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Aout 2015
29 Aout 2015

Nouvelle immolation d’une Tibétaine

Ce vendredi, Tibet Times nous informe du décès d’une femme tibétaine des suites de son auto-immolation par le feu en protestation contre la politique chinoise. Ce drame a eu lieu dans la ville de Sankhonk (canton de Sangchu, préfecture tibétaine autonome de Kanlho, Amdo )

Elle s’appelait Tashi Kyi, était mère de 5 enfants, avait 55 ans et habitait le village nomade de Ngura, à proximité de la commune de Sankhok. Son suicide a eu lieu tard dans la nuit de jeudi, des Tibétains sont intervenus pour éteindre les flammes. Elle est morte le vendredi aux environs de 3 heures du matin (heure locale)

Malgré les demandes de plusieurs Tibétains de laisser la famille pratiquer les rites funéraires, la police chinoise est entrée dans la maison de famille et a emporté le corps de force cette même matinée.

Au Tibet, Mme Kyi est la septième à s’être immolée par le feu cette année et la 143ème depuis 2009.

D’après le TibetPost, FreeTibet et les services tibétains de Voice of America, un premier incident a eu lieu à Ngura dans la journée du 27 août : plus de 150 fonctionnaires et paramilitaires sont entrés dans le village de Ngura pour détruire au bulldozer des maisons dont les propriétaires ne pouvaient pas présenter de permis de construire valides. Certains d’entre eux ont été ficelés aux engins. S’en suivirent des heurts entre les autorités chinoises et les Tibétains, certains d’entre eux ont été arrêtés. Nous n’avons pas plus de détails pour le moment.

Des Tibétains pensent que le fait d’avoir assister à la destruction de son village a incité Tashi Kyi à commettre l’irréparable.

Des Tibétains ont allumé des lampes à beurre pour montrer leur solidarité. (tibet.fr)


29 Aout 2015

La Chine arrête des Tibétains suite à leur manifestation pacifique

Dharamshala — Plusieurs Tibétains ont été arrêtés par les autorités chinoises après qu’une manifestation ait eu lieu dans la ville de Chumey (canton de Nangchen) dans la journée du 26 août. Les manifestants tibétains demandaient le versement des aides promises au peuple tibétain par le gouvernement chinois.

Le bureau du développement économique de l’administration locale a récemment démarré un programme d’aide au développement de la situation économique du peuple tibétain via des aides financières allouées aux reconstructions des logements, aux bourses scolaires, etc.

Toutefois le dit bureau a refusé de délivrer ces aides aux Tibétains qui ont quitté la ville pour de meilleures opportunités en terme de travail ou d’étude. En conséquence, plus d’une centaine de familles tibétaines ont été déclarées non éligibles aux aides car un des leurs avait rejoint une autre localité. En réaction ces Tibétains ont manifesté pour demander aux autorités de reconsidérer leur décision, estimant que tous devraient bénéficier de l’aide, indépendamment de leur localisation actuelle.

Au lieu de répondre simplement par la parole, les autorités ont arrêté dix participants tibétains, les accusant d’être les meneurs de la marche pacifique.

Au début de ce mois-ci, la police chinoise avait battu sans retenir ses coups plusieurs Tibétains sur le prétexte qu’ils avaient montré un visage triste ou mécontent lors des célébrations officielles qui s’étaient tenues dans le canton de Nangchen (district de Yushul, Kham). « Le 4 août, plusieurs Tibétains ont été hospitalisés après avoir subi l’assaut des forces de l’ordre, avaient déclaré plusieurs sources. (tibet.fr)


29 Aout 2015

Compte-rendu de la nouvelle réunion du collectif de soutien aux Tibétains demandeurs d’asile

Le collectif de soutien aux Tibétains s’est réuni à nouveau, face à la situation qui semble sans issue, après la fermeture des hébergements.

Des actions médiatiques sont envisagées. De nouveaux réfugiés arrivent chaque jour et, contrairement à ce que souhaiteraient certains fonctionnaires, il n’est pas envisageable de fermer la porte à ces  personnes qui arrivent après avoir traversé la moitié du monde à pied, à seule fin de fuir les persécutions. (tibet.fr)

Compte rendu de la réunion.


23 Aout 2015

Un manifestant arrêté à Lithang, des Tibétains âgés battus dans le comté de Yadzi

Dharamsala, le 19 Août : Deux incidents distincts impliquant l’arrestation d’un manifestant dans le comté de Lithang dans le Kham, et la police chinoise battant des groupes de Tibétains dans le comté de Yadzi dans la région autonome du Tibet, ont émergé de l’intérieur du Tibet.

Un homme tibétain a été arrêté, dans la nuit de mardi, suite à sa protestation sur la place Trung trung Karmo dans le comté de Lithang, proche du commissariat de police. Les sources ont indiqué que l’homme tibétain qui n’a pas encore été identifié a été vu portant un grand portrait de Sa Sainteté le Dalaï Lama et criant des slogans tels que «Tibet libre» et «Bienvenue Dalaï Lama au Tibet ». La police chinoise en patrouille est immédiatement arrivée sur la scène et l’a emmené dans une voiture noire.

Les statistiques publiées par le Centre tibétains pour les droits de l’homme et de la démocratie (TCHRD) confirment 17 cas de «manifestations en solitaire» depuis 2013. L’arrestation de Woekar Kyi dimanche dernier et le manifestant solitaire de Lithang en l’espace de quelques jours mettent en évidence l’émergence, de plus en plus fréquente, de cas de personnes protestant spontanément et plus ouvertement par elles-mêmes.

Tenzin Nyinjey, chercheur au TCHRD (Centre tibétains pour les droits de l’homme et de la démocratie), souligne le ton de désespoir et la nature impulsive de ces cas.«Les gens au Tibet ont recours à la protestation de leur propre initiative, au péril de leur vie, car c’est le seul moyen par lequel ils peuvent agir. En Chine, en particulier au Tibet occupé, contrairement au droit de manifester pacifiquement dans les pays démocratiques, le droit de réunion et la liberté d’expression n’existent absolument pas. De plus, en raison des systèmes de surveillance écrasants, et du déploiement massif des forces de sécurité, ainsi que de la police et des agents secrets, une manifestation de masse devient très difficile à organiser. Il en résulte ces protestations solitaires que nous voyons apparaître. »

Dans un autre cas, Radio Free Asia a rapporté qu’un groupe tibétain de personnes âgées, incluant des femmes qui  protestaient contre la construction d’un barrage près du village de Seching dans le comté de Yadzi, a été sévèrement battu par la police le 10 août. Quelques-unes auraient été détenues.

Les forces de sécurité chinoises avaient déployé environ 100 hommes sur le site de construction dans la journée. Les manifestants ont été conduits dans un endroit isolé puis battus, plusieurs Tibétains ont été blessés. Le lieu et les conditions de détention des Tibétains ne peuvent pas être vérifiés en raison de problèmes de communication dans la région dû à des pannes d’électricité survenant régulièrement après des incidents. (tibet.fr)


23 Aout 2015

Détention d’une mère nomade pour avoir demandé la liberté des Tibétains

Dans le sud-ouest de la Chine, au Sichuan, la police a arrêté une jeune nomade tibétaine samedi après que la femme, mère d’un garçon de 4 ans, ait manifesté seule dans son village, appelant à la  liberté pour les Tibétains ainsi qu’au retour du leader spirituel en exil, le Dalaï Lama, nous apprennent des sources tibétaines.

Woekar Kyi, âgée de 23 ans, a été placée en détention provisoire par la police locale, le 15 août, aux environs de 15h, à Méruma, commune du comté de Ngaba (chinois Aba), rapporte un moine tibétain exilé en Inde, au service tibétain de Radio Free Asia.

« Elle criait des slogans appelant à un Tibet Libre et demandant que le Dalaï Lama soit invité à revenir au Tibet, » indique le moine Kanyak Tsering.

« Elle a aussi crié que la répression chinoise au Tibet avait à présent franchi toutes les limites » nous apprend Tsering, citant des sources de la région de Ngaba.

Kyi a été placée en détention provisoire peu de temps après avoir entamé ses protestations, et aucune information n’a été donné sur les conditions ou le lieu de sa détention.

La colère des nomades

Woekar Kyi a été élevé dans une famille de nomades et n’a pas eu la scolarisation comme tous les enfants. Un autre nomade tibétain, Rungyye Adak, a été récemment libéré de prison après avoir purgé huit ans pour une manifestation similaire.

Le Gouvernement chinois a récemment fait la promotion de son programme de réinsertion des nomades, qui a vu des millions de nomades déplacés dans des zones pavillonnaires dans des villages et villes.

Les médias occidentaux avaient été invités à Ngaba, dans la province du Sichuan, pour voir les travaux d’urbanisme et parler aux Tibétains, apparemment heureux de leur sort. Néanmoins les journalistes ont indiqué qu’au moins un Tibétain sur deux était un fonctionnaire du Parti communiste local.

Les nomades sont poussés à renoncer à leur mode de vie traditionnel, ouvrant leurs terres à d’intenses exploitations minières. Beaucoup manquent d’expériences et de compétences pour réussir à évoluer et réussir dans un environnement urbanisé, conduisant pour beaucoup à une marginalisation, à la pauvreté et à l’alcoolisme et à d’autres problèmes sociaux.

Autres détentions

La détention de Kyi fait suite à la détention en décembre dernier de deux autres résidents de Meruma, celles d’un étudiant et d’un moine, apparemment suspectés d’être impliqués dans des activités allant à l’encontre des règles de Pékin dans les aires tibétaines.

Mewu Soepa, un étudiant de 21 ans, a été placé en détention provisoire par la police, le 27 décembre, alors qu’il se rendait dans le comté de Ngaba, nous indique les sources.

Les autorités ont trouvé sur le blog de Soepa plusieurs écrits, dont un intitulé « Levez vos mains pour la liberté » et un poème « Le Martyre », dédiée à une Tibétaine, Tsepe, de Meruma elle aussi, qui s’est immolée le 22 décembre pour protester contre les lois chinoises.

Lobsang Lungrik, un moine de 20 ans du monastère de Kirti lui aussi originaire de Meruma, a également été placé en détention, il a été arrêté pour des raisons inconnues, le 26 décembre, nous indiquent des sources.

Le monastère de Kirti a été le lieu de plusieurs immolations et autres protestations de moines, d’anciens moines et de nonnes opposés aux lois chinoises dans les régions tibétaines.

Des manifestations sporadiques défiant l’autorité chinoise ont continué dans les zones peuplées de Tibétains depuis que les protestations se sont répandues dans la région en 2008, avec 142 immolations marquant l’opposition à l’autorité de Pékin et appelant au retour du Dalaï-lama. (tibet.fr)


23 Aout 2015

Parlementaires Indiens : la Chine essaie d’anéantir l’identité culturelle tibétaine

Dharamshala – All Party Indian Parliamentary Forum for Tibet (APIPFT) incluant les présidents et les co-présidents du groupe de parlementaires indiens en soutien à la question tibétaine se sont réunis mercredi soir pour discuter des problèmes du Tibet aux Himachal Bhavan à New Delhi.

« Des parlementaires indiens de six partis politiques différents ont pris part à la réunion et sont d ‘accord pour dire que la Chine essaie d’anéantir l’identité du peuple tibétain. » nous apprend le rapport du bureau de coordination Inde-Tibet, le 12 août.

Ce rapport nous indique également que « la délégation du Parlement tibétain mené par Penpa Tsering, porte-parole du Parlement tibétain en exil a aussi assisté à cette réunion. »

Shri Shanta Kumar, président de l’APIPFT a accueilli les membres et selon le programme a demandé à Penpa Tsering de mettre au courant les membres sur la situation actuelle au Tibet.

« M. Tsering a brièvement mentionné les politiques chinoises pratiquées au Tibet visant à détruire l’identité du peuple tibétain » indique le rapport.

Selon celui-ci, « les parlementaires ont exprimé leur vive préoccupation face aux violations des droits de l’homme du peuple tibétain perdurant au 21e siècle. »

Les parlementaires indiens ont aussi critiqué la politique du gouvernement chinois au Tibet, en parlant d’une « agression démographique par la Chine pour anéantir l’identité du peuple tibétain. »

« Ils ont plus loin affirmé leur engagement pour faire progresser, à l’avenir, la question du Tibet. » (tibet.fr)


23 Aout 2015

La montgolfière qui affole les autorités chinoises



Crewe Reed Photographie

Les autorités chinoises, affolées par l’engouement autour de ce ballon, tentent, à travers tous les festivals et tous les moyens, d’en empêcher le décollage. Cette montgolfière en vol crée de magnifiques images qui se répandent sur les réseaux sociaux, et cela irrite fortement Pékin.

Selon les informations que nous avons eues par différents organes de presse, les fonctionnaires consulaires chinois ont contacté les organisateurs de festivals en Espagne, en France et au Royaume-Uni par email, par téléphone, puis en personne, pour les informer des « graves préoccupations » de leur gouvernement, au sujet de la menace pour les relations avec la Chine, que représente ce ballon si ce dernier volait.

Il semblerait effectivement qu’actuellement ce soit le plus grand drapeau du monde visible. Saluons le courage des organisateurs de ces festivals qui résistent à la pression et aux menaces. Depuis son vol inaugural en France le mois dernier la montgolfière a de nouveau décollé à Bristol au Royaume-Uni, vendredi dernier.

Pourquoi les autorités chinoises ont-elles peur de ce drapeau ?

Le drapeau tibétain est interdit au Tibet : le posséder, l’exposer ou le faire voler peut conduire à l’emprisonnement et à la torture. Malgré cela, les Tibétains continuent d’utiliser ce drapeau national lors de différentes manifestations.

Ce drapeau, faisant partie des plus beaux drapeaux du monde, est devenu un symbole de la protestation et de l’unité des Tibétains à travers le monde. Il est l’identité du mouvement de soutien au peuple tibétain. Ce drapeau est aussi synonyme de résistance, de paix et de non-violence.

Les rues au Tibet sont recouvertes de drapeaux chinois. Pékin pour consolider sa suprématie  impose que chaque commerce, chaque habitation, chaque lieu de culte fasse voler le drapeau rouge sous peine de devoir s’affranchir d’une amende.

Du côté de Pékin ce drapeau est perçu comme un symbole séparatiste qui menace la stabilité de la Chine car il représente surtout le symbole d’une nation qui n’existe pas. Voir ce drapeau suivi par la communauté internationale sur les réseaux sociaux ne ferait que rappeler que le Tibet était un état souverain avant son invasion par la Chine et c’est ce à quoi les autorités chinoises ne tiennent pas vraiment.


Drapeaux Chinois dans la capitale du Tibet, Lhassa – image credit: Woeser.

Résistance des Tibétains

Dans le comté de Driru, en acte de protestation, les Tibétains avaient jeté tous les drapeaux chinois dans la rivière, en septembre 2013, après que les autorités chinoises leur ait imposé de les faire flotter sur chaque maison. La répression par les forces de sécurité fut d’une extrême violence et 60 Tibétains avaient été blessés lors d’ une manifestation  durant laquelle les autoritéschinoises avaient ouvert le feu.

Au Tibet, sortir dans la rue avec un drapeau tibétain relève d’un des actes les plus courageux. (tibet.fr)

 


23 Aout 2015

Début septembre 2015 : « le Tibet sera fermé »… pas de touristes autorisés…

Ceux d’entre vous qui avaient prévu de découvrir le Tibet en septembre 2015 vont devoir revoir leur itinéraire ou leurs dates de séjours. En effet, en avance des célébrations marquant le 50 ème anniversaire de la fondation de la région « dite autonome» du Tibet , la Chine a décidé de ne pas délivrer de permis de voyager dans la région pour au moins la première semaine de septembre, selon un rapport publié sur le site prweb.com le 26 juillet, citant le Bureau du Tourisme du Tibet.

Bien qu’aucune raison n’ait été donnée pour cette suspension de permis de voyage, ni sur sa durée, les célébrations marquant le 50 ème anniversaire de la fondation de la région paraissent être la raison la plus probable. Une délégation du Gouvernement central chinois a prévu de visiter la région pour l’anniversaire et annoncera une série de « cadeaux » pour la région.

La Chine utilisait le 9 septembre pour commémorer la fondation de la Région autonome du Tibet. Cependant, après la mort de Mao Zedong le 9 septembre 1976, les célébrations de l’anniversaire ont été décalées au 1er septembre.

Habituellement, les touristes qui prévoient de voyager au Tibet doivent demander un permis spécial, en plus de leur visa pour la Chine et doivent se joindre à un groupe.

Le rapport met en garde tout  voyageur qui à l’intention de visiter le Tibet, RAT,  (Région Autonome du Tibet) :  il est important de se rappeler que les règlementations de voyage sont susceptibles de changer; ceci d’ailleurs pour des raisons plus ou moins claires.

Consultez aussi :

 http://www.tibet.fr/actualites/forte-presence-militaire-en-preparation-du-50-eme-anniversaire-de-la-fondation-de-la-region-dite-autonome-du-tibet/

http://www.tibet.fr/actualites/intimidation-au-tibet/


23 Aout 2015

La police chinoise recourt à des passages à tabac sanglants et à un décret répressif pour obliger les Tibétains à célébrer la « Journée de l’Armée »

Les autorités chinoises de deux comtés tibétains ont fait usage de la force et de la violence de façon disproportionnée pour punir les Tibétains qui n’auraient pas organisé les festivités pour la « Journée de l’Armée Rouge à l’intention des travailleurs et des fermiers chinois ».  La ‘Journée de l’Armée’, qui correspond à l’anniversaire de la fondation de l’Armée Populaire de Libération (APL)  tombe le 1er août. Elle est célébrée tous les ans en Chine. Et 2015 marque le 88ème anniversaire de la fondation de l’APL.

Les Tibétains de Kashung dans le comté de Nangchen, ont été violemment passés à tabac par la police chinoise pour n’avoir pas organisé les célébrations selon le décret publié par les autorités gouvernementales.

Les Tibétains du secteur ont été tabassés si violemment qu’un nombre indéterminé d’entre eux souffrant de blessures pouvant s’avérer fatales a dû être hospitalisés dans différents hôpitaux du comté de  Nangchen (en chinois Nangqen) dans la Préfecture tibétaine autonome de Yushu, Province de Qinghai.

Les informations reçues par le TCHRD (Tibetan Centre for Human Rights and Democracy) révèlent que dans la nuit du 5 août 2015, des responsables locaux accompagnés d’ officiers de la Police Populaire Armée, ont attaqué les Tibétains endormis chez eux à coup de marteaux, de bâtons, de couteaux et de pierres. Il est également fait état de tirs de bombes lacrymogènes.

Les Tibétains blessés, identifiés comme Tadul, Shopel et Budar -tous du camp nomade de Sengmey, sont en cours de traitement à l’hôpital gouvernemental du comté. D’autres, souffrant de blessures  graves n’ont pu être pris en charge par l’hôpital de Préfecture et ont été transférés à Xining. Parmi eux, Adhor qui souffre de blessures graves et qui pourrait ne pas survivre au traitement.

« Si les autorités peuvent nous tabasser à mort injustement, nous civils innocents, sans que nous leur ayons causé aucun tort, il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions sacrifier notre vie pour nous défendre ; peu importe le nombre de passages à tabac injustes que nous devons subir, nous respecterons les principes de la loi et de la justice ; nous continuerons à protester contre l’injustice. Nous exhortons les Nations Unies et la communauté internationale à nous soutenir dans cette juste cause, » aurait proclamé un habitant de Nangchen passé à tabac,  selon une source ayant des contacts dans la région.

Dans les jours précédant les célébrations de la ‘Journée de l’Armée’, les autorités chinoises du comté de Diru (en chinois, Biru), Préfecture de Nagchu (Naqu), dans la Région Autonome du Tibet (TAR), ont publié un décret avertissant les Tibétains que le droit de récolter le précieux Yartsa Gunbu (champignon chenille) leur serait retiré pendant cinq ans s’ils ne portaient pas de vêtements ou robes bordés de fourrure animale, et ordonnant aux artistes de le faire.

Le décret du gouvernement, connu sous le nom de « Quatre choses à faire absolument », publié le 25 juillet 2015 à Diru inclut les points suivants:

  • Obligation d’organiser des spectacles artistiques et culturels.
  • Interprétation de chants et danses sur scène.
  • Obligation pour les interprètes de porter des vêtements bordés de fourrure animale.
  • Obligation pour le public à Diru et dans les environs, de venir assister aux spectacles artistiques et culturels.

Le Yartsa Gumbu est le gagne-pain principal des Tibétains de Diru ; la décision de leur interdire le droit de le ramasser menace directement leur existence.

Pendant la cérémonie du Kalachakra en Inde du sud en 2006, le Dalaï Lama avait instamment demandé aux Tibétains de ne pas porter de vêtements bordés de fourrure animale. Les Tibétains du Tibet avaient répondu massivement à l’appel lancé par leur chef spirituel. En 2006, les Tibétains de Diru étaient sortis dans la rue pour brûler ces vêtements par défi envers le gouvernement chinois.

Au fil des ans Diru a été le siège d’importantes manifestations contre le gouvernement chinois. Le 28 septembre 2013, par exemple, pour protester contre la décision du gouvernement de hisser le drapeau rouge de la RPC sur le toit des maisons et des monastères tibétains, les Tibétains de Diru avaient enlevé les drapeaux et les avaient jetés dans la rivière. Les autorités chinoises avaient répondu à cette rébellion délibérée en envoyant la police et les militaires, et en mettant une quarantaine de Tibétains en garde à vue. Les enfants de ceux ayant un quelconque lien avec le mouvement de protestation avaient été interdits d’école, les malades s’étaient vu refuser des soins médicaux à l’hôpital, et des décrets officiels interdisant le ramassage du Yartsa Gunbu avaient été passés.

En réponse à ces mesures sévères, et pour protester contre les opérations minières de la Chine, y compris l’excavation des montagnes sacrées de Diru, plus d’un millier de Tibétains de sept à quatre-vingts ans avaient organisé une grève de la faim de 24 heures devant les bureaux du gouvernement du comté de Diru le 28 septembre 2013 aux environs de 19h.

En 2013, les autorités chinoises avaient déclaré Diru région ‘manquant de stabilité’. En conséquence, une série de mesures répressives y avait été mise en place, comme le renforcement des campagnes ‘d’éducation patriotique’ qui imposaient aux Tibétains d’assister à d’innombrables réunions. Les moyens de communications avec le monde extérieur avaient été coupés, transformant Diru en une prison virtuelle. (tibet.fr)


23 Aout 2015

Au milieu de la répression, les questions sur la mort de Tenzin Delek persistent

Les autorités de la province du Sichuan au sud-ouest de la Chine ont lancé une vaste répression dans le Comté d’où était issu le moine tibétain populaire, Tenzin Delek Rinpoché, décédé le mois dernier dans des circonstances inexpliquées, dans une prison chinoise à Chengdu. Un déploiement massif de forces de l’ordre et de nouvelles restrictions sur les moyens de communication sont mis en place selon les déclarations, ce mercredi, d’une source tibétaine en exil.

Tenzin Delek Rinpoché, 65 ans est décédé le 12 juillet dernier à la 13ème année de sa peine à perpétuité imposée pour ce que les groupes de défense des droits et des partisans ont décrit comme une condamnation injustifiée, sur des accusations d’attentat à la bombe. Il était largement respecté des Tibétains pour ses efforts visant à protéger la culture tibétaine et l’environnement.

Au cours des dernières semaines, les autorités du Comté de Nyagquka (en chinois, Yajiang, d’où était natif Tenzin Delek Rinpoché, ont ordonné aux résidents de cesser de parler ouvertement des circonstances entourant sa mort.

«Après sa mort, les autorités chinoises ont commencé à mener des activités de rééducation politiques dans la région, à demander aux Tibétains de ne plus en parler, arguant que cela pourrait conduire à des émeutes», déclarait Yonten, Tibétain vivant en exil, notant que de nombreux résidents locaux sont affiliés au monastère Kham Nalanda Thekchen Jangchub Choling du Rinpoché.

«Les autorités ont également essayé de faire comprendre à la population que Tenzin Delek Rinpoché était mort d’une mort naturelle, et avait reçu tous les soins médicaux possibles »

Selon Yonten, les jeunes Tibétains dans le comté ont été «forcés à s’engager dans des entraînements et des exercices militaires», tandis que ceux qui ne s’y conforment pas sont «détenus pendant plusieurs jours» et soumis à une rééducation forcée.

Les fidèles qui voulaient assister à une prière rituelle en la mémoire du Rinpoché au monastère de Kham Calanda Thekchen Jangchub Choling n’ont pas eu l’ autorisation pour s’y rendre. Les résidents doivent d’ailleurs obtenir un laissez-passer spécial pour se rendre à proximité du site.

Un important dispositif des forces armées militaire est toujours déployé dans la région et entour le monastère du Rinpoche.

Le 30 juillet dernier les autorités avait libéré la soeur et la nièce de Tenzin Delek Rinpoché, après qu’elles aient été détenues dans un lieu tenu secret pendant deux semaines, nous indique le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy (TCHRD). Elles avaient été arrêtées dans la capitale du Sichuan, Chengdu, soupçonnées d’avoir partagé des informations avec l’étranger sur la mort du Rinpoché. TCHRD indique qu’il n’est pas impossible que les deux femmes aient été soumises à des passages à tabac et de l’intimidation, éventuellement de la torture lors de leur détention. Elles sont placées sous surveillance policière depuis leur libération. « Elles sont invitées à ne pas rencontrer et parler avec leurs proches et amis, et ne sont pas autorisées à se déplacer loin de leur domicile.»

Appel à une enquête

Avant d’être arrêtée, Dolkar Lhamo avait lancé un appel aux autorités pour obtenir une explication sur les circonstances entourant la mort de son frère ; elle avait également soumis un résumé de la constitution chinoise qui indique les procédures requises suite à la mort d’un prisonnier appartenant à un groupe de minorité nationale.

« Mais les autorités ont refusé de prendre en compte ces réclamations. »

Dans sa déclaration la semaine dernière, TCHRD a appelé à une «enquête indépendante et impartiale» sur la mort du moine, indiquant que le Gouvernement chinois a une obligation devant la justice de déterminer si sa mort a été causée intentionnellement ou par négligence.

Malgré les protestations de sa famille, le corps du Rinpoché avait été incinéré par les autorités pénitentiaires le 16 juillet dernier. (tibet.fr)


23 Aout 2015

L’expansion d’un site minier controversé près de Lhassa

(Tibetan Review 07 août 2015) – La Chine a déclaré la construction d’une nouvelle route desservant  un nouveau site d’exploitation minière dans une région déjà fortement minée et polluée près de la capitale du Tibet occupé, Lhassa. Les constructeurs de routes chinoises ont été occupés à couper une nouvelle piste menant à la vallée de Gyama riche en minéraux dans le comté de Maldro Gongkar (chinois: Mozhugongka) a rapporté Radio Free Asia le 5 août.

Beaucoup de travailleurs ont également été vus au travail dans un nouveau site minier. Selon le rapport d’un Tibétain en exil citant des contacts locaux, l’exploitation minière sur le nouveau site devrait commencer dès ce mois-ci.

La zone de Gyama, connue pour ses riches gisements d’or, d’argent et de cuivre ainsi que de molybdène et d’un certain nombre d’autres minéraux, reste l’un des sites miniers chinois le plus controversé du Tibet. Les Tibétains qui avaient protesté contre le détournement et la pollution de leurs rivières d’eau potable avaient été brutalement battus et condamnés à des peines de prison de longue durée.

En mars 2013, un glissement de terrain catastrophique avait eu lieu sur l’un des sites miniers. Il avait tué 83 travailleurs de la mine, la quasi-totalité d’entre eux était des Chinois. Seuls deux mineurs Tibétains travaillaient sur le site, démentant l’affirmation souvent répétée de la Chine que de tels projets génèrent des emplois et sont une aubaine pour les Tibétains locaux. (tibet.fr)


3 Aout 2015

Forte présence militaire en préparation du 50 ème anniversaire de la fondation de la région « dite autonome» du Tibet

Les défilés dans les rues de militaires et de chars dont nous vous parlions hier auraient été identifiés comme étant liés au 50 ème anniversaire que la Chine compte bien fêter, de la fondation de la Région « dite Autonome » du Tibet, RAT,  pour Pékin la TAR.

La semaine passée, les gardes-frontières prêtaient serment d’assurer la sécurité des célébrations du 50ème anniversaire prévu au Tibet en septembre période pour laquelle tout voyage touristique devra d’ailleurs être annulé.

«Je jure : Nous poursuivrons notre tâche afin d’assurer la surveillance des frontières de l’Himalaya et d’être attentifs aux tremblements de terre ; garder à l’esprit le but de notre mission ; persévérer et ne pas craindre les difficultés ou le danger ; lutter ensemble dans notre quête pour la victoire. Nous nous battrons sur 4000 km et lutterons pendant 60 jours et promettons de maintenir la paix et la stabilité à nos frontières!  » ont déclaré les milliers de militaires et officiers présents.

Dans les Quartiers Généraux de la Défense des Frontières du Tibet –Tibet Border Defense headquarters- , l’après midi du 12 juillet 2015,  se déroulait l’important Rassemblement pour la prise de serment en amont du  50 ème anniversaire de la Fondation de la Région Autonome du Tibet.

Des milliers d’officiers de la défense des frontières se sont réunis dans la principale salle de réunions pour prêter serment devant le drapeau national avec des détachements des différentes unités réunis dans les autres salles de réunions.

Le Tibet est effectivement situé sur une frontière où la surveillance et le contrôle des frontières sont très difficiles. Tous les hommes de la défense réunis ont convenu qu’ils agiraient en conformité avec le principe : «Arriver le plus vite que possible, être prêt et capable de se battre, se battre pour gagner ». Le Gouvernement chinois a parlé d’une frontière qui sera comme une forteresse imprenable.

La Région Autonome du Tibet, suite à l’invasion par la Chine en 1959, a été créée le 1er Septembre 1965. (tibet.fr)


3 Aout 2015

Libération d’un prisonnier politique après huit ans passés dans les prisons chinoises

Dharamshala –Le Tibétain  Runggye Adak, l’un des prisonniers politiques les plus célèbres, aurait été libéré vendredi dernier, 31 juillet 2015 à 1 heure du matin, heure locale, après avoir purgé une peine de huit ans dans une prison chinoise.

La police chinoise l’aurait emmené en voiture directement chez lui, tôt le matin, sans en informer sa famille afin de prévenir tout accueil et réjouissance populaires après ces huit ans passés en prison, selon nos sources.

Adak, connu pour être une figure locale respectée, père de onze enfants, a été emprisonné en août 2007 après s’être adressé avec véhémence  à une foule de milliers de Tibétains réunis pour le fameux Festival du Cheval du comté de Lithang*, au Tibet oriental.

Adak avait aussi parlé avec fougue de la souffrance des Tibétains sous l’emprise étouffante de la Chine : « Bien que nous puissions nous déplacer physiquement, il nous est impossible d’exprimer ce qui est dans nos cœurs. » avait-il proclamé !

Selon des témoins oculaires, Adak, impressionnant avec son chapeau de cowboy blanc et sa chuba traditionnelle jetée sur les épaules, avait demandé la libération de tous les prisonniers politiques tels Panchen Gedhun Choekyi Nyima** et Tenzin Delek Rinpoché ***, moine, responsable hautement respecté dans sa communauté, mort récemment dans une prison chinoise alors qu’il purgeait une peine à perpétuité, au motif douteux d’avoir « conspiré à des explosions ».

Adak avait aussi demandé le retour au Tibet de Sa Sainteté le Dalaï Lama. Le nomade avait pris le personnel de sécurité par  surprise et avait pu terminer sa prise de parole sous les hurlements d’approbation de la foule avant d’être arrêté par des policiers armés.

Peu après, Adak avait été mis en détention et accusé « de provocation et de tentative de subversion du pouvoir ». Il avait été inculpé par le Tribunal intermédiaire populaire de Kardze devant lequel il avait dû répondre de 4 chefs d’accusation, allant de trouble à l’ordre public à subversion de l’Etat. Il fut ensuite été condamné à huit ans d’emprisonnement avec privation de ses droits politiques pendant quatre ans. Au cours du procès, le juge avait déclaré qu’en demandant le retour de Sa Sainteté le Dalaï Lama, Adak avait « commis le crime de subversion de la République de Chine ».

En réponse, Adak avait déclaré à la Cour, « Je voulais faire entendre les griefs et inquiétudes des Tibétains dans la mesure où nous n’avons aucun autre moyen de le faire. » Il avait continué en disant que tout le monde au Tibet avait confiance dans  le Dalaï Lama, lui était loyal et souhaitait de tout cœur son retour. Il avait ainsi contré la « propagande » des autorités chinoises qui voudrait que les Tibétains aient perdu confiance dans le Dalaï Lama en affirmant : « C’est faux, mais nous ne sommes pas libres de le dire. »

Le neveu d’Adak, Adak Lopoe, avait écopé de dix ans, et un professeur de dessin et de musique appelé Kunkhyen, de neuf ans, tous deux pour crimes visant à mettre en danger la sécurité nationale –en d’autres termes, pour avoir tenté d’informer le reste du monde de la protestation d’Adak.

Les actes de Runggye Adak avaient été qualifiés « d’incident politique majeur » par le Gouvernement central de Chine, mais, aux yeux des Tibétains il était devenu instantanément un héros. Pendant quelques minutes, une voix libérée de la censure s’était faite entendre, voix  qui incarnait leurs rêves secrets et leur violente colère.

Le plaidoyer du nomade avait insufflé une nouvelle résistance contre le contrôle de la Chine sur le comté de Lithang, entraînant les mesures de représailles les plus féroces que la région ait connues depuis des décennies.

Malgré le peu d’informations sur le lieu où se trouve Adak depuis sa libération, on pense qu’il serait toujours à Lithang.

Traduction France Tibet

*  Festival annuel strictement interdit depuis…

** Panchen Gedhun Choekyi Nyima : le second personnage religieux du Tibet, après le Dalaï Lama , dont on ignore tout de lui depuis son arrestation à l’âge de 7 ans

***  Tenzin Delek Rinpoché : Aucune réponse à ce jour du Gouvernement chinois aux réclamations au sujet des circonstances troubles de sa mort …

http://www.tibet.fr/actualites/liberation-dun-prisonnier-politique-apres-huit-ans-passes-dans-les-prisons-chinoises/



3 Aout 2015

CHENGDU : Dolkar Lhamo et Nyima Lhamo, soeur et nièce de Tenzin Delek Rinpoche, ont été relâchées…

Parmi le lot de mauvaises nouvelles de ces derniers temps,  il est cependant cette information qui arrive presque comme un soulagement pour les Tibétains et les militants pro-tibétains : la sœur et la nièce du maître bouddhiste tibétain Tulku Tenzin Delek Rinpoché, dont la mort suspecte dans une prison de Chengdu, le mois dernier, avait secoué la sphère tibétaine, ont été libérées vendredi.

Dolkar Lhamo, sœur de Tulku Tenzin Delek et sa fille Nyima Lhamo, avaient été arrêtées par la police dans un restaurant à Chengdu, cinq jours après la mort du Lama.

Dolkar avait appelé les autorités chinoises à remettre le corps de son frère à sa famille pour les derniers rites. Cependant, les autorités ont ignoré cet appel et ont, contre la volonté des Tibétains, incinéré le corps dans les locaux de la prison, ce sous haute surveillance. Selon certaines sources, la police chinoise a également arrêté les moines qui avaient rapporté les cendres de Tulku dans sa ville natale d’Othok à Lithang et confisqué ces dernières.

Les Tibétains en exil ont exprimé leur bonheur au retour des deux femmes, après environ 15 jours de détention… sans inculpation.

Étudiants pour un Tibet libre -SFT- a accueilli avec joie ces nouvelles, tout en renouvelant l’appel pour apporter justice à Tenzin Delek Rinpoché.  Nous attendons  toujours des réponses de la part du Gouvernement chinois concernant la mort brutale de Tenzin Delek Rinpoché en prison. Le Gouvernement chinois n’a pas encore donné de suite aux nombreux appels internationaux des différents Gouvernements du monde entier et des personnes de conscience pour une enquête indépendante, ce samedi .

Suite aux nouvelles de leur arrestation, le groupe SFT basé à New York avait organisé des manifestations et mis en place des campagnes pour la libération des deux femmes, dans différentes villes du monde. Ce groupe avait également appelé les dirigeants du monde et les Gouvernements à faire pression sur le Gouvernement chinois pour qu’une enquête indépendante sur les «circonstances suspectes» entourant la mort de Tulku  soit diligentée.

Cependant les autorités chinoises poursuivent la répression contre les Tibétains en particulier à Nyachukha ainsi que dans la ville natale de Tenzin Delek Rinpoché, Othok et la région voisine de Lithang, nous indique Étudiants pour un Tibet libre. (tibet.fr)


3 Aout 2015

La Chine promet de renforcer l’assimilation du Tibet à l’occasion du 50ème anniversaire de son autonomie.

(TibetanTeview.net, 31 juillet 2015) – A l’occasion des célébrations marquant le 50 ème anniversaire de l’établissement de la Région Autonome prétendue du Tibet, constituant la moitié occidentale du Tibet ethnographique, les autorités supérieures chinoises ont le 30 juillet jurés de sauvegarder l’unité nationale, de renforcer l’unité ethnique, de lutter contre l’anti-séparatisme et de promouvoir le patriotisme dans la région, selon l’agence de presse officielle du pays Xinhua. Le but, nous apprend le rapport, est de garantir la stabilité.
« La protection de l’unité nationale et le renforcement de l’unité ethnique doivent être mis en évidence dans le travail impliquant le Tibet, » une déclaration publiée après la réunion du Bureau Politique du Comité Central du Parti communiste de Chine (CCP), présidée par le Secrétaire général du Comité Central CCP et du président du pays, M. Xi Jinping.

La déclaration a été aussi rapportée pour avoir souligné que : « des efforts devraient être faits pour lutter efficacement contre le séparatisme, promouvoir le développement économique et social de la région, sauvegarder et améliorer le bien-être de la population, augmenter les échanges et l’intégration de groupes ethniques différents. »

Les leaders de la Chine ont été aussi cités pour avoir promis de maintenir dans la région les politiques religieuses nationales fortement répressives et promouvoir la campagne de patriotisme en cours. Elles avaient mené aux protestations de grande échelle et aux mesures de répressions policières paramilitaires brutales, aboutissant à la fermeture de monastères et l’expulsion de moines et de nonnes ainsi que beaucoup d’arrestations, de disparitions, de morts et de longues peines de prison.

Cette déclaration promet également plus d’assistance pour un projet devant fournir une aide au Tibet en jumelant ses villes avec de prospères villes côtières et des entreprises publiques. (tibet.fr)


3 Aout 2015

PHUGU ( TIBET) : Nouvelle détention, sans explication, d’un moine tibétain dans la province du Sichuan

Un moine a été arrêté le mois dernier dans la province chinoise du Sichuan pour des raisons inconnues alors que son père et lui faisaient leurs courses, selon des sources tibétaines.

L’arrestation de Chokye, du monastère de Phugu, 38 ans, a eu lieu le 19 juin à Nyitoe, dans le district de Serthar (Seda en chinois), région de Kardze (Ganzi en chinois) province du Sichuan, préfecture de la région autonome du Tibet, a déclaré une source qui  souhaitait garder l’anonymat.

« La raison de sa détention est inconnue » nous apprend un autre Tibétain connaissant le problème mais souhaitant rester anonyme.

Le 20 juin, les autorités chinoises ont également arrêté Kyizom, la sœur de Chokye, ainsi que son fils Drakpa pour des raisons inconnues et les ont sévèrement battus pendant 15 jours avant de les relâcher, ajoute t-il.

« Pratiquement un mois est passé et aucune  information concernat  le moine détenu n’ a été fournie par les autorités » nous apprend la source, ajoutant que des mesures répressives de sécurité, l’ont empêché d’attirer l’attention sur cet incident.

« Depuis le 21 juin, Internet a été coupé pendant pratiquement un mois » ajoute t-il. « C’est seulement le 24 juillet, quand Internet a été rétabli que j’ai pu envoyer cette information. »

Avant qu’il ne devienne moine, Chokye vivait dans le village de Shosang avec son père Shokyanko et sa mère Tsering Kyi, nous informe la source.

Chokye doit se rendre fréquemment à l’hôpital pour recevoir un traitement pour ses troubles au foie et à l’estomac. (tibet.fr)

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