci selon la Constitution chinoise. Cependant il ne s’agit que d’une vitrine qui ne peut que rappeler la sempiternelle campagne de propagande maoïste ou soviétique. Aujourd’hui la question se pose : avec la circulation rapide des informations sur internet comment ces vieilles ficelles peuvent-elle encore fonctionner ? Pékin croit-il encore pouvoir convaincre la communauté internationale ? Personne n’est dupe : les Chinois eux-mêmes commencent à appréhender les terribles réalités auxquelles les Tibétains sont quotidiennement soumis et arrivent habilement à détourner les pare-feux de censure du Gouvernement qui s’entête à imposer sa propre vision.

Cela fait donc plusieurs mois – si ce n’est des années – que les rédactions des principaux organes de presse en France sont priées de ne pas trop communiquer sur le Tibet, intimidées qu’elles sont par le gouvernement chinois lui-même avec promesses de sanctions; ceci via l’ambassadeur de Pékin à Paris qui contacte directement les rédactions ou s’y déplace en personne. Rappelons France 24 qui avait eu le courage de ne pas déprogrammer un documentaire tourné clandestinement au Tibet en 2013 par Cyril Payen. Depuis 2013, peu d’actes de bravoure de cet ordre ont pu être relevé dans la presse. France Tibet, indépendante de toute organisation politique, s’efforce chaque jour de délivrer de l’information objective en s’appuyant sur plusieurs médias sur place ou en exil.

QUE DIT CE LIVRE BLANC ?

Les articles que nous avons pu consulter en ligne évoquent une culture traditionnelle au Tibet bien protégée, décrivent une population « maître du pays », assurent qu’ une autonomie régionale ethnique existe et convient au Tibet, insistent sur le respect et la protection des religions, mentionnent un PIB multiplié par 281 en 50 ans, rappellent à qui mieux mieux un « ancien Tibet sombre et rétrograde » , vantent un Tibet hébergeant la plus grande et la plus variée des populations d’animaux sauvage de Chine…
Alors donc …tout va bien… selon Pékin. (tibet.fr)

à lire > 17 points de désaccord. 65 ans d’échecs de la politique chinoise au Tibet.


7 Septembre 2015

Le groupe de droits de l’homme chinois demande « de mettre la pression » sur Xi Jinping lors de sa visite aux USA

DHARAMSHALA, 4 septembre : Depuis la première visite aux États Unis en 2013 du président Xi Jinping, L’organisme Human Rights Watch basé à Washington presse l’administration Obama à faire des progrès significatifs sur les droits de l’homme en Chine et à exercer « de réelles pressions » sur le président chinois Xi Jinping pour stopper la dominance des violations des droits de l’homme.

Le China Human Rights defenders (CHRD), une organisation non-gouvernementale, accuse le gouvernement de Xi d’une politique répressive continue contre les Tibétains, de mettre en oeuvre des mesures tels qu’envoyer des officiels Han vivre dans des monastères, forcer les nomades à se re-localiser, criminaliser les rites religieux pour ceux qui protestent en s’auto-immolant, et de punir collectivement des villages entiers pour des actes d’immolations.

L’organisation a noté qu’en général les conditions des droits de l’homme en Chine se sont détériorés depuis l’arrivée au pouvoir de Xi en 2013. « Sous sa présidence des détentions, des emprisonnements de nombreux dirigeants de la société civile et de militants des droits de l’homme ont eu lieu, il a supervisé une des périodes les plus répressives de l’ère post-Mao vis-à-vis des minorités ethniques et religieuses. »

Les organisations des droits de l’homme prétendent que la Chine a fait preuve d’une utilisation excessive de la torture dans les centres de détention et les prisons chinoises. Quatre individus impliqués dans des dossiers sensibles sont morts en prison au cours des deux dernières années, dont Tulku Tenzin Rinpoché, décédé le 12 juillet dernier.

Avec la visite prévue les 24 et 25 septembre prochains, le groupe de défense des droits de l’homme a demandé aux États-Unis d’utiliser cette opportunité pour forcer certains dossiers, incluant la levée des restrictions concernant les séjours des journalistes internationaux et des diplomates, leur permettant de visiter le Tibet et le Xinjiang, profitant de la même liberté de circulation que les journalistes et les diplomates chinois aux États-Unis. Le groupe a également appelé à la libération de tous les prisonniers politiques, les avocats et les militants des droits de l’homme détenus par l’administration chinoise, et a fait remarqué que les dernières entrevues entre les deux présidents avaient « manqué de pression considérable », ne résultant d’ « aucune amélioration ».

Hu Ping, rédacteur en chef du mensuel Beijing Spring, basé à New York, en langue chinoise déclare « Depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, la situation des droits de l’homme en Chine a empiré. Ils condamnent à présent des gens pour des raisons pour lesquelles ils n’auraient jamais été détenu auparavant. »

Exprimant des inquiétudes similaires, l’ambassadeur David Saperstein, ambassadeur pour la Liberté Religieuse Internationale, suite à sa visite en Chine le mois dernier, a appelé à une complète liberté religieuse au Tibet et à la réévaluation des restrictions concernant les pratiques religieuses des bouddhistes tibétains.

« Je presse les autorités chinoises à réévaluer les politiques contre-productives, y compris les restrictions concernant les pratiques religieuses des bouddhistes tibétains », a déclaré l’ambassadeur. (tibet.fr)



7 Septembre 2015

Les Tibétains exilés célèbrent la 55ème journée de la démocratie

Dharamshala,  2 septembre 2015 : Des milliers d’exilés tibétains se sont pressés dans la cour du monastère de Tsulakhang pour prendre part aux célébrations de la 55ème journée de la démocratie tibétaine. Shri Shanta Kumar, membre du Parlement indien, APIPFT et Maneka Gandhi, Ministre de l’Union indienne ainsi que d’autres dignitaires indiens ont assisté à cette journée en tant qu’invités d’honneur.

Le Premier ministre tibétain Lobsang Sangay et le Président du Parlement tibétain Penpa Tsering, étaient également présents aux cérémonies officielles parmi d’autres invités.

À la grande joie de la foule rassemblée au temple Tsulakhang, sous un temps inhabituel pour la mousson de Dharamsala, les festivités de la 55ème journée de la démocratie tibétaine se sont déroulées avec entrain, en présence des dignitaires, ponctuées par des spectacles culturels présentés par les étudiants et les résidents.
Le Sikyong – Premier ministre tibétain – dans son bref discours a expliqué l’évolution de la Démocratie tibétaine et le « don incommensurable de Sa Sainteté le Dalaï Lama au peuple tibétain » qui a réussi à saisir l’importance d’une telle institution. Il a souligné quelques points de repère sur le chemin de la démocratie tibétaine comme l’élection des premiers représentants en 1960 qui ont prêté serment le même jour, l’élection des premières représentantes des Femmes tibétaines en 1963, l’élection des représentants de la religion Bon en 1977 et le transfert du pouvoir dans la politique tibétaine après que le Dalaï Lama ait décentré son autorité vers une direction politique élue en 2011.

Reconnaissant l’antécédent créé par le Sénat américain, le Premier ministre tibétain a déclaré : « Le Sénat américain a adopté deux Résolutions célébrant et reconnaissant l’Administration centrale tibétaine, la démocratie tibétaine ainsi que le Sikyong. J’espère que les membres du Parlement indien prendront  des Résolutions similaires ».
Maneka Gandhi, Ministre de l’Union indienne  déclarait que la collaboration de sa famille avec les Tibétains remonte à l’époque où les premiers Tibétains en exil sont arrivés. « Ma famille a été étroitement associée avec le mouvement tibétain depuis que vous (Tibétains) êtes venus ici et nous continuons, mon fils et moi, cette tradition d’être étroitement impliqués avec le peuple tibétain et nous sommes heureux que vous soyez ici ».
Elle a félicité l’esprit tibétain de maintenir la tradition et la culture malgré l’exil et a une fois de plus exhorté le peuple tibétain à continuer leurs efforts. « Nous savons que la lutte sera longue et difficile et nous, en Inde, apprécions votre bravoure et aujourd’hui nous célébrons le don de Sa Sainteté. Je vous assure que votre séjour en Inde et votre association avec nous se termineront bien », a déclaré Mme Gandhi.

Le Président du Parlement tibétain en exil, Penpa Tsering, a condamné dans sa déclaration les atrocités chinoises au Tibet et la détérioration de la situation des Tibétains au Tibet. Tout en parlant sur ​​la frénésie des immolations qui ont eu lieu depuis 2009, il a déclaré : « Rien que cette année, il y a eu sept cas, je demande donc expressément à l’ONU, Conseil des droits des Nation Unies et les pays qui aiment la démocratie, la justice et la liberté d’apporter une pression énergique sur le Gouvernement chinois ».
Dans la perspective des élections à venir, il a commenté, « Dans un système administratif comme le nôtre,  basé sur les valeurs démocratiques, c’est un devoir essentiel du public de prendre une part active dans ces processus électoraux ».

La tribune a également été utilisée pour honorer les meilleurs universitaires des diverses écoles tibétaines et les gagnants des subventions TED qui ont été félicités et ont reçu un prix. (tibet.fr)


4 Septembre 2015

Matthieu Ricard et les réfugiés: "Je n’avais autant pleuré depuis longtemps"

http://www.rts.ch

L’écrivain et moine bouddhiste Matthieu Ricard, auteur du best-seller "Plaidoyer pour l’altruisme", réagit sur la RTS à la crise des réfugiés et aux images très dures qui se sont multipliées cette semaine.

La photo du petit Aylan sans vie sur la plage de Bodrum? "Je l’ai vue il y a une heure. Cela faisait longtemps que je n’étais pas en sanglots pendant dix minutes", dit Matthieu Ricard, qui classe la photo parmi celles qui marquent l’histoire, comme la fille au napalm de la guerre du Vietnam, les moines tibétains immolés ou l’homme seul devant le char à Tian'anmen.

"C’est tellement artificiel d’empêcher les gens d’échapper au danger !"

L’auteur du "Plaidoyer pour l’altruisme" commente la crise des réfugiés:  "Il y a 10'000 ans, il n'y avait pas de frontières. C’est tellement artificiel d'empêcher les gens d’échapper au danger !"

Matthieu Ricard estime que la crise des réfugiés n'est que le début d’un grand mouvement de population planétaire. "Imaginez ce que ce sera quand nous aurons 200 millions de réfugiés climatiques", souligne-t-il.

"C’est un défi pour l’altruisme", dit-il, de penser non seulement aux proches, mais aux générations à venir qui seront concernées. Le petit Aylan a été inhumé vendredi en Syrie.


4 Septembre 2015

PAU : Succès pour Tashi Norbu, peintre contemporain qui expose à la Chapelle de Recouvrance.

La venue de Tashi Norbu est une chance incroyable et unique pour les amateurs d’art contemporain. L’artiste de renommée internationale présente ses oeuvres à Pau  juste avant son exposition à la biennale de Venise.

L’exposition a lieu grâce à l’APACT – Association paloise pour l’art et la culture tibétaine – qui fête cette année ses 30 ans.
Tashi Norbu cherche constamment à explorer les chemins de l’art occidental qui l’inspire, en combinaison avec les motifs et les formes tibétaines.

« Je peins juste ce qui se passe aujourd’hui. C’est peut-être politique où autre chose encore, mais c’est ce que peut faire un artiste contemporain tibétain. »

Biographie de l’artiste :

Tashi Norbu (1974) est un artiste contemporain tibétain, né au Bhoutan. Il a été éduqué et diplômé (1999) en tant que peintre de Thangka traditionnelle tibétaine à Dharamsala, en Inde. En 2000, il est allé en Belgique pour étudier les arts visuels à l’Académie des Arts de Saint Luc à Gand. Durant ces quatre années de conservatoire, il a également travaillé à temps partiel au Musée Municipal d’Art Contemporain – SMAK – à Gand. Cela lui a permis d’être proche de l’art contemporain qu’il admire, et parfois même de tenir dans ses mains. Depuis 2007, il vit et travaille en Hollande en tant qu’artiste contemporain. Depuis 2010, il a son propre studio d’art « 9 piliers » à Wormer, un village près d’Amsterdam. En 2008, Tashi Norbu a cofondé la Maison du Tibet – Hollande pour l’art et de la culture tibétaine. Il a créé des oeuvres monumentales pour plusieurs manifestations autour de la culture tibétaine. En coopération avec la Fondation internationale Mouvement Art tibétain, il a organisé en 2009 l’exposition Tibet Art Now à Amsterdam. Une œuvre d’art de Tashi Norbu est exposée et représentée par le Wereldmuseum  – Musée d’Art ethnographique – à Rotterdam. Certaines œuvres d’art sont en consignation au Kunstencentrum Zaandam – Centre d’art, galerie -, la Maison du Tibet à New York et Huis van Alijn, musée de Gand, en Belgique. En plus de cela, ses œuvres d’art sont exposées  à l’occasion de plusieurs foires d’art nationales et internationales.

Ses plus récentes expositions étaient au Rijksmuseum Volkenkunde, Leiden au Pays-Bas et  Tibet Chambre américaine de New York en 2014.

A voir jusqu’au 6 septembre
Chapelle de la Persévérance 3 rue Gontaut de Biron
64000 Pau
Entrée libre
(tibet.fr)


4 Septembre 2015

Les affirmations chinoises concernant la « réincarnation » au Tibet sont basées sur une histoire falsifiée

Dharamshala – L’administration centrale tibétaine – CTA – basée en Inde a averti la Chine mardi qu’« une contestation internationale » pourrait avoir lieu si Beijing nomme la « réincarnation » de Sa Sainteté le Dalaï-lama, expliquant que les affirmations de Beijing ne se basent pas sur l’histoire réelle.

Le document de 21 pages indique que : « Le Tibet n’a jamais fait partie de la Chine mais l’approche de la Voie du Milieu reste une solution viable ». Il a été publié par le Sikyong Dr Lobsang Sangay, par les secrétaires du département d’information et de relations internationales (DIIR) : Sonam Norbu Dagpo et Tashi Phuntsok et par le directeur politique du Tibet : Thubten Samphel.

« Cette réponse au Livre blanc chinois sur le Tibet défie les affirmations de Beijing selon lesquelles la légitimité de Sa Sainteté le 14ème Dalaï-lama serait soumise à la reconnaissance et à l’approbation de la Chine » nous apprend le document.

 

 

Si la Chine communiste persévère dans son plan de vouloir choisir la réincarnation de Sa Sainteté le Dalaï-lama, « il y aura des contestations internationales et elles ne viendront pas seulement du peuple tibétain mais des millions de bouddhistes, y compris un nombre grandissant de bouddhistes chinois qui partagent traditionnellement la culture spirituelle du Tibet », indique le document, ajoutant qu’ « une telle action de la part de la Chine créera un scandale international comparable à la Chine se frayant un chemin dans la mer chinoise du sud. »

« La contestation viendra des millions de personnes dans le monde qui ont bénéficié des enseignements de Sa Sainteté le Dalaï-lama », déclare la  CTA.

« Le 22 février, suivant les traditions historiques d’usage, le représentant du Gouvernement central Wu Zhongxin et le régent tibétain Reting Hutuku présidèrent la cérémonie d’intronisation du 14ème Dalaï-lama » indique le Livre blanc, lorsqu’il revendique l’intronisation de Sa Sainteté le 14ème Dalaï-lama.

Le Livre blanc ajoute : « L’intronisation de Lhamo Thondup en tant que 14ème Dalaï-lama doit sa légitimité à la réglementation du Gouvernement central et l’approbation du Gouvernement de la République de Chine. »

« En réalité, les affirmations de la Chine sur l’institution des Dalaï-lama au Tibet sont basées sur une histoire falsifiée. Le 14ème Dalaï-lama du Tibet a été désigné le 28 juin 1939 selon les croyances religieuses séculaires et les traditions spirituelles des Tibétains » ajoute le document, indiquant qu’« aucune approbation du Gouvernement chinois n’avait été demandée ou recherchée. »

« En 1939, avant que Wu Zhongxin n’arrive à Lhassa, le régent Reting avait déjà annoncé le nom du Dalaï-lama à l’Assemblée nationale tibétaine comme l’authentique réincarnation du 13ème Dalaï-lama, et a été unanimement confirmé par l’Assemblée. »

« Lorsque la cérémonie d’intronisation a eu lieu le 22 février 1940, le représentant chinois, Wu Zhongxin, comme les représentants du Bouthan, du Sikkim, du Népal et des Indes britanniques, n’avaient pas de rôle spécifique ».

Le compte-rendu factice de Wu Zhongxin, que la Chine communiste reprend aujourd’hui avec une ardeur révolutionnaire, reflète ce que la Chine avait l’intention de faire, mais qui n’est pas arrivé. La propagande chinoise utilise un article contenant une photographie du Dalaï-Lama avec Wu Zhongxin »; la CTA note que « La légende de la photographie indique qu’elle a été prise pendant la cérémonie d’intronisation. »

« Pourtant, selon Ngabo Ngawang Jigme, vice-président du Comité permanent de l’Assemblée nationale du peuple, cette photographie a été prise quelques jours après la cérémonie, lorsque Wu s’est vu accordé une audience privée avec le jeune Dalaï-Lama.

La déclaration de Wu Zhongxin selon laquelle il aurait présidé la cérémonie d’intronisation en se basant sur cette photographie est une flagrante distorsion des faits historiques, » a déclaré Ngabo au Tibet Daily le 31 août 1989. »

« La réponse tibétaine maintient que le Gouvernement chinois trouvera dans la proposition une solution qui respectera la culture tibétaine et son identité ethnique et qui préservera l’intégrité, l’unité et la stabilité de la République populaire de Chine. » (tibet.)

APACT  
 




Association Humanitaire exclusivement composée de bénévoles qui vient en aide aux réfugiés tibétains qui mènent la vie de l'exil et du dénuement dans les camps installés depuis 60 ans en INDE et au NEPAL.












 
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Prisonniers Tibétains


Discours de Monsieur Robert BADINTER, Ancien Ministre de la Justice Lors du RASSEMBLEMENT EUROPEEN POUR LE TIBET à PARIS le 14 mars 2015.





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