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Mai 2013
31 Mai 2013

L'EXPLOITATION DES MINERAIS DECLENCHE D'ENORMES MANIFESTATIONS DANS L'EST DU TIBET.

DHARAMSALA Des rapports en provenance du Tibet font état d'une situation tendue qui prévaut dans le Comté de Driru dans l'Est du Tibet comme des activités d'extraction ont commencé sur une colline sacrée de la région ce qui a déclenché une énorme manifestation conduite par des milliers de Tibétains de le région le 24 Mai .

Plus de 4500 Tibétains se sont rassemblés près de Naglha Zamba, une colline sacrée riche en minéraux à Driru, pour protester contre son exploitation par des mineurs chinois. Trois Tibétains sont morts, tués par des éboulements sur le chemin du lieu de la manifestation. Les Autorités locales ont déployé plus d'une cinquantaine de convois militaires autour du site comme des clashs menaçaient de se produire entre les Tibétains et les forces de Sécurité.

Un tibétain a rapporté que, bien que ce soit la saison des récoltes des précieuses racines "Yartsa Gumbu" , les Tibétains de la région ont abandonné leur récolte pour se joindre à la manifestation pour la protection de la nature et de l'environnement naturel.

En dépit des appels répétés de la part des Tibétains contre les activités d'extraction dans la région, les Autorités ont essayé de les duper en expliquant que ce projet serait bénéfique pour la région.

Le pillage effréné des ressources de minéraux près de la capitale du Tibet, Lhassa, le mois dernier a déclenché un éboulement qui a tué plus de 83 mineurs.

Secretary
Bureau du Tibet
84 Boulevard, Adolphe Pinard
75014 PARIS

http://sunyata.xooit.fr/t771-L-EXPLOITATION-DES-MINERAIS-DECLENCHE-D-ENORMES-MANIFESTATIONS-DANS-L-EST-DU-TIBET.htm

30 Mai 2013

Tollé contre un traité d’extradition franco-chinois soumis au Sénat.

C’est un projet de loi d’apparence routinier qui arrive à l’agenda du Sénat ce mercredi, mais qui fait hurler les défenseurs des droits de l’homme et certains parlementaires de la majorité : la ratification d’un traité d’extradition franco-chinois.

Dans un appel d’urgence aux sénateurs, Amnesty International France leur demande de ne pas ratifier ce traité, que Nicolas Bequelin, un chercheur de Human Rights Watch basé à Hong Kong, qualifie pour sa part de « léonin ».

Pour le sénateur Europe Ecologie-Les Verts André Gattolin, qui se mobilise contre la ratification, c’est un traité « honteux ».

Le plus paradoxal est que ce traité d’extradition a été signé en... 2007 par Pascal Clément, le garde des Sceaux de Jacques Chirac, et qu’il dormait sagement dans les limbes parlementaires depuis. Pourquoi l’avoir réactivé sans se poser de questions six ans plus tard ?

Un traité d’extradition conclu avec un pays certes devenu la deuxième puissance économique mondiale, mais dont le bilan en matière de droits de l’homme et de construction d’un Etat de droit reste très discutable n’est pas anodin.

 

Les précautions du traité

Le traité prend de nombreuses précautions, notamment en excluant les personnes potentiellement soumises à la peine de mort – applicable en Chine qui détient le record absolu du nombre d’exécutions, abolie en France –, et les cas de nature politique. Le texte précise en son article 3 :

« L’extradition n’est pas accordée :

a) Pour les infractions considérées par la partie requise comme des infractions politiques ;

b) Lorsque la partie requise a des raisons sérieuses de croire que la demande d’extradition a été présentée aux fins de poursuivre ou de punir une personne pour des considérations de race, de sexe, de religion, de nationalité, d’origine ethnique ou d’opinions politiques ou lorsque donner suite à cette demande causerait un préjudice à la situation de cette personne pour l’une quelconque de ces raisons. »

Les objections des défenseurs des droits de l’homme

Mais Amnesty International fait valoir dans son rapport annuel 2013 que le système judiciaire chinois dans son ensemble reste « très politique », et donne lieu à des procès « inéquitables », même dans les affaires de droit commun. La France en conclut :

« L’ensemble de l’appareil policier et judiciaire chinois est donc défaillant et inapte à assurer le respect des droits des personnes concernées. Le traité d’extradition que la France a signé n’offre aucune garantie de ce point de vue. »

De son côté, Nicolas Bequelin, un expert français auprès de Human Rights Watch, spécialiste du droit chinois, confie ses doutes à Rue89 :

« C’est un traité léonin qui reflète les préoccupations liées à l’immigration clandestine.

Il ouvre la porte à la possibilité de requêtes politiquement motivées de la part du gouvernement chinois, par exemple sur les cas de réfugiés tibétains ou ouigours, qui placeront la France dans une position défensive et soumet le système judiciaire français à interagir avec un pays qui ne reconnaît pas l’indépendance de la justice ou celle des juges, dont le barreau reste prisonnier du ministère de la Justice, et auquel les membres du parti communistes sont soustraits.

Les garanties avancées par les défenseurs du projet sont insuffisantes et en pratique irréaliste pour quiconque est familier avec le fonctionnement du système judiciaire en Chine. »

« Ce traité a été rédigé par la partie française »

Présentant le projet de loi au nom de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, le sénateur socialiste de la Drôme Jean Besson (également président du groupe d’amitié France-Chine), apporte les précisions suivantes :

 

  • « Ce traité a été rédigé par la partie française ;
  • il reprend les dispositions de la convention européenne sur l’extradition ;
  • il est même plus rigoureux que cette convention car elle ne permet pas d’extrader une personne qui risquerait d’être condamnée à mort.

En l’absence d’un tel traité, on doit s’en remettre au bon vouloir de la Chine d’accepter nos demandes d’extradition. Autrement dit sans ce traité, on ne peut exiger la remise d’un de nos nationaux pour le juger en France. »

Ces dernières années, les cas de demandes d’extradition entre les deux pays ont été très rares. Certains ont donné lieu à de véritables cas de conscience, comme une affaire d’un étudiant chinois qui avait assassiné sa compagne chinoise en Chine avant de se réfugier en France, et que Pékin voulait juger en Chine, où il risquait la peine de mort. Le livrer, c’était le condamner à mort, refuser, c’était soustraire un meurtrier à la justice...

Une autre affaire qui a fait réfléchir à Paris a été, l’an dernier : le cas de cet architecte français recherché par la Chine dans le cadre de l’affaire politico-criminelle liée au cadre du Parti communiste Bo Xilai, purgé l’an dernier.

L’architecte Patrick Devillers, qui avait travaillé avec la femme de Bo Xilai, accusée du meurtre d’un Britannique, a été arrêté au Cambodge et était sur le point d’être livré à la Chine quand la France est parvenue à bloquer l’extradition. Patrick Devillers s’est ensuite rendu à la convocation des enquêteurs chinois de son propre chef, après avoir obtenu toutes les garanties.

Rapports politiques avec la Chine


Recueil de textes de Liu Xiaobo, prix Nobel emprisonné en Chine (Pierre Haski/Rue89)

Au-delà des affaires réelles qui existent entre les deux pays à l’heure de la mondialisation, avec la multiplication des trafics humains, des échanges économiques et touristiques décuplés, reste la question très politique des rapports avec la Chine.

François Hollande a voulu, notamment pour des raisons économiques mais aussi stratégiques, placer ces rapports sur un mode de confiance et de cordialité, comme l’a montré son récent voyage à Pékin ; comme l’a montré, aussi, cette Légion d’honneur discrètement décernée à l’ambassadeur de Chine en France au moment de son départ.

Pour autant, il ne peut faire abstraction des objections fortes de ceux qui considèrent que les rapports avec la Chine ne doivent pas faire abstraction de la nature de son régime (le prix Nobel de la paix Lu Xiaobo croupit toujours en prison...), et en particulier de la lenteur des réformes politiques par rapport à l’ampleur des transformations économiques. Un traité d’extradition est, à leurs yeux, un mauvais symbole.

http://www.rue89.com/2013/05/29/tolle-contre-traite-dextradition-franco-chinois-soumis-senat-242762


30 Mai 2013

Breaking: Tibet burns with another self-immolation, Toll reaches 118.

Tenzin Sherab in an undated photo.
Tenzin Sherab in an undated photo.
DHARAMSHALA, May 29: In reports coming just in, a Tibetan man set himself on fire in Adril region of eastern Tibet protesting China’s occupation and hard-line policies in Tibet.

Tenzin Sherab, 31, carried out his self-immolation protest on May 27. He succumbed to his injuries at the site of his fiery protest.

According to Jampa Younten, a monk living in south India, Tenzin Sherab’s family members and friends came to know about his self-immolation protest only after he had passed away.

“Soon after the protest, Chinese security personnel from Chumar arrived at the site and confiscated Tenzin Sherab’s body,” Younten said. “However, the next day, on May 28, his body was handed over to his family members.”

In the days preceding his self-immolation protest, Tenzin Sherab had spoken to his friends about the evil policies of the Chinese government and expressed his concern about Tibetan religion and culture reaching a point of annihilation.

“We can no longer bear to live under China’s constant torture and repression,” Tenzin Sherab had told his friends.

Preparations are afoot for his cremation, the same source added.

Tenzin Sherab is the son of Dhondup and Choemey and is the eldest among five siblings.

Since 2009, as many as 118 Tibetans living under China’s rule have set themselves on fire demanding freedom and the return of His Holiness the Dalai Lama from exile.

The Chinese government has responded with even harsher policies, criminalising the self-immolation protests and sentencing scores of people to heavy prison terms on charges of “intentional homicide” for their alleged roles in self-immolation protests. Chinese officials have barred Tibetans from offering prayers and showing solidarity with families of self-immolators and announced the cancellation of development funds to those villages where self-immolations have taken place.

DHARAMSHALA, 29 mai : de tout récents comptes-rendus font état de l’immolation d’un Tibétain dans la région d’Adril au Tibet oriental, en signe de protestation contre l’occupation chinoise et la ligne politique dure au Tibet. Tenzin Sherab, 31 ans, s’est immolé le 27 mai. Il a succombé à ses blessures sur le lieu de son geste. Selon Jampa Younten, un moine vivant dans le sud de l’Inde, la famille et les amis de Tenzin Sherab ont appris son immolation seulement après son décès.

“Peu de temps après la protestation, du personnel de sécurité chinois est arrivé de Chumar et a confisqué le corps de Tenzin Sherab » dit Younten. « Cependant, le lendemain 28 mai, son corps a été rendu à sa famille ». Au cours des jours précédant son immolation, Tenzin Sherab avait parlé à ses amis des mauvaises politiques du gouvernement chinois et exprimé son inquiétude à propos de la religion et de la culture tibétaines qui sont sur le point d’être anéanties. « Nous ne pouvons plus supporter de vivre sous la torture et la répression permanentes de la Chine » avait-il dit à ses amis. Les préparatifs pour sa crémation sont en cours, ajoute la même source. Tenzin Sherab est le fils de Dhondup et Choemey, il est l’aîné de 5 frères et sœurs.

Depuis 2009, pas moins de 118 Tibétains vivant sous le joug chinois se sont immolés en réclamant la liberté et le retour d’exil de Sa Sainteté le Dalaï Lama. Le gouvernement chinois a répondu par une politique répressive toujours plus dure, criminalisant les protestations par immolation, et condamnant un grand nombre de personnes à de lourdes peines de prison pour « homicide volontaire » en raison de leur rôle présumé dans les immolations. Les officiels chinois ont interdit aux Tibétains de prier et de se montrer solidaires des familles des immolés, et ont annoncé l’annulation des fonds de développement aux villages où des immolations se sont déroulées.

http://www.tibetan.fr/?Flash-Le-Tibet-brule-118eme

http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=33500


30 Mai 2013

UN MOINE TIBETAIN CONDAMNE A L'EMPRISONNEMENT POUR AVOIR ECRIT UN LIVRE.

DHARAMSALA Le Gouvernement chinois, dans sa guerre sans merci envers les écrivains et les intellectuels tibétains, a condamné un moine tibétain à cinq ans de prison pour avoir écrit un livre sur le Tibet et la vague d'immolations qui s'y déroule depuis 2009.

Gartse Jigme, écrivain tibétain reconnu et moine du Monastère de Gartse dans l'Amdo a été condamné par le tribunal du peuple de Tsekhog ( chin Zekog )à Malho ( chin Huanguan ) le 14 Mai 2013 .Il a, tout d'abord, été arrêté le 1er Janvier 2013 puis détenu à Rebkong ( chin Tongren ) comté de la préfecture de Malho jusqu'à ce que sa condamnation ait été prononcée.

Gartse Jigme avait précédemment écrit deux livres sur le Tibet, le livre en question est la seconde édition de son second livre, Tsenpoi Nyingtop ( angl La valeur du roi ) . Le livre a été saisi par la police, chez son éditeur, avant impression. L'écrivain avait déjà été détenu brièvement en Avril 2011 pour les opinions exprimés dans ce livre.

Il est également un membre respecté de la communauté monastique et s'est déjà exprimé oralement quant à la politique gouvernementale qui menace les gens de la région dans leur vie de tous les jours et a , de façon répétitive, exhorté le gouvernement chinois à cesser de proférer des accusations sans fondement reprises par les autorités à l'encontre de la religion tibétaine et de ses pratiquants et qui ont un impact destructeur sur la culture religieuse tibétaine.

Gartse Jigme est né à Garwa, un village nomade de la région de Gartse dans le Comté de Rebkong. Il écrit depuis 1999 et a obtenu de nombreux prix littéraires. Son premier livre " Méditations sur mes pensées" a reçu un accueil extrêmement favorable d' amis et d'autres personnes de la Communauté.
Il est également un érudit ayant étudié et suivi avec succès les Enseignements majeurs dans son Monastère en 2003.

Secretary
Bureau du Tibet
84 Boulevard, Adolphe Pinard
75014 PARIS

http://sunyata.xooit.fr/t770-UN-MOINE-TIBETAIN-CONDAMNE-A-L-EMPRISONNEMENT-POUR-AVOIR-ECRIT-UN-LIVRE.htm

30 Mai 2013

Alors qu’à Lhassa le matérialisme détruit la spiritualité, l’Oracle du Tibet prône l’inverse pour la Paix.

Dans le cadre d’un projet commercial et touristique faisant fi de l’histoire, du patrimoine culturel et de la spiritualité attachés à l’ancienne ville de Lhassa, les autorités chinoises ont commencé à démolir un quartier comprenant l’un des sites bouddhistes les plus anciens de la ville, un lieu de pèlerinage, l’équivalent de Notre-Dame au Tibet, le Temple du Jokhang. Les Étudiants pour un Tibet libre manifestent devant l'UNESCO, tandis que l'Oracle de Néchoung donnera une conférence à Paris prônant à l'inverse l'importance de la spiritualité pour préserver la paix dans un monde en proie au matérialisme.

Selon certains observateurs, dont l’écrivain et poétesse tibétaine Woeser, les autorités chinoises ont l’intention de détruire l’ancienne capitale bouddhiste de Lhassa, et de la remplacer par une ville touristique un peu comme Zhongdian, qui fut renommée « Shangri-La », dans le sud de la province tibétaine du Kham incorporée dans l’actuelle province du Yunnan. La destruction de l’ancienne ville de Zhongdian et sa transformation en un « Shangri-La » artificiel visait principalement à attirer les touristes. Pour Woeser, ce type de destruction a causé des dégâts importants et peut être considéré comme une forme de colonialisme touristique.

Woeser déclare que des bâtiments traditionnels tibétains de la ville ancienne de Lhassa sont de nouveau confrontés à la destruction dans le cadre de la modernisation chinoise. Les photos qu’elle publie montrent des constructions en cours dans la vieille partie de la ville.

Elle lance un appel aux institutions internationales, dont l’UNESCO, pour la sauvegarde de Lhassa et de ses bâtiments traditionnels, certains ayant plus de 1 000 ans.

Le projet de construction près des rues du Barkor et du Temple du Jokhang couvre une superficie de 150 000 mètres carrés, utilisés pour de nouveaux centres commerciaux et 1 117 mètres carrés pour les places de parking souterrain. Des visiteurs venus récemment ont émis de vives inquiétudes sur ces constructions et sur le sort de Lhassa. Woeser condamne la démolition des anciens symboles de la civilisation tibétaine à Lhassa, à l’instar de la transformation de Zhongdian en « Shangri-La ».

Pour Woeser l’objectif de ces constructions au dépend de la vieille ville n’est pas seulement le développement économique. Un autre objectif semble être l’évacuation des vendeurs des rues du quartier. Le régime met l’accent sur « l’entretien de la stabilité sociale », accroissant la surveillance et le contrôle dans la ville de Lhassa, avec nette une escalade sécuritaire.

Le Palais du Potala a été ajouté à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1994. En 2000 et 2001, le Temple du Jokhang et Norbulingka ont été ajoutés à la liste des extensions des sites. La modernisation rapide a été une préoccupation pour l’UNESCO en raison de la construction de structures modernes autour du Potala, menaçant son environnement. Le gouvernement chinois a réagi en adoptant une règle interdisant la construction de structure de plus de 21 mètres dans la région. Cependant, des sources ont indiqué qu’il existe de nouveaux bâtiments modernes plus haut dans les environs.

Pour Woeser, il conviendrait que le Temple du Jokhang se voit accordé un statut protégé en vertu des règlements du patrimoine culturel de l’UNESCO.

Pour sensibiliser l’institution internationale au risque de disparition de la vieille ville sous les bulldozers, l’association Étudiants pour un Tibet libre organise une manifestation le mercredi 29 mai 2013 de 15h30 à 18h devant l'UNESCO, Place de Fontenoy, à Paris.

Ces nouvelles de l’avancée du matérialisme écrasant la spiritualité nous évoque la prochaine et rare conférence ouverte au public que donnera l’Oracle de Néchoung, un proche du Dalaï-lama, à Paris. Moine tibétain charismatique au sourire rayonnant, vivant en exil à Dharamsala en Inde, ce médium d’un esprit protecteur du Tibet est de passage à la Pagode de Vincennes. Ce n’est pas le médium en transe, mais le sage érudit qui exposera sa vision pour développer la paix dans le monde. A contrario des événements annoncées à Lhassa, il abordera l’importance de la spiritualité pour faire face aux difficultés de notre monde en proie à la montée du matérialisme. D’une pertinence philosophique, son discours aide à retrouver la sérénité dont nous avons tant besoin en ce moment pour continuer à avancer et bâtir une société de paix et de tolérance. La conférence se tiendra le jeudi 30 mai à 20h à la Pagode de Vincennes, à proximité du lac Daumesnil, métro Porte Dorée.

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/alors-qu-a-lhassa-le-materialisme-136492


29 Mai 2013

Manifestation : Sauver LHASA - le 29 mai 2013 à paris.

La chine poursuit son génocide culturel au Tibet cette fois elle s’attaque à la capital du Tibet : LHASA.

À l’heure actuelle, les parties les plus anciennes de la capitale du Tibet Lhasa, ville construite au fil des siècles sur le toit du monde, sont détruits et d’avantages sont menacées. L’étendue et l’impact de la « modernisation » de la Chine dans cette ville historique a été portée à l’attention du monde dans un rapport qui montre clairement la preuve de démolition à grande échelle dans le cœur de la ville, pour faire place à des « Centres Commerciaux », et un parking souterrain.

Des bâtiments datant du 7ème siècles sont aujourd’hui menacés de destruction. Si cela se produit, des milliers d’années d’histoire culturelle et spirituelle seront perdus à jamais.

Rejoignez nous

le mercredi 29 mai devant l’UNESCO à Paris !

7 Place de Fontenoy 75007 Paris metro 10 Segur ou 6 Cambronne

et signez la pétition en ligne : https://www.change.org/en-GB/petitions/kishore-rao-stop-the-destruction-of-lhasa


29 Mai 2013

La Chine rejette l’universalité des Droits de l’Homme dans un récent Livre blanc.

Dans le cadre de son activité de propagande pour le prochain Examen Périodique Universel [1], qui aura lieu du 21 octobre au 1er novembre 2013, le Bureau d’information du Conseil d’État chinois a publié un Livre blanc intitulé "Progrès des Droits de l’Homme en Chine en 2012".

Sans surprise, le Livre blanc fait l’éloge des progrès chinois en matière de droits, pointant presque exclusivement les bénéfices de la poursuite du développement économique de la Chine.
Cependant, derrière l’autosatisfaction et les statistiques, se cache la philosophie sous-jacente des Droits de l’Homme, méconnaissant fondamentalement le système international des droits humains. Le Livre blanc de la Chine ne reconnaît pas la nature indivisible et universelle des Droits de l’Homme, ni que la garantie des droits humains exige des actes et pas seulement de simples proclamations creuses.

Selon le Livre blanc, les droits humains sont divisibles et n’ont rien à voir avec le fait de considérer le développement économique et les droits correspondants comme très important. La première partie du Livre blanc concerne "les Droits de l’Homme dans la construction économique" et affirme "qu’il serait impossible de protéger les droits et intérêts des personnes sans d’abord développer l’économie afin de nourrir et vêtir les gens".
La rhétorique de la Chine sur l’importance du développement économique avant même le domaine des droits civils et politiques n’est pas nouvelle. Pendant la Guerre froide, aussi bien les États capitalistes que communistes ont souvent défendu soit des droits civils et politiques, soit des droits économiques, sociaux et culturels et ont ignoré l’autre. Cette division était un outil politique et n’a jamais exactement représenté le système international des droits humains ou la philosophie des Droits de l’Homme.
Affirmer que la subsistance est nécessaire avant que tous les autres droits ne soient donnés ne fait que reconnaître la moitié du système des Droits de l’Homme et tombe dans le faux choix de la rhétorique de la Guerre froide.
Il est vrai que le droit à la subsistance est nécessaire pour la jouissance des autres Droits de l’Homme, mais ce n’est pas particulier aux droits économiques, comme le prétend la Chine. Si les gens sont torturés ou tués, cela ne fait pas beaucoup de différence si leurs estomacs étaient pleins ou non au moment où leurs droits ont été violés. Il leur est également impossible d’exercer d’autres droits humains s’ils sont arbitrairement arrêtés ou battus. Bien que la majorité des 117 auto-immolations aient eu lieu en 2012, le Livre blanc maintient un silence de plomb sur la question, alors que les autorités chinoises continuent à détenir, arrêter, torturer publiquement ou secrètement, et condamner les Tibétains pour avoir été soi-disant impliqués dans l’instigation et l’incitation à l’auto-immolation.

Ne pas reconnaître que les droits non-économiques sont nécessaires à la réalisation de tous les Droits de l’Homme ne tient pas compte de l’indivisibilité des Droits de l’Homme sur laquelle le système international des droits humains est fondé. Un État ne peut pas choisir quels Droits de l’Homme donner et lesquels ignorer, mais le Livre blanc semble suggérer que la Chine peut le faire.
Ceci est particulièrement inquiétant, car la Chine est le premier "défenseur" des droits humains avec 1,3 milliard de personnes qui, littéralement, vivent et meurent en fonction de la manière avec laquelle le gouvernement chinois considère et applique les Droits de l’Homme.

Par ailleurs, le Livre blanc reprend le concept du développement économique à l’extrême, bien au-delà de simplement nourrir et habiller les gens.
Les documents internationaux relatifs aux Droits de l’Homme listent les droits nécessaires pour vivre dans la dignité. Les gens qui manquent de nourriture ou de sécurité personnelle doivent faire valoir leurs droits alors que celui qui a la subsistance et la sécurité personnelle a rarement besoin de réfléchir sur les droits dont il jouit objectivement.
Malgré cela, le Livre blanc prend des exemples de gens qui profitent vraiment de leurs droits et ignore ceux qui revendiquent activement leurs droits. Comme exemples de progrès économique et culturel, le Livre blanc mentionne de bonnes choses qui ne font pas partie des Droits de l’Homme tels que les voyages internationaux privés à l’étranger, la possession d’une voiture, le revenu disponible, les jeux en ligne, et les installations sportives. En revanche, il n’est pas fait mention des besoins des personnes les plus vulnérables, tels que le fardeau de la dette croissante pour les nomades tibétains réinstallés, les Tibétains recevant pour le même travail un salaire inférieur à celui d’un Chinois ou les abus très fréquents exercés sur les prisonniers.
Le Livre blanc indique qu’en Chine les Droits de l’Homme n’existent que pour les riches, pouvant utiliser leur argent pour voyager à l’étranger et acheter des voitures, et pas pour les pauvres et les plus vulnérables de la société. La Chine ne parvient pas à reconnaître que les droits humains sont universels et doivent s’appliquer à toutes les personnes, indépendamment de leur richesse ou influence politique.

Le Livre blanc traite des Droits de l’Homme comme d’une abstraction sans substance réelle en assimilant proclamations de soutien aux Droits de l’Homme et progrès.
Toutefois, les droits humains ne sont pas mis en œuvre à travers des valeurs abstraites, des aspirations ou des proclamations. Les droits humains sont mis en œuvre à travers des pratiques spécifiques qui fonctionnent effectivement pour garantir les droits prévus par les Conventions relatives aux Droits de l’Homme. Par conséquent, les statistiques sur le nombre d’écoles construites dans toute la Chine fournies par le Livre blanc n’ont pas de sens sans savoir combien d’enfants sont effectivement scolarisés.

De même, le nombre de lois et règlements administratifs adoptés par la Chine n’a pas de sens si les lois ne sont pas appliquées. En Chine, il y a deux différents types de loi : la loi-dans-les-livres et le droit dans la réalité. Le Livre blanc se concentre uniquement sur la loi-dans-les-livres et échoue à discuter vraiment des questions relatives aux Droits de l’Homme. Par exemple, la loi chinoise interdit la torture mais les gardes chinois torturent systématiquement les prisonniers et ne font face à aucune conséquence pour violation de la loi chinoise, comme en témoigne l’absence d’effort pour cacher contusions ou fractures causées par la torture.
La loi chinoise-dans-le-livre soutient les Droits de l’Homme, mais, sans prise de mesure, elle est tout aussi dénuée de sens comme toute autre loi chinoise ou proclamation.
Si la Chine était déterminée à donner les droits humains, le Livre blanc aurait inclus des cas de tortionnaires ayant été punis. A tout le moins, la Chine pourrait permettre à des organismes indépendants, tels que la Comité international de la Croix-Rouge de visiter les prisons. Au lieu de cela, le Livre blanc assimile le progrès à des promesses.

Même lorsque la Chine adopte des lois relatives aux Droits de l’Homme, ce n’est pas certain qu’elles améliorent réellement les droits humains. Par exemple, le Livre blanc proclame fièrement que la Chine gère de manière dynamique le secteur religieux. Lorsque l’État tente de contrôler la religion en approuvant certaines religions et pratiques religieuses, il y a peu de consolation à trouver dans le fait que le règlement ait été fait selon la loi.
L’aspect le plus troublant du Livre blanc est la philosophie sous-jacente. Le Livre blanc fonctionne sur l’hypothèse que les Droits de l’Homme sont divisibles et plus importants pour les riches que pour les pauvres et les marginalisés. Il tente en outre d’occulter le fait que les droits humains sont utiles et nécessitent une mise en œuvre efficace, non seulement dans les livres, mais dans la réalité tout aussi bien.

La compréhension des Droits de l’Homme que le Livre blanc présente est non seulement datée (dépassée), mais également incompatible avec le système des Droits de l’Homme. Jusqu’à ce que la Chine soit en mesure de répondre à cette question, tout changement dans ses performances réelles dans le domaine des Droits de l’Homme restera essentiellement superficiel. Lors du prochain Examen Périodique Universel, les États devraient traiter de l’incompréhension fondamentale de la Chine vis-à-vis du système des Droits de l’Homme et réclamer une réforme réelle de la manière dont la Chine comprend et applique les droits humains.

Sources : Tibetan Centre for Human Rights and democracy, 21 mai 2013 et www.tibet-info.net


29 Mai 2013

Lisandru – Thupten Gyatso – Le Tibet – 26 Avril 2013

Lisandru reçoit Thupten Gyatso, président de le communauté Tibétaine de France, pour parler de la situation du Tibet .

Ecouter l'interview sur http://rim951.fr/?p=2461

27 Mai 2013

DHARAMSALA (Inde et Tibet en exil), 23 mai 2013 : Un espion chinois d'origine tibétaine arrêté.

DHARAMSALA, le 23 mai : Un présumé espion chinois vient d' être arrêté par la police indienne, dans la communauté tibétaine en exil de Dharamsala, à la suite d'une dénonciation du Bureau tibétain de la Sécurité.
Dans un communiqué transmis aujourd'hui, on apprend que la Section de la Sécurité de l'Administration Centrale Tibétaine, accuse Penpa Tsering, 33 ans, ancien membre de l'Armée de Libération du Peuple, d'avoir tramé un "complot terroriste", en vue d'empoisonner deux jeunes Tibétains, avec le but bien précis de répandre la panique et le chaos au sein de la communauté tibétaine."
" Un complot terroriste, afin d'empoisonner deux jeunes Tibétains, Tashi Gyaltsen@Tashi Dhôndup et Karma Yeshi@Tashi, complot mis en place par les services de sécurité chinois et qui avait pour but de semer la terreur et le chaos dans la Communauté tibétaine en exil."

Selon le Département de la Sécurité (DoS), la personne inculpée vient de Lhari, dans la région Nagchu, au Tibet central. Celui ci avouait finalement aux responsables de la sécurité tibétaine, qu'il avait tout d'abord été recruté, puis envoyé en Inde en 2009, par Li Yuquan, alors employé comme Secrétaire du Parti du Comité politique et judiciaire, à la tête du Bureau de la Sécurité Publique de la Préfecture de Nagchu, ( Région autonome du Tibet -TAR - ). Il était également membre du 9 ème Congrès National du Peuple de cette région. Depuis Li a été transféré à la Préfecture de Chamdo,( TAR ) et toujours affecté au même poste.
D'après ce communiqué, ce suspect, Penpa Tsering a reçu un entraînement complet dans la section des services commerciaux, et un entraînement au combat, y compris dans le maniement des armes.
Il était au PLA de 1999 à 2002, et un peu plus tard, détaché au Bureau de la Sécurité Publique, Préfecture de Nagchu, avant de se rendre en Inde;"

Li Yuquan a tout d'abord chargé Penpa Tsering d'enquêter et de récolter des renseignements sur des activités possibles à l'encontre de la Chine, supposées être mises en place par l'Administration Centrale Tibétaine et par des ONG tibétaines, basées en exil. Il lui était demandé de communiquer également des renseignements sur l'état de santé et sur l'emploi du temps de Sa Sainteté le Dalaï Lama.

L'inculpé se présentait lui même comme un membre du DoS, et avait pu nouer des contacts avec de nombreuses personnes pour recueillir un maximum d'informations spécifiques, concernant des ONG tibétaines en exil, et aussi rencontrer des personnalités importantes, ainsi que de nouveaux arrivants venus du Tibet, fournissant également des détails sur les points faibles de la communauté tibétaine, puis communiquant toutes ces informations à son correspondant, par communications téléphoniques régulières, et par Internet avec Weechat et QQ (Kiou-Kiou).

C'est un peu plus tard qu'il fut ordonné à Penpa Tsering d'empoisonner deux jeunes Tibétains : Tashi Gyaltsen et Karma Yeshi. Tousdeux avaient fui le Tibet pour venir demander asile en Inde, en 2010.

"Avec l'objectif bien précis de mettre à exécution ce complot terroriste, Li convoqua deux fois Penpa Tsering à Kathmandou, au Népal, depuis 2012, "déclare le DoS.
"Li, avec d'autres agents chinois, lui ont expliqué clairement comment s'y prendre pour empoisonner ces deux Tibétains. L'emploi de trois poisons différents a d'abord été testé, face à lui, sur deux cobayes, deux petits chiens et un poulet; Ensuite, il lui ont remis ce combiné de trois poisons."

On suppose, à juste tître, que Penpa Tsering a reçu une gratification conséquente, supérieure à 11 Lakhs de roupies indiennes de la part de Li Yuquan, depuis le mois de mai 2009, en récompense de ses informations détaillées, et pour l'élimination de ces deux jeunes Tibétains.

A la suite de toutes ces révélations, le DoS lance un appel auprès de ces "Tibétains sensibles et concernés,afin qu'ils de coopérer avec nous...en diffusant des soit- disant projets diaboliques venant des services de sécurité chinois, fournissant même des preuves tangibles et des informations opportunes à chaque fois que de telles infos leur parvenaient."

Un peu plus tard, le chef de la police locale informa les journalistes qu'il avaient arrêté et emprisonné Penpa Tsering, sur des soupçons attestés.
" Nous l'avions déjà dans le collimateur, le surveillant de près, à la suite d'une plainte écrite reçue, provenant du service de la sécurité tibétaine, qui avait émis des soupçons fondés sur ses activités, et mercredi soir, nous l'avons arrêté, " déclare le Superintendant de Police (SP) du District de Kangra, Balbir Thakur.

Traduction : "ani sherab zangmo". - faite le 25 mai . - Pour France-Tibet.

http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21257

26 Mai 2013

Droits de l'homme: selon Schneider-Ammann, Pékin veut s'améliorer.

Johann Schneider-Ammann répond aux critiques en matière de droits de l'homme qui se sont élevées dans le cadre des négociations d'un accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine. Selon le ministre de l'économie, des signes montrent que l'Empire du milieu est prêt à s'améliorer.

L'accord négocié entre Berne et Pékin contient un préambule sur cette question, note le conseiller fédéral dans un entretien accordé au journal dominical "Schweiz am Sonntag". "Cela ne va pas de soi", ajoute-t-il.

Un chapitre du texte est par ailleurs consacré au développement durable. "Et nous avons négocié avec la Chine un accord parallèle sur les aspects sociaux." Selon le PLR bernois, "cela montre que les Chinois sont prêts à améliorer leur situation".

De l'avis du conseiller fédéral, la meilleure des preuves est le fait que le premier ministre chinois s'est dit conscient, dans sa colonne publiée par la "Neue Zürcher Zeitung" (NZZ), de l'aspect des droits de l'homme. Et qu'il "veut améliorer la situation. C'est une première."

Dans l'interview, Johann Schneider-Ammann explique encore que les partenaires évoluant dans des marchés ouverts se poussent mutuellement à faire preuve de transparence. Or, "chaque portion additionnelle de transparence signifie qu'on s'expose à la critique, donc qu'on se corrige automatiquement".

SOURCE ROMANDIE.COM


26 Mai 2013

Kaydor Aukatsang est le nouveau Représentant pour l’Amérique du nord, remaniement en Europe.

DHARAMSHALA, : l’Administration tibétaine en exil a annoncé la nomination d’un nouveau représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama pour l’Amérique du nord et le remaniement de deux Représentants en Europe.

Dans un changement de postes, le Représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama en Suisse, Tseten Samdup, prendra les fonctions de Représentant à Bruxelles à la date du 2 août 2013, alors que Ngodup Dorjee, le Représentant titulaire à Bruxelles prendra les fonctions de Représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama en Suisse le 9 août 2013.

Dans une toute récente décision, Kaydor Aukatsang a été nommé Représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama en Amérique du nord. Il relèvera le Représentant titulaire Lobsang Nyandak le 1er septembre 2013.

Kaydor Aukatsang est actuellement le conseiller de Sikyong Dr Lobsang Sangay, le chef élu du peuple tibétain, et coordinateur spécial pour le développement au Secrétariat du Kashag. Auparavant, il était président de l’Association des Tibétains en Californie du nord, directeur du développement au Natural Capital Institute et un conseiller philanthropique de la Fondation Tides.

L’Administration Centrale Tibétaine basée à Dharamshala a ensuite annoncé que Lhakpa Tsokho verra son mandat de Représentant de Sa Sainteté le Dalaï Lama en Asie de l’est prolongé jusqu’en novembre 2013, afin de suivre les préparations de la visite au Japon du Dalaï Lama plus tard cette année. Le mandat de Lhakpa Tsokho en tant que Représentant pour l’Asie de l’est expire le 1er juin 2013.

Avec le transfert total de l’autorité formelle de Sa Sainteté le Dalaï Lama au chef élu en 2011, l’autorité constitutionnelle désignant les Représentants, dont le Dalaï Lama était autrefois investi, a été déléguée au Kashag (cabinet).

Les Bureaux du Tibet sont les agences officielles de Sa Sainteté le Dalaï Lama et de l’Administration Centrale Tibétaine. Les Bureaux du Tibet sont présents dans 11 pays à travers le monde.

http://www.tibetan.fr/?Kaydor-Aukatsang-est-le-nouveau


26 Mai 2013
Le Tibet est un test pour l’Occident.

L’occident doit s’unir pour résister aux pressions exercées par la Chine contre ceux qui rencontrent les leaders tibétain.

La question du Tibet réapparait avec un terrible avertissement au gouvernement britannique. Le premier ministre David Cameron ayant commis "l’affront" de rencontrer le Dalai Lama est prié de présenté ses excuses à la Chine pour réparer le tort causé. Les autorités communistes de Pékin aiment à penser qu’elles peuvent dicter leur politique aux autres pays sur cette question. En 2009, Nicolas Sarkozy, alors Président de la République Française, rencontre les leaders tibétains, la sentence chinoise ne s’est pas fait attendre. La France a du déclarer qu’une telle chose ne se reproduirait pas. Même punition pour Angela Merkel lorsqu’elle rencontre le Dalai Lama en 2007. Les tibétains vivent une époque très difficile. Le désespoir de voir sa terre natale occupée est une chose, la lâcheté des pays occidentaux en est une autre. Sous le dernier gouvernement travailliste, l’Angleterre a soudain reconnu la suzeraineté de la Chine sur le Tibet. Quant à Cameron, il est sommé de se soumettre à Pékin s’il veut restaurer le commerce et les investissements. Même traitement pour le président estonien Toomas Hendrick Ilves qui a rencontré le Dalai Lama en 2011. L’intimidation chinoise fonctionne et il est de plus en plus difficile pour les leaders tibétains d’obtenir des rendez-vous lorsqu’ils voyagent en Europe. Le cas du Tibet teste la volonté politique européenne et transatlantique. Si l’Europe et les Etats-Unis adoptaient une position commune - quelque chose du style nous rencontrerons qui nous voulons, peu importe les fanfaronnades diplomatiques - alors les attaques chinoises n’auraient plus autant d’impact. La Chine peut se permettre d’isoler un pays, de le punir en l’excluant des visites officielles, des meetings ou même du commerce et des investissements. Mais elle ne pourra jamais le faire pour tout l’Occident.

Les pays qui ont connu la rigueur communiste ou l’occupation doivent prendre position. Le drapeau tibétain est interdit par les autorités chinoises de la même manière que posséder un drapeau républicain d’avant-guerre était passible de lourdes sanctions en union soviétique. Les états baltes ont été effacés de la carte, criminalisant ainsi toute expression de sentiment nationaliste. La migration et la russification ont tenté d’endiguer toutes les idées nationalistes baltes. A son tour Pékin détruit l’identité tibétaine avec d’énormes colonies Han. La rhétorique mensongère d’une harmonie ethnique - soyez comme nous et nous pourrons être heureux - et la modernisation sont à peu près similaires. Seulement 30 ans en arrière, la restauration d’une indépendance des pays baltes semblaient un rêve impossible… Et pourtant.

Les peuples qui ont affronté les mêmes difficultés, tels que les polonais, le tchèques, les slovaques, les hongrois ont un rôle important à jouer. Ceux qui étaient concernés par la liberté en Europe pendant la guerre froide devrait l’être tout autant par la liberté au Tibet. Les membres du parlement européen, de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, de formations nationales, de gouvernements et partout ailleurs dans la vie publique - universités, laboratoires d’idées, organes de presse - doivent mettre un point d’honneur à rencontrer les leaders tibétains, à le faire publiquement et fièrement. Planifier un rendez-vous et publier une photo ne nécessite pas un courage extra-ordinaire. Et si tout le monde le fait, les ambassades chinoises auront du mal à faire mine d’être outragé et à punir. Nous ne devrions pas nous laisser ronger par la timidité, mais plutôt mener une action collective de résistance pour la victoire. Il ne s’agit pas ici uniquement du Tibet. Si l’ Europe n’est pas capable de s’unir et de se défendre contre une intimidation quand les enjeux sont assez peu importants. Quelles sont les chances pour qu’elle le fasse pour des enjeux supérieurs ?

http://www.tibetan.fr/?Le-Tibet-est-un-test-pour-l


25 Mai 2013

L’anniversaire de Bouddha (jour appelé Vesak) est célébré ce week-end. Retour sur le complexe processus d’élection du dalaï-lama, alors que l’actuel a annoncé sa démission en mars 2011, puis déclaré qu’il déciderait lui-même de sa « réincarnation ».


Quel est le rôle traditionnel d’un dalaï-lama ?

Pour les Tibétains, le dalaï-lama (dalaï signifiant en tibétain « océan » et lama « maître spirituel », ce qui, en accolant les deux, se traduit par « océan de sagesse ») est une émanation de Chenrezig, le bodhisattva (équivalent d’un saint, dans le bouddhisme) de la compassion et protecteur du Tibet. Il est un tulku, c’est-à-dire un maître réincarné. En 1642, le Mongol Gushri Khan remit au 5e dalaï-lama Lozang Gyatso (1617-1682) le pouvoir temporel du Tibet. 

En 1645, Lhassa devint la capitale et le Potala fut construit pour devenir la résidence du dalaï-lama et le siège de son gouvernement. En 1650, le dalaï-lama créa l’institution du panchen-lama (« grand érudit »), deuxième haut dignitaire du bouddhisme tibétain. Les dalaï-lamas et panchen-lamas appartiennent à l’école des « bonnets jaunes » (correspondant à la lignée des gelugpa), tandis que les ministres sont choisis parmi les « bonnets rouges » (divisés entre les lignées nyingmapa, sakyapa et karmapa).

Comment le dalaï-lama était-il habituellement choisi ?

Depuis le XVIIe  siècle, après chaque décès d’un dalaï-lama, un comité composé de tulkus était chargé d’identifier la réincarnation de leur chef parmi plusieurs dizaines de jeunes enfants candidats, selon des rituels de recherche, de reconnaissance et de vérification très complexes, mystiques et collectifs, comme le montre le film Little Buddha (Bernardo Bertolucci, 1993). Lorsque la réincarnation du dalaï-lama était identifiée, l’enfant était conduit au Potala pour y recevoir les enseignements du bouddhisme tibétain, sans être séparé de sa famille. 

Après la mort du 13e dalaï-lama (1933), sa réincarnation (âgée de 2 ans) fut trouvée à Taktser (province d’Amdo) ; transporté à Lhassa, il fut intronisé 14e dalaï-lama en février 1940, sous le nom de Tenzin Gyatso. Dans la nuit du 17 mars 1959, neuf ans après l’invasion du Tibet par l’armée chinoise (octobre 1950), le 14e dalaï-lama a été obligé de fuir son pays, puis d’établir son gouvernement dans la ville indienne de Dharamsala (Himachal Pradesh).

En quoi cette tradition a-t-elle été modifiée ?

Dès la création de ce gouvernement en exil, le gouvernement chinois a refusé de reconnaître l’autorité du dalaï-lama et a cherché à le discréditer aux yeux des Tibétains. « Depuis 1963, le dalaï-lama s’est attelé au renouvellement de la Constitution tibétaine, mais ne l’a pas vraiment achevé », explique Gilles Van Grassdorf (1), en précisant que ce gouvernement en exil est élu tous les cinq ans. 

Le 10 mars 2011, le dalaï-lama – âgé alors de 76 ans –, a annoncé sa décision de démissionner de son statut de chef d’État du Tibet en exil, et de désigner le nouveau leader, au terme d’élections entre trois candidats. « Il est nécessaire d’établir un système de gouvernance, tant que je suis en bonne santé, pour que l’administration tibétaine en exil puisse être autonome plutôt que dépendante du dalaï-lama », avait-il déclaré. Quelques semaines plus tard, Lobsang Sangay, juriste de 44 ans formé à Harvard et n’ayant jamais vécu au Tibet, a été élu premier ministre. Il s’est installé officiellement le 8 août 2012, à 9 heures, 9 minutes et 9 secondes : une suite de chiffres symbolisant la fin d’un cycle.

Désormais, le dalaï-lama n’occupe plus qu’une fonction honorifique dans le gouvernement en exil, tel un grand sage. Pour assurer le pouvoir temporel, le premier ministre est entouré d’une demi-douzaine de ministres, notamment aux finances, aux affaires religieuses, à l’intérieur et à l’éducation… Il est secondé, sur le plan spirituel, par des tulkus de l’école des bonnets jaunes et par Urgyen Trinley Dordjé, le 17e karmapa évadé du Tibet en 2000.

Quelle est la stratégie de Pékin ?

En 1995, Pékin avait rejeté Gedhun Choekyi Nyima (2), la « réincarnation » du 10e panchen-lama désignée par le dalaï-lama, et avait nommé à sa place Gyaincain Norbu. Aujourd’hui âgé de 22 ans et abbé du monastère Tashilhunpo (sous contrôle de l’administration chinoise au Tibet), ce 11e panchen-lama prochinois est entouré de membres du Parti communiste chinois (PCC). 

En 1997, Pékin a fait assassiner le lama directeur de l’Institut de dialectique bouddhiste de Dharamsala (centre d’éducation de haut niveau pour les Tibétains en exil) et bras droit du 14e dalaï-lama. 

En septembre 2011, considérant que le PCC était seul habilité à nommer les responsables des religions tolérées, le porte-parole du ministère des affaires étrangères a précisé que « le titre de dalaï-lama est conféré par le gouvernement central chinois et est illégal dans tout autre cas de figure ». 

Parallèlement, Pékin soutient financièrement un mouvement intégriste, nommé « chogden » (une très ancienne école du bouddhisme tibétain) et opposé au 14e dalaï-lama. « En cherchant à formater les panchen-lamas, Pékin veut avoir une totale emprise sur le choix du 15e dalaï-lama », résume Gilles Van Grassdorf.

Comment pourra se faire le choix du 15e dalaï-lama ?

Les possibilités de « réincarnation » du 14e dalaï-lama n’échappent pas à Pékin, puisque le 11e panchen-lama prochinois s’apprête à désigner un successeur à Tenzin Gyatso. Mais, comme le rapporte Sofia Stril-Rever (3), le dalaï-lama a dit souhaiter se réincarner « dans une femme, car elles ont plus d’influence sur la société ». Il peut aussi se réincarner sous plusieurs apparences en même temps. Et il peut même accomplir une « réincarnation avant la mort » et transférer, de son vivant, l’essence de sa réalisation spirituelle sous la forme d’une « émanation » à son successeur. 

Une seconde inconnue concerne la manière dont se fera la reconnaissance de cette réincarnation. Si le dalaï-lama la choisit de son vivant, cette « réincarnation » sera consignée secrètement et ne sera rendue publique qu’à sa mort. Mais rien ne se fera, a prévenu le dalaï-lama, avant ses 90 ans… le 6 juillet 2025.

 CLAIRE LESEGRETAIN

http://www.la-croix.com/Religion/Spiritualite/La-designation-du-dalai-lama-2013-05-24-964270


25 Mai 2013

Des partisans tibétains arrêtés à Berne.

La visite officielle, aujourd'hui à Berne, du premier ministre chinois, Li Keqiang, est placée sous haute surveillance. En milieu d'après-midi, au moins deux partisans tibétains ont été arrêtés par la police bernoise à proximité du Palais fédéral.

La visite du premier ministre chinois Li Keqiang ne fait pas que des heureux. Pas de grande manifestation sur la Place fédérale aujourd'hui vu qu'elle n'y était pas autorisée. Mais en milieu d'après-midi, les badauds ont pu entendre des cris "Free Tibet", provenant de derrière une barrière métallique noire dressée sur la place. Ils venaient d'hommes plaqués au sol par la police cantonale bernoise, à proximité immédiate du Palais fédéral, des hommes emmenés peu après dans une fourgonnette de police.

Si les visites officielles de représentants chinois en Suisse sont rares, elles sont placées sous haute protection depuis 1999. Cette année-là, le président chinois Jiang Zemin était arrivé au Palais fédéral sous les huées d'une foule de partisans de la cause tibétaine. Fâché, il avait fortement critiqué la Suisse lors de la partie officielle, avant de retrouver peu à peu le sourire, aidé par les paroles apaisantes du conseiller fédéral Adolf Ogi.

Aujourd'hui, impossible de voir le premier ministre chinois Li Keqiang en chair et en os à Berne. Le protocole de sa venue est entouré d'un fort secret. Le premier ministre a choisi la Suisse comme premier pays européen pour une visite officielle. Il doit profiter de sa venue pour signer un document ouvrant la base d'un accord de libre-échange entre Berne et Pékin.

http://www.lematin.ch/suisse/militants-tibetains-arretes-berne/story/16160312


23 Mai 2013

FRANCE 24 diffuse vendredi 31 mai un reportage exclusif réalisé au Tibet.

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FRANCE 24 diffuse vendredi 31 mai un reportage exclusif réalisé au Tibet et consacre à partir de 19h10 une émission spéciale dédiée à la situation dans cette région. Autour de Vanessa Burggraf, experts et spécialistes décryptent ce document exceptionnel réalisé par Cyril Payen et Pierre Vaireaux, envoyés spéciaux pour FRANCE 24 au cœur du sanctuaire tibétain.
Car depuis les émeutes de 2008, le Tibet est interdit d’accès aux journalistes. Les reporters de FRANCE 24 ont toutefois réussi à y pénétrer clandestinement.
Avec des milliers de militaires déployés dans les rues et des caméras de surveillance omniprésentes, Lhassa, « la Cité des Dieux », ressemble à une ville sous occupation. La Chine ne laisse entrer les étrangers qu’au compte-gouttes. "Il a fallu attendre huit mois pour obtenir des visas et déjouer la vigilance des autorités chinoises", précise Cyril Payen, qui a travaillé à l’insu des autorités. Et son constat est sans appel : le "génocide culturel" que dénonçait le Dalaï-lama en 2008 est toujours en marche.

Grand reporter, Cyril Payen est spécialiste de l’Asie du Sud-est et des guérillas asiatiques. Basé en Asie depuis 15 ans, Cyril Payen est le correspondant de FRANCE 24 en Thaïlande depuis 2006. Il a réalisé de nombreux grands reportages pour FRANCE 24, notamment « Au cœur de la Birmanie interdite » (2008 – primé aux AIB Awards) ou « Carnet de route en Corée du Nord » (2011). Cyril Payen a signé plusieurs ouvrages consacrés au continent asiatique, dont « Laos, la guerre oubliée » (R. Laffont).

Ce reportage exclusif sera multidiffusé dans le magazine Reporters à partir du 1er juin 2013 sur les trois antennes de la chaîne, en français, en anglais et en arabe. Rediffusions: Samedi 1er juin à 9h10 ; Dimanche 2 juin à 12h10, 14h40, 21h10.

http://www.leblogtvnews.com/article-france-24-diffuse-le-31-mai-un-reportage-exclusif-corealise-par-cyril-payen-au-tibet-117972571.html


21 Mai 2013

La police chinoise expulse des Tibétains de terres contestées.

Le 12 mai 2013, les forces de sécurité chinoises de la province du Gansu ont forcé un groupe de Tibétains à abandonner des terrains qu’ils ont dit avoir achetés, en battant certains et en détenant 15 alors que les autorités locales ont affirmé le contrôle du gouvernement sur la propriété, rapportent des sources tibétaines.

Cette action de la police à Luchu est survenue le 12 mai 2013, alors que près de 200 policiers "armés ou non" sont arrivés soudainement sur le site situé juste en dehors de la ville principale du Comté, dit un habitant local au service tibétain de Radio Free Asia, parlant sous condition d’anonymat.

"Les agents de sécurité ont menacé les Tibétains propriétaires, en disant que la terre appartenait au gouvernement, et que personne n’avait le droit d’acheter, posséder, ou utiliser la terre", poursuit cette même source.
La police a mis un panneau disant que le terrain avait été vendu illégalement et que le gouvernement du Comté avait autorisé sa confiscation.

Les Tibétains ont répondu qu’ils avaient dépensé des sommes importantes pour l’achat du terrain, et se sont assis en signe de protestation. Ils ont refusé de partir et la police a attaqué le groupe. Certains ont quitté le site par la force, selon la même source.
"Du fil de fer barbelé a ensuite été mis en place", dit-elle.
Les sit-in de protestation ont continué, et 15 manifestants tibétains ont finalement été arrêtés, y compris un homme nommé Gonpo Kyab et un autre nommé Dargyal.
"L’un d’entre eux était grièvement blessé et a été emmené à l’hôpital pour traitement".

Des appels téléphoniques demandant des commentaires aux responsables de la région sont restés sans réponse, et des détails sur la date à laquelle les Tibétains réclamant la terre avaient acheté leurs parcelles et à qui, n’étaient pas immédiatement disponibles.

Sources : Radio Free Asia, 15 mai 2013 et www.tibet-info.net


21 Mai 2013

Pétition de spécialistes mondiaux du Tibet à la Chine et à l’UNESCO sur la destruction de la vieille ville de Lhassa.

Des spécialistes mondiaux du Tibet ont lancé une pétition à destination de la Chine et de l’UNESCO pour exprimer leur “grave inquiétude quant à la destruction accélérée de la plupart de l’héritage architectural traditionnel de la vieille ville de Lhassa et de ses environs”. La pétition, adressée au Président chinois Xi Jinping et à la Directrice Générale de l’UNESCO Irina Bukova, les presse d’envoyer des “équipes d’enquêteurs indépendants” à Lhassa pour voir “si les autorités locales et les intérêts financiers ont violé les responsabilités incombant à la Chine à travers sa participation à l’UNESCO”. Les érudits déclarent : “Ce n’est pas seulement un problème tibétain ; ce n’est pas seulement un problème chinois. C’est un problème international”. Dans une demande particulière à l’UNESCO, la pétition dit “Nous demandons plus particulièrement à l’UNESCO de fournir un plan clair identifiant ce qui doit être fait immédiatement pour préserver la vieille ville de Lhassa, pour arrêter la destruction en cours, et pour empêcher Lhassa de devenir une ville touristique du début 21ème siècle, dépouillée de sa culture traditionnelle innée et unique. »

Le texte complet de la pétition en version orginale - anglais :

http://www.petitions24.com/tibetan_...

Tibetan Scholars’ Appeal to Halt the Destruction of Old Lhasa

To :

President Xi Jinping of the People’s Republic of China

Mme. Irina Bukova, Director-General of UNESCO

We, the undersigned, independent and institutionally-affiliated specialists in various fields of Tibetan Studies, respectfully submit this petition to you out of grave concern over the rapidly-progressing destruction of much of the traditional architectural heritage of the Old City of Lhasa and its environs. This destruction is not simply a question of aesthetics :

It has been and is destroying irreplaceable structures that in some cases have stood for centuries, creating what appears to be a contrived tourist village and making the organic Tibetan presence and way of life in the Old City a thing of the past. It is depriving Tibetans and scholars of Tibet alike of a living connection to the Tibetan past. It is causing injury to aspects of the cultural and religious practices of Tibetans from various walks of life. Combined with the regulations that effectively restrict travel and pilgrimage to Lhasa, it has begun to alter the role that Lhasa has played in Tibetan life for more than a millennium. It is bringing in its wake the forced displacement of large numbers of Tibetans from their own homes, effectively diminishing the Tibetan presence in one of the most important Tibetan cultural sites. It is wreaking ecological harm as the Kyichu (Lhasa) River dries up, as unrestrained mining and industrial operations in the region pollute it, and as ongoing construction depletes groundwater in Lhasa.

Modernization and preservation need not be mutually exclusive. There are culturally sensitive ways to modernize ancient city quarters and preserve traditional buildings. But what is happening in the Old City of Lhasa appears first and foremost to have been undertaken with commercial rather than cultural goals in mind.

This is not just a Tibetan problem ; it is not just a Chinese problem. It is an international problem.

China has recognized the essential underlying international nature of the matter in its support for UNESCO’s work in designating the Potala Palace (including the Jokhang and Norbulingka areas) a world heritage site. At the 28th session of UNESCO’s World Heritage Committee, held in Suzhou, China, in 2004 several decisions concerning Lhasa were adopted. Those decisions made specific mention of the need to protect the Old City of Lhasa and asked that the Old City Barkor area be included within the protective definition pertaining to the Jokhang :

The conservation challenges and potentials in Lhasa would benefit from a management and development agency to coordinate activities in Old Lhasa, which could be responsible for the management of Old Lhasa and the World Heritage properties… … Conservation and rehabilitation of historic traditional buildings : Except in exceptional circumstances, demolition should be stopped, particularly in the Shöl area. Any necessary replacement buildings should be in keeping with the historic character of the area… …It is recommended that the management authorities evaluate and redefine the current World Heritage protective boundaries and management guidelines pertaining to the Potala Palace, Jokhang Temple (including the Barkor Historic Area) and Nobulingka, taking into consideration the heritage values of the surrounding landscape and environment… … [T]he heritage management authorities are encouraged to develop training activities and provide guidance on sustainable tourism planning at the World Heritage properties in Lhasa…

Given the dire circumstances :

We request that independent investigative teams from both China and from UNESCO be dispatched to Lhasa as soon as possible. We ask that the teams report in detail on the situation ; on whether local officials and business interests have violated the responsibilities incumbent upon China through its participation in UNESCO. Most importantly we ask that UNESCO provide a clear-cut plan outlining what needs to be done immediately to preserve the Old City of Lhasa, to halt the current destruction, and to prevent Lhasa from being turned into an early 21st-century tourist town, shorn of its uniqueness and its innate traditional culture. Finally, we ask all who sign this petition to forward it, along with their concerns, to the UNESCO delegates in their own countries, requesting that they make the issue of preserving the Old City of Lhasa a priority for the organization.

plus info :

http://woeser.middle-way.net/2013/0... http://woeser.middle-way.net/2013/0... http://woeser.middle-way.net/2013/0...

http://www.tibetan.fr/?Petition-de-specialistes-mondiaux


21 Mai 2013

La Chine condamne en secret un écrivain Tibétain à 5 ans d’emprisonnement.

DHARAMSHALA, : les autorités chinoises au Tibet oriental ont condamné en secret un écrivain Tibétain renommé à 5 ans de prison pour avoir exprimé ses points de vue sur des questions considérées politiquement sensibles par Pékin. Gartse Jigme, 36 ans, moine au monastère de Gartse, a été condamné le 14 mai par un tribunal chinois de Tsekhog, Malho, selon des sources en exil. Sa condition actuelle et l’endroit où il se trouve demeurent inconnus. Jigme a été arrêté le 1er janvier de cette année après une descente de police dans sa cellule. Les autorités chinoises ont fouillé ses affaires, dont son ordinateur, et l’ont rapidement emmené à Siling. Les autorités locales ont également interdit la vente de son livre, ‘Tsenpoi Nyingtob’ (Le courage du guerrier).

Le second volume de ce livre comporte 25 chapitres qui se concentrent sur des questions comme l’actuelle vague d’immolations au Tibet, le Dalaï Lama, le gouvernement tibétain en exil, et les droits de la minorité en Chine. Selon des sources, la diffusion de ce livre a été avancée comme la raison de son emprisonnement.

Gartse Jigme est né à Gartse, dans la région de Malho au Rebkong. Il a commencé à écrire en 1999 et a rédigé des centaines d’essais à propos des questions en rapport avec le Tibet. En 2005, Jigme a publié son premier livre ‘Bsam bzhigs nyul ba’i zin tho’ (Journal de pensées vagabondes). Jigme a été brièvement détenu en avril 2011 et a subi de graves tortures entre les mains des autorités chinoises après avoir publié le premier volume de son ouvrage “Le courage du guerrier”.

L’écrivain tibétain en exil Bhuchung Sonam, dans son livre “Yak Horns” (cornes de yacks) traduit l’engagement de Jigme tel qu’écrit dans son livre interdit :

En tant que Tibétain, je n’abandonnerai jamais la lutte pour les droits de mon peuple En tant qu’homme de foi, je ne critiquerai jamais le chef de ma religion

En tant qu’écrivain, je suis engagé pour le pouvoir de la vérité et de la réalité Ceci est l’engagement que je fais à mes compatriotes.

Les écrivains, chanteurs et artistes Tibétains qui font la promotion de l’identité nationale et de la culture tibétaines ont été la cible de la répression chinoise frappant les intellectuels, tout particulièrement depuis les jeux Olympiques de Pékin en 2008.

version anglais : http://www.phayul.com/news/article....

http://www.tibetan.fr/?La-Chine-condamne-en-secret-un


21 Mai 2013

L’Administration Centrale Tibétaine publie un nouveau Livre blanc sur les immolations (mise à jour)

Dharamshala : Le “Tibet Policy Institute” (TPI), un think-tank de l’Administration Centrale Tibétaine, a publié hier à l’occasion de la journée internationale de solidarité avec le Tibet une mise à jour de son Livre blanc sur les immolations des Tibétains.

Le Livre blanc intitulé “Pourquoi le Tibet brûle” explique les raisons fondamentales de l’actuelle vague d’immolations au Tibet et l’escalade alarmante des protestations observées ces derniers mois.

La version révisée est disponible en anglais, chinois et tibétain, russe, tchèque, allemand, hongrois, et italien. Toutes les traductions sont facilitées par le Département d’Informations et des Relations Internationales et les Bureaux du Tibet concernés, particulièrement à Genève, Taïwan et Moscou.

“Nous publions ce rapport pour mettre en lumière les raisons profondes de la crise actuelle au Tibet. Nous fondons l’espoir qu’il va motiver et aider les membres de la communauté internationale à presser le nouveau gouvernement, dirigé par Xi Jinping, à amorcer de nouvelles politiques qui soient raisonnables pour les Tibétains. Comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, la cause et la solution à la crise tibétaine sont entre les mains des dirigeants chinois” a déclaré Sikyong Dr Lobsang Sangay en préambule à cet ouvrage.

Malgré les appels répétés du Kashag aux Tibétains pour qu’ils n’entreprennent pas d’actions dramatiques comme les immolations, plus de 117 Tibétains se sont immolés pour protester contre l’occupation continue et la répression du gouvernement chinois. Les immolés ont appelé au retour au Tibet de Sa Sainteté le Dalaï Lama et à la liberté pour les Tibétains.

http://www.tibetan.fr/?L-Administration-Centrale%2C974


21 Mai 2013

USA: 5.000 visas pourraient être débloqués pour les réfugiés tibétains.

Les sénateurs américains ont approuvé lundi l’attribution de 5.000 visas pour des réfugiés tibétains qui entreront aux Etats-Unis dans les trois ans, un nouvel amendement qui reste encore soumis à l’adoption du projet de réforme de l’immigration en discussion au Congrès. Evoquant la «terrible» oppression des Tibétains par les autorités chinoises, la sénatrice démocrate Dianne Feinstein a introduit cette mesure lors d’une nouvelle réunion de la commission du Sénat chargée d’examiner les nombreux amendements relatifs au projet de réforme de l’immigration soutenu par Barack Obama et qui conduirait à la régularisation de millions de sans-papiers.

http://www.lesoir.be/245884/article/actualite/fil-info/fil-info-monde/2013-05-20/usa-5000-visas-pourraient-etre-debloques-pour-refugies-tibetains

21 Mai 2013

PEKIN / LHASSA, 20 mai 2013 : Après avoir détruit ou décimé .. Il est temps de recenser...

Le Tibet lance une étude sur la faune

2013-05-20 14:56:06 xinhua

Une étude sur la faune a été lancée dans la région autonome du Tibet, a annoncé lundi le département régional des Forêts.
L'étude, qui durera quatre ans et concernera un total de 153 espèces, permettra de créer une base de données et de procéder à une évaluation complète de la faune au Tibet, a expliqué le directeur technique de l'étude, Liu Wulin.

Selon M. Liu, l'étude mettra l'accent sur la répartition, l'habitat et les populations de la faune dans la région, ainsi que sur la protection de l'habitat et de la reproduction des espèces.

"Après cette étude, le nombre et la répartition des antilopes et des yaks sauvages tibétains seront plus clairs", a souligné M. Liu.

Il s'agit de la deuxième étude de ce genre menée au Tibet. La première, effectuée de 1998 à 2001, a permis de donner aux scientifiques une compréhension initiale de la répartition et de l'habitat de 83 espèces.

Le Tibet compte 795 espèces de vertébrés, dont 141 sont protégées au niveau régional ou national.

http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21230

21 Mai 2013

DHARAMHSALA, 17 mai 2013 : " Eviter la destruction du Barkhor et protéger par l' UNESCO " réclame l'Administration Centrale tibétaine ( CTA )

L’Administration Centrale Tibétaine plaide pour que soit évitée la destruction du Barkhor et qu’il soit protégé.
Vendredi 17 mai 2013, par Communauté Tibétaine // Actualités

Publié le 16 Mai 2013-

Nous sommes profondément concernés par le bruit qui court autour de la réhabilitation du Barkhor ainsi que de la vieille ville tibétaine de la capitale Lhassa.

Apparemment , pour ce projet , la Chine aurait investi 196 millions de dollars afin de rehausser les infrastructures de la vieille ville de Lhassa .

Dans tous les cas et selon les récents rapports , tout confirme que le projet actuel est de transformer le quartier du Jokhang et du Barkhor, qui sont tous les deux des lieux de haute spiritualité et qui font partie de l’héritage tibétain depuis plus d’un millier d’années ,en un simple lieu touristique.

Craignant que l’inévitable ne se produise sous le régime chinois, l’Administration Centrale Tibétaine a déjà à plusieurs reprises dans le passé demandé avec l’Unesco et d’autres organisations que le quartier du Jokhang et du Barkhor soient inscrits au patrimoine mondial de l’humanité.

Nous exhortons le pouvoir chinois à arrêter la destruction d’un des derniers vestiges du Centre spirituel culturel et social du Tibet .

http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21213

21 Mai 2013

KATHMANDU / PEKIN, 19 mai 2013 :, les frontières du Népal ... bientôt sous contrôle chinois

Article en anglais sur http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21217

21 Mai 2013

Reportage exclusif : le Tibet se meurt

Avec des milliers de militaires déployés dans les rues et des caméras de surveillance omniprésentes, Lhassa, la cité des dieux, ressemble à une ville sous occupation. Ici, le gouvernement chinois veille au grain sur cette région autonome annexée en 1951.

Depuis les graves émeutes pro-tibétaines de 2008, la Chine a interdit l’accès aux journalistes, ne laissant entrer les étrangers qu’au compte-gouttes. "Il a fallu attendre huit mois pour obtenir des visas et déjouer la vigilance des autorités chinoises", précise Cyril Payen, l'envoyé spécial de FRANCE 24, qui a travaillé à l’insu des autorités. Son constat est sans appel : le "génocide culturel" que dénonçait le dalaï-lama en 2008 est toujours en marche.

Premières cibles de Pékin : les moines tibétains qui détiennent la plus haute autorité dans la société mais qui sont cantonnés à un rôle de figuration. "Ce n’est pas recommandé de sortir du monastère. C’est dangereux dehors, il y a beaucoup de patrouilles et de contrôles", témoigne l’un d’eux sous couvert d’anonymat. Il y a 50 ans, les moines représentaient 30% de la population masculine tibétaine. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 20 000 à 30 000 sur les 3 millions de personnes qu vivent au Tibet.

10 millions de touristes et des centaines de milliers de migrants

Les Tibétains ne supportent plus ce qu'ils considèrent comme une domination grandissante des Hans, l'ethnie ultra-majoritaire en Chine, et la répression de leur religion et de leur culture. "Il n'y a aucune liberté au Tibet et il n'y pas de droits de l'Homme dans notre pays, déplore un jeune activiste qui a accepté de témoigner au cœur d’un marché de la Lhassa. Nous croyons dans le bouddhisme, c'est notre religion sacrée, le dalaï-lama est notre soleil. Mais il est interdit de le penser et le dire. S’exprimer publiquement sur le sujet peut nous coûter la prison !"

Face à cette répression à huis clos, qui se tient dans l’indifférence totale de la communauté internationale, des Tibétains choisissent une forme de contestation ultime : l'immolation par le feu. Environ 120 se sont ainsi sacrifiés depuis 2009. "C’est le dernier recours pour ces Tibétains qui vivent sous le joug chinois, commente Cyril Payen. Cet acte de désespoir est un des seuls moyens d’espérer faire parler du pays."

Suite à l’immolation de deux moines tibétains en avril dernier, la Chine avait pour sa part affirmé avoir "libéré pacifiquement" le Tibet et amélioré le sort de sa population en finançant le développement économique de cette région pauvre et isolée. Pékin mise sur quelque 10 millions de touristes chinois cette année ainsi que sur l'afflux de centaines de milliers de migrants venus de toute la Chine. Chaque jour, quelque 2500 migrants et touristes chinois débarquent en train à Lhassa. "Tout ce que veulent les Chinois, c'est amener leurs touristes dans les temples", lance, sous couvert d’anonymat, un moine du monastère de Jokhang, l'endroit le plus sacré du Tibet où Pékin construit actuellement une galerie commerçante assortie d'un parking souterrain. Mais il regrette que "l'argent est uniquement destiné au gouvernement, et non aux Tibétains".

http://www.france24.com/fr/20130520-reportage-exclusif-tibet-repression-liberte-expression-chine-moines-immolation-dalai-lama


20 Mai 2013

"À Lhassa, les Tibétains ne seront bientôt plus que des éléments de décor pour les touristes"

Lhassa, ville millénaire et cœur spirituel de la culture tibétaine, abrite plusieurs lieux sacrés où viennent se recueillir, depuis des siècles, les croyants bouddhistes. Mais, à mesure que la présence chinoise s’impose, la ville change de visage, cédant aux sirènes du tourisme de masse et des temples de la consommation.
 
Perchée à 3650 mètres d’altitude, Lhassa a été pendant des siècles la capitale de l’ancien royaume tibétain. Au milieu du XXe siècle, période à laquelle le Tibet est passé de force sous administration chinoise, la ville est devenue le "chef-lieu de la région autonome du Tibet". Parmi les nombreux trésors culturels qu’elle abrite, on trouve le magnifique palais du Potala, ancien lieu de résidence du dalaï-lama qui surplombe la ville, mais aussi le monastère du Jokhang et le palais de Norbulingka, trois lieux classés au patrimoine mondial de l’Unesco. 
 
Maintes fois, les Tibétains se sont révoltés contre les autorités chinoises qu’ils accusent de ne pas respecter leur culture et leur religion. Des occasions pour Pékin de renforcer chaque fois davantage son contrôle militaire sur la zone.
 
Les autorités chinoises ont par ailleurs encouragé le tourisme dans la région autonome, et notamment à Lhassa. Près de 10 millions de personnes, venues essentiellement de Chine, ont visité le Tibet en 2011, une manne financière considérable pour Pékin. Et c’est officiellement dans cette logique que les autorités chinoises ont annoncé fin 2012 un grand "plan de préservation" de la vieille ville. Un programme de près d’un milliard d’euros, au terme duquel une partie du quartier du Barkhor, situé dans la vieille ville, sera remplacé par une vaste zone commerciale, incluant le Barkhor Shopping Mall.

Suite de l'article sur http://observers.france24.com/fr/content/20130517-lhassa-tibetains-tourisme-tibet-chine-barkhor-vieille-ville-commerce

19 Mai 2013

le 26 Février 2013 des parrains de l' Apact ont visité l'Université Tibétaine de Bengalore (INDE)
A l'origine de ce projet Mme Jetsun Pema sœur du Dalai Lama.

DALAI LAMA INSTITUTE FOR HIGHER EDUCATION

http://apact.fr.gd/Universit-e2--de-Bengalore.htm

Université Tibétaine 26 février 2013




19 Mai 2013

Des Sénateurs français à Dharamsala.

Une délégation de quatre membres du Sénat français, dirigée par le sénateur Jean-François Humbert, président du groupe Tibet, revient d’une visite d’une semaine à Dharamsala.
Les sénateurs sont M. Michel Berson, M. Bernard Fournier et M. André Gattolin.
La visite était coordonnée par le Parlement tibétain en exil de l’Administration centrale tibétaine.

Lors d’une conférence de presse donnée le 10 mai 2013 au Département de l’Information et des Relations Internationales, la délégation a promis son soutien continuel à la question du Tibet et a exprimé l’espoir d’inviter des représentants de Dharamsala à visiter le Sénat français.

Précédemment, lors d’une visite en France en avril 2013, Sikyong Dr Lobsang Sangay et le président Penpa Tsering du Parlement tibétain s’étaient rendus au Sénat français [1]
Les sénateurs ont affirmé à l’unanimité que la souffrance du peuple tibétain au Tibet est réelle et ont déclaré : "Nous condamnons le génocide culturel qui se déroule à l’intérieur du Tibet".
Ils ont également demandé que la communauté internationale reconnaisse la lutte non-violente du peuple tibétain et mentionné leurs désirs personnels de se rendre au Tibet et d’évaluer la situation par eux-mêmes.

Auparavant, la délégation avait eu une audience avec Son Eminence le 17ème Karmapa, Orgyen Trinley Dorje. Ils ont également rencontré le secrétaire de l’Administration Centrale Tibétaine pour l’Information et les Relations Internationales, M. Tashi Phuntsok, et ont visité l’Institut tibétain de médecine et d’astrologie (Men-Tsee-Khang). La délégation s’est rendue plus tard à l’école du T.C.V. et contacté d’autres ONG tibétaines basées à Dharamsala.

A son retour, Jean-François Humbert déclarait :
"Depuis le début du mois de mai, j’ai conduit deux délégations hors de nos frontières. L’une aux États-Unis dans le cadre de la commission d’enquête sur l’efficacité de la lutte contre le dopage ; l’autre à Dharamsala pour le groupe d’information sur le Tibet. Pour cette dernière, nous étions quelques sénateurs représentants les différents partis politiques de notre pays. Je les remercie. Nos différences ont été mises de côté. Nous avons été tous unis avec un message, une question :
« Alors que des milliards sont dépensés pour se protéger du terrorisme, le silence de la communauté internationale à l’égard du peuple tibétain, est assourdissant.
Pourquoi ?
Pas un mot, pas un signe de reconnaissance à l’égard de ces six millions d’âmes dont le territoire est occupé et qui subissent un véritable génocide culturel.
Pas un mot, pas un signe de reconnaissance pour ces six millions d’âmes qui ont opté pour la non-violence.
Pourquoi ? »
"

Source : Administration Centrale Tibétaine, 10 mai 2013, Tibet Justice (Facebook), 18 mai 2013 et www.tibet-info.net


19 Mai 2013
 
Information

A partir de demain jeudi 16 mai il est possible de voir l'expo photos: " Nomades du Tibet et du Chang Tang indien" au 2ème étage de la Cité des Pyrénées, 29 bis rue Berlioz à Pau ( aux heures et aux jours d'ouverture de la Cité des Pyrénées du lundi au  mercredi 10h à 12h et 14h à 19h et du jeudi au vendredi de 10h à12h et 14h à 18h ). Nous devrions vite fixer la date de l'inauguration.
Montrez votre intérêt pour le Tibet en allant visiter cette exposition.
 

18 Mai 2013

La police chinoise tue un moine en détention.

18 Mai 2013

L'Administration Centrale Tibétaine plaide pour que soit évitée la destruction du Barkhor et qu'il soit protégé.

Nous sommes profondément concernés par le bruit qui court autour de la réhabilitation du Barkhor ainsi que de la vieille ville tibétaine de la capitale Lhassa.

Apparemment , pour ce projet , la Chine aurait investi 196 millions de dollars afin de rehausser les infrastructures de la vieille ville de Lhassa .

Dans tous les cas et selon les récents rapports , tout confirme que le projet actuel est de transformer le quartier du Jokhang et du Barkhor, qui sont tous les deux des lieux de haute spiritualité et qui font partie de l'héritage tibétain depuis plus d'un millier d'années ,en un simple lieu touristique.

Craignant que l'inévitable ne se produise sous le régime chinois, l'Administration Centrale Tibétaine a déjà à plusieurs reprises dans le passé demandé avec l'Unesco et d'autres organisations que le quartier du Jokhang et du Barkhor soient inscris au patrimoine mondial de l'humanité.

Nous exhortons le pouvoir chinois à arrêter la destruction d'un des derniers vestiges du Centre spirituel culturel et social du Tibet .


http://tibet.net/2013/05/16/13020/

18 Mai 2013

La Chine nie la clameur tibétaine pour le retour du Dalai Lama.

Les Tibétains ne veulent pas voir le Dalai Lama rentrer dans sa mère patrie ; les Tibétains de l’étranger sont les bienvenus au pays à moins qu’ils veuillent entrer en tant que représentant du Dalai Lama, et beaucoup de droits et de privilèges sont accordés aux Tibétains qui rentrent à titre personnel. Le 12 mai, le site népalais myrepublica.com citait le vice-ministre chinois du Bureau de l’Information d’Etat, Mme Cui Yuying, déclarant ceci à Pékin le soir du 9 mai à un groupe de journalistes invités venant du Népal et de l’Inde. Elle a qualifié les rapports sur les clameurs des Tibétains pour le retour d’exil du Dalai Lama de rumeurs répandues par des medias étrangers.

« Les medias étrangers pourraient avoir propagé des rumeurs comme quoi les Tibétains veulent le rapatriement du Dalai Lama. Mais ce n’est pas le cas. Nos études ont montré que les Tibétains ne veulent pas voir le Dalai Lama rentrer. »

Au moins 117 Tibétains se sont immolés au Tibet depuis février 2009 pour protester contre le joug chinois, la plupart d’entre eux lançant des slogans appelant à la liberté et au retour du Dalai Lama pendant qu’ils brûlaient, jusqu’à la mort. Le Dalai Lama, à l’époque chef spirituel et temporel du Tibet, a fui la capitale Lhassa en mars 1959 lorsque la Chine a occupé et continué de consolider son pouvoir sur cette contrée himalayenne alors indépendante.

Ciu a accusé le Dalai Lama d’avoir essayé de désintégrer la République Populaire de Chine établie par le Parti Communiste Chinois. « Les Tibétains ne sont pas d’accord avec ce type de pensée » aurait-elle dit.

Le Dalai Lama dit chercher seulement une véritable autonomie pour un Tibet au sein de la Chine, une position soutenue par le représentant élu des Tibétains en exil à qui il a cédé tous ses pouvoirs temporels historiques en 2011.

Sur les quelques 200,000 (sic) réfugiés Tibétains vivant en Inde, Cui dit qu’ « Il n’y a pas de problème pour les Tibétains qui entreraient au Tibet à titre individuel. Mais c’est difficile pour ceux qui entrent au Tibet en tant que représentant du Dalai Lama. » Déclarant aucun changement quant à la politique chinoise envers les Tibétains de l’étranger, Cui dit : « Il y a beaucoup de droits et de privilèges garantis pour les Tibétains revenant au Tibet à titre individuel. Ils reviendront au Tibet s’ils apprennent ceci. Les portes du Tibet leur sont toujours ouvertes. »

Elle a dit que les fidèles du Dalai Lama vivaient une vie misérable en exil alors qu’au Tibet d’énormes changements avaient augmenté l’espérance de vie moyenne de 36 ans dans les années 60 à 70 ans aujourd’hui, et que 99% des Tibétains avaient accès à l’éducation. Elle a également déclaré que la Chine avait construit sept aéroports civils au Tibet, qui est très bien relié par un réseau routier. Les Tibétains et d’autres critiques, quant à eux, disent que de telles infrastructures et développement industriel ne font que faciliter l’immigration chinoise au Tibet et permettent à la Chine de consolider son contrôle sur la région.

En outre, le 13 mai, l’agence de presse PTI citait Cui disant que de nombreux Tibétains nourrissaient de faux espoirs à propos du Dalai Lama, que le respect du chef spirituel était seulement du à son titre, et qu’il n’avait rien fait de bon pour la communauté.

http://www.tibetan.fr/?La-Chine-nie-la-clameur-tibetaine


18 Mai 2013

Les militants pro-tibétains ont l'interdiction de manifester sur la Place fédérale lors de la visite du premier ministre chinois Li Keqiang en Suisse vendredi prochain.

La Ville de Berne les autorise uniquement à se rassembler sur la Waisenhausplatz, éloignée de quelques 250 mètres, a indiqué vendredi la police.

«Je suis déçu», a dit à Gangshontsang Lobsang, président de la communauté tibétaine de Suisse et du Liechtenstein. Seules quelques 500 personnes devraient participer à la manifestation en faveur d'un meilleur respect des droits humains et de davantage de liberté au Tibet, a-t-il ajouté, revenant sur des informations publiées par le «Tages Anzeiger» et le «Bund».

En 1999, le président chinois Jiang Zemin avait été sifflé sur la place fédérale par des militants pro-tibétain, un accueil qui avait failli tourner à l'affaire d'Etat. L'invité s'était plaint au Conseil fédéral de «n'avoir jamais rien vécu de pareil dans aucun pays», ajoutant que la Suisse avait «perdu un ami». C'est grâce à une opération de charme auprès de la Chine que le gouvernement helvétique a réussi à recoller les pots cassés.

http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Une-manifestation-tib-taine-interdite-27488301


16 Mai 2013

Le 17 mai 2013 : journée internationale de solidarité avec le Tibet

Le 17 mai marque le jour de la disparition en 1995 du 11ème Panchen-lama, Gendhun Choekyi Nyima, alors âgé de 6 ans, avec ses parents. Quelques jours plus tôt, le 14 mai, il venait d’être reconnu comme réincarnation du précédent Panchen-lama par le 14éme Dalaï-lama. Malgré les demandes du Comité des droits de l’enfant de l’ONU et de personnalités pour le rencontrer et connaître sa situation, le gouvernement chinois a systématiquement refusé tout contact avec lui ou sa famille. À ce jour, leur bien-être et leur lieu de résidence n'ont pas été confirmées. Pour les Tibétains, le cas de cet enfant symbolise la situation au Tibet et celle de nombreux autres Tibétains courageux encore emprisonnés et privés de leurs droits fondamentaux. C’est pourquoi l'Administration Centrale Tibétaine en exil appelle à une Journée internationale de solidarité avec le Tibet le 17 mai 2013. A Paris, se tiendra une veillée de Solidarité avec le Tibet qui débutera à 17h00 devant l’ambassade de Chine.

Dans les suites des manifestations de 2008 au Tibet, la situation s’est profondément détériorée. Au moins 200 Tibétains furent tués, et 5 000 emprisonnés, et un climat de terreur s’est développé. Cela explique que depuis 2009, au moins 117 Tibétains se sont immolés par le feu, lançant des appels à la liberté et au retour d’exil du Dalaï-lama. Des milliers de Tibétains ont pris part ces dernières années à des manifestations pacifiques, dont beaucoup ont été violemment réprimées par les forces armées chinoises, causant la mort et l’arrestation de plusieurs manifestants.

Le gouvernement chinois ne donne que peu d’information sur la situation au Tibet, à l’image du 11ème Panchen-lama qui vient d’avoir 24 ans le 25 avril dernier. Bien qu’il ait été décrit par des organisations des droits humains comme le plus jeune prisonnier politique du monde, rien n’a filtré sur sa situation depuis maintenant 18 ans. On sait seulement que le gouvernement chinois l’a arrêté, et a nommé un autre enfant à sa place. Qui aurait pu croire qu’un gouvernement communiste s’arrogerait une légitimité dans la reconnaissance d’une réincarnation… choisissant de mettre en détention l’enfant reconnu par le Dalaï-lama, officiellement pour sa sécurité. Entendez : pour qu’il ne parte pas en exil, à l’instar de milliers de Tibétains qui chaque année, traverse l’Himalaya au péril de leurs vies. 

Si, du côté de la Chine, on ressent une forme de raidissement de sa position, on perçoit une évolution civile et politique significative chez les Tibétains en exil. Ainsi, un Parlement a été mis en place en 1960. Suivant sa volonté exprimée de longue date, le Dalaï-lama a démissionné de son rôle politique de chef du gouvernement tibétain en exil en 2011, au profit d’un premier ministre laïc élu de la diaspora tibétaine, le Dr Lobsang Sangay. Poursuivant un objectif politique clairement affiché, l’Administration tibétaine en exil et le premier ministre actuel demandent avec constance à renouer le dialogue avec le gouvernement chinois. Force est de constater que la Chine ne répond pas à cette demande. Les Tibétains en exil ont donc besoin de soutien pour que le dialogue s’instaure. Un enfant emprisonné le 17 mai nous le rappelle.

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/le-17-mai-2013-journee-135882


16 Mai 2013

Paris : Veillée de Solidarité avec le Tibet 17 mai à 17h00 devant l’ambassade de Chine.

La Communauté Tibétaine de France et ses Amis organisent le 17 mai à partir du 17h00, une veillée de Solidarité avec le Tibet, devant l’ambassade de la République Populaire de Chine à Paris.

L’Administration Centrale Tibétaine en exil, appelle à une Journée Internationale de solidarité avec le Tibet le 17 mai 2013.

Publié par phayul.com - le 1er mai, DHARAMSHALA : L’administration Centrale tibétaine en exil a demandé que le 17 mai soit une « Journée de solidarité avec le Tibet » et a appelé à exprimer sa solidarité en impliquant des élus du peuple, des gouvernements locaux, ou en menant une activité jugée appropriée.

L’Administration centrale tibétaine, basée à Dharamshala, a proclamé la journée comme destinée à symboliser la solidarité de la communauté internationale avec les aspirations du peuple tibétain qui désire la liberté et reste fort face à une grande adversité.

Depuis 2009, pas moins de 117 Tibétains vivant sous le joug chinois se sont immolés en demandant la liberté et le retour d’exil de Sa Sainteté le Dalaï Lama. Des milliers de Tibétains ont pris part ces dernières années à des manifestations pacifistes anti-chinoises, dont beaucoup ont été violemment réprimées par les forces armées chinoises, causant la mort et l’arrestation de plusieurs protestataires.

L’Administration centrale tibétaine dit que les Tibétains de l’intérieur envoient « un signal clair au monde en rejetant la politique de la république Populaire de Chine au Tibet, qui a conduit à la répression, à l’assimilation culturelle, à la destruction de l’environnement et à la marginalisation économique. »

« Maintenant plus que jamais, il faut donner au peuple tibétain du réconfort et de l’espoir quant au fait que leur situation critique n’a pas été oubliée par le reste du monde » dit l’Administration tibétaine en exil.

Le 17 mai marque aussi le jour de la disparition en 1995 du 11ème Panchen Lama Gendhun Choekyi Nyima, à l’âge de 6 ans, avec ses parents. Malgré des demandes répétées de la part de dirigeants mondiaux pour le rencontrer et connaître sa situation, la Chine refuse de divulguer tout détail et a désigné un garçon de son choix comme étant le 11ème Panchen Lama.

L’Administration centrale tibétaine dit que le sort de Gendhun Choekyi Nyima “symbolise celui de nombreux autres Tibétains courageux qui continuent d’être emprisonnés et privés de leurs droits fondamentaux. »

« L’Administration centrale tibétaine a ainsi appelé les Tibétains et leurs amis à observer cette journée par des expressions de solidarité impliquant des élus du peuple ou des gouvernements locaux, ou en menant une activité jugée appropriée ». « En raison des immolations, et particulièrement de l’immolation récente de deux moines du monastère de Kirti à Ngaba, il est demandé de dire des prières ce jour-là ».

Le dernier appel de l’Administration tibétaine en exil à une journée de solidarité avec le Tibet date du 10 décembre 2012.

Nous vous demandons d’être nombreux à participer à cette Veillée de Solidarité avec le Tibet à Paris, sachant qu’il s’agit d’une Journée mondiale de Solidarité avec le Tibet.

N’oubliez pas vos drapeaux et aidez nous à faire passer cet appel de la veillée autour de vous. Bureau de CTF.

http://www.tibetan.fr/?Paris-Veillee-de-Solidarite-avec


14 Mai 2013

"Ils nous traitent comme des animaux", par Tashi Rabten.

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Tashi Rabten
© T.C.H.R.D.

Tashi Rabten (nom de plume : Theurang) est un écrivain tibétain, poète et éditeur qui purge une peine de quatre ans dans la prison de Mianyang, province du Sichuan.

Il est diplômé de l’Université du Nord-Ouest pour les nationalités et éditait la revue en tibétain, désormais interdite, "Shar Dungri".

Il a également publié "Écrit avec le sang", une compilation de ses poèmes, de notes et d’écrits sur la situation au Tibet après les manifestations de 2008.

Dans l’essai ci-dessous, l’écrivain dénonce l’insensibilité culturelle des touristes chinois et la commercialisation de la culture tibétaine alors que le nombre de touristes chinois continue d’augmenter, exerçant une pression énorme sur l’écologie fragile et le paysage du plateau tibétain.

"Ils nous traitent comme des animaux"
Par Theurang
Pendant l’été, ma patrie est remplie de nuées de touristes chinois. La ruée des touristes fait que les Tibétains âgés éprouvent des difficultés à déambuler autour des monastères. Couvrant leurs têtes dans des robes, des moines et des nonnes sont debout bouche bée devant les touristes, en silence.
Quand je vois ces images, quand je pense à eux, je souffre de douleurs intenses et de désespoir. La colère et le ressentiment bouillonnent dans mon cœur. Aujourd’hui, sous les bottes écrasantes des étrangers, ma patrie souffre de dégénérescence et de décadence.
Comme des myriades de fourmis déchaînées près des fourmilières, ce nombre croissant de touristes se prépare à s’installer de manière permanente sur nos terres. Ce qui me fait rire et pleurer en même temps, c’est de voir les visages souriants des Tibétains attirés par des espèces sonnantes et trébuchantes. Même les chefs des villages nomades ont signé des contrats pour vendre leurs terres. Au cours des deux à trois prochaines années, ces visiteurs, qui se disent touristes, vont s’installer de manière permanente sur nos terres.

Lorsque les véhicules de tourisme arrivent, les Tibétaines rougeaudes et les garçons tibétains morveux se précipitent avec leurs chevaux. Retenant leur souffle, le désespoir dans leurs yeux, ils portent des touristes chinois sur leurs chevaux et grimpent dans les montagnes. Tenant des billets de 50 yuans dans leurs mains, des sourires sur leurs visages, ils tuent le temps en attendant l’arrivée d’autres touristes. Quand je les vois, je me demande comment une race qui, autrefois, a conquis les deux tiers du territoire de la planète, a été transformée en un tas d’esclaves sans âme au service d’autres personnes. Mes chers compatriotes, si nous ne pouvons pas peindre les os de nos ancêtres en or, le moins que nous puissions faire, c’est de ne pas jeter leurs cheveux gris dans le vent.

Les touristes portent des caméras de différentes tailles dans leurs mains. Des foules de moines, des gens âgés et des "militaires" sont éberlués par les touristes lorsque ces derniers prennent des photos de villages de nomades et de rivières. L’un des touristes a pointé son appareil photo vers les yeux d’aspect étrange de ces Tibétains et les a pris en photo. Quand j’ai vu cela, je me demandais : "Quand le touriste retourne chez lui, où va-t-il mettre cette image et quelle sorte de légende va-t-il lui donner ?" Ces pensées m’ont donné une douleur intense et du désespoir.

Pourquoi ces touristes pointent-ils leurs caméras sur les visages des Tibétains âgés et prennent-ils leurs photos ? Ces touristes n’ont-ils pas de sens éthique et de morale ? Si nous nous retournions et pointions la caméra sur leurs visages et prenions leur photo, ne courraient-ils pas loin de nous en disant que nous violons leurs droits ? Le fait qu’ils continuent de prendre des photos de nos gens, nos montagnes et nos villages - tout en sachant que de telles actions sont contraires à l’éthique, immorales et illégales - montre clairement quel est le genre de statut porté par nos gens. Ils nous traitent comme des animaux qui ne sont pas capables de parler. Ils nous traitent comme des travailleurs pauvres qui pourraient être attirés dans n’importe quelle direction par l’appât de l’argent liquide. Ils nous traitent comme une race de barbares ignorants.

Mes chers compatriotes, comme le dit le dicton, si les fils ne parviennent pas à hériter de l’héritage des ancêtres, ou si le fil ne parvient pas à hériter de l’héritage des aiguilles, les autres continueront à piétiner nos têtes.

Que se passerait-il si vous visitiez une ville chinoise et pointiez votre caméra au hasard sur le visage d’un chinois et le preniez en photo ? Quelles seraient les conséquences si vous preniez égoïstement des photos de maisons, de biens et autres objets précieux d’une ville ? Comment le fouet des lois vous chasserait si vous fouliez aux pieds les droits et libertés des personnes vivant dans une ville ? Pourquoi ne pas faire en sorte que les normes du droit et de l’éthique des villes s’appliquent également dans nos prairies nomades ? Pourquoi les touristes tenant une caméra circulant en voiture et les gens à cheval ne pourraient-ils pas bénéficier d’un statut égal si les droits de l’homme ont une résonance universelle ? Comme dans les villes, pourquoi ne pouvons-nous pas mettre en place des panneaux dans les prairies nomades disant : "Prendre des photos, faire pipi et cracher sont strictement interdits ici !"

Sources : T.C.H.R.D., 7 mai 2013 et http://www.tibet-info.net/www/Ils-nous-traitent-comme-des.html#.UZKQTBVOIaV

Tashi Rabten est soutenu par les actions Tibet Lib et Tibet Post, ainsi que par la ville de Chartres (28000).


12 Mai 2013

Tibet-occupé, L'empire fourchu du milieu détruit Lhassa.


Le vent de la folie agressive et destructrice impérialiste chinoise n'en finit pas de souffler sur toutes les immenses étendues du Tibet-occupé. N'en finit pas d'attiser férocement  les désespoirs de la population de ce pays sous domination totale de la Chine, qui, fait, de chaque jour qui passe, le tour de vis supplémentaire,  qui assure un peu plus, et dés lors de façon irrémédiable, et,  pour le moment, irréparable, les bases et la stabilité de cet étau absolument terrifiant de ce pays en passe de bientôt devenir  la dictature la plus inquiétante et la plus puissante à laquelle n'ait jamais donné le jour une puissance économique en perpétuel essor et doté d'un potentiel militaire et humain hors du commun qui la rend potentiellement capable d'encaisser des agressions militaires à nul autre pays, pareille, à nul autre pays égal.

Ce monde, construit sur les ruines et les saccages de l'impérialisme occidental, en a conçu une formidable frustration doublée d'une volonté d'en découdre définitivement. Et ne rêve que, d'à son tour, faire de qui n'est pas un Han son coolie corvéable et chosifié. 

Des sphères d'extrême droite chinoise réfléchissaient naguère à la possibilité de créer une entité politique chinoise en terre d'Europe et promenaient leur regard sur la carte du continent des Lumières  pour y arrêter l'objet de leur choix.  " Quand la graine d'une idée est semée ..." disait, en substance, en gros, il voulait dire que " ... semée, émise, pensée ... elle va jusqu'au bout, l'idée !  "  François Mitterrand,  qui sut  - caractère oblige ! - faire entendre son point de vue très fâché envers son homologue chinois, à la différence de François Hollande qui fit son premier voyage ( ... ! ) dans l'empire du milieu pour prêter allégeance au grand-maitre de l'économie mondial,  qui, il y a peu, joua, pour contrarier le jeu de l'adversaire américain,  l'Euro contre le Dollar - et, soit dit en passant, sauva, pour un temps,  l'Euro, un Euro à nouveau malmené ! -  C'est dire sa puissance. Le maitre est le maitre. 

Et le maitre est chinois, et toutes les ambassades le reconnaissent comme tel, jusqu'à tout dernièrement, le premier-ministre anglais qui se fendit d'une déclaration encore impensable, sous même le règne de la dame de fer de l'époque honnie du royaume qui entraina le monde à la suite de son voisin d'outre-atlantique dans la guerre à outrance de la finance-reine sur le dos des peuples qui commençaient à percevoir qu'un jour proche, ils risquaient fort de n'en plus  pouvoir,  et de se retrouver devant des choix et à a croisée de chemins de toute façon, et chacun à sa façon tous bien sombres, lourds de sombres présages que d'aucun ne voulait trop entendre parler.  Laquelle, néanmoins dame de fer, soit-elle citée pour la clairvoyance courageuse de sa pensée,  Margaret Thatcher se refusa, tout bonnement, à entériner l'invasion chinoise au Tibet, en gros    '' ... pas persuadée que ce fut historiquement  prouvé que ce soit le même pays, le même peuple ... ", et, même plutôt persuadée de tout à fait le contraire.

 L'empire du milieu surfant allégrement sur la vague de la grande addiction des potentats de la finance  internationale dont le désir et le credo sont l'unique et irrépressible  " More, more ... Always More ... ",  " Plus, plus ... Toujours plus " ,  " Toujours plus et à moins de frais "  jusqu'à  " Tout et sans frais aucun "  pour finir par  " Tout pour plus rien " et  " Tout pour rien ",  l'empire du milieu leur ouvrant tout grand les caves sans fond de leurs masses innombrables corvéables au delà de tout souhait, logées sur le lieu même du travail,  en roulement perpétuel, nuit et jour, partageant la même couche, comme cela se fait, parait-il,  sur les sous-marins, que l'un dort pendant que l'autre qui est de-quart, veille, l'empire du milieu a dévoré, attiré et dévoré, phagocyté et vampirisé toutes les énergies créatrices qui lui sont étrangères, ainsi que leur possibilité et leur chance de développement que les plus courageux tentent encore de promouvoir, et de ce fait, détient toutes les clefs de leur avenir entre ses mains, c'est à dire qu'il les tient acculés au mur du chantage permanent à la faillite.

Le cynisme absolu des uns fait le bonheur de la volonté de puissance des autres. La boucle est bouclée. Le monde est captif, otage, pris, sa liberté et son avenir, son bonheur entre les parenthèses élevées de part et d'autre par deux entités monstrueuses et iniques, deux monstres étatiques en phase d'observation tendue, d’observation critique, deux maux, deux maux monstrueux à l'état brut, à l'état pur,  les États-Unis et la Chine. Ou l'équilibre des terreurs et leurs conséquences sur la vie des peuples. De bien des peuples.

L'empire du milieu annexe, annihile. L'empire du milieu fait sien. Petit à petit, et, bientôt à grande vitesse. Et ceci toujours plutôt tenu sous le boisseau. Noyé dans la masse des informations qui irradient continuellement notre monde alors que des lignes de forces d'une politique se tracent  selon une ligne de cohérence pour tous décelable de ce qui se trame en filigrane, et qui ne manque pas, ici et là,  d’apparaitre et devrait nous alerter et nous faire réagir avec la virulence qu'exige l'urgence de la situation.

Ici, au nom de l'expansion de ses  « Intérêts fondamentaux »,  une tactique qui rappelle ses guêtres territoriales et maritimes en cours avec le Japon, le Vietnam et les Philippines, l'empire du milieu, Pékin et sa diplomatie coercitive ne cesse de triompher, ne cesse d'obtenir des concessions de toute part,  ne cesse d'empiéter, par exemple, sur le territoire himalayen de l'Inde. Et s'étend, et, militairement et en toute relative discrétion et totale impunité. Ne cesse d'obtenir des concessions de tout genre, et, de toute part.  Cette veule stratégie de type " Himalaya " chinoise devrait servir de leçon pour tous les autres pays, dans leurs relations et quel qu'en soit leurs types, leurs modes et ce sur quoi elles portent, dans leurs relations avec le dragon rouge, brun, et vert-de-gris. 

La pratique chinoise du rouleau compresseur total est à l’œuvre et à un point très avancé au Tibet. Au Tibet-occupé. Pays indépendant qu'elle a envahi, et, dont soixante ans plus tard, devant le début de la montée du  tollé venu de tous les pays de la planète, devant les contestations de plus en plus nombreuses du peuple tibétains en proie aux affres des derniers désespoirs devant la destruction organisée et administrativement planifiée de leur pays et du peuple historique de ce pays,  qui s'auto-immolent par le feu, elle décide, pour,  pense-t-telle, en finir, à jamais, avec le Tibet-aux-Tibétains, son peuple, et sa culture, elle entame la destruction et le saccage de sa capitale historique, Lhassa, et se dit, qu’après tout, si elle doit consentir, sous la pression internationale,  au retour du Dalaï-lama dans son pays, qu'entre temps, son pays ne le soit plus, mais soit devenu comme s'il l'avait toujours été, c'est à dire, chinois.

 La Chine détruit les symboles bouddhistes antiques de la ville de Lhassa, au Tibet-occupé.

Faisant fi de la liberté religieuse et le tollé du peuple tibétain, les autorités chinoises ont commencé à démolir l'ancienne capitale de Lhassa, y compris l'un des sites bouddhistes les plus importants de la ville, du Tibet et du bouddhisme, le temple sacré du Jokhang.

L'on se souvient que la destruction des trois bouddhas géants de Bâmiyân, site entier classé au patrimoine de l'Unesco,  à 230 kilomètres au nord-ouest de Kaboul, précédera de peu de jours l'assassinat du commandant Massoud, et de quelques heures, la tragédie new-yorkaise du 11 septembre, et, le déclenchement,  peu après, en de nombreux endroits, de bien des foyers d'affrontements, toujours actifs, et de guerres multiples sur bien des théâtres d'opération et, toutes, quelle qu'en soit l'intensité, toujours d'actualités.

L'on se souvient de destructions de vestiges de l'Islam et d'écrits sacrés par des bandes de terroristes armées de surplus de guerres encore toute chaudes et qui amenèrent Paris à entrer en guerre au Mali pour rétablir l'avenir démocratique de ce pays.

Raser le Lhassa historique, le Lhassa du Dalaï-lama, raser le Lhassa des tibétains non violents et des nonnes militantes des droits de l'homme, le Lhassa des enfants-moines qui prient pour le bien être de l'humanité et qui ne demandent rien à personne, et ne sont une charge pour personne, et ne nuisent à personne et qui s'enflamment pour protester, raser les témoignages du génie et de la beauté de l'homme, de son histoire et de ses réalisations les plus somptueuses, raser tout et faire place nette,  absolument nette, voilà qui est à l’œuvre au pays des neiges, à Lhassa et dans bien d'autres endroits du Tibet-occupé, et devant quoi chacun devrait savoir lire, lire là, le projet chinois de domination économique, économique, en un premier temps et  " comme  si cela allait suffire ", de domination économique mondiale.

Les autorités chinoises ont l'intention de détruire l'ancienne capitale bouddhiste, mondialement connue pour son renom, sa beauté et son architecture inouïe et inégalée,  Lhassa, la capitale millénaire du Tibet.  Et de la remplacer par une ville touristique,  avec son environnemental habituel de grands hôtels et circuits touristiques, commerces diurnes et nocturnes en tout genre, proche de ce qui fut fait, dans l'ancienne ville tibétaine de Lijiang, et, transformée, métamorphosée en la chinoise très touristique et attirante  « Shangri-La »,  en sa province du Yunnan.

L'écrivain tibétaine Woeser pour laquelle  "  Les bâtiments traditionnels tibétains dans cette ville ancienne sont de nouveau confrontés à la crise de la destruction dans la modernisation chinoise " a demandé une intervention internationale, et lance également un appel aux institutions internationales, dont l'UNESCO et aux Tibétains à travers le monde afin qu'ils, et tous, se mobilisent pour  "sauver Lhassa."

Le Palais du Potala, siège des Dalai-lama,  figure, au même titre que figuraient les Bouddhas géants de Bâmiyân, sur la  liste du patrimoine mondial de l'Unesco, ainsi  que le  temple du Jokhang et de Norbulingka.

L'inimaginable et impensable opération de destruction, sous couvert de modernisation et autres ...,  de la ville mythique de Lhassa  par le régime de Pékin répond à deux préoccupations du dragon à langue fourchu chinois, dont l'une principalement, nettoyer toute présence passée, présente ou avenir de quoi que ce soit qui ait à voir ou puisse évoquer un présent ou passé possible du Tibet, et, coup double, quant à la seconde, faire de cette ville une nouvelle bonne opération commerciale et financière.

La troisième préoccupation de Beijing dans sa course impérialiste à la grande domination planétaire n'est-elle-pas, au travers de ce crachat plein de morgue méprisante à la face du monde et à celle de sa doucereuse humanité bien-pensante, de tenir averti des conséquences d'actes devant lesquelles les responsables de la Chine actuelle ne reculeraient en rien,  ceuses et ceux qui, de par le monde libre,  pourraient nourrir des velléités de contestation ou de moindre opposition au régime totalitaire, à la dictature au pouvoir en Chine.



Destruction,  le 7 Mai 2013, dans l'effroi le plus total des populations tibétaines, de l'un des plus précieux monastères du Tibet. Le monastère  Kathok Gonpa  - Kathok Dorje Den -  édifié il y a 840 ans,  aux environ de 1159-1162, dans la province du Kam  - Pour comparaison,  la cathédrale Notre-dame à Paris  fête ses 850 ans, et,  c'est à un symbole semblable que s'en prirent  les autorités chinoises en y mettant le feu  - hébergea en son sein, et, dans ses alentours immédiats quelques 180.000 moines et pratiquants.  Kathok Gonpa est considéré dans le bouddhisme tibétain comme le plus sacré des monastères. Sa renommée et sa préciosité inégalées en font un trésor à l'image de Bodh Gaya en Inde.




Lhassa, au Tibet-occupé,  que L'empire fourchu du milieu  détruit ...

















Photos de Lhassa parvenues à Tsering Woeser


Projets de construction de grande envergure, projet pharaonique de 150.000  m² de centres commerciaux partout dans le saint des saints du temple bouddhiste, et gigantesque parking souterrain pour ces visiteurs et touristes ...   sans commentaire.

Le Tibet Invisible

Les médias étrangers enquêtant sur les immolations tibétaines

posté le 22 avril 2013,

Traduction de l'écrivain tibétaine Tsering Woeser  : 唯色:去自焚藏地采访的外媒

 Un après-midi froid à Pékin, où la qualité de l’air est tout aussi mauvaise qu’à l’habitude. Nous sommes assis dans un coin d’un quelconque café et notre conversation tourne invariablement autour de ce haut plateau couvert par la neige et les glaces. Nos yeux ne voient que les flammes ardentes, nos oreilles n’entendent que les cris en tibétain provenant du brasier, nos cœurs sont entrelacés de respect, de compassion et de chagrin, et d’une couche supplémentaire de cette douleur de chair et de sang. Car chacun de ces corps plongés dans les flammes est un de mes compatriotes.

Je discute avec un journaliste français du journal « Le Monde » et ses amis, revenus à Pékin la veille au soir. Pendant quatre jours entiers, ils étaient à Labrang et à Luqu, qui correspondent aux divisions administratives chinoises du comté de Xiahe et de Luqu, dans la Préfecture autonome tibétaine Gannan de la province du Gansu. Ils me racontent avec empressement leur visite des villes natales de trois Tibétains s’étant immolés en novembre de cette année.


 

Le journaliste du « Monde » déplie une carte, pointant les comtés d’Amuquhu, de Sangke et d’Ala marqués d’un signe, et me relate son périple clandestin dans ces villages éloignés, désormais remplis de véhicules militaires et de policiers. Nul ne les a invités à visiter cette contrée lointaine, ils durent donc demander de l’aide à des éleveurs locaux, afin d’être guidés secrètement jusqu’à la maison des immolés tibétains — aux risques et périls de leur guide. Tout cela pour s’efforcer d’exposer leur situation de plus en plus critique.

Évidemment, agir ainsi est extrêmement dangereux. Deux mois auparavant, le Bureau de la sécurité publique de la Préfecture de Gannan a émis un avis en tibétain et en mandarin, exigeant que l’on dénonce les « instigateurs clandestins » des immolations et que l’on rapporte tous les indices liés à celles-ci, promettant d’importantes récompenses en argent. Cet avis fut affiché dans les sept villes, comtés et villages de la Préfecture de Gannan.

Les autorités allèrent même jusqu’à envoyer quotidiennement à tous les résidants  un message texte identique promettant une récompense de 50 000 à 200 000 de yuan pour les dénonciations. Aux intersections de nombreux villages, ainsi que dans plusieurs monastères, des caméras de surveillance furent installées. Sur tous les lieux de travail, des officiers sont déployés et se relaient jour et nuit assis dans leur voiture, le moteur toujours en marche, à l’affût de tout Tibétain qui chercherait à s’immoler. L’ironie est que dans les sept mois précédant la publication de l’avis, seulement 6 Tibétains s’étaient immolés dans la Préfecture de Gannan, alors qu’après la publication, en un peu plus d’un mois, 14 Tibétains se sont immolés l’un à la suite de l’autre dans cette même Préfecture.


 

De plus en plus de Tibétains sont secrètement arrêtés. Le grand-père et le père du berger Gonpo Tsering, originaire du village d’Ala de Luqu, qui s’est immolé le 26 novembre devant le temple Dinggu, furent arrêtés dans les dix jours après l’évènement par les forces policières. Leur famille est toujours sans nouvelle d’eux. De même, une jeune femme tibétaine qui fut témoin par hasard d’une immolation fut arrêtée par les policiers. Et malgré cette « terreur rouge », beaucoup de Tibétains continuent à visiter les familles de leurs compatriotes qui se sont immolés, leur apportant des dons en argent et nature, afin d’exprimer leur respect. Parmi les deux Tibétains immolés du village de Sangke, l’un d’eux venait d’une famille très pauvre qui n’avait en tout et pour tout que quatre yaks et une douzaine de moutons. Les dons en argent reçus par cette famille se sont élevés à plus de cent mille yuan. Sa mère fit don de l’entièreté de cet argent au monastère et à l’école locale, affirmant qu’elle souhaitait élever ses deux jeunes enfants en ne comptant sur rien d’autre que sur son propre travail.

C’est là ce que rapporte le journaliste du Monde, enquêtant en secret sur la terre des immolés, rapportant des informations de première main sur les immolations tibétaines : c’est d’une importance majeure. En effet, parmi les médias étrangers qui ont enquêté tant bien que mal sur les immolations tibétaines se trouve également le journal français « Libération », l’hebdomadaire français « Le Nouvel Observateur », l’Associated Press, le magazine Time des États-Unis, la télévision australienne ABC, et d’autres encore. J’ai rencontré les journalistes français de « Libération » et du « Nouvel Observateur », qui sont allés par deux fois en Amdo, à Regong, rapportant des informations précises et des photographies précieuses. Le premier s’est rendu au village natal de Sonam Dhargey en avril de cette année. Le second a visité, à la fin novembre, le village natal de Tangzin Dolma. Ce journaliste planifiait à l’origine gagner la maison d’autre immolé tibétain, mais fut expulsé du village par des policiers en civil et armés.



 

Il s’agit du reportage — complet et précis — sur les immolations, paru le 25 décembre 2012 dans le journal français « Le Monde ». 14 pages à propos des immolations en terres tibétaines, à propos de Labrang et de Luqu, à propos des familles des Tibétains immolés et des photographies provenant des monastères locaux qui tirent les larmes des yeux!

C’est à chaque fois de plus en plus difficile. Face au blocus strict de toutes les zones tibétaines par le gouvernement chinois, les médias étrangers ne doivent épargner aucun effort pour se rendre au Tibet, sous le rideau de fer, afin de comprendre les circonstances des immolations tibétaines.

Cependant, l’écrivain chinois Ding Yifu, vivant aux États-Unis, a récemment publié un article qui explique les raisons pour lesquelles il « est resté silencieux sur la question des auto-immolations des Tibétains », dans lequel il affirme : « Le silence est d’abord et avant tout celui des médias. À ce jour, pas un seul média n’est allé enquêter sur une scène d’immolation, pas un seul journaliste ne s’est entretenu avec la famille ou les amis d’un immolé, pas un seul n’a émis de rapport détaillé sur les immolations ». Il ajoute avec confiance : « Je souhaite poser cette question : pourquoi les médias du monde entier ont-ils perdu toute capacité à se mobiliser ? »

Cette accusation est non seulement fausse, elle est également irresponsable.


J'ai pris le train pour aller à Lhassa  Tsering Woeser


Tsering Woeser



         Cérémonies et prières à Dharamsala, en hommage et à la mémoire des martyrs tibétains




http://blogs.mediapart.fr/edition/tibet/article/100513/tibet-occupe-lempire-fourchu-du-milieu-detruit-lhassa


12 Mai 2013

La délégation de sénateurs Français en visite à Dharamshala espère se rendre au Tibet.

 

Photo : Penpa Tsering et Khenpo Sonam Tenphel, du Parlement tibétain, en conférence de presse avec la délégation de sénateurs Français à Dharamshala le 10 mai 2013.

DHARAMSHALA, 10 mai : Une délégation de 4 sénateurs Français, représentant les principaux partis politiques du pays, sont actuellement en visite pour une semaine au siège de l’administration tibétaine en exil à Dharamshala.

La délégation, menée par le sénateur Jean-Francois Humbert, président du Groupe Tibet et membre de l’UMP, comprend les sénateurs Michel Berson (PS), Bernard Fournier (UMP), et André Gattolin (EELV). La visite est coordonnée par le Parlement en exil.

En conférence de presse ce jour au Département d’informations et de relations internationales, la délégation a loué la lutte non violente des Tibétains pour la liberté et remarqué qu’elle demanderait ardemment à la Chine la visite d’une délégation de parlementaires Français au Tibet.

« Nous poursuivons tous un but commun dans nos cœurs, celui de soutenir les Tibétains » dit JF Humbert. « Aussi, nous tous, représentants tous les grands partis politiques du Sénat, sommes ici pour le même objectif : soutenir la question tibétaine et les Tibétains ».

« Dans le contexte international, quand il y a de la violence quelque part, cela fait l’objet de beaucoup d’attention. Dans le cas du Tibet, il serait très utile que la communauté internationale reconnaisse la lutte non violente des Tibétains . »

Parlant de la visite en cours (du 8 au 14 mai), M. Berson dit que les membres de la délégation ont vu et entendu beaucoup plus à propos de la question tibétaine que ce dont ils étaient informés. « La véritable signification de la liberté et de la résistance prend tout son sens ici, à Dharamshala ».

Il a ajouté que le Sénat demanderait au gouvernement chinois d’autoriser une visite du groupe parlementaire français au Tibet. « Nous ne devrions pas recevoir de réponse favorable à notre demande mais ce sera une étape positive, qui montrera notre volonté de soutenir les Tibétains en ces temps difficiles ».

Le mois dernier, le groupe parlementaire Tibet a rencontré Sikyong Dr Lobsang Sangay, le représentant élu des Tibétains, alors en visite en France.

La visite de la délégation de parlementaires Français intervient quelques semaines après la rencontre entre le Président François Hollande et le nouveau Président Xi Jinping à Pékin, au cours de laquelle la question du Tibet et des droits de l’homme a été abordée « de manière franche et respectueuse ».

La délégation a été reçue en audience par le Gyalwang Karmapa Ogyen Trinley Dorjee et a rencontré des officiels de l’Administration Centrale Tibétaine. Dans les prochains jours, les parlementaires Français visiteront également des écoles tibétaines et rencontreront plusieurs dirigeants d’ONG tibétaines.

http://www.tibetan.fr/?La-delegation-de-senateurs


11 Mai 2013

Un Tibétain fait le tour d'Europe à vélo pour défendre ses compatriotes.



Rinpo Yak veut interpeller les dirigeants européens et les sensibiliser à la cause tibétaine. Rencontre avec ce Tibétain de passage à Genève.

Depuis deux mois, Rinpo Yak ne quitte pas son vélo et son bloc-notes. Son vélo, car c'est son seul moyen de locomotion sur les routes d'Europe. Son bloc-notes, car c'est là-dedans qu'il consigne ses rencontres, ses trajets, ses anecdotes et l'essentiel de son message. Une liste de 117 noms occupe plusieurs pages du carnet. Autant de personnes qui sont mortes «pour un Tibet libre et le retour du Dalaï-lama».

Transmettre le message

«Je veux transmettre leur message, déclare ce Tibétain. Le vélo est un moyen populaire pour collecter des fonds aux Etats-Unis. Moi, je l'utilise pour atteindre les leaders politiques et sensibiliser l'opinion publique.» Parti de Bruxelles en mars, il a déjà rencontré plusieurs parlementaires européens, ainsi que les maires des villes belges, françaises et espagnoles qu'il a traversées. «J'aimerais atteindre le Royaume-Uni dans cinq mois.»

Rinpo Yak a de quoi subvenir à ses besoins grâce aux deux restaurants qu'il a ouverts aux Etats-Unis. En chemin, il fait du camping ou est hébergé chez des personnes qu'il a croisées au fil du parcours. «Mon GPS m'a emmené sur l'autoroute il y a quelques jours, raconte-t-il en riant. Je me suis vite aperçu qu'il y avait quelque chose qui ne jouait pas! La police française a été très compréhensive et m'a montré le bon chemin.»

«Je vais frapper aux portes»

Après avoir fui le Tibet en 1997, Rinpo Yak est devenu citoyen américain. «Les autorités chinoises ne me laissent plus rentrer dans mon pays, alors je fais ce que je peux pour aider.» Il a déjà effectué un tour similaire dans 44 Etats américains. «Je vais frapper aux portes des mairies, en espérant pouvoir obtenir une ou deux minutes avec un politicien.»

Ce cycliste est arrivé hier à Genève, après être passé par Grenoble. «J'ai déjà rencontré un représentant du bureau pour le Tibet, il m'a annoncé qu'il y aurait une grande réunion sur le sujet dans quelques jours à Berne. Je vais y aller en train, puis revenir prendre mon vélo à Genève pour repartir en direction de l'Italie.»

http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/tibetain-tour-europe-velo-defendre-compatriotes/story/28458095


11 Mai 2013

Aux marches du Tibet, dans la province chinoise du Yunnan, un Français organise des expéditions en caravane sur les traces des aventuriers qui explorèrent cette région au début du XXe siècle.


C'est un pays qui a toujours attiré ceux pour qui le quotidien est un ­carcan impossible, ceux qui sont habités par ce que ­Baudelaire appelait «la grande maladie de l'horreur du domicile» et qui entendent l'appel des étendues sauvages, la spiritualité des sommets… La liste de ces rêveurs est longue.

Parmi les plus célèbres: l'indomptable Alexandra ­David-Néel, qui pénétra à Lhassa en 1924 ­déguisée en pèlerin tibétain; le Bourbon Henri d'Orléans, mort à 33 ans d'avoir trop voyagé; l'infortuné Louis ­Liotard, tombé en 1940 dans une ­embuscade tendue par les bandits tibétains goloks. Avec son camarade André Guibaut, ils ­furent les premiers à ­remonter le cours de la Salouen, au nord-ouest du Yunnan. Il y a encore les pères ­français des Missions Etrangères de Paris, qui dressèrent d'étonnantes églises de style sino-roman sur les berges du Mékong. Ou l'explorateur ­Jacques Bacot qui s'interroge, dès les ­premières lignes d'un récit consacré à ses aventures au Tibet, sur «le charme redoutable de ce pays étrange où toujours sont retournés ceux qui l'avaient une fois ­entrevu».

Et Joseph Rock, l'Américain envoyé par la National Geographic Society pour explorer ce pays ­retranché derrière ses montagnes, ultime terra incognita du monde moderne. Ces deux-là, gentlemen du voyage, aristocrates aux mains calleuses, ­ne concevaient pas de voyager sans une ­caravane princière: ­domestiques, baignoire, vaisselle de porcelaine et couverts d'argent, riches tapis et ­guenon enchaînée à la lance que l'on plante le soir devant sa tente pour impressionner les seigneurs locaux de ce ­Tibet encore plongé dans l'âge médiéval. Ils savaient que le ­respect était la garantie de leur sécurité.

Constantin de Slizewicz installe ces tentes de luxe dans les alpages.

Constantin de Slizewicz installe ces tentes de luxe dans les alpages. Crédits photo : THOMAS GOISQUE/thomas goisque

Aujourd'hui, la modernité fait son entrée dans ces contrées où vivaient naguère les derniers barbares. La Chine taille des routes dans le flanc des montagnes. Mais, à la marge, le pays reste accueillant pour ceux qui rêvent encore. Constantin de Slizewicz, en bon voyageur attiré par ces endroits où l'on est plus près du ciel, est arrivé dans la région il y a plus d'une dizaine d'années. Ses aventures l'ont emmené sur les traces de ses ­glorieux ­prédécesseurs: leur art du voyage l'a fortement impressionné.

C'est ainsi que lui est ­venue l'idée de lancer l'ambitieux pari des ­Caravanes ­Liotard. Des petits chevaux ­tibétains, de spacieuses tentes de toile, des ­cuisiniers, une marche de plusieurs jours… ­Ou comment faire renaître l'esprit d'aventure et le confort du grand voyage dans les montagnes, comme le vivaient ces explorateurs de grande classe dans les pas desquels il trace sa route.

Un grand rêve d'enfant, un peu boy-scout, un peu dandy

Tous ces aventuriers ont emprunté les sentiers muletiers du Yunnan, aux marches du Tibet. Ils remontaient les vallées parallèles de la Salouen, du Mékong et du Yang-Tsé, trois des plus grands fleuves d'Asie qui se frayent un passage dans ces hautes montagnes. Les parcourant, ils tentaient de pénétrer le Tibet interdit. Bouffardes fumantes et barbes ­fournies, les pères des Missions Etrangères de ­Paris les accueillaient au passage. Avant de s'aventurer dans les terres sauvages, c'étaient de précieux informateurs.

«J'ai lu Le Petit Prince, moi», plaisante Constantin de Slizewicz en accueillant ses hôtes dans le premier des alpages qui vont égrener l'aventure en pleine nature à ­laquelle il les convie. Et c'est vrai qu'en ­découvrant le campement, on a l'impression de découvrir le grand rêve d'un enfant qui serait un peu boy-scout, un peu dandy. ­

Quatre tentes ont été plantées sur l'herbe rase, un grand feu a été allumé, un thé chaud et des scones attendent sur une table dressée sous un auvent. Deux jeunes filles coiffées de tissu fuchsia déambulent, main dans la main, et causent avec les muletiers qui ­déchargent leurs bêtes.

Nous sommes à 4000 mètres d'altitude, le soleil brille dans le ciel pur de l'Himalaya. La température chute dès qu'il disparaît ­derrière les montagnes. Les hôtes se rendent alors près du feu pour prendre l'apéritif puis sous une tente où de la vaisselle de porcelaine et des chandeliers d'argent ont été installés . Non loin, dans leur ­cabane de rondins, les caravaniers sont assis autour du foyer. Leurs 27 chevaux, qui paissent en liberté dans la prairie, transporteront demain les deux tonnes de ­matériel déplacées chaque jour à ­travers les montagnes.

Après la nuit glaciale, alors qu'une couche de givre recouvre encore l'herbe des prairies, on amorce la marche dans l'air frais du ­matin. À cette altitude, le souffle est la ­mesure de chaque geste, les efforts sont ­soigneusement calculés. Les hommes de la plaine peinent dans les montées, mais la marche leur procure l'ivresse. Lentement, on franchit des cols surveillés par les hauts sommets de l'Himalaya tandis qu'équipés de ­légères chaussures de toile, les caravaniers ­filent aux côtés de leurs chevaux, redescendant dans les vallées en poussant des cris joyeux.

Le soir, arrivés au campement, on se réunit autour d'un feu. Digne ­vice-consul de Patagonie dans la province du ­Yunnan, Constantin de Slizewicz débouche alors une bouteille de champagne et lève son verre à la santé des derniers peuples libres.

À cet instant, il pense peut-être à ses amis chrétiens de la vallée du Mékong, héritiers de l'œuvre des pères des Missions Etrangères de Paris. Après un siècle de présence dans la région, entre 1848 et 1951, ils furent expulsés par Mao. Les habitants des vallées pratiquèrent alors la religion chrétienne en secret, ­jusqu'à ce qu'en 1981 le gouvernement chinois autorise à nouveau la présence d'un prêtre catholique dans ces églises du bout du monde.

En ce jour de Pâques, les fidèles de Tsedzong peuvent donc se rendre à la messe dans l'église construite en 1911 et dont l'étonnant clocher, surmonté d'un toit en pagode, veille toujours sur le Mékong. Vêtus de splendides tenues, ils se réunissent sous les voûtes de l'église de Tsedzong et prient avec une touchante ferveur. «Encore heureux dans leur misère, puisqu'ils croient», écrivait à leur propos Henri d'Orléans. C'est encore vrai car, en Himalaya, on est décidément plus proche du ciel. Que l'on y croie ou non.

http://www.lefigaro.fr/voyages/2013/05/10/30003-20130510ARTFIG00318-une-caravane-dans-l-himalaya.php


11 Mai 2013

Des mines chinoises polluent des rivières tibétaines.

Les activités minières chinoises au Tibet sont menées avec peu de considération pour l’environnement dans la région et ont conduit à des dommages répandus, dont la pollution des eaux de source aussi bien pour les hommes que pour le bétail, dit un expert.

La Chine appelle le Tibet Xizang, ou « Trésor de l’ouest », le pays est devenu une importante source de minerais nécessaires à la croissance chinoise. « L’exploitation à grande échelle de plusieurs gisements majeurs de cuivre, d’or et d’argent augmente rapidement dans plusieurs zones, toutes proches de grandes rivières du Tibet et d’Asie » dit Gabriel Lafitte, expert de l’environnement du Tibet basé en Australie.

« Des recherches scientifiques ont mis en évidence que ces rivières charrient naturellement de grandes quantités de métaux lourds » dit Lafitte, auteur d’un ouvrage à paraître sur les activités minières chinoises intitulé « Spoiling Tibet ». Les activités minières proches des bassins supérieurs du Mekong, du Yangtse, et du Yarlung Tsangpo, qui coule en Inde et au Bangladesh comme le Brahmapoutre, « ne feront qu’augmenter le danger lié à la toxicité » dit Lafitte. « (Egalement), les sols et sous-sols du Tibet sont naturellement riches en métaux lourds, nocifs pour l’homme… Aussi toute activité minière qui laboure le sol et les roches libère ces métaux toxiques qui sont lessivés ou filtrés par les cours d’eau ».

Des eaux très sales Les activités de la mine de Gyama dans le comté tibétain de Maldro Gongkar, théâtre d’un catastrophique glissement de terrain qui a fait 83 victimes en mars, ont déjà pollué les sources d’eau locales, dit un expert. Selon un rapport édité le 9 avril par le gouvernement tibétain en exil basé en Inde, ou Administration Centrale Tibétaine : « Des comptes-rendus sur la pollution de l’environnement menant à la contamination de l’eau, la maladie des Tibétains locaux et la perte d’animaux sont courants dans la vallée de Gyama ».

Le compte-rendu d’évaluation du récent glissement de terrain dans la vallée de Gyama dit que « Les activités minières, qui se poursuivent dans les collines de Gyama depuis bientôt deux décennies, ont conduit au dépôt de déchets toxiques dans la rivière Gyama Shingchu, causant la mort d’un grand nombre de têtes de bétail ».

« Les villageois de la vallée dépendent du Gyama Shingchu pour leur eau de boisson et pour l’irrigation » dit le rapport. « Nous avons appelé les autorités à ne pas mener d’activités minières au Gyama par crainte de pollution de l’eau dans la région » a déclaré Yeshe Togden, un ancien habitant de la région résidant aujourd’hui à boston, au service tibétain de Radio Free Asia (RFA) le 2 avril.

La proximité de la mine avec la rivière Kyichu, une importante source d’eau potable pour Lhassa, la capitale du Tibet, est un souci particulier, dit Togden. « Lorsque les experts ont testé l’eau au site minier de Gyama, ils ont trouvé des polluants liés à l’activité minière » dit Togden, ajoutant « ensuite, cela a été caché et le public n’a pas été informé ».

De sérieux dégâts En janvier, des sources tibétaines ont déclaré à RFA que les activités minières chinoises dans le comté de Lhundrub, également près de Lhassa, ont provoqué des dégâts sérieux aux forêts, aux prairies, et à l’eau potable. Des déchets provenant des mines, en activité depuis 2005, « ont été déversés dans la rivière, et les activités minières ont pollué l’air » dit une source. « La pollution a empêché l’herbe de pousser, et beaucoup d’animaux sont morts de faim ».

La diffusion de polluants, même loin en aval dans les régions voisines, est un souci supplémentaire, dit Darrin Magee, un professeur adjoint en études environnementales de l’université Hobart and William Smith de Geneva, New York.

« Il y a certainement du potentiel » dit Magee. « Les impacts présents en aval dépendraient bien entendu de la nature et de l’étendue de toute pollution » dit Magee, ajoutant « nous avons certainement vu des pollutions flagrantes dans les rivières chinoises, dont un évènement transfrontalier majeur (avec la Russie) avec le déversement de benzène à Songhua dans le nord est de la Chine en 2005 ».

« Un désordre toxique » Des activités d’extraction plus anciennes ont aussi causé des dommages à l’environnement au Tibet, dit Lafitte, montrant du doigt « l’héritage d’une pollution continue de centaines de sites d’extraction d’or en surface dans quasiment tous les cours d’eau au Tibet ».

Ceci est le résultat d’un « boom non contrôlé » dans les années1980-1990, quand des paysans chinois pauvres sont venus du Sichuan et d’autres provinces voisines au Tibet parce qu’ils ne pouvaient plus vivre dans leur propre pays, dit Lafitte.

Les plus pauvres ont utilisé du mercure et du cyanure pour extraire l’or. « Les plus grands opérateurs, souvent des membres du gouvernement local techniquement responsables de l’application des lois sur l’environnement, ont configuré des activités mettant en œuvre des équipements pour draguer le lit des rivières et rejeter les boues sur les rives, laissant derrière eux un désordre toxique où qu’ils aillent ».

« Puis, ils sont brusquement partis, et personne n’est responsable des boues » dit Lafitte.

http://www.tibetan.fr/?Des-mines-chinoises-polluent-des


9 Mai 2013

LHAKAR - La révolution non-violente est en marche.


LHAKAR est un mouvement populaire qui a émergé au Tibet. En dépit de la répression intensifiée de la Chine, les Tibétains ont embrassé la stratégie - puissante - de la non-violence.
"LHAKAR est un mouvement qui a inspiré de nombreux Tibétains au Tibet après le soulèvement de 2008. C’est un effort visant à répandre le mouvement parmi les Tibétains en exil", déclare Dolkar, une jeune Tibétaine de 23 ans, résidant à Dharamsala.

Chaque mercredi, un nombre croissant de Tibétains font un effort pour porter des vêtements traditionnels, parler uniquement tibétain, manger dans les restaurants tibétains, en consommant uniquement tibétain.
La résistance se construit par les canaux sociaux, culturels et économiques (promotion de la culture, de l’identité et de la langue tibétaine) et non-coopératifs (refusant de soutenir les institutions chinoises et leurs entreprises). À moindre échelle, ces tactiques de non-coopération rappellent l’epoque du boycott des textiles britanniques par l’Inde dans sa lutte pour la liberté du pays.

Le mot tibétain "LHAKAR" se traduit littéralement par "mercredi blanc".
Mercredi est considéré par les Tibétains comme un jour spécial, car il est censé être le jour de Sa Sainteté le Dalaï Lama, né un mercredi.

Depuis 2008, après le soulèvement populaire, les Tibétains au Tibet et en exil ont fait des promesses diverses comme boycotter les produits "Made In China", manger végétarien tous les mercredis, lire un journal tibétain une fois par semaine, porter une chuba (vêtement traditionnel tibétain) tous les mercredis, etc... Grâce à ces engagements et actions, les Tibétains se rassemblent autour du plus grand mouvement que le Tibet ait jamais connu.

Autour du monde, le peuple tibétain essaie de respecter LHAKAR. En Inde, le mouvement a eu un effet boule de neige grâce à l’implication de bénévoles, de militants, d’écrivains ou tout simplement d’individus qui croient au mouvement.
Avec la croissance de la diaspora tibétaine, ce mouvement est destiné à préserver l’identité tibétaine au moins une journée par semaine.

Un jour qui signifie beaucoup

À Dharamsala, pour les Tibétains en exil, ce jour-là signifie beaucoup ; cela signifie que l’âme du Tibet est vivante pendant un jour.
Cette journée préserve et met en avant la culture tibétaine à travers des actions simples telles que le port de la chuba et autres vêtements traditionnels, en ne parlant que la langue tibétaine pendant toute la journée, en écoutant de la musique tibétaine traditionnelle, en mangeant dans des restaurants tibétains...

Une connexion avec le Tibet

À Dharamsala, dans la communauté tibétaine en exil, beaucoup de gens ont décidé de se joindre au mouvement.
Un groupe de soutien a été récemment formé à Dharamsala, dans le but de faire connaître LHAKAR à la communauté tibétaine. Le groupe a créé un site internet, une page Facebook, et un compte Twitter. Grâce à internet, le mouvement LHAKAR peut facilement communiquer à travers le monde.

Dolkar est une jeune tibétaine de 23 ans née en Inde. Elle n’a jamais vu son pays, mais chaque mercredi, ses pensées sont au Tibet et son style de vie est strictement tibétain.
Grâce à LHAKAR, une connexion est établie entre elle et le "Toit du Monde".
Pour Dolkar, l’idée est de préserver la culture, la langue... En bref, l’identité du Tibet ajoute une autre dimension au mouvement.
"Je suis tibétaine ; je n’ai pas besoin de me le rappeler, mais tous les mercredis - plus que tout autre jour - je me souviens de la lutte que nous menons et ce qui se passe au Tibet. Grâce à ce mouvement, il y a clairement un lien entre la communauté en exil et les Tibétains au Tibet".

Progressivement, la communauté tibétaine en exil prend part au mouvement.
Chaque mercredi, Dolkar communique son engagement pour la cause tibétaine à travers ses actions.
"Dès que je rencontre de nouveaux amis, je leur parle de LHAKAR. Les Tibétains en exil sont très réceptifs et sensibles au mouvement. Le message se répand rapidement et il y a un soutien croissant de la communauté".

Ce qui interpelle la population dans le mouvement est probablement le fait que c’est plus un état d’esprit. Il n’existe aucune règle, aucune restriction ; chacun est libre de prendre des initiatives ou de ne pas suivre le mouvement.
Ce mouvement est pour le peuple, pour chaque Tibétain.
"Pour ma part, je suis plus responsable en tant que Tibétaine le mercredi. J’agis. Quand je porte ma chuba, j’essaie d’inspirer les autres".

Il est intéressant de constater que la jeunesse tibétaine en exil multiplie les actions au profit de la préservation de la culture tibétaine. Sans tomber dans la politique ou l’activisme pur et dur, le mouvement LHAKAR résiste à l’occupation chinoise grâce à des actions simples qui fédèrent la population tibétaine en exil et noue le contact entre Tibet et diaspora tibétaine. Le mouvement a dans ce sens, de beaux jours devant lui.

Pour en savoir plus sur le mouvement lhakar :
- Lhakar.org
- Sur Facebook : groupe Lhakar Diaries
- Sur Wordpress : Lhakardiaries
- Sur Twitter : Lhakardiaries

Sources : Carole, correspondant à Dharamsala et Lhakar.org et www.tibet-info.net


9 Mai 2013

"Nous ne soutenons pas l'indépendance du Tibet"

Le Premier ministre britannique David Cameron a affirmé mercredi devant la chambre des Communes que la Grande-Bretagne ne soutenait pas l'indépendance du Tibet, appelant de ses voeux une relation "forte et positive avec la Chine".

Interrogé par les députés britanniques sur l'état des relations sino-britanniques, David Cameron a indiqué s'être entretenu récemment avec le Premier ministre chinois Li Keqiang et espérer "travailler en étroite collaboration" avec la Chine à l'avenir.

"Soyons absolument clairs, ce gouvernement n'a pas changé la politique menée de longue date à l'égard de la Chine et du Tibet. Nous voulons avoir avec la Chine une relation forte et positive qui, je crois, est dans notre intérêt mutuel. Le gouvernement chinois est au courant de notre politique vis-à-vis du Tibet. Nous reconnaissons le Tibet comme faisant partie de la Chine. Nous ne soutenons pas l'indépendance du Tibet et nous respectons la souveraineté de la Chine", a-t-il ajouté.

La Chine avait émis "une protestation officielle" auprès de Londres après la rencontre du Premier ministre britannique avec le chef spirituel des Tibétains en mai 2012.

Pékin considère comme un dangereux "séparatiste" le dalaï lama, aujourd'hui retiré de la vie politique et qui vit en exil en Inde depuis 1959.

"Le dalaï lama est une personnalité religieuse importante qui prône la paix, et le Premier ministre rencontre régulièrement de telles personnes", avait alors argué Downing Street. La rencontre avait eu lieu dans la cathédrale Saint-Paul de Londres, où le dalaï lama s'était vu décerner le prix d'une fondation privée pour son action en faveur du dialogue entre les religions.

La Chine ne manque pas de condamner les rencontres de responsables politiques avec le dalaï lama à chaque fois qu'elles interviennent, affirmant que ce dernier se sert de la religion pour mener des "activités séparatistes antichinoises".

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1629614/2013/05/08/Nous-ne-soutenons-pas-l-independance-du-Tibet.dhtml


9 Mai 2013

Jigme, écrivain tibétain, libéré en très mauvaise santé.

Des témoignages en provenance du Tibet rapportent que l’écrivain tibétain Jigme, plus connu sous son nom de plume Ari Jigme, a été libéré de la prison de Lanzhou, province du Gansu. Il serait "gravement malade", souffrant "d’insuffisance rénale, et d’autres problèmes de santé, notamment au dos, et altérant sa vue".

Jigme, qui a passé plus de trois ans en prison, a été libéré le samedi 27 avril 2013.
Originaire de Besi, petite ville de la Préfecture de Malho, Jigme est le fils de Sherab et Dolkar et a 28 ans.
En 1995, il a rejoint le monastère de Labrang Tashikyil à Labrang, puis a complété ses études bouddhistes à l’Établissement d’Etudes Supérieures de bouddhisme de la province du Gansu.
En 2008, il a envoyé des informations à des médias étrangers sur la situation de 3 intellectuels tibétains, Labrang Jigme Goril, Garze Jigme et Labrang Golog Jigme.
En 2010, lui et ses amis ont organisé un atelier appelé "Kalsang Metok" et ont tenté de développer une sensibilisation à la langue tibétaine parmi les étudiants tibétains. En octobre de la même année, "il faisait partie des dirigeants d’une grande manifestation d’étudiants, pour protester contre la politique du gouvernement chinois concernant l’utilisation de la langue tibétaine dans les écoles".
Il a fui dans le comté de Tsoe, à Kanlho, mais a été arrêté par la police chinoise dans un cybercafé pour avoir envoyé des informations sur la manifestation aux médias.
Un tribunal intermédiaire chinois l’a condamné à trois ans d’emprisonnement pour "diffusion de secret national" à l’extérieur, le 14 janvier 2012. Deux jours plus tard, il a été envoyé dans une prison appelée "Section 1" dans la ville de Lanzhou.

Il a écrit plusieurs articles politiques et non politiques en utilisant différents noms de plume, parmi eux : Ari Jigme, Namchen et Topden. Son article le plus connu s’intitulait : "Quand les larmes tombent sur le sol".
Il avait en outre envoyé des articles pour des publications à l’extérieur, dont un au magazine "Thogan Gyadhun", publié en exil, qui portait sur sa conversation avec un Tibétain âgé.

La santé d’Ari Jigme est devenue si mauvaise que même ses amis ne peuvent pas le reconnaître, après avoir passé trois ans et un mois dans une prison chinoise.
Les longues heures atroces de travail forcé en prison, surtout en tant que tailleur, ont endommagé sa santé. Un visiteur, qui a passé quelques jours avec lui, dit "qu’il se peut qu’il souffre de problèmes de santé mentale".

Sources : The Tibet Post International, 7 mai 2013 et www.tibet-info.net


8 Mai 2013

Déploiement militaire et restrictions à Lhassa.

Des témoignages en provenance du Tibet rapportent que les autorités chinoises ont imposé de sévères restrictions à la libre circulation et à d’autres activités à Lhassa.
L’armée chinoise a également accru sa présence dans les trois principaux monastères de Sera, Drepung et Ganden, près de Lhassa, ces mois derniers.

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Barkhor. Place du Jokhang, 2006.
Photo © Mireille Brousset.

Les troupes chinoises patrouillent dans la zone du marché de Lhassa et les monastères de Tsuklakhang (Jokhang), du Potala et de Ramoché.
Les Tibétains, y compris les moines et nonnes de l’extérieur de Lhassa, sont désormais tenus d’avoir des cartes d’identité pour entrer dans la ville. Des témoignages disent que des gens sont empêchés d’entrer, en dépit de la possession des documents appropriés.
Ces mesures sont les dernières restrictions imposées par les autorités chinoises, visant à limiter les libertés fondamentales et religieuses du peuple tibétain.

L’ingérence chinoise a affecté la structure traditionnelle des monastères tibétains, avec les limites d’âge imposées aux moines et leur nombre restreint.
Les moines sont aussi tenus d’obtenir l’autorisation des autorités locales pour mener des cérémonies traditionnelles, y compris les prières rituelles dans les villages et les maisons.

Les Tibétains ne sont pas non plus autorisés à posséder des photographies du Dalaï Lama dans la "Région Autonome du Tibet", tandis que l’entrée dans le palais du Potala, siège traditionnel du Dalaï Lama, où des prières sont offertes par des gens de tout le Tibet, est également limitée.

Sources : The Tibet Post International, 3 mai 2013 et www.tibet-info.net


6 Mai 2013

"La question Tibétaine" thème de l'émission de Christine Ockrent "Affaires étrangères"

Ecouter l'émission en podcast: http://www.franceculture.fr/emission-affaires-etrangeres-la-question-tibetaine-2013-04-20

D. Chhoyang © Radio France

A 77 ans, Tenzin Gyatso, le 14e Dalaï Lama, est pour ses fidèles un Dieu vivant, pour la Chine un ennemi dont la cause empoisonne l’harmonie de l’Empire et pour l’Occident une source continue d’embarras diplomatique et de mauvaise conscience. Le Dalaï Lama est ces jours-ci en Europe. De la Suise à l’université de Cambridge en Grande Bretagne, l’émotion qu’il suscite confirme l’attrait croissant du bouddhisme dans nos sociétés perturbées, mais aussi le charisme de cet homme au rire facile qui s’efforce de protéger la culture de son peuple, alors qu’au Tibet ou en exil, des hommes et des femmes s’immolent par le feu en son nom.

 Pour mieux comprendre la question tibétaine et la démarche du Dalaï Lama mais aussi les raisons de la politique de Pékin, autour de Christine Ockrent, cette semaine :

Mathieu Ricard moine bouddhiste, écrivain et scientifique. Interprète du Dalaï Lama en France, il est le fondateur de Karuna-Shéchèn, une association à but non lucratif qui possède des antennes dans le monde entier. Les activités de Karuna-Shéchèn incluent différents projets dans le domaine de l’éducation, de la santé et des services sociaux, des soins envers les personnes âgées et d’aide aux gens les plus démunis.

 Valérie Niquet, Maître de recherche, responsable du Pôle Asie à la Fondation de la recherche stratégique,

et Dicky Chhoyang, ministre du gouvernement en exil tibétain pour les relations internationales et l’information, (entretien enregistré à France Culture, lors de son dernier passage à Paris).

http://www.franceculture.fr/emission-affaires-etrangeres-la-question-tibetaine-2013-04-20


6 Mai 2013

LEXILOGOS mots et merveilles d'ici et d'ailleurs. Dictionnaire Tibétain

http://www.lexilogos.com/tibetain_dictionnaire.htm


6 Mai  2013

Lodroe Gyatso, prisonnier politique, libéré après avoir purgé une peine de 21 ans.

Lodroe Gyatso, 51 ans, a été libéré après avoir purgé sa peine de prison de 21 ans. Il est en mauvais état de santé à cause des tortures physiques et mentales que lui, comme des centaines de prisonniers tibétains, a subi en prison.

Il est sorti de la prison de Chushul [1], près de Lhassa, le 2 mai 2013 et remis à la police de sa région natale de Sog Dzong à Nagchu (ནག་ཆུ་ས་ཁུལ་), au nord de Lhassa, dans la "Région Autonome du Tibet". Il souffre actuellement d’affections rénales et de l’estomac dues à des années de torture et de malnutrition en prison.
Lodroe Gyatso a d’abord été condamné à 15 ans de prison le 20 avril 1994, pour son rôle présumé dans le meurtre d’un homme. Un an plus tôt, Lodroe Gyatso s’est bagarré avec cet homme après avoir perdu un procès contre ce dernier concernant la mort de sa sœur.

Alors qu’il purgeait sa peine de prison dans la prison de Drapchi, près de Lhassa, le 4 mars 1995, il a crié des slogans appelant à l’indépendance du Tibet, à la longue vie de Sa Sainteté le Dalaï Lama et le peuple chinois à quitter le Tibet. En outre, des brochures contenant ces slogans ont été distribuées dans des cellules de la prison.
A la suite de cet événement, Lodroe Gyatso a été battu et torturé sévèrement et à plusieurs reprises mis en isolement, pendant plus d’un mois.
Craignant la peine de mort pour Lodroe Gyatso, tel que recommandé par les autorités pénitentiaires, les Tibétains au Tibet ont fait appel à la communauté internationale pour demander sa libération. Malgré les appels répétés de la communauté internationale, y compris du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, un tribunal chinois de Lhassa a prolongé sa peine de 6 ans.
Il est devenu mentalement instable après avoir entendu les nouvelles des décès de codétenus dans la prison de Drapchi en 1998.

Sources : Central Tibetan Administration 4 mai 2013 et www.tibet-info.net


6 Mai 2013

La Chine et ses frontières, 2 mai 2013 : Pékin et la stratégie du harcèlement dans la mer de Chine.

La fête du Travail et la « golden week », la semaine de vacances réduite désormais à trois jours autour du 1er mai en Chine, ont fait retomber la tension dans les mers environnantes. Mais à quelques jours d'intervalle, les Japonais ont signalé la présence concomitante d’avions et de navires chinois autour des îles Diaoyu/Senkaku. Aujourd’hui, le Vietnam critique l’arrivée de touristes chinois sur des îlots en mer de Chine méridionale.
De notre correspondant à Pékin,
Ce sont des vacances un peu particulières qu’a choisi la centaine de touristes qui a embarqué dimanche 28 avril pour les îles Paracels, aussi appelées Xisha par les Chinois et Hoang par les Vietnamiens. Trois nuits de croisière vers des îlots coralliens aux sables blancs, promettait la brochure.
Pas de risque de se retrouver noyé par la foule, depuis la bataille de 1974 qui a fait officiellement 53 morts dans les rangs vietnamiens (le nombre des victimes chinoises n’a jamais été rendu public). La carte postale est restée quasi inhabitée en raison des tensions récurrentes avec Hanoï, qui revendique toujours l’archipel et a d’ailleurs qualifié cette opération touristique « d’invasion ».

« Récupération des territoires perdus »
Cette omniprésence civile et militaire de la Chine dans les mers du Sud va avec l’enrichissement du pays. Deuxième puissance économique du monde, la Chine entend récupérer des territoires qu’elle considère comme relevant de sa souveraineté.
La semaine dernière, les médias indiens ont ainsi affirmé que l’Armée populaire de libération avait franchi la frontière sino-indienne afin d’établir un camp militaire dans l’Himalaya. L’accusation a immédiatement été démentie par Pékin, mais elle réveille, comme à chaque incident de ce genre, le souvenir de la guerre de 1962 perdue par l’Inde, New Delhi n’hésitant pas à ressortir l’arme du Tibet en menaçant contester le contrôle de la région autonome tibétaine par Pékin quand les choses vont trop loin.
Cet exemple illustre en tout cas le fait que la Chine a aujourd’hui des problèmes sur l’ensemble de ses frontières, comme l’affirme Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS).
Jean-Vincent Brisset
Directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques
La Chine considère qu’elle est légitime dans ses contentieux…Qu’elle doit récupérer les choses qui lui appartiennent…

http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21111

5 Mai 2013

Un prisonnier politique Tibétain libéré pour raisons médicales après 25 ans de détention.

DHARAMSHALA, 1er mai : Lobsang Tenzin, l’un des plus vieux prisonniers politiques Tibétains, a été libéré pour raisons médicales et suit actuellement un traitement à domicile pour de graves blessures subies pendant sa détention d’un quart de siècle.

Selon la “Voix du Tibet”, la radio en langue tibétaine basée à Dharamshala, Lobsang Tenzin a été libéré par les autorités chinoises fin 2012 sur des bases médicales. La décision est intervenue quelques mois avant sa libération attendue en avril 2013.

En 2011, Lobsang Tenzin, alors décrit en “état de santé critique” à la prison de Chushul à Lhassa, souffrait d’un diabète sévère qui avait grandement affaibli sa vue au point de le rendre parfois aveugle.

Vers l’âge de 25 ans, Lobsang Tenzin était étudiant à l’Université du Tibet à Lhassa, quand il a été arrêté en 1988 pour avoir participé à des manifestations populaires anti-chinoises à Lhassa qui ont plus tard conduit à la déclaration de la loi martiale au Tibet sous le secrétaire du Parti de l’époque, Hu Jintao.

Il avait été initialement condamné à mort, mais sa peine a ensuite été commuée en détention à perpétuité suite à de fortes pressions internationales sur la Chine.

Même en prison, Lobsang Tenzin, poursuivait son activisme politique malgré des tortures sévères.

En 1989, alors qu’il était toujours condamné à mort, il a écrit une lettre soutenant les manifestations en faveur de l’indépendance au Tibet et avec trois co-détenus et quelques non prisonniers avait co-fondé un groupe dénommé « la jeunesse du lion des neiges pour l’indépendance tibétaine ».

Quand les officiels ont découvert l’existence de ce mouvement, les détenus ont été violemment battus et soumis à l’isolement pendant 34 jours. Lobsang Tenzin a également été enchaîné pendant 17 mois et deux de ses camarades de détention, Dawa et Migmar Tashi, qui avaient co-fondé le groupe indépendantiste, ont été exécutés en 1990 pour avoir soi-disant planifié leur évasion.

Après être sorti de l’isolement en 1990, Lobsang Tenzin a organisé la première protestation de masse connue à la prison de Drapchi, réclamant des explications sur les raisons de la mort des détenus et de l’activiste Lhakpa Tsering.

Plus tard, en mars 1991, quand l’ambassadeur américain en Chine James Lilley s’est rendu au Tibet, Lobsang Tenzin et un autre détenu du nom de Tenpa Wangdrak ont tenté de faire passer à l’ambassadeur une lettre de pétition contenant les noms de tous les prisonniers politiques et leurs conditions de détention. La tentative a été interceptée par les autorités carcérales, ce qui a mené Lobsang Tenzin à d’autres tortures et à la détérioration de son état de santé.

Il est courant que les autorités chinoises relâchent un prisonnier gravement blessé ou sur le point de décéder, afin de réduire le nombre de morts en prison.

En 2011, Norlha Ashagtsang, un prisonnier politique tibétain a succombé à des blessures subies pendant de longues séances de torture à Lhassa, quelques semaines après sa libération pour raisons médicales.

http://www.tibetan.fr/?Un-prisonnier-politique-Tibetain


5 Mai 2013

"Le bouddhisme est une composante fondamentale de l'identité tibétaine".

Quelles sont les particularités du bouddhisme tibétain ? Fait-il partie du bouddhisme Mahayana ? Quel est le rôle des religieux mariés ? Et celui des monastères ? Alors que plus d'une centaine de Tibétains se sont immolés par le feu depuis 2009 pour protester contre la domination chinoise et préserver leur culture, l'anthropologue Katia Buffetrille fait le point sur la place du bouddhisme dans le Tibet actuel.

Quelle est l'importance du bouddhisme pour les Tibétains ?
Le bouddhisme est une composante fondamentale de la culture tibétaine - en particulier dans sa dimension intellectuelle - et de l'identité tibétaine. Il a pénétré tous les aspects de la vie quotidienne.
Le bouddhisme est arrivé au Tibet au VIIe siècle. Le pays constituait alors un empire unifié, vaste et puissant dont la Chine redoutait les incursions. L'empereur Songtsen Gampo, après avoir remporté plusieurs batailles contre les Chinois, exigea la main d'une princesse chinoise. L'empereur Taizong des Tang lui offrit en mariage la princesse Wencheng qui serait arrivée à Lhassa en 641. Elle apportait avec elle une statue du Bouddha Shakyamuni devenue la statue la plus sacrée du Tibet, celle du Jowo, qui se trouve dans le grand temple de Lhassa. Songtsen Gampo aurait aussi conclu un mariage d'État avec une princesse népalaise, mais l'existence de cette dernière n'est pas prouvée.
Katia BuffetrilleSelon la tradition, l'empereur envoya des érudits en Inde. L'écriture tibétaine fut alors créée, à partir d'un alphabet indien (devanagari), pour traduire les textes religieux et pour les besoins de l'administration du pays. Les manuscrits les plus anciens montrent l'influence indienne très forte dans l'origine du bouddhisme tibétain.
Au VIIIe siècle, l'empereur Trisong Detsen a fait du bouddhisme la religion d'État. L'empire a pris fin en 842.
À partir du XIe siècle, le Tibet connaît ce qui est appelé la « deuxième diffusion du bouddhisme ». Différentes écoles sont créées dont les quatre plus importantes et qui subsistent aujourd'hui : l'école Nyingma (Nyingmapa) - la plus ancienne - et les traditions Kagyu, Sakya et Gelug. Le dalaï-lama (« Océan de Sagesse »), devenu en 1642 la plus haute autorité spirituelle et temporelle du Tibet, et le panchen-lama (« Grand Erudit »), seconde autorité spirituelle, appartiennent à la lignée des Gelugpas.

Quelles sont les particularités du bouddhisme tibétain ?
Comme dans tous les pays où il s'est diffusé, le bouddhisme a intégré un certain nombre de traditions autochtones, par exemple au Tibet le culte aux montagnes sacrées, un culte non bouddhique qui a été repris et remodelé par les bouddhistes. Selon la tradition tibétaine, il existait une religion antérieure au bouddhisme, le bön.
Le bön qui coexiste aujourd'hui avec le bouddhisme au Tibet s'est formé, lui, au Xe-XIe siècle et est très proche du bouddhisme sur le plan philosophique, celui des rituels et des pratiques méditatives.
L'une des particularités du bouddhisme tibétain est le système des réincarnations « tulkus », absent des autres traditions : les grands maîtres religieux se réincarnent dans des enfants qui prennent leur succession. Un exemple récent et controversé est celui de la réincarnation du Xe panchen-lama : après son décès en janvier 1989, les religieux tibétains du monastère de Tashilhunpo (siège des panchen-lamas) ont recherché sa réincarnation et l'ont identifiée en la personne d'un jeune garçon que le dalaï-lama a reconnu en 1995. Les autorités chinoises qui revendiquent leur athéisme n'ont pas accepté ce choix : elles l'ont enlevé avec sa famille et depuis, nul ne sait ce qu'il est devenu. Puis, elles ont désigné un candidat de leur choix. Celui-ci n'est reconnu ni par les Tibétains, ni par le clergé qui le qualifient de « panchen chinois ». En 2007, Pékin a promulgué une loi selon laquelle toute réincarnation doit avoir son aval si elle ne veut pas être qualifiée d'illégale, cela bien évidemment en prévision de la succession du dalaï-lama.
Ces réincarnations « tulkus » sont attestées dès le XIe siècle au Tibet, mais le système a été adopté par toutes les écoles à partir du XIVe siècle. 

Le bouddhisme tibétain fait-il partie du bouddhisme Mahayana ?
Oui, mais il faut préciser que le Mahayana recouvre deux voies, celle qui s'appuie sur les textes des sutras et celle qui s'appuie sur les tantras qui sont, tout comme les sutras, des mises par écrit des enseignements du Bouddha. Le bouddhisme tibétain inclut les deux voies.
Le bouddhisme Theravada (ou Hinayana) vise à la libération pour soi-même. Dans le bouddhisme Mahayana interviennent les bodhisattvas, des êtres altruistes qui cherchent à atteindre l'Éveil pour aider l'ensemble des êtres. L'un des plus importants pour les Tibétains est le bodhisattva de la compassion, Avalokiteshvara - Chenrézig en tibétain, protecteur du Tibet - dont le dalaï-lama est l'émanation terrestre.

Quelle est l'importance du monachisme ?
D'après le dalaï-lama, on comptait plus de 6.000 monastères au Tibet avant l'arrivée des Chinois. Beaucoup ont été entièrement ou partiellement détruits, mais un grand nombre ont été reconstruits à partir des années 1980. A Lhassa, se trouvent les trois plus grands monastères gelugpas, ceux de Drepung, de Sera et de Ganden, qui comptaient autrefois respectivement environ 9.000, 6.000 et 3.000 religieux. C'était des universités monastiques, de véritables villes universitaires.
Il faut savoir que tous les religieux ne sont pas moines ; seuls les moines font voeu de célibat. L'école Gelug, dont font partie le dalaï-lama et le panchen-lama, ne comprend que des moines. Ce n'est pas le cas des autres écoles qui regroupent à la fois des moines et des religieux mariés.
Par ailleurs, tous les moines ne sont pas des lamas et tous les lamas ne sont pas des moines. Un lama est un religieux qui peut conférer les enseignements et initiations de la voie des tantras. C'est un maître spirituel. Il y a eu énormément de grands maîtres tantristes qui étaient des religieux mariés, ayant des enfants. C'est toujours le cas à l'heure actuelle. Le célibat n'est pas la condition sine qua non à une vie religieuse élevée.

Quel est le rôle des religieux mariés ?
Les religieux mariés prononcent les voeux de disciple laïc et le voeu de bodhisattva, c'est-à-dire celui d'atteindre l'Éveil pour faire le bien des êtres. Ce sont souvent des tantristes qui peuvent atteindre de grandes réalisations spirituelles et avoir de nombreux disciples.
Les religieux vivaient traditionnellement des donations de la communauté, et les pèlerins font toujours des donations à l'heure actuelle. Dans le Tibet occupé, les moines sont aujourd'hui astreints à diverses tâches, comme de vendre des tickets d'entrée pour les temples, s'occuper des touristes.
Les religieux mariés font un certain nombre de rituels et peuvent avoir d'autres occupations en-dehors de la vie religieuse, comme faire du commerce.

Célèbrent-ils aussi les mariages ?
Non, le mariage est le seul acte séculier au Tibet. Il n'y avait d'ailleurs pas de mariage, on se mettait simplement en ménage. Le mariage était quelquefois formalisé par un contrat de mariage, mais cela ne concernait bien sûr que la haute société. Aujourd'hui, dans le cadre de la législation de la République populaire de Chine, il existe un mariage civil.

Quel est le rôle des monastères ?

Les monastères avaient un rôle éducatif primordial et c'est au sein de la communauté monastique que l'on trouvait de très grands lettrés. C'étaient également des lieux de pèlerinage et de dévotion.
Les monastères étaient de grands propriétaires fonciers et leur pouvoir économique était très important. La tradition voulait que chaque famille mette un enfant au monastère. Il y avait une grande disparité à l'intérieur de la communauté monastique. Les moines de milieu aisé pouvaient facilement subvenir à leurs besoins, ce qui n'était pas le cas de ceux issus de familles pauvres. Il fallait payer pour étudier avec un grand maître. Un grand nombre de moines remplissaient donc des tâches de serviteurs.
Le XIIIe dalaï-lama, Thubten Gyatso (1876-1933), s'était rendu compte des dangers qui menaçaient le Tibet et a voulu entreprendre de nombreuses réformes, dont la création d'écoles qui auraient été ouvertes à tous les enfants. Mais il s'est heurté au conservatisme d'une grande partie du clergé et de l'aristocratie.
De nos jours, les enfants tibétains vont dans des écoles généralement chinoises. Dans la Région autonome du Tibet (RAT), ils apprennent le tibétain seulement à l'école primaire. Dans l'est, au Kham et en Amdo, ils pouvaient poursuivre leur cursus en tibétain jusqu'à très récemment, mais cela aussi est en train de disparaître. Le remplacement progressif du tibétain par le chinois dans l'enseignement a été annoncé en 2010 dans la province chinoise du Qinghai. A Rebkong (en chinois, Tongren), le remplacement des manuels scolaires en tibétain par des manuels en chinois a donné lieu, en mars 2012, à des manifestations pacifiques de professeurs, d'écoliers et d'étudiants.
Beaucoup de Tibétains restent illettrés aujourd'hui encore. Pour la RAT, le taux d'illettrisme était de 32,5 % en 2000.

Qu'étudiait-on dans les monastères ?
On y étudiait les textes religieux des cinq sciences majeures (logique, philosophie, etc) et des textes relevant des sciences mineures (astrologie, médecine, poésie, grammaire, etc.).
Traditionnellement, il n'y avait pas de littérature réellement profane au Tibet.
Même la grande épopée tibétaine de Gesar de Ling est imprégnée d'éléments bouddhiques, le héros lui-même est présenté comme un bodhisattva. Il y a différentes versions de l'épopée, dont l'une écrite par un grand religieux, Mipham (1846-1912). Cette oeuvre littéraire a été mise en avant par les Chinois qui l'utilisent comme outil de propagande, certainement à cause de l'aspect profane de la littérature épique. Les Tibétains l'ont ensuite réinvestie, comme espace de résistance, pour propager leur culture et préserver leur identité.
Les années 1980 ont marqué les débuts d'une nouvelle littérature, avec l'apparition de la poésie dite libre, dont le chef de file Döndrup Gyal, né en 1953, s'est suicidé en 1985. C'est en Amdo, en-dehors de la Région autonome du Tibet (RAT), que l'on trouve le plus grand nombre d'écrivains et d'artistes aujourd'hui.

Quel est le sort du bouddhisme au Tibet ?

Le bouddhisme au Tibet est de plus en plus contrôlé par les autorités chinoises. Les Chinois ont mis en place des comités de gestion : auparavant, ceux-ci étaient composés de moines élus qui devaient rendre compte aux Chinois, mais qui disposaient tout de même d'une certaine autonomie. Ils ont été remplacés, depuis 2011, par des comités de membres du Parti  communiste chinois (PCC) non élus, chargés d'un contrôle accru de la communauté monastique.
Les manifestations de 2008 ont été suivies d'une répression des plus sévères et les monastères ont été particulièrement visés, surtout celui de Kirti, dans la préfecture de Ngaba, en Amdo, où a eu lieu le plus grand nombre d'immolations. Alors qu'il y avait près de 3.000 moines, il n'en resterait aujourd'hui qu'environ 700. Les Tibétains n'ont plus le droit de voyager sans un permis spécial, ce qui limite considérablement les pèlerinages, l'une des activités religieuses essentielles des laïcs. Lhassa est devenue une grande prison : pour pénétrer dans la vieille ville où se trouve le temple le plus sacré du Tibet, le Jokhang, les Tibétains - mais pas les Chinois - doivent passer sous des portiques de sécurité pour vérifier qu'ils ne portent pas d'objet métallique sur eux.
Le bouddhisme tibétain s'est diffusé à l'Ouest, mais le peuple tibétain (laïcs et religieux) continue à essayer de le faire vivre dans son propre pays en dépit de la répression.

Combien reste-t-il de moines au Tibet aujourd'hui ?

Il y a près de 6 millions de Tibétains, mais connaître le nombre de moines est difficile. Par exemple, parmi les personnes qui se sont immolées, on compte un certain nombre d'« anciens » moines ; mais on ne sait pas s'ils ont été renvoyés de leur monastère, ou s'ils ont rompu leurs voeux. Il faut aussi savoir que le nombre de moines dans les monastères est fixé par les autorités mais, avant 2008, il y avait des moines non autorisés dans chacun d'entre eux. Après cette date, ils ont tous été expulsés. Il est donc impossible de donner un chiffre.

Source http://www.fait-religieux.com

2 Mai 2013

Prison du Chushul, 1 mai 2013 : Libération de Lobsang Tenzin sur problèmes de santé.



http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21100 (article en anglais)

Tibet (ONU), 1 Mai 2013 : sur 10 ans, les Tibétains de moins en moins libres de pratiquer leur religion.

http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21101 (article en anglais)
 

1er Mai 2013

Future adaptation cinématographique du livre "Le Code Tibet"

Bien qu’il s’agisse d’une œuvre de fiction, la Chine envisage qu’une future version cinématographique du best-seller "Le Code Tibet" de l’écrivain chinois He Ma soit un moyen de montrer au monde les "valeurs chinoises" ainsi que l’histoire, la culture et les paysages, selon le site officiel chinatibet.people.com.cn, le 24 avril 2013. La firme américaine "DreamWorks Animation" travaillera en partenariat avec "China Film Group Corporation" afin de raconter cette épopée sous forme d’un film d’aventure "à l’Indiana Jones" de type oriental. L’article de chinatibet.people.com.cn précise que c’est le 26 avril 2013, lors de la 3ème édition du Festival International du Film de Pékin, que Jeffrey Katzenberg, PDG de "DreamWorks Animation", a annoncé la future production.

Il s’agit de l’histoire d’un expert du dogue du Tibet recherchant avec son équipe un trésor antique bouddhiste. Il est basé sur les événements survenus en 839 de notre ère, lorsque Lang Darma monta sur le trône tibétain et commença à persécuter les bouddhistes, détruisant de nombreux objets bouddhistes, y compris le Temple sacré Pagbala où devaient se trouver tous les trésors cachés sous le palais dans une crypte secrète. Ils n’ont jamais été retrouvés et ont fait l’objet de recherches de nombreux chasseurs de trésors à travers l’histoire, y compris Hitler, note l’article.
Ce best-seller a été publié en 10 volumes et vendu à 5 millions d’exemplaires à ce jour, selon le même article.

Alors que Katzenberg affirme que l’histoire et les personnages sont formidables et pourraient facilement plaire à des publics internationaux, Han Sanping, Président de "China Film Group Corporation", a prévu que le film à venir serait un moyen de présenter au monde les "valeurs chinoises" ainsi que l’histoire, la culture et les paysages.
Han a dit que les partenaires chinois, y compris la firme "National Film Capital and Oriental DreamWorks", superviseront l’ensemble du contenu et choisiront de célèbres réalisateurs chinois et américains pour codiriger le film. Le premier épisode de la série "Le Code Tibet" est prévu en 2015.

Sources : Tibetan Review, 27 avril 2013 et www.tibet-info.net


1er Mai 2013

Marie Holzman: «La dictature, en Chine, est une dictature assumée»

Pour sa première visite d’Etat en Chine, François Hollande a axé sa visite principalement sur l’économie, écartant, de fait, les aspects plus politiques et les questions des droits de l’homme. Marie Holzman, spécialiste de la Chine contemporaine et présidente de l’association Solidarité Chine, plaide pour un abord franc de ces questions : « Il faut engager la Chine et, en même temps, dire les choses comme elles sont. »

 

RFI : Le président français a choisi de placer sa visite en Chine sous l’axe économique. En tant que spécialiste de la Chine, cela vous semble être une bonne stratégie, de ne pas froisser d’entrée de jeu les autorités chinoises avec des dossiers qui fâchent ?

Marie Holzman : Oui, évidemment. Nos relations économiques entre la Chine et la France sont très importantes. Entre l’Europe et la Chine encore plus. Donc il ne faut pas se leurrer, la base de cette relation franco-chinoise, c’est quand même l’économie. Nous avons énormément à leur proposer, que ce soit le nucléaire, la gestion de l’eau, les vins de luxe, les parfums, etc.

Donc, nous cherchons des marchés et des débouchés. Les Chinois, eux, cherchent des endroits où s’investir et où vendre leurs produits. C’est ce qui fait la trame de la relation. Cela ne devrait pas empêcher, évidemment, le gouvernement, le président François Hollande et toute sa suite, d’évoquer les problèmes des droits de l’homme, mais je crois qu’aujourd’hui il faut les évoquer en tant que vision du monde.

Qu’est-ce que nous souhaitons pour nos populations ? Qu’est-ce que nous souhaitons en termes de santé alimentaire ? Un air pur ? Une sécurité des citoyens ? Ou acceptons-nous les principes de la violence et de la dictature ? Je crois que c’est en ces termes-là qu’il faut voir les choses.

Sur cette question des droits de l’homme, quel dossier doit, selon vous, aborder François Hollande en priorité ?

Je crois que, fondamentalement, c’est celui de la société civile chinoise. Pour le moment, cette société civile est constamment muselée, massacrée, réprimée, et empêchée de s’exprimer dans sa diversité. C’est aussi dans ce contexte-là que le problème tibétain a pris des proportions épouvantables. Nous avons encore eu trois immolations par le feu dans cette seule semaine.

Cette société civile, et ceux qui luttent pour la démocratie, comment perçoit-elle cette visite, selon vous ?

Je crois que les Chinois ont maintenant assez peu d’illusions par rapport à la France. Je crois qu’ils ont été déçus successivement par Jacques Chirac - qui a reconnu l’existence de « valeurs asiatiques » qui seraient différentes des valeurs universelles - et par Nicolas Sarkozy, qui a un petit peu dit tout et le contraire. Et maintenant, j’ai l’impression que l’on n’attend plus grand-chose de François Hollande. Il faut donc qu’il les surprenne.

Il y a Liu Xiaobo, le Prix Nobel de la Paix, toujours emprisonné. Il y a l’artiste Ai Weiwei, privé de passeport. Comment, selon vous, François Hollande peut-il manœuvrer, sans être accusé d’ingérence ?

Dans ce cas de figure, je crois qu’il faut adopter une attitude relativement naïve. Il faut dire : nous avons beaucoup d’amateurs d’Ai Weiwei dans notre pays. Nous aimerions l’inviter pour une exposition. Voilà. Il faut poser la question comme ça, avec beaucoup de simplicité. Et je crois que ça, ça peut, peut-être, marcher.

Dans le cas de Liu Xiaobo, là, je crois, hélas, qu’il faut faire honte à la Chine. Dire que ce n’est pas en son honneur de garder en prison le seul Prix Nobel du monde emprisonné à l’heure actuelle. Il n’y a pas un seul Prix Nobel nulle part, sauf en Chine, qui soit en prison.

Parmi les autres dossiers qui pèsent également sur la bonne entente bilatérale, il y a la question des visas, et la lenteur dans les procédures pour les étudiants chinois qui souhaitent venir en France. Là-dessus quelle est votre position ?

La question des visas est assez douloureuse, parce qu’effectivement, les étudiants chinois viennent en masse en France. Un grand nombre d’entre eux sont tout à fait légitimes et doivent pouvoir venir. Un petit nombre trichent sur les diplômes, sur l’achat des passe-droits, etc. Je crois que c’est cela qui a rendu, justement, ce processus pénible. Du coup, il y a eu délocalisation de la délivrance des visas, en dehors des consulats. Tout cela donne lieu à des négociations de type plutôt commerciales, qui me paraissent inquiétantes.

Vous parliez tout à l’heure de la répression au Tibet, qui se poursuit. Nicolas Sarkozy, en son temps, avait pris position là-dessus. Finalement, cela n’avait pas été si productif que cela...

Non, parce que je crois que lorsqu’on lance un ultimatum à quelqu’un, en fait on lance un boomerang. Si vous dites : je n’irai pas en Chine avant que vous repreniez les négociations avec le Dalaï Lama – ce qu’avait fait Nicolas Sarkozy - et que vous allez quand même en Chine, alors que les négociations n’ont pas repris, c’est vous qui vous prenez le boomerang dans la tête. C’est un très mauvais langage. Il faut engager la Chine et en même temps dire les choses comme elles sont, sans mettre d’ultimatum.

Le fait que François Hollande arrive peu après un changement d’équipe à la tête du Parti communiste et de l’Etat chinois, cela peut être un atout pour les relations futures entre les deux pays ?

Peut-être. On dit que François Hollande est le premier grand président que rencontre Xi Jinping. C’est peut-être bon signe. C’est qu’effectivement, on accorde quand même à la France une position respectable. Il faut espérer qu’il n’en sorte que de bonnes choses.

Que les questions de droit de l’homme soient abordées ou non, on a un peu l’impression que les autorités chinoises ne bougent pas d’un iota. Comment faire ?

J’avoue que c’est ce qui nous désespère. Malheureusement, cela désespère aussi tous les observateurs chinois qui sont condamnés à l’exil et vivent parmi nous en France, en Allemagne, en Amérique, et qui se posent exactement cette question.

La dictature, en Chine, est une dictature assumée. En quelque sorte, ils nous disent : « Oui, nous matraquons, nous tuons, nous emprisonnons. Et alors ! » Et effectivement, quand ils nous disent : « Et alors ! » Qu’est-ce que l’on répond ?

Je crois que la seule réponse qu’on puisse apporter, systématiquement, c’est que les valeurs universelles restent universelles. A partir du moment où ils ont accepté d’entrer dans l’Organisation du mondial du commerce (OMC), dans l’Onu et qu’ils font partie de cette planète, ils doivent œuvrer avec nous au bien-être du monde entier. Et pas seulement au bien-être de l’élite dirigeante de la Chine.

http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20130425-marie-holzman-dictature-chine-est-une-dictature-assumee


1er Mai 2013

Pékin sanctionne Londres pour mauvaise conduite.

Le pouvoir chinois ne pardonne rien à personne. Le premier ministre britannique David Cameron, qui voulait décrocher des contrats commerciaux pendant sa visite en Chine, en a fait les frais, écrit le quotidien Nezavissimaïa gazeta du 29 avril.

En colère après la rencontre de David Cameron avec Dalaï Lama, Pékin a annoncé que sa visite n'était pas souhaitable. Les Britanniques sont d'autant plus déçus que les Chinois ont déroulé le tapis rouge au président français François Hollande.

David Cameron comptait se rendre en Chine accompagné des capitaines d’industrie britanniques. Cette visite devait contribuer à l'amélioration des relations commerciales avec la Chine. Hélas, le premier ministre a dû défaire sa valise après que Pékin a laissé entendre que cette visite n'était pas souhaitable. Le quotidien anglais The Guardian qualifie cet acte de "punition". Le premier ministre paie ainsi pour avoir rencontré, en mai 2012, le Dalaï Lama, guide spirituel du Tibet.

Le premier ministre anglais devait se rendre en Chine en avril et Pékin avait répondu que Cameron ne serait pas reçu par les plus hauts dirigeants du pays. Les journalistes britanniques estiment que la Chine a placé les relations diplomatiques avec le Royaume-Uni dans une "chambre froide".

Etonnant que les experts du Foreign Office ne l'aient pas compris à temps. Après tout, après l'entretien de Cameron avec le Dalaï Lama dans la cathédrale Saint-Paul de Londres, le ministère chinois des affaires étrangères (MAE) avait averti la Grande-Bretagne que cette rencontre avait infligé un "préjudice aux relations sino-britanniques". Le problème tibétain touche les intérêts premiers de la Chine, d’où la "rigidité extrême" de la position chinoise.

La traduction du langage diplomatique signifie : le Dalaï Lama, considéré comme mentor divin par les Tibétains, reste un dissident et un séparatiste pour Pékin. Et les dirigeants qui osent lui accorder une audience doivent se repentir. Selon Kerry Brown, directeur du Centre d'études chinoises de l'université de Sydney, les Chinois font ouvertement pression sur les membres de l'Union européenne et étant donné qu'ils sont en concurrence les uns avec les autres pour le marché chinois, ils ne font preuve d'aucune solidarité.

En effet, David Cameron s'est vu refuser l'invitation tandis que François Hollande, qui n'a pas eu le temps de faire connaissance avec le Dalaï Lama, vient d'être accueilli à Pékin avec les honneurs. Il a été reçu par le président chinois Xi Jinping et le premier ministre Li Keqiang. Hollande a su trouver la fibre sensible des partenaires. Il a annoncé qu'il voulait construire un monde multipolaire, ce qui sonne comme une musique agréable pour les dirigeants chinois. Après tout, l'idée de la multipolarité est un défi au monde unipolaire dominé par les Etats-Unis. Pékin s'était prononcé à maintes reprises en faveur d'un monde multipolaire.

Cui Hongjian, directeur des études européennes à l'Institut chinois des études internationales, a déclaré que le message de François Hollande avait été apprécié par la Chine. "La Chine peut coopérer avec la France", a ajouté l'expert.

L'annulation du voyage en Chine est un échec individuel pour David Cameron, écrivent les journalistes britanniques. Après tout, en arrivant au pouvoir, il avait annoncé qu’il mettrait l'accent sur relations économiques avec les Bric – le Brésil, la Russie, la Chine et l'Inde. Cependant, il y a un flagrant problème avec la Chine.

Si les dirigeants de l'UE devront encore réfléchir sur leur réaction à la pression de Pékin, Moscou a déjà pris sa décision depuis longtemps. En dépit de l'envoi de nombreuses invitations au Dalaï Lama de la part des bouddhistes russes, son séjour en Russie est pratiquement bloqué depuis 2004.

http://fr.ria.ru/presse_russe/20130429/198192841.html

 


 

 RETROUVEZ TOUTE L'ACTUALITE DE L'ANNEE 2012
 


DHARAMSHALA, 14 mai : dans un cas reporté de décès en détention d’un prisonnier politique Tibétain, un moine est battu à mort par la police chinoise pour avoir possédé des enregistrements de discours du chef spirituel tibétain, Sa sainteté le Dalai Lama, et pour sa position sur l’indépendance du Tibet.

Les sources médiatiques des Tibétains en exil ont identifié le moine décédé comme étant Kaldo, ancien moine du monastère de Chamdo au Tibet.

Kaldo a été arrêté à son domicile de Dzogang le 21 avril par la police chinoise, pour possession de discours du Dalai Lama. Il a été emmené au poste de police local où il a été détenu et sévèrement battu jusqu’à sa mort le 28.

Les comptes-rendus insinuent que les discours du Dalai Lama détenus par Kaldo traitaient de la déité Shugden, dont le chef spirituel Tibétain en exil a dissuadé la propitiation.

Selon des rapports, lorsque la police chinoise a demandé à Kaldo de signer une lettre disant qu’il vénérait Shugden, il a au contraire écrit plusieurs fois sur le papier « le Tibet est indépendant ». Kaldo a été sévèrement battu et torturé jusqu’à ce qu’il meure en détention.

Ce n’est pas le premier cas de mort en détention à Dzogang. En janvier 2009, un jeune Tibétain, Pema Tsepak, a succombé à ses blessures infligées par les coups des autorités chinoises.

Pema Tsepak, 24 ans, a été arrêté en même temps que Thinley Ngodrub, 24 ans, et son frère Thargyal, 23 ans, dans la ville de Punda à Tsawa Dzogang, pour avoir porté une banderole blanche sur laquelle était écrit « Indépendance pour le Tibet », en jetant des tracts en l’air et lançant des slogans.

Les brutalités de la police chinoise à Dzogang avaient été signalées en février quand les autorités ont arrêté six Tibétains pour avoir mené une manifestation anti-chinoise, et les ont sévèrement battus, brisant les os de deux d’entre eux.

Plusieurs Tibétains avaient protesté contre le joug chinois devant le bureau du gouvernement chinois local à Meye la veille du nouvel an tibétain, le Losar, le 10 février. Les manifestants avaient lancé des slogans pour la liberté religieuse au Tibet et collé des affiches appelant à l’indépendance du Tibet.

http://www.tibetan.fr/?La-police-chinoise-tue-un-moine-en

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