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Avril 2013
29 Avril 2013

Tibet : Silence, on meurt !

Ils donnent leur vie pour défendre leur langue, leur culture, leur religion. En quelques mois, plus de 90 jeunes Tibétains se sont immolés par le feu, dont 11 dans la seule province du Qinghai. Reportage

 Avec ses cheveux savamment noués en chignon, son collier de perles au ras du cou et sa petite veste en cuir rouge zippée, elle était l’image même de la jeune Tibétaine branchée. Tangzin Dolma, 23 ans, cadette d’un éleveur aisé ex-chef de village, semblait n’avoir rien de commun avec ces pélerins pauvres et pleins de dévotion que l’on voit tourner autour des lieux sacrés en se prosternant tous les trois pas. « Elle était joyeuse, elle avait appris le chinois à l’école et adorait faire des voyages avec nous », explique le père d’une voix cassée. La mère, le visage ravagé par un malheur trop grand, a fait vœu de silence : c’est sa façon de pleurer la fin tragique de sa petite. Le 15 novembre, alors que les parents sont partis au bourg voisin, Tanzing Dolma se plante devant le temple du hameau. Elle attend d’être tout à fait seule pour s’asperger d’essence volée dans une moto et s’allumer comme une torche. C’est une de ses copines qui découvrira son cadavre calciné.


Tangzin-dolma, immolation, Tibet, Qinghai

Photo de Tangzin-Dolma offerte par la famille aux visiteurs


Le père se souvient que les jours précédant le drame, sa fille écoutait sans cesse des cassettes de dunglen, un genre adoré du public tibétain où le chanteur, en général très jeune et plutôt joli garçon, chante des airs traditionnels en s’accompagnant de mandoline. Les stars préférées de Tanzing Dolma chantent en termes à peine voilés la fierté tibétaine, la souffrance du peuple séparé de son « père » spirituel, et la gloire des « martyrs du Pays des Neiges »... Plusieurs de ces  jeunes chanteurs sont d’ailleurs sous les verrous, accusés d’« alimenter des sentiments séparatistes ». La jeune femme a-t-elle été inspirée par cette exlatation juvénile de l’héroïsme ? A-t-elle crié « Vive le dalaï-lama, liberté au peuple tibétain », comme les 90 autres Tibétains – presque tous très jeunes et issus de familles modestes – qui se sont immolés depuis quelques mois ? On ne le saura pas. Les parents semblent aussi écrasés de douleur qu’effrayés de parler. Leur hameau de Guogai, une poignée de maisons accrochées à une pente escarpée, se trouve à 40 km de Rebkong, au bout d’un chemin étroit aux lacets vertigineux. Il faut pourtant prendre mille précautions, arriver à la nuit tombée et raser les murs pour ne pas alerter les mouchards.


Tangzin-Dolma, immolation, Tibet, Qinghai

La mère de Tangzin Dolma a fait voeu de silence


Un impressionnant réseau d’informateurs a été déployé jusque dans les coins les plus reculés depuis que cette région tibétaine réputée « tranquille » est devenue un haut-lieu de la redoutable vague d’immolations. En un mois, onze de ses habitants ont ainsi péri. Dépassées, les autorités tentent par tous les moyens de juguler le mouvement : empêcher la propagation des nouvelles, décourager l’afflux devenu rituel des visiteurs chargés de cadeaux venus rendre hommage aux « héros » immolés.


Mais la nouvelle de l’immolation de Tangzin Dolma a été révélée le jour même dans le monde entier. A en juger par le mur de briques de thé entassées dans une pièce, les visiteurs ont été extrêmement nombreux. Ils ont également apporté des cadeaux plus parlants : d’immenses photos, richement encadrées, du dalaï-lama, qui trônent désormais sur les autels à la charpente ouvragée. Plus étonnant encore : sur plusieurs de ces photos, on reconnaît… un civil : Lobsang Sangay, le Premier ministre élu du gouvernement en exil à Dharamsala. Quel meilleur signe que, pour les Tibétains, la cause nationale fait désormais indissolublement corps avec la ferveur religieuse ?


Tangzin-Dolma, Immolation, Tibet, Qinghai

Autel élevé en l'honneur de Tangzin Dolma, au premier plan. Au second plan, on reconnaît l'ancien panchen-lama, Lobsang Sangay, le Premier ministre civil du gouvernement en exil à Dharamsala, le dalaï-lama et l'ex-Premier ministre.


« En quelques mois, la conscience politique a fait un bond énorme, en commençant par l’exigence de respecter la langue tibétaine », observe Tashi – appelons-le Tashi – un jeune fonctionnaire de Rebkong, employé au bureau local de l’éducation, qui accepte malgré les risques considérables à parler à des journalistes étrangers. Il décrit avec fierté ces solides nomades descendus des hauteurs qui n’hésitent pas à vous mettre leur poing dans la figure s’ils vous entendent prononcer un seul mot en chinois. « Il suffit d’une décision rognant la place du tibétain à l’école, et voilà 2000 à 3000 lycéens qui manifestent, faisant fi des soldats armés qui tapissent littéralement les rues. C’est comme si notre patience était à bout, explique-t-il. On en a tellement marre d’avoir peur qu’on aurait presque envie d’aller au clash… »

Face à cette montée de l’exaspération, les mesures de rétorsion pleuvent – comme celle de priver les familles d’immolés du minimum social, de suspendre les projets de développement des villages concernés, de virer tout fonctionnaire manifestant sa sympathie, ou encore de défroquer tout moine célébrant les funérailles. En ville, tous les cent mètres, un fonctionnaire civil est posté dans une voiture banalisée : il doit apporter son concours aux forces de l’ordre. Tashi doit ainsi consacrer 12 heures tous les deux jours à faire la police contre ses propres compatriotes. « Mais, derrière les portes fermées, les autorités sont paumées, affirme Tashi, et se creusent la cervelle pour trouver comment se sortir de ce pétrin... »

Selon une anecdote qui circule chez les intellectuels et que rapporte Tashi, le patron du Parti de la province – l’homme le plus puissant du Qinghai – s’est personnellement rendu il y a quelque jours à Dowa, un trou perdu où une immolation venait d’avoir lieu. « C’est terrible ! Que puis-je faire pour arrêter cela ? » a-t-il demandé aux villageois. « Donnez-nous la liberté et l’autonomie », ont répondu ces derniers avec aplomb.  L’apparatchik, suffoqué : « Euh… Même Pékin aurait du mal à vous accorder cela… Mis à part la liberté et l’autonomie, qu’est-ce que je peux faire pour vous ? » Les paysans : « Merci. On n’a besoin de rien d’autre ».

Dans la voix de Tashi, la fierté face au courage insensé de ses compatriotes se mêle à la honte de sa propre pusillanimité : « Dès que nous nous retrouvons ensemble, avec mes amis, nous ne parlons que de ces incroyables sacrifices faits par les gens modestes. Et nous, que faisons-nous pour notre peuple ? » Cette question lancinante hante tous les Tibétains qui ont eu la chance – rare sous ces latitudes – de suivre des études supérieures. A 250 kilomètres à l’ouest, au cœur des plateaux glacés, Choden, fils de simples nomades devenu professeur, se sent investi d’une grande responsabilité. « Jusqu’à mes 13 ans, j’étais illettré, raconte-t-il. J’ai pourtant pu faire mes petites classes et être admis dans l’école fondée par un grand lama, lettré célèbre du golok. J’y ai tout appris, le tibétain, le chinois, l’anglais, les sciences, l’histoire... Notre lama nous a aussi appris la façon correcte de nous battre : pas la révolte, qui est stérile, mais l’effort pour épanouir notre propre culture. »

A 28 ans, Choden déploie une activité intense : il organise fêtes et rencontres pour encourager les nomades à préserver leur langue, leur costume, leur cuisine, leur artisanat, leurs sports et autres traditions, etc. Avec trois copains et des bouts de ficelles, il a tourné un long-métrage racontant l’histoire d’un jeune nomade confronté aux enjeux de la sinisation. En deux semaines, ils ont réussi à écouler suffisamment de DVD pour récupérer leur mise, et s’apprêtent à tourner un second film. Et, en bon disciple de son maître, Choden s’est battu pour obtenir l’autorisation d’ouvrir un jardin d’enfants privé. « Nous, les jeunes instruits, nous avons compris qu’il existe un grand projet pour nous éloigner de notre langue, de notre religion, de nos valeurs. Ca marche d’ailleurs. J’ai des cousins qui sont très  contents d’avoir une maison, une moto, une voiture. Heureusement, 80% des Tibétains ont pris conscience du fait qu’on veut étouffer notre culture, que c’est donc sur le front de la culture qu’il faut se battre. »

Même son de cloche à Xining, capitale du Qinghai, où se concentrent de nombreux intellectuels employés dans les universités, les médias, les maisons d’éditions en langue tibétaine, mais où il n’existe aucune école primaire ou secondaire bilingue. Le projet d’acculturation du Tibet peut s’observer auprès des enfants de cette super-élite, élevés comme de vrais petits Chinois. « Nous sommes désespérés, explique une mère. Mon aînée est déjà devenue une Chinoise. Pour que ma cadette ne suive pas la même voie, je l’envoie dans une école bilingue à la campagne. Mais la province vient de décréter que seuls 21% des bacheliers bilingues pourront entrer à l’université, pour 95% des diplômés du chinois ! Est-ce que ce n’est pas clair qu’ils veulent tuer notre culture ? Un peuple sans éducation est un peuple mort ! »

Après avoir longtemps prétendu protéger les cultures minoritaires, quitte à les cantonner à un simple folklore – la Chine semble avoir viré sans l’avouer vers une politique d’assimilation accélérée. C’est contre elle que les Tibétains sont entrés en révolte. Les tibétologues du monde s’en sont émus. Une pétition déjà signée par 80 d’entre eux s’alarme des mesures contre l’enseignement en tibétain et demande au nouveau secrétaire général, Xi Jinping, d’appliquer les droits reconnus dans la Constitution chinoise.

« Ce qui jette de l’huile sur le feu, c’est que plus un responsable local se montre dur, et plus il est récompensé », affirme Woeser, Tibétaine basée à Pékin, qui recense dans son blog tous les aspects de cette révolte populaire. Comme Shi Jun, patron du district d’Aba qui compte le plus d’immolés à ce jour, promu récemment au poste de gouverneur-adjoint et chef de la police de la province ! « Et puis il y a l’argent : plus il y a d’agitation dans une localité, et plus elle reçoit d’argent pour la réprimer. Il suffit donc de durcir la répression – ce qui pousse les gens à se révolter – pour augmenter automatiquement les subventions ! Combien de morts faudra-t-il encore pour mettre fin à ce système pervers ? »

http://gauthier.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/04/27/tibet-silence-on-meurt.html


29 Avril 2013

Hollande en Chine : les droits de l'Homme au second plan.

Trois nouvelles immolations hier, deux autres aujourd’hui. La lugubre liste des Tibétains qui choisissent de s’immoler pour protester contre l’ordre chinois s’est allongée de cinq noms depuis que François Hollande est arrivé en Chine. Mais c’est une autre nouvelle tombée hier qui a mobilisé toute l’attention du président français : le chiffre record du chômage en France, qui touche 3.225.000 personnes fin mars.

Au cours de la séance de déclarations (une sorte de conférence de presse sans questions ni réponses) en présence du président Xi Jinping, Hollande n’a fait aucune allusion à la question des droits de l’homme en général, ni à celle du Tibet en particulier. Plus tard, il l’a abordée de façon extrêmement succincte dans ses remarques préliminaires à la conférence de presse où il est apparu seul face aux médias chinois et français.

Il a fallu deux questions de journalistes français pour qu’il réponde un peu plus longuement. La question du Tibet, celle des dissidents emprisonnés, a bien été abordée avec la partie chinoise, "dans le respect et la franchise", a-t-il confirmé, sans donner plus de précisions. Il est courant, dans les visites officielles, que les questions qui fâchent soient traitées dans la discrétion. Les diplomates font valoir que toutes les concessions obtenues de la Chine l’ont été à la suite de demandes et de pressions exprimées "entre quatre-z-yeux".

La libération en 2011 de l’artiste iconoclaste Ai Weiwei, suite à une démarche conjointe de Sarkozy, Merkel et Cameron en est l’illustration. Ce n’est donc pas étonnant que Hollande, lors de sa toute première visite en Chine, s’en soit tenu aux procédures établies. Il ne fait cependant aucun doute que cette visite avait un but quasi-unique : obtenir de la Chine les moyens de relancer la croissance en France, soit en l’invitant à investir dans l’économie hexagonale, soit en la persuadant d’ouvrir plus sérieusement son marché très protégé aux exportations françaises.

Actuellement, le déficit commercial en faveur de la Chine atteint la somme astronomique de 26 milliards d’euros chaque année, soit 40% du déficit global. Hollande n’a cessé de marteler ces demandes. Une longue cérémonie de signature solennelle de contrats divers (du nucléaire à l’aéronautique, en passant par l’agro-alimentaire et le numérique) a d’ailleurs précédé la séance de déclarations faites par les deux chefs d’Etat. Mais, autant les espoirs sont vifs, autant le résultat semble décevant. Selon les journalistes économiques basés à Pékin, la moisson de la grosse délégation française a été au finale bien maigre. (Lire l’article de Gabriel Grésillon sur le site des Echos)

Reste qu’il y a toute une relation à construire entre un nouveau président français plutôt connu pour sa défiance à l’égard de la Chine et un nouveau leader chinois dont on ne connaît pas encore les choix et les priorités. Les deux hommes sont tombés d’accord pour se rencontrer une fois par an, et de fêter en grande pompe, l’année prochaine, le 50ème anniversaire de la reconnaissance de la Chine par le général de Gaulle (premier chef d’Etat occidental à avoir reconnu le régime de Mao). Le renforcement des liens aura - peut-être - un effet bénéfique sur les relations économiques.

Pour les nombreux militants chinois qui croupissent dans les prisons et les millions de Tibétains qui se battent pour leurs droits, il est à espérer que leur lutte ne passe pas totalement au second plan.

http://gauthier.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/04/26/hollande-en-chine-les-droi.html


25 Avril 2013

LE TIBET EST TOUCHÉ PAR UNE DOUBLE IMMOLATION.
 
DHARAMSALA : Deux moines du Monastère de Kirti à Ngaba dans le Nord-Est du Tibet meurent après s'être immolés Mercredi , amenant le total des immolations à 117 dont  100 d'entre eux sont morts.

 
Lobsang Dawa 20 ans et Kunchok Woeser 23 ans, se sont enflammés près de la salle de prières du Monastère . Ils  sont morts tous les deux sur le coup en criant des slogans contre la politique de répression chinoise menée au Tibet.

 
Les moines ont alors ramené leurs corps dans leurs cellules et récité des prières . Les autorités locales ont ordonné au Monastère de pratiquer une crémation dès le lendemain matin .

 
Ces deux moines avaient rejoint le Monastère très jeunes et y étaient connus pour leur conduite exemplaire et l'excellence de leurs études religieuses .

 
La Communauté International , l'Onu et le Parlement Européen inclus , ont adressé des appels virulents aux Gouvernement Chinois afin qu'il réponde aux revendications légitimes du peuple tibétain ainsi qu'il arrête cette politique agressive qui pousse les Tibétains à s'immoler à mort pour protester contre celle-ci.

 
Mais les Autorités chinoises ont répondu par une répression plus grande encore telle que le déploiement massif de forces de sécurité dans les zones tibétaines, des condamnations à mort ou bien de longues sentences de prison sur des accusations mensongères.

 
La demande récurrente de tous les immolés est le retour du Dalaï Lama au Tibet ainsi que de la liberté . Cette vague d'immolations persiste malgré les appels répétés et persistants de l'Administration Centrale Tibétaine pour ne pas en arriver à ces mesures extrêmes.

File photos of the two self-immolators, 23 year-old Kunchok Woeser (L) / 20 year-old Lobsang Dawa (R)


25 Avril 2013

Tibet : petit aperçu des diverses acceptions géographiques du terme.

La définition géographique de ce qu’on désigne par « Tibet » se heurte fréquemment à des controverses et à des approximations.

En effet, un regard superficiel sur les divisions administratives du territoire chinois laisse à penser que le Tibet se limite à la Région Autonome du Tibet (RAT), seule division administrative chinoise de niveau provincial officiellement identifiée comme « Tibet ».

L’étendue géographique du plateau tibétain dépasse cependant largement cette seule « région autonome », puisqu’il déborde largement sur :

  • les provinces voisines du Qinghai, qu’il englobe presque totalement,
  • une partie du Gansu,
  • du Sichuan
  • du Yunnan.
  • Le haut-plateau tibétain englobe également, au sud, les régions du Nord-est de l’Inde (Ladakh, Spiti, Zanskar, Sikkim, Arunachal Pradesh),
  • une petite partie du Pakistan (Baltistan),
  • le Bhoutan
  • et tout le nord du Népal (comprenant, entre autres, le Mustang et le Dolpo).

Cet espace, qui correspond aussi à l’aire culturelle tibétaine couvre ainsi une surface considérable.

Si l’on se limite à la portion (principale), située en République populaire de Chine (RPC), il s’agit d’une superficie d’environ 2,5 millions de km², soit cinq fois la France.

L’aire de culture tibétaine

Au delà de cette délimitation purement géographique, ce haut-plateau correspond à la zone de culture tibétaine. Outre une proximité en termes de mode de vie, de croyances et pratiques religieuses, la continuité de cette aire culturelle est matérialisée par une continuité linguistique : les populations qui y vivent parlent des langues proches, généralement désignées par le terme de « dialectes tibétains » ou « langues tibétiques ».

Elles partagent un même système d’écriture, dérivé des écritures indiennes, une même langue écrite et une littérature commune.

D’un point de vue historique, cette zone immense correspond peu ou prou à l’expansion maximale des armées impériales tibétaines au VIIIe siècle.

Le Tibet historique est traditionnellement divisé en trois provinces principales :

  • Ü-tsang (et Ngari),
  • Kham,
  • et Amdo.

Localisation des trois « cholka » ou provinces historiques du Tibet : Ü-tsang, Kham et Amdo (By Tibet&neighbors_Locator_map.svg : Keithonearth Map_of_Tibet_&Uuml ; -Tsang_Amdo_and_Kham.jpg : Gruschke derivative work : Kmusser [CC-B)

Ces trois provinces se partagent la totalité du haut-plateau.

La Région autonome du Tibet (RAT) a été créée en 1965 par les autorités chinoises sur les frontières des territoires qui étaient sous le contrôle du gouvernement des dalaï-lamas en 1959 : les provinces historiques tibétaines de l’Ü-tsang (Tibet central) et du Ngari (Tibet occidental), ainsi qu’une partie du Kham.

Si la RAT, ou Tibet « officiel », couvre moins de la moitié de l’aire culturelle tibétaine située en RPC, une reconnaissance administrative du caractère culturellement tibétain du reste du haut-plateau tibétain est cependant manifeste, sous la forme des « Préfectures Autonomes Tibétaines » ou PAT.

Le Tibet à l’aune des divisions administratives de la Chine populaire

Ces circonscriptions administratives, de niveau inférieur à la province, jouissent elles aussi d’un statut d’« autonomie », officiellement lié à la présence de « nationalités minoritaires ».

Ces Préfectures autonomes tibétaines englobent la quasi-totalité des zones tibétaines situées dans les provinces du Qinghai, du Gansu, du Sichuan et du Yunnan. Leurs limites orientales correspondent approximativement aux frontières du Tibet culturel et historique.


25 Avril 2013

"Il n’existe plus d’autre forme de protestation que l’immolation"

Lobsang Sangay, le Premier ministre élu en exil, explique le phénomène.

Les autorités chinoises, en proie à la contestation des Ouïghours, font également face à un mouvement de protestation dans les régions tibétaines. Pas moins de cent quatorze personnes s’y sont immolées par le feu depuis 2011. Nous avons interrogé Lobsang Sangay, le Premier ministre élu en exil, auquel le Dalaï Lama a transmis son pouvoir politique.

Les immolations se poursuivent, la répression chinoise est de plus en plus forte, la communauté internationale semble sourde et muette, le dialogue sino-tibétain est mort. Ne devriez-vous pas modifier votre stratégie ?

L’image que vous dépeignez est très noire. Le soutien international n’est pas à la hauteur de ce que nous attendons, même si nous avons l’appui des Etats-Unis et de certains pays européens. Nous nous trouvons en effet dans l’impasse, mais nous restons attachés à la non-violence. Nous voulons résoudre le problème au Tibet pacifiquement. Nous avons clairement dit que nous souhaitions reprendre le dialogue. La balle est donc dans le camp du gouvernement chinois. Il est dans son intérêt, à lui aussi, de trouver une solution. Chaque immolation ajoute un élément à sa charge. Car c’est sa répression qui engendre les immolations. Nous ne contestons pas la souveraineté chinoise. Nous demandons une autonomie véritable, comme cela existe dans certains pays européens - l’Italie, l’Espagne, la Belgique.

Voyez-vous un changement quelconque depuis l’accession de Xi Jinping au pouvoir à Pékin ?

Il est trop tôt pour le dire. La manière dont il parle et présente ses opinions témoigne d’une personnalité différente. Mais il reste à voir si cela entraînera une autre ligne politique ou non.

Comment expliquez-vous la genèse des immolations ?

Les raisons "macro" des immolations sont l’occupation, la répression, les destructions environnementales, l’assimilation culturelle, la marginalisation économique, la transition démographique. Les raisons "micro" sont les craintes de tomber entre les mains des autorités chinoises. Nous avons connu des mouvements de protestation dans les années 80 et 2000. Des manifestants ont été arrêtés, torturés, beaucoup ont disparu et sont morts. Pour les immolés, tomber entre les mains des autorités chinoises est plus terrifiant que la mort. Il n’existe plus d’autre forme de protestation possible au Tibet. Si vous placardez une affiche, vous êtes arrêté; si vous réclamez le respect de vos droits de l’homme, vous êtes arrêté. Les immolations sont la conséquence de la politique chinoise. Personne ne devrait s’immoler. En tant qu’êtres humains, nous décourageons cela catégoriquement, et constamment, dans toutes les langues, y compris en tibétain. Que ce soit clair. En tant que bouddhistes, nous prions pour les morts. En tant que Tibétains, nous soutenons leurs aspirations parce que ce sont celles de tous les Tibétains.

Pourquoi, selon vous, les immolations ont-elles très majoritairement lieu dans les provinces hors de la Région autonome du Tibet ?

En 2008, les manifestations avaient commencé à Lhassa. Pourquoi se sont-elles étendues aux autres régions ? Parce que le gouvernement chinois en a montré des images à la télévision, sur CCTV, pendant 24 heures en commentant : "voyez ces Tibétains, ces bâtards ingrats, ces criminels, ces voleurs" - ce qui reste encore à prouver d’ailleurs ! Ce que les Chinois ont oublié, c’est que des Tibétains du Kham et de l’Amdo (qui résident dans les provinces chinoises du Qinghai, du Sichuan, du Gansu et du Yunnan, NdlR) regardaient la même CCTV. Les Tibétains, même ceux qui travaillaient pour le parti communiste, ont soudainement pris conscience de ce que les Chinois pensaient d’eux réellement après leur avoir assuré pendant 60 ans qu’ils étaient comme frères et sœurs. Ils ont commencé à s’interroger. Et les protestations se sont étendues. C’est allé de pire en pire. Jusqu’aux immolations.

Mais, à Lhassa, les Chinois ont établi une surveillance systématique et répressive. Toutes les places, tous les pâtés de maisons sont sous vidéosurveillance. Tous les 15 mètres, on croise des policiers en uniforme ou en civil. Des groupes de militaires armés patrouillent en tous sens. Il y a bien eu des manifestations, de chômeurs, de mineurs, mais elles sont occultées par l’attention médiatique portée aux immolations.

Comment expliquez-vous que les immolations aient été initiées par des moines ? Et n’y a-t-il pas là, comme on l’entend dans les milieux prochinois, une instrumentalisation de la religion à des fins politiques ?

C’est dans les monastères que la pression est la plus forte et la plus humiliante. Les moines sont quotidiennement surveillés, à l’intérieur de l’enceinte par des membres du parti et à l’extérieur par des militaires. C’était une réaction émotionnelle de leur part. Quand les immolations ont débuté, les autorités chinoises ont expulsé des centaines de moines du monastère de Kirti, pour mieux le contrôler. Mais les immolations ont continué, et se sont étendues à d’autres régions. La majorité sont le fait de laïcs, et non de moines. CCTV a d’abord mis cela sur le compte de moines et de nonnes fondamentalistes. Des laïcs ont alors commencé à s’immoler. CCTV a parlé de chômeurs et de personnes non éduquées. De hauts lamas et des intellectuels ont commencé à s’immoler. CCTV a dit que ces gens avaient perdu la tête. Des femmes et des mères ont commencé à s’immoler. Et ainsi de suite. La poursuite des immolations est directement liée à une propagande chinoise trompeuse.

http://www.lalibre.be/actu/international/article/811750/il-n-existe-plus-d-autre-forme-de-protestation-que-l-immolation.html


25 Avril 2013

l'intervention de Noël Mamère à l'Assemblée Nationale.

Voici le compte rendu établi par la séance :

M. le président. La parole est à M. Noël Mamère, pour le groupe écologiste.

M. Noël Mamère. Ma question s'adresse à M. le ministre des affaires étrangères, et j'y associe Jean-Patrick Gille, co-président du groupe d'études sur le Tibet ainsi que tous les députés, de droite et de gauche, qui en sont membres. Elle porte évidemment sur les droits de l'homme au Tibet et en Chine, à la veille de la visite du Président de la République les 25 et 26 avril prochains.

Sur le Tibet, d'abord. Il faut savoir que la Chine ne respecte pas sa Constitution et sa législation, qui prévoient l'autonomie du Tibet. Les autorités tibétaines ne demandent d'ailleurs rien de plus. Or nous savons que, depuis 1959, la Chine se livre à une opération de sinisation forcée et d'agression culturelle, au point qu'à ce jour, 122 personnes se sont immolées. Nous savons qu'il est impossible d'accéder au Tibet pour les journalistes, pour les ONG et pour tous ceux qui veulent savoir ce qui se passe dans ce pays. Le 18 avril dernier, notre groupe d'études a reçu le Premier ministre du Tibet en exil, M. Lobsang Sangay, mais l'ambassade de Chine a exercé de profondes pressions pour empêcher qu'il soit reçu officiellement, et le Gouvernement n'a pas exprimé la volonté de le recevoir. Nous demandons à ce que les autorités et le Gouvernement français puissent le faire demain.

Le Président de la République va également se rendre en Chine pour parler, je l'espère, des questions qui ont trait aux droits de l'homme. Le prix Nobel Liu Xiaobo a été enfermé en 2009, à la veille de la remise de son prix, et condamné à quinze ans d'emprisonnement. Nous demandons au Président de la République de ne pas parler sans parler, mais d'aider la société civile chinoise, qui attend beaucoup de nous, et de demander la libération de Liu Xiaobo. (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste et RRDP et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères.

M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères. Monsieur le député, les immolations qui ont eu lieu au Tibet ont évidemment jeté la consternation dans beaucoup de pays, y compris bien sûr en France. Il n'y a pas d'autre piste pour avancer, s'agissant du Tibet, que le dialogue entre les autorités chinoises et le dalaï-lama, pour parvenir à une solution durable qui respecte pleinement l'identité culturelle et spirituelle tibétaine, dans le cadre de la République populaire de Chine dont fait partie le Tibet.

À chaque fois qu'il nous est donné de parler avec les autorités chinoises, nous abordons ces questions - je l'ai fait moi-même il y a quelques jours lorsque j'ai été reçu par les plus hautes autorités chinoises. Mais nous le faisons toujours, monsieur le député, non pas avec à l'esprit telle ou telle provocation, mais dans le souci, que vous partagerez certainement, de l'efficacité. Il en est de même s'agissant du prix Nobel que vous avez cité, et de son épouse. Cela signifie que le Président de la République française, dans le cadre de la visite d'État qu'il va effectuer en Chine, abordera certainement les sujets qui concernent les droits de l'homme, mais avec le souci de l'efficacité et sans esprit de provocation. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

M. Pierre Lellouche. Un peu de courage, monsieur le ministre ! Les Chinois vous respecteront davantage si vous êtes courageux !

M. Laurent Fabius, ministre. Voilà comment la France, nous semble-t-il, peut concilier l'attachement aux droits de l'homme, qui fait partie de notre culture, et la nécessité d'un dialogue approfondi avec la Chine, un grand pays auquel nous sommes attachés. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)


Secretary
Bureau du Tibet
84 Boulevard, Adolphe Pinard
75014 PARIS

25 AVRIL 2013

ALERTE - Hollande: Tibet et droits de l'Homme abordés de manière franche et respectueuse.

PEKIN - La question du Tibet et des droits de l'Homme en Chine a été abordée de manière franche et respectueuse, a déclaré jeudi le président français François Hollande à propos de ses entretiens avec les dirigeants chinois.

Nous avons abordé tous les sujets de manière franche et respectueuse, a déclaré François Hollande lors d'une conférence de presse, citant le Tibet, les droits de l'Homme ainsi qu'une liste de l'Union européenne (UE) sur les dissidents chinois, sur laquelle figure notamment le prix Nobel de la paix 2010 Liu Xiaobo, emprisonné depuis 2009.


(©AFP / 25 avril 2013 16h15)

24 Avril 2013

PARIS / PEKIN, 23 avril 2013 : Hollande en Chine : 37 heures pour booster le commerce et la diplomatie.

Le nouveau pouvoir chinois réserve des égards particuliers au président français, premier dirigeant reçu à Pékin avec les fastes d'une visite d'État.

En Chine pour 37 heures à compter de jeudi, François Hollande tentera d'amorcer un rééquilibrage des échanges commerciaux et de renforcer la relation diplomatique avec Pékin, au cours d'une visite qualifiée de "haute importance" par le numéro un chinois Xi Jinping.

Si la balance commerciale reste lourdement déficitaire au détriment de l'économie française, les deux pays entretiennent une relation singulière depuis que la France du général de Gaulle a, la première, le 27 janvier 1964, reconnu la République populaire de Chine. Le cinquantenaire de cet événement fondateur sera commémoré début 2014. Mais dès à présent, le nouveau pouvoir chinois réserve des égards particuliers au président français, premier dirigeant étranger reçu avec les fastes d'une visite d'Etat à Pékin par Xi Jinping depuis son arrivée au pouvoir il y a cinq semaines.

Dîner d'État


Pas moins de trois rencontres au sommet sont prévues, dont un dîner d'État jeudi et un déjeuner "restreint" qui réunira les deux couples présidentiels vendredi. Ce sera la note glamour de cette visite, très attendue des photographes, avec la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, et l'épouse de Xi Jinping, Peng Liyuan, une chanteuse populaire élevée au grade de général.

Au chapitre économique, le président français plaidera pour une réduction du déficit commercial abyssal avec la Chine, qui plombe le commerce extérieur français. Il s'est encore élevé l'an dernier à près de 26 milliards d'euros, soit 40 % environ du déficit global accusé par l'économie française. "Il y a une nécessité de rééquilibrage dont les deux parties conviennent volontiers", même s'il "ne s'agit pas de corriger la situation d'un coup de baguette magique, mais de redresser la barre", explique-t-on à l'Élysée.

Avancées attendues dans le nucléaire et l'aéronautique


Des "avancées" sont attendues dans les domaines traditionnels du nucléaire civil et de l'aéronautique avec de nouvelles commandes d'Airbus A320 et de long-courriers. Sur le nucléaire, une première "lettre d'intention" sera vraisemblablement signée pour un centre de retraitement des déchets similaire à celui de La Hague et une seconde pourrait l'être en vue d'une nouvelle tranche de deux réacteurs EPR à Taishan. Renault pourrait également conclure une alliance avec un partenaire chinois pour construire une usine qui produirait 150 000 véhicules par an à Wuhan. Les discussions sur ces derniers points étaient "en cours de finalisation" à quelques heures de la visite.

Mais la France espère conclure aussi plusieurs accords ou contrats dans des secteurs qui reflètent l'évolution du mode de vie chinois : le développement urbain durable, l'agroalimentaire, la santé, l'économie numérique... Joignant le geste à la parole, le chef de l'État français vient avec huit ministres ainsi qu'une soixantaine de dirigeants d'entreprises, parmi lesquelles des fleurons du CAC 40 (Total, EDF, Saint-Gobain, LVMH, Alstom...), mais aussi de grosses PME ou entreprises de taille intermédiaire (ETI, 350 à 5 000 salariés).

L'internationalisation du yuan sur la table

Pour marquer l'attention qu'il porte à ces dernières qui font la force de l'Allemagne, François Hollande visitera l'usine construite il y a quatre ans par Bernard Controls, à Pékin. Une centaine de salariés de cette entreprise familiale française y fabriquent des servomoteurs destinés aux vannes de l'industrie nucléaire, pétrolière ou gazière. "La Chine est un marché très concurrentiel où tout est plus fort : les clients plus nombreux, les difficultés plus importantes, les développements plus rapides", explique le patron de Bernard Controls, Étienne Bernard, fier de sa "success story" dans l'empire du Milieu.

On promet également à Paris "une discussion de fond et de long terme" sur l'internationalisation de la monnaie chinoise, le Yuan, dont Paris souhaite la "poursuite active" et déplore sans cesse la sous-évaluation. François Hollande avait fait de cette question le 13e de ses 60 engagements de campagne, prônant "un nouvel ordre monétaire international".

Dossier nord-coréen

Au chapitre diplomatique, MM. Hollande et Xi, dont les deux pays siègent au Conseil de sécurité des Nations unies, parleront de la Syrie, du nucléaire iranien ou du Mali, mais l'essentiel des conversations devrait porter sur le regain de tension dans la péninsule coréenne.

Pékin demeure le principal allié de Pyongyang et François Hollande, selon son entourage, "sera très intéressé de connaître l'avis des Chinois sur le nouveau pouvoir nord-coréen, ses intentions et les moyens dont disposerait la communauté internationale pour le ramener sur la voie du dialogue et de la coopération".

On assure aussi à l'Élysée que le président français abordera "bien sûr" la question des droits de l'homme avec son homologue chinois. Toutes les questions "seront abordées dans un esprit de franchise et de respect mutuel", a affirmé il y a une dizaine de jours la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, évoquant les droits de l'homme, mais aussi le Tibet.

http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21063

24 Avril 2013

KATHMANDU / PEKIN, 20 avril 2013 : " Le problème que posent certaines activités des Tibétains au Népal." au centre des discussions diplomatiques.

DHARAMSALA, le 20 avril : Hier, l' Ambassadeur chinois au Népal, Wu Chuntai, a rencontré le Président du congrès népalais, Sushil Koirala, dans sa résidence de Maharaj Gunj, afin d'évoquer les problèmes concernant les activités des Tibétains résidant au Népal.

En citant une aide de Koirala, Népal.com déclare que l'entretien portait principalement sur le scénario classique et politique du Népal, et sur les élections soumises à l'Assemblée Constituante, ainsi que sur les préoccupations de la Chine s'offusquant des activités des Tibétains au Népal..

Cependant, le Président du Congrès du Népal, Sushil Koirala, déclare que son gouvernement et les différents partis se consacraient à établir l'environnement de ces élections, comme spécifié dans le point de vue de son Parti, précisant que toutes ces actions engagées à l'encontre des pays limitrophes, ne pouvaient en aucun cas être tolérées au Népal.

Le 13 février, au moment même où les Tibétains du monde entier célébraient la " Commémoration du centenaire de la Déclaration et Proclamation de l'Indépendance du Tibet", éditée par le Grand 13 ème Dalaï Lama, un moine tibétain avait fait le choix de s'immoler par le feu au Népal, tout près du très révéré Grand Stupa de Boudhanath, au coeur de la capitale népalaise de Kathmandu.

Ce n'est qu'un peu plus tard que le corps calciné du moine Druptsé, fut déclaré "non réclamé par la famille"et donc, incinéré très discrètement par la police népalaise, au centre de crémation de Pashu Patinath, violant ouvertement et sciemment la tradition tibétaine en privant les Tibétains d'effectuer les rites funéraires et les prières adéquates, lors du décès d'un des leurs.

En 2011, un Tibétain, le moine Bhutuk, s' était immolé au même endroit.

Ce sont plus de 20.000 réfugiés Tibétains qui résident au Népal, et on peut affirmer que leur situation sur place est sinistre si l'on considère toute l'influence,( toujours grandissante), de la Chine au Népal ! dénigrant les Tibétains, en leur refusant même la simple liberté de célébrer leurs fêtes, qu'elles soient culturelles ou religieuses.

Traduction : "ani sherab zangmo", le 23 avril 2013 pour France-Tibet.

http://tibet.fr/site/index.php?itemid=21060

23 Avril 2013

Il traverse l'Europe pour défendre le Tibet.

Contrairement à ce qu'on entend, les Français ont le sens de l'hospitalité, du moins si l'on en croit Yak Rinpo, un jeune tibétain qui fait le tour de l'Europe à bicyclette : "Dans votre pays, même les automobilistes sont gentils". Apparemment, il ne joue pas au diplomate : il semble sincère. Depuis Bruxelles, la capitale de la Belgique qu'il a quittée le 14 mars, Yak Rinpo pédale sur les routes de l'Union Européenne dans le but de sensibiliser le grand public, les journalistes et les élus politiques à la situation de son pays (le Tibet est une province de la Chine) : "Les Chinois exercent une répression. Je demande aux leaders européens d'inciter le gouvernement de Pékin à réviser sa politique répressive au Tibet, à ce qu'il réponde favorablement aux doléances du peuple tibétain, et à exhorter la Chine d'autoriser l'accès du Tibet aux médias et aux missions de l'ONU". Ce message, qu'on peut lire sur le site rinpoyak@gmail.com, il le délivre à travers toutes les villes qu'il a traversées (Orléans, Montauban, etc.) et bientôt à Perpignan, Barcelone, Madrid, Genève, Berlin, Stockholm, Londres... Pense-t-il que sa méthode soit efficace ? "Plus je témoigne auprès des gens, des journalistes, des hommes et femmes politiques, plus le message est connu, diffusé et j'espère que ça servira". Ce périple, il l'a commencé aux États-Unis, à travers sept états, de Minneapolis, dans le Minnesota, jusqu'à Washington. "Je travaille comme cuisinier dans un restaurant de Minneapolis. Mon périple américain m'a permis d'apprendre l'Anglais. Et de sensibiliser beaucoup de monde. Partout, j'ai été bien accueilli". Si la plupart du temps, il campe pour passer la nuit, parfois il s'offre un petit hôtel. "En France, des gens m'ont même invité à camper sur leurs pelouses !", confie-t-il en riant. Un rire plein de promesse. Yak Rinpo est originaire de l'Est du Tibet.

http://www.midilibre.fr/2013/04/23/il-traverse-l-europe-pour-defendre-le-tibet%2C684050.php

23 Avril 2013

Manifestation : Liberté pour le Panchen Lama : 25 Avril 2013.

Rassemblement jeudi 25 avril 2013 17:00 – 19:30

Place Igor Stravinsky (à coté de Centre Pompidou) Metro Rambuteau, ligne 11

Manifestation : Liberté pour le Panchen Lama : 25 Avril 2013

Gendhun Choekyi Nyima avait 6 ans lorsque lui et ses proches ont été enlevés par les autorités chinoises. Pourquoi ? Parce qu’il venait d’être reconnu par le système traditionnel tibétain comme étant la réincarnation du Panchen Lama, le deuxième plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain. C’était en juillet 1995. Un an plus tard, les autorités chinoises avouèrent détenir l’enfant. Malgré les fortes pressions de la communauté internationale et des ONG, la Chine a jusqu’à aujourd’hui refusé tout droit de visite au Panchen Lama, prétextant le détenir « pour sa sécurité ». Depuis son enlèvement il y a 18 ans, nous restons donc sans aucune nouvelle du Panchen Lama, de sa famille et des 26 personnes de son entourage, enlevés eux aussi. Le 25 avril 2013, celui qui fut reconnu comme étant le plus jeune prisonnier politique de l’histoire aura 24 ans.

Où sont-ils ? Sont-ils encore vivant ?

Gendhun CHoekyi Nyima, the 11th Panchen Lama, born 25th April 1989. Kidnapped by the Chinese government on 17 May 1995. Since then no news on their whereabouts or health.

Where are they ? Are they still alive ?

Join SFT France on Thursday 25th April, as we commemorate the 24th birthday of the Panchen Lama, and urge China to give answers on where he is.

Cela fait 18 ans que Le Panchen Lama est emprisonné, nous voulons avant tout avoir des nouvelles de lui et ses proches !

N’hésitez pas à diffuser la nouvelle et à venir nombreux nous rejoindre !

Liberté pour le Panchen Lama !

Vive le Tibet Libre !

http://www.tibetan.fr/?Manifestation-Liberte-pour-le


23 Avril 2013

Militants et moines empêchés de se rendre sur les lieux du séisme au Sichuan.

Dans la province du Sichuan, les autorités chinoises ont interdit à des groupes de défense des droits et à des moines tibétains de participer aux efforts de secours dans une zone touchée par le séisme. Il a été annoncé, le dimanche 21 avril 2013, que le bilan des morts et disparus avait dépassé les 200, un chiffre non définitif.

Un tremblement de terre - annoncé de magnitude 7,0 par l’administration des tremblements de terre de la Chine et de 6,6 par le Geological Survey américain - a frappé tôt samedi 20 avril 2013 le comté de Lushan, près de la ville de Ya’an, proche de l’endroit où avait eu lieu un tremblement de terre de magnitude 7,9 en mai 2008, faisant 90 000 morts ou disparus.

Dimanche 21 avril, Huang Qi, militant du Sichuan, a dit au service en mandarin de Radio Free Asia (RFA), que lui et plusieurs autres militants avaient été interceptés par la police alors qu’ils allaient à Ya’an, ville de 1,5 millions d’habitants qui abrite l’un des principaux centres chinois de protection du panda géant.
"Les autorités nous ont gardés pendant plusieurs heures, nous avertissant de ne pas « ajouter plus de mal » à la catastrophe", a déclaré Huang.

Un policier a indirectement rappelé à Huang son emprisonnement pour son implication dans les efforts de secours pendant le séisme de 2008 au Sichuan, lors duquel 5 335 écoliers étaient morts.
"Je leur ai expliqué que nous ne voulions pas et ne pouvions pas créer d’ennuis dans la zone du séisme... Mais ils nous ont interdit d’y aller", rapporte-t-il.
Huang a été arrêté par les autorités du Sichuan en juin 2008, après que lui et d’autres bénévoles soient déjà entrés 14 fois dans la zone ravagée par le tremblement de terre pour aider les parents d’enfants morts dans le séisme dans leur enquête sur les allégations de mauvaise qualité de la construction de l’école.
Il a été emprisonné en 2009 pendant trois ans pour "possession illégale de secrets d’État", renseignements obtenus au cours de ses recherches à la suite du séisme, ayant suscité la colère des gens après qu’il ait été découvert que de nombreuses écoles s’étaient effondrées en raison de soupçons de corruption ayant conduit à une construction de mauvaise qualité.

Samedi 20 avril, des moines tibétains ayant tenté de se rendre dans la zone touchée par le séisme dans le Sichuan, sur le bord du plateau tibétain, ont également été arrêtés par les autorités, selon l’écrivaine tibétaine Woeser sur Twitter.
"Beaucoup de moines tibétains qui vivent à Chengdu (la capitale du Sichuan) ont essayé d’aller dans la zone sinistrée pour soutenir les efforts de secours, ce samedi matin, mais ils ont été bloqués par les autorités", a-t-elle dit.
"Ils ont essayé d’aller à Ya’an par d’autres voies, mais ont également été arrêtés", a déclaré Woeser, sans fournir de détails.

L’agence de presse officielle chinoise Xinhua a déclaré dimanche soir que 186 personnes avaient été tuées dans le séisme, le pire du pays en trois ans, 21 personnes portées disparues et 11 393 autres blessées, selon les dernières statistiques collectées par le centre de commandement d’urgence provincial.

Dimanche, Xia Yeliang, intellectuel de Pékin, a déclaré à RFA que les autorités chinoises empêchaient la circulation de l’information à partir de la zone du séisme.
"Le gouvernement ne fait que répéter son attitude précédente : bloquer les informations qui ne les met pas en bonne lumière", dit-il.
Xia a également appelé à un "mécanisme de secours professionnel en cas de catastrophe". "Lorsqu’une catastrophe se produit, ils comptent sur l’armée et la police, et font appel aux gens pour donner de l’argent", a-t-il dit. "Après tant de désastres, il n’y a toujours pas d’équipes professionnelles de secours ; ce n’est pas acceptable".

Le Premier ministre Li Keqiang est venu dans la zone sinistrée, samedi 21 avril 2013, pour superviser les efforts de secours dans le cadre de ce qui est considéré comme son premier grand test depuis sa prise de fonctions en mars, alors que le gouvernement a mobilisé des milliers de soldats et de travailleurs, envoyé des bulldozers et autres engins lourds ainsi que des tentes, couvertures et autres fournitures d’urgence.
Les efforts de secours ont été rendus difficiles par au moins 1 700 répliques, la plus forte étant de magnitude 5,4, rapportait Xinhua dimanche soir.

Deux soldats sont morts après que leur véhicule ait glissé hors de la route et dévalé une falaise, ont rapporté les médias officiels.

Les survivants du tremblement de terre dans le comté de Lushan se sont également plaints d’un manque d’eau, de nourriture et de tentes, rapporte Xinhua, citant des enfants brandissant des cartons pour exprimer leur détresse.
"500 personnes, pas de nourriture, pas d’eau, pas de tentes", lit-on sur un carton, a indiqué l’agence. "Je n’avais rien à manger pendant toute une journée", raconte un habitant du village de Wangjia, municipalité de Longmen.

Sources : Radio Free Asia, 21 avril 2013 et www.tibet-info.net


23 Avril 2013

Ussel. Bientôt jumelé avec un village du Tibet.

Ussel parrainera le village tibétain de Rumbu début août. Le maire, Jean-Paul David l'avait annoncé voilà un mois. Alors que la cérémonie approche, il a répondu à nos questions.

Pourquoi avoir choisi le village de Rumbu ?

Lorsque la municipalité et l'association Jazz à Ussel ont pris l'engagement de parrainer une commune tibétaine, les responsables de France-Tibet, qui sont nos partenaires sur ce projet, ont tout de suite proposé le village de Rumbu. Le choix s'est fait en raison de sa similitude avec Ussel : tous deux sont de petits villages à l'écart des grands axes, dans une nature préservée. Cette commune de 200 habitants est située à 3 850 mètres d'altitude, à environ 540 km à l'est de Lhassa. Les habitants y vivent de l'agriculture et de l'élevage.

Au niveau climat, cela doit être bien différent ?

Oui, totalement. Ici, dès le moindre changement climatique, nous sommes désorientés. Là-bas, sur le toit du monde, le climat est rigoureux et la saison des neiges dure souvent plus de quatre mois. Ils cultivent principalement de l'orge qui résiste bien au froid, et élèvent des troupeaux de yacks. C'est une agriculture qui pourvoit uniquement à la subsistance de la famille. Depuis une dizaine d'années, si la traction animale y est toujours utilisée, de petits tracteurs et des batteuses y ont fait leur apparition.

A quelles dates avez-vous prévu ce parrainage ?

Les cérémonies officielles auront lieu les 3 et 4 août. Tout au long de ces deux journées, des expositions de photos, d'artisanat, des projections de films ainsi que des conférences sur le bouddhisme et la culture tibétaine auront lieu. Un panneau officialisant le parrainage sera apposé à l'entrée du village. Une librairie, où des écrivains viendront dédicacer les ouvrages, sera installée. Pour les visiteurs, des balades à dos de yack et une restauration tibétaine seront proposés au milieu de chants et de danses tibétaines. Un spectacle équestre accompagné de chants lyriques en hommage à nos hôtes et la réalisation d'un mandala clôtureront ce parrainage.

La municipalité (06 72 06 77 59) travaille en partenariat avec France-Tibet (06 08 17 72 61) et Jazz à Ussel (05 65 36 84 77).


22 Avril 2013

Information importante par Denise Campet

Suite à notre AG, Daniel m'a envoyé le lien avec cette info qui est VRAIE.
Ce problème est vrai dans toute l'Inde.

C'est pour cela qu'il est particulièrement important de soutenir les agriculteurs organiques de Mainpat ( chhattisgarh) qui n'utilisent ni engrais chimiques, ni pesticides, ni semences OGM et qui, comme nous l'avons signalé lors de l'AG deviennent aussi des "modèles" de développement organique. Comme nous l'avons dit lors de l'AG des fermiers du Tamil Nadu étaient à Mainpat lors de notre séjour pour s'inspirer de ce modèle de développement.
Je sais qu'Auroville à Pondichery fait le même travail.
Lors de notre passage à Bangalore nous avons aussi rencontré une ONG indienne qui soutient le même modèle de développement organique et de sauvegarde de l'eau dans l'état du Karnataka. Cette ONG travaille avec 100000 fermiers.

De même certaines ONG du côté de Kollégal et Hunsur.
Il est vrai que lors de notre passage à Ambikapur quand nous avons acheté des semences de légumes nous avons été étonnés de voir toutes les semences OGM dans les petites boutiques. Nous avons réussi quand même à trouver des semences non OGM, plus chères mais plus saines!!
Il n'y a pas de coton à Mainpat.
Le riz OGM a été abandonné il y a au moins 10 ans.
On développe "giraful rice" et un riz mauve très savoureux non OGM.
Même chose pour le sarrasin, la moutarde, le curcuma, la nigelle etc... Ce ne sont pas des plants OGM
Les tomates sont  des plants de tomates sauvage.
De même semences de pommes de terre peuvent être gardées et plantées.
Les fermiers indiens du voisinage viennent acheter leur vermi compost à la coopérative de Mainpat.
Voici le texte que m'a envoyé Daniel. La situation catastrophique décrite est exacte:

La vérité émerge lentement: un rapport du Ministère (indien) de l’Intérieur sur les morts par suicide, indique que, jusqu’à 2003, environ 100 000 fermiers se sont suicidés en six ans en Inde.Ces dernières semaines, 1500 fermiers se sont suicidés collectivement en Inde, dans la province de Chattisgarh. Un phénomène récurrent, puisque les chiffres officiels font état de 1000 suicides mensuels... depuis plus de quinze ans. En cause, l'endettement des paysans lié à l'achat de semences OGM miraculeuses... qui se révèlent catastrophiques.Depuis le milieu des années 80, l'Inde a accepté d'ouvrir totalement son marché en contrepartie de l'aide du Fonds Monétaire International. Une révolution économique s'en suivit, qui en fit un terrain d'expérimentation mondial en matière agricole. Depuis lors, les paysans sont livrés aux promesses des vendeurs de semences magiques : les rendements devaient être exceptionnels, et les insectes et parasites rangés dans les tiroirs de l'histoire. Les variétés traditionnelles ont même été interdites dans de nombreuses banques de semences gouvernementales. Mais pour toucher le Graal, il fallait débourser 10 fois plus pour la même quantité de semences. Le prix de la gloire. Et les paysans se sont massivement endettés.
What a wonderfull world (Company)...
Sauf que les semences OGM de coton Bt (de Monsanto, faut-il le préciser) sont tombées malades, infestées par le vers (vorace) de la capsule. Les semenciers avaient juste oublié de préciser que les plantes n'étaient pas résistantes aux maladies locales et qu'il fallait donc épandre des tonnes de pesticides en plus. Ils avaient aussi omis d'indiquer que les variétés en question buvaient deux fois plus d'eau et dégradaient les sols à grande vitesse. Du coup, les sécheresses ont été amplifiées et les rendements réduits à peau de chagrin. Les paysans se retrouvent à sec, paralysés par leurs dettes et sans le sou pour acheter les semences de l'année suivante, puisque les plantes OGM - dotés d'une technologie révolutionnaire affectueusement nommée " Terminator " - sont calculées pour que les grains ne puissent pas se replanter... D'où de nouvelles dettes. Etc.
Disparition des variétés traditionnelles
" Certains des fermiers qui se sont suicidés avaient réalisé jusqu'à cinquante pulvérisations d'herbicide et de pesticide sur leurs champs de coton, mais cela n'a pas empêché leur récolte de dépérir ", affirme le professeur Nanjundaswamy, fondateur du Mouvement pour la Défense des Fermiers du Karnataka (Karnataka Rajya Ryota Sangha - KRRS) Autre conséquence, l'utilisation de ce coton génétiquement modifié aurait " éliminé par pollinisation nombre de nos plantes indigènes qui possédaient par exemple des qualités de résistance à la sécheresse et à certains parasites propres à l'Inde, résistance que n'ont pas les plantes hybrides " affirme le même spécialiste. Pour les défenseurs des OGM, les vraies raisons de cette catastrophe sont la pauvreté rurale, l’alcoolisme, les sécheresses et le "désespoir agraire "
En 2006, le ministère indien de l'agriculture déclarait que la moitié des foyers paysans étaient endettés. Selon les ONG, le taux de suicide parmi les fermiers pauvres atteint actuellement des records. 150 000 d'entre eux se seraient donnés la mort depuis 1993. Entre 60% et 75% de la population indienne (contre 10% pour la France et 2% pour les États-Unis), qui compte plus d'un milliard d'habitants, vit de l'agriculture, qui représente un quart du Produit intérieur brut indien.

Sources: les mots ont un sens

22 Avril 2013

Les étrangers de nouveau autorisés à visiter le Tibet.

La Chine a levé l’interdiction sur presque tous les voyages des étrangers "non-chinois" au Tibet imposées en juin 2012, a rapporté le site telegraph.co.uk, le 16 avril.

La décision a été saluée par les voyagistes spécialistes de la région, alors qu’il reste encore une certaine confusion quant à ce que disent exactement les nouveaux règlements.
Bien que n’étant pas en mesure de voyager en toute indépendance, les voyageurs pourront désormais visiter le pays en voyages organisés, mais la nécessité de voyager en groupe a été levée, selon l’article.

L’article note que l’interdiction de presque la totalité des voyages au Tibet a été imposée après une manifestation contre la domination chinoise, surtout après que deux Tibétains se soient immolés à l’extérieur du Jokhang, dans la capitale Lhassa.

La Chine interdit systématiquement l’accès du Tibet aux étrangers quand d’importantes manifestations y ont lieu ou avant des dates sensibles, comme la Journée nationale tibétaine de l’insurrection du 10 mars. En 2008, tous les étrangers ont été interdits pendant un an de toutes les régions tibétaines après que le plateau tibétain ait été frappé par une vague de protestations en mars-avril.

Cependant, chaque fois que des étrangers sont autorisés à aller au Tibet, les visites sont étroitement surveillées, les voyageurs doivent demander un visa spécial pour le Tibet, et ils sont accompagnés par un guide nommé par le gouvernement. D’ailleurs, tous les voyagistes étrangers doivent prendre leurs dispositions auprès des entreprises chinoises.

Sources : Tibetan Review, 17 avril 2013 et www.tibet-info.net


19 Avril 2013

Hollande sommé de parler du Tibet.

Le groupe d'études sur le Tibet à l'Assemblée nationale, qui a reçu jeudi le Premier ministre tibétain en exil Lobsang Sangay, appelle François Hollande à ne pas exclure le Tibet des discussions avec Pékin lors de sa visite en Chine, selon un communiqué vendredi.

"Avec le groupe d'études sur la question du Tibet, nous appelons le président François Hollande à ne pas exclure la question du Tibet des discussions avec les autorités chinoises lors de sa prochaine visite à Pékin. La France, en partenariat avec l'Union européenne, doit porter l'étendard de la liberté tibétaine" alors que l'autonomie de cette région, "inscrite dans la loi chinoise, n'est pas respectée", a indiqué le co-président de ce groupe, le député socialiste Jean-Patrick Gille.

http://www.europe1.fr/Politique/Hollande-somme-de-parler-du-Tibet-1489071/


19 Avril 2013

Sikyong, chef-d'état en exil du Tibet-occupé.

Les sénateurs français ont reçu hier, au Sénat,  le SikyongDr Lobsang Sangay,  leader démocratiquement élu des Tibétains et successeur politique de Sa Sainteté le Dalaï Lama, au Tibet. 

Au Sénat, le président du groupe Tibet, le sénateur Jean-François Humbert et six autres sénateurs, qui sont également membres du groupe Tibet,  ont  reçu le Sikyong  à un dîner en l'honneur du chef politique tibétain en visite à Paris, ainsi que le représentant spécial de Sa Sainteté le Dalaï Lama en Europe,  Kelsang Gyaltsen.

Le sénateur Jean-François Humbert qui a, donc,  accueilli  le Sikyong au Sénat  a exprimé son bonheur de le recevoir en tant que représentant de tout le peuple tibétain. Le président du groupe Tibet au Sénat a également informé le Sikyong sur les travaux récents du groupe vis-à-vis du Tibet, en particulier sur l'initiative du groupe Tibet au Sénat à adopter avec succès une résolution en faveur du Tibet à la Commission des relations étrangères du Sénat et au Comité européen.

Dr. Lobsang Sangay Sikyong a,  de son côté,  réciproquement,  remercié les sénateurs de lui avoir ainsi consacré de leur temps précieux,  à une heure tardive de la journée,  et a tenu à souligner l'importance et la signification de cette rencontre, par sa présence auprès d'un peuple aux idéaux, à la croyance et à la foi effective dans les principes fondamentaux de liberté, d'égalité et de fraternité.  Il a ré-affirmé le long et constant  investissement, depuis  des décennies, de l'Administration centrale tibétaine - CTA - dans le soutien aux principes de non-violence et de  démocratie, qui ont prévalu dans le monde libre, dont la France, qui s'est montré à la hauteur de ses principes et de ses valeurs fondamentales par son soutien à la juste cause du Tibet.


Sikyong conclu par ces deux points importants.

Tout d'abord, il a réitéré la position constante de CTA de décourager n'importe quel type de mesures drastiques, y compris les auto-immolations tout en soutenant pleinement les aspirations des Tibétains de l'intérieur, comme celles des auto-immolés, qui voulaient  le retour de Sa Sainteté le Dalai lama  au Tibet,  et ainsi que la liberté Tibet.

Deuxièmement, la position de principe de la LTC de trouver une solution mutuellement bénéfique à la question du Tibet,  à travers l'approche de la voie médiane. Laquelle voie propose de ne pas chercher la séparation avec la Chine, mais une véritable autonomie pour le peuple tibétain telle qu'elle est portée  dans la Constitution de la République populaire de Chine.

Il a également répondu aux nombreuses questions posées par les sénateurs sur la question du Tibet.

Sikyong s'adressera aux membres de la communauté tibétaine demain et rencontrera  les membres du groupe Tibet à l'Assemblée nationale.

Un plus tôt dans la journée, Sikyong avait  reçu  un accueil traditionnel particulièrement grandiose par les membres de la communauté tibétaine à son arrivée à Paris.  Des centaines de Tibétains affluèrent à la Gare du Nord dans des robes traditionnelles afin de l'accueillir.

http://blogs.mediapart.fr/edition/tibet/article/180413/sikyong-chef-detat-en-exil-du-tibet-occupe


19 Avril 2013

Huit élèves lourdement condamnés pour "manifestation illégale" à Chabcha.

Huit élèves tibétains ont été condamnés à différentes peines de prison pour "manifestation illégale" par la Cour populaire de Chabcha pour avoir participé à une manifestation le 26 novembre 2012 dans le comté de Chabcha, selon un rapport publié aujourd’hui sur le site officiel "Chine Tibet".

Selon l’article, le 10 avril 2013 vers 10 h (heure locale), le tribunal a condamné huit jeunes tibétains de l’Ecole professionnelle de Tsolho, Comté de Chabcha. Ils ont été accusés de "nuisance à la stabilité sociale".

Sangye Bum a été condamné à quatre ans de prison, tandis que Kunsang Bum, Lhaten et Jampa Tsering ont chacun reçu trois ans et six mois d’emprisonnement. Wangyal Tsering et Choekyong Kyap ont été condamnés à trois ans et trois mois de prison.
L’identité des deux autres Tibétains également condamnés n’a pas été révélée dans l’article. Cependant, il semble qu’ils aient été condamnés à trois ans et six mois de prison.
L’article indique aussi que plus d’une centaine d’étudiants, enseignants et représentants des diverses écoles de la préfecture de Tsolho et du comté de Chabcha ont assisté à l’audience du tribunal.

La manifestation d’étudiants dans le comté de Chabcha, le 26 novembre 2012 a vu un nombre sans précédent de manifestants (plus de 1 000) issus des écoles locales tibétaines de la région. La cause immédiate de la manifestation était la distribution par les autorités de questionnaires politiques et de brochures de propagande contenant une diffamation du Dalaï Lama, et, lors de cours "d’éducation patriotique", des attaques de propagande contre les manifestations par auto-immolation d’étudiants tibétains dans la préfecture de Tsolho.
Les slogans criés lors de la manifestation portaient sur la liberté, l’égalité des nationalités, le choix de la langue parlée, le respect de la vérité, et le rétablissement du gouvernement.

La manifestation a duré près de deux heures avant sa dispersion par des policiers armés. Beaucoup d’étudiants ont été blessés lorsque les forces locales de la police armée ont distribué des coups au hasard. Il y a également des témoignages non confirmés de la police utilisant des gaz lacrymogènes et des coups de feu pour disperser la foule des manifestants. Beaucoup de jeunes manifestants ont été blessés et une vingtaine a été hospitalisée.
Un nombre indéterminé d’étudiants a été arrêté, dont certains ont disparu. A la suite de cela, l’école a été totalement fermée et les forces de sécurité ont empêché les élèves de voir leurs parents et leurs proches.
En décembre 2012, les autorités ont arrêté plusieurs élèves suspectés d’avoir mené et organisé la manifestation mais aussi des moines pour leur rôle dans l’envoi à l’extérieur d’informations sur la manifestation des élèves.

Sources : Tibetan Centre for Human Rights and Democracy, 17 avril 2013, Phayul, 17 avril 2013 et www.tibet-info.net


18 Avril 2013

A Kyegudo, violents heurts avec la police au sujet de la reconstruction et de la possession des terres.

Le 14 avril 2010, la région de Kyegudo, a été touchée par un tremblement de terre de forte magnitude, ayant entraîné la mort de 3 000 personnes environ.
Des Tibétains ont accusé les autorités de démolir les maisons tibétaines après la catastrophe parce qu’elles étaient soi-disant dangereuses et de déposséder les Tibétains de leurs terres sous prétexte de reconstruction, sans ou avec une petite indemnité.

Après le tremblement de terre dévastateur de 2010, des milliers de Tibétains de Kyegudo se sont retrouvés sans abri en raison d’une ruée sur les terres du fait des autorités chinoises dans la région.
En ce qui concerne les maisons récemment démolies, beaucoup venaient d’être reconstruites par des Tibétains sur leur propre terre et avec leurs propres ressources, mais les autorités soutiennent que les victimes n’étaient pas enregistrées officiellement comme habitants de la ville et que ces maisons doivent donc être détruites.
Des Tibétains n’ont même pas eu le temps de prendre leurs affaires lorsque les autorités chinoises ont envoyé les bulldozers.

Les autorités chinoises ont démoli environ 1 000 maisons tibétaines dans la ville, provocant des heurts entre les manifestants tibétains et la Police Populaire Armée (PAP), le 9 avril 2013.
Vingt et un Tibétains auraient été arrêtés par les autorités chinoises pour avoir protesté contre l’appropriation de terres effrénée qui sévit à Kyegudo et l’expulsion forcée des familles tibétaines de leurs foyers ancestraux dans la région.
Les heurts, qui se sont produits après que les troupes paramilitaires aient utilisé la violence pour disperser une manifestation de plus de 100 Tibétains, se sont soldés par au moins 6 Tibétains et 4 membres de la sécurité blessés et l’arrestation de 21 Tibétains.

Les catastrophes naturelles affectent les habitants de la région, mais l’échec des politiques chinoises affectent aussi indirectement la capacité à un retour à une vie normale des rescapés.
Les autorités locales chinoises ont annoncé de nouveaux plans pour détruire plus de 200 maisons afin de créer davantage d’espace pour les industries et la propriété privée.
Des témoignages parviennent de Kyegudo disant qu’une auto-immolation de protestation contre l’accaparement des terres aurait eu lieu au cours de ces derniers mois.
Deux femmes tibétaines se seraient également immolées par le feu pour protester contre ces expulsions forcées et l’absence de toute aide concrète provenant du gouvernement central à Pékin.
Cependant, des témoignages en provenance du Tibet disent aussi qu’il y aurait environ cinq personnes de la région de Kyegudo, qui feraient partie d’une liste d’auto-immolations non confirmées.

Sources : Radio Free Asia, 11 avril 2013, Tibetan Review, 14 avril 2013, The Tibet Post International, 15 avril 2013 et www.tibet-info.net


17 Avril 2013

Le groupe d’information internationale sur le Tibet du Sénat reçoit le nouveau Chef du Gouvernement tibétain en exil.

Dès son arrivée à Paris mercredi 17 avril, le Dr Lobsang Sangay, nouveau Chef du Gouvernement tibétain en exil (Sikyong en tibétain), sera reçu au Sénat par le groupe d’information internationale sur le Tibet, présidé par M. Jean-François Humbert (UMP – Doubs). Le Dr Lobsang Sangay porte le titre de Sikyong depuis que le Dalaï-Lama lui a dévolu, en novembre 2011, l’intégralité de ses pouvoirs politiques.

 Le Sikyong se rend à Paris pour donner, le jeudi 18 avril, une conférence publique à destination de la communauté tibétaine de France et, au-delà, de tous ceux qui s’intéressent à la difficile situation du Tibet depuis le printemps 2008, marquée par plus d’une centaine d’immolations en protestation contre la répression menée par les autorités chinoises.

Les sénateurs membres du groupe d’information internationale sur le Tibet soutiennent tous les efforts que pourra faire la France afin de contribuer au rétablissement d’un dialogue entre le Gouvernement tibétain en exil et le Gouvernement chinois, et à l’amélioration de la situation du peuple tibétain. Ils recommandent au Président de la République et au ministre des affaires étrangères de recevoir officiellement le Sikyong, ainsi que d’autres gouvernants de pays démocratiques l’ont déjà fait.

Une délégation du groupe d’information se rendra à Dharamsala, en Inde, du 7 au 12 mai 2013, pour y rencontrer des représentants du Parlement et du Gouvernement tibétains en exil.

Contact(s) presse :


17 Avril 2013

La Chine confirme la condamnation de quatre Tibétains pour “incitation au séparatisme”.

Une cour de justice chinoise da la préfecture autonome de tibétaine de Malho (chinois : Huangnan), Qinghai, a condamné quatre Tibétains à différentes peines d'emprisonnement pour “incitation au séparatisme”.

Selon un rapport publié par le Qinghai Daily News, journal officiel, le 12 Avril 2013, la cour intermédiaire du peuple de Malho, comté de Thunding et Tsekhog a condamné Choepa Gyal, Chagthar, Namkha Jam and Gonbey (probablement Gonpo or Gonbey), date non spécifiée(on pourra lire le rapport en chinois sur le site : http://epaper.tibet3.com/qhrb/html/2013-04/12/content_1166073.htm)

Ce rapport confirme que Choepa Gyal a été condamné à six années d'emprisonnement et suppression de ses droits civiques pour trois ans pour avoir mis en ligne des photos accompagnées d'information concernant la question du “séparatisme” tibétain vers l'extérieur sur QQ (un service de chat chinois) et pour avoir discuté de sujets “liés au séparatisme” sur ce site et ainsi “d'incité à la sécession”.

Selon le même rapport, Namkha Jam a écopé de six ans d'emprisonnement et de deux ans de suppression de ses droits civiques pour avoir pris des photos d'immolations et les avoir envoyées par Internet à des membres d'organisations “séparatistes” tibétaines au Tibet et hors du Tibet.

Un autre Tibétain, Chagthar, a été condamné à quatre ans d'emprisonnement et à 2 ans de suppression de ses droits civiques. Aux dires de la cour qui a rendu le jugement, Chagthar était au courant des immolations, et en trois occasions, il a pris des photos, qu'il a accompagnées de commentaires, puis distribuées.

Gonbey a été condamné à trois ans d'emprisonnement accompagnées d'un an de suppression de ses droits civiques pour avoir envoyé et distribué des photos et des documents à caractère “séparatiste”.
Note: ce rapport est consultable sur notre site web : http://www.tchrd.org/2013/04/china-confirms-sentencing-four-tibetans-for-inciting-se

Contact Persons:

For Tibetan, Mr Dawa Tsering: (+91)98160-37736
For English, Ms Tsering Tsomo, (+91) 98168-75856
For Chinese, Mr Tsering Gyal, (+91) 98826-40641

--
MDA 14eme
Montagne du Bonheur
BP 56
22 rue Deparcieux
75014 Paris
France

06.61.56.28.12 / 06.31.79.51.79
http://www.montagnedubonheur.org
montagnedubonheur@gmail.com

http://sunyata.xooit.fr/t760-La-Chine-confirme-la-condamnation-de-quatre-Tib-tains-pour-incitation-au-s-paratisme.htm

17 Avril 2013

Nouvelle immolation au Tibet

Dzamthang-MonaseteryDharamshala: – A Tibetan woman died Tuesday after setting herself on fire in Zamthang county, Ngaba region, northeastern Tibet (Chinese: Aba Autonomous Prefecture, Sichuan Province) in an apparent protest against China's hardline and repressive policies in Tibet.

"Chuktso, a 20-year old Tibetan woman died after setting himself on fire near Zmathang Monastery, Zamthang county in Ngaba to protest against Chinese failed policies, on April 16, Tuesday afternoon (around 3.pm local time)," Tseyang Gyatso, a Tibetan man living in exile in India told The Tibet Post International.

"The body was then taken to Jonang Monastery where a traditional prayer service is being held by monks and local Tibetans," Tseyang further added.

'Chuktso, a mother of 3-year-old child is the sixth to have occurred in the small town of Dzamthang. The Chinese police and security personnel arrived at the scene shortly after the incident and ordered the body cremated this evening,' said Tseyang.

The latest incident has pushed the total number of self-immolations in Tibet to 115 since 2009, at-least 97 of them reportedly passed-away due to burn injuries.

The most common call for the return of the spiritual leader of Tibet His Holiness the Dalai Lama to his homeland and freedom for Tibetans. However, many also called for Tibetan independence.

http://www.thetibetpost.com


16 Avril 2013

" Il est de notre devoir de parlementaires d'alerter sur cette situation intenable "

Coprésident du groupe d'étude sur la question du Tibet à l'Assemblée nationale avec le Vert Noël Mamère, le député de Tours Jean-Patrick Gille vient de cosigner une tribune pour interpeller le président de la République sur le nombre croissant des immolations dans ce pays placé sous le joug de la Chine. 114 Tibétains se sont ainsi donné la mort depuis 2009. « Il faut enjoindre la communauté internationale à prendre une position claire et ferme qui ne sera pas sacrifiée sur l'autel des intérêts économiques », poursuit le texte cosigné par Jean-Patrick Gille.

La question du Tibet par le Sénateur français, André Gattolin .

Le 11 avril 2013, le Sénateur français, Monsieur André GATTOLIN, lors de la séance des questions au Gouvernement, demandait si le Président de la République Français va parler des droits de l'homme au Tibet lors de sa prochaine visite en Chine. LA SUITE SUR YOUTUBE.

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=IcZDYUxLL1w

16 Avril 2013

Le dalaï-lama a attiré la foule à Fribourg.


 
Présent samedi et dimanche à Forum Fribourg, le dalaï-lama, chef spirituel du Tibet, a fait salle comble. Il a livré ses enseignements à un auditoire de près de 8000 personnes. Aucun incident n'est à déplorer. Un don de 250000 francs sera effectué.

Les 16000 participants, venus de tous les continents, ont écouté le dalaï-lama sur les thèmes de «la méditation, source de paix intérieure» et «de l'éthique au-delà des religions», indiquent les organisateurs à l'heure du bilan. Dimanche après-midi, le chef spirituel a reçu plus de 2000 exilés tibétains. Arrivé en Suisse vendredi, le dalaï-lama se rendra demain à Lausanne à la rencontre de scientifiques de l'Université et mardi à Berne, où il sera reçu par la présidente du Conseil national Maya Graf.

Complet depuis plusieurs semaines, cet événement permet de faire un don de 250000 francs: 40% à la fondation du dalaï-lama pour l'éthique de la paix, 30% à des organisations de bienfaisance choisies par lui-même et 30% aux trois associations organisatrices, à savoir la communauté bouddhiste internationale Rigdzin, la Fondation FPC-Tibet et le Centre Gendum Drupa.

Découvrez notre galerie d'images sur www.lagruyere.ch


16 Avril 2013

Plus de 21 Tibetains ont été arretés après qu'une centaine d'entre eux aient protesté contre les autorités chinoises dans la région de KYEGUDO le 9 Avril .

DHARAMSALA: Plus de 21 Tibetains ont été arretés après qu'une centaine d'entre eux aient protesté contre les autorités chinoises dans la région de KYEGUDO le 9 Avril .

Les Tibétains protestaient contre la confiscation rampante et l'éviction des familles Tibetaines de leurs maisons ancestrales dans la région .Six Tibetains ont été sérieusement blessés lors de la confrontation avec les forces de sécurité chinoise.

Les autorités chinoises de la région ont annoncé leur volonté de détruire encore 200 maisons afin de construire sur ces terres des usines et des propriétés privées.

Après le tremblement de terre dévastateur de 2010,des milliers de Tibetains sont restés sans abri dans cette région toujours à cause de cette confiscation rampante par les autorités chinoises .

Deux femmes tibetaines se sont immolees pour protester contre ces expulsions et du manque d'aide réel de la part du gouvernement central de Pékin .

21 Tibetans Arrested in Protest Against Rampant Land Grabbing in Kyegudo
April 12, 2013 5:43 pm

DHARAMSHALA: More than 21 Tibetans are arrested after hundreds of local Tibetans in Kyegudo region of Kham protested against the local Chinese authorities on 9 April.

The Tibetans were protesting against rampant land grabbing and forceful eviction of Tibetan families from their ancestral homes in the Kyegudo region. Six Tibetans are reported to be seriously injured during confrontation with the Chinese security forces.

The local Chinese authorities have announced further plans to destroy 200 more homes to create more land for industries and private ownership.

Self-immolation against Land Grabbing

After the devastating 2010 earthquake, thousands of Tibetans in Kyegudo have been rendered homeless due to a rampant land grabbing rush by Chinese authorities in the area.

Two Tibetan women have also set themselves on fire protesting against these forced evictions and the lack of any concrete help from the central government in Beijing.

http://tibet.net/2013/04/12/21-tibetans-arrested-in-protest-against-rampant-land-gra

13 Avril 2013

Une association Belge fournit des filtres à eau aux habitants de Mainpat.






The Belgian association Tibetan Flemish Circle of Friends is based in the Dutch (Flemish) part of Belgium and was founded in March 2007. The group works for Tibet in different kind of ways: on social, cultural and educational level.

Dennis Barbion, from the Flemish Circle..

Since the beginning of 2012 there is a new board of this organisation. Dennis Barbion is the new President and his wife Marijke Reynaert is the Secretary.  In the past they have set up shoe projects for the Tibetans in Dharamsala. Recently, from the 3rd till the 12th July, Dennis Barbion has visited the Tibetan settlement in Mainpat, for the water filter project that was organised there.

The association was able to buy 114 water filters for Mainpat in total. This settlement consists of 7 different camps, and all the families in the camps no. 4, 5, 6 and 7 have received a water purifier. Water filters were also donated to the Tibetan School in Mainpat and the School Hostels, the Kindergarten, the Coorperative Society, the Tibetan Settlement Office, the office of the Regional Tibetan Women’s Association etc. 

Mainpat is situated in Central India and it’s one the poorest Tibetan villages in whole India. Mainpat was the first Tibetan settlement that was established by the government of India in 1962 to rehabilitate 1,400 Tibetan refugees who came to India in the aftermath of the Chinese occupation of Tibet in 1959. Mainpat is very remote, the nearest town is Ambikapur and is situated at 50 km from Mainpat. The living conditions for the Tibetans in Mainpat are very hard.

At present, around 850 Tibetan refugees are living in Mainpat. The settlement has much problems because of the impurity of the water. This is due to the bauxite mining in the region that has affected the purity of groundwater thoroughly, and to the annual monsoon rains that last a long time and that causes diseases like malaria.  Special water filters purify the water of all bacteria and they are completely ecological, without the use of chemicals. All the money that the Tibetan Flemish Circle of Friends raised for this project was entirely spent to the purchase of water filters, 100%.

 For this initiative, the Belgian organisation has worked very closely together with the Tibetan Settlement Office in Mainpat (the local representation of the Central Tibetan Administration, the Settlement Officer Mr. Tsering Wangchuk and his staff) and with Chime Youngdung, the former President of the National Democratic Party of Tibet who is from Mainpat. Chime Youngdung grew up in Mainpat and he still has family there, so he knows the situation on the spot very well.

 It was Chime Youngdung who suggested the water filter project to Dennis Barbion and his wife when they were in Dharamsala in April last year. He has also accompanied Dennis Barbion on his trip to Mainpat.

Dennis Barbion with the recipients and the support group.

It was the first visit of Dennis Barbion to a Tibetan settlement in India other than Dharamsala. Dennis Barbion: “Before I came to Mainpat I had no idea what to expect. When I arrived there, I was so surprised by the beauty and purity of the nature and the environment, and this reflectsin the people clearly. I was touched by the love, kindness and openness of the Tibetan people there.  Although the living conditions are very hard and they all suffer a very difficult life, they have close contact with each other and try to help each other out, and this was so good to see.”

 Dennis Barbion: “Apart from our water filter project, our association has also financed the repainting of the outside of a Nyingma temple in camp nr. 1 in Mainpat and the purchase of a solar light for the central square in camp nr. 1 where the Community Hall, the Coorperative Society, the Guest House and the Tibetan Settlement Office are situated. A new basketball court is made there too now very recently and in the center a stupa is going to be built, so that people also can do circumambulations (kora). This central square should be a meeting place for all the people, young and old. As there is no light yet, the people should also be able to meet in the late afternoon and evening. In this way, a more vivid and thriving community can be established.”

After visiting Mainpat and witnessing the life for the Tibetan refugees there with lots of needs on different levels, Dennis Barbion calls upon people and fellow Tibet organisations for more interest and support for the Tibetan settlements, especially the most poor like Mainpat, Bandara and Orissa.

 The Tibetan Flemish Circle of Friends is going to launch more projects for the Tibetan Settlement in Mainpat in the future.

By Dennis Barbion & Chime Youngdung, Dharamsala (India)

 http://www.thearachneed.com/?p=1049


13 Avril 2013

La conférence publique de Sikyong Dr. Lobsang Sangay à Paris.

Le Premier Ministre du Tibet, Sikyong Dr. Lobsang Sangay sera de passage à Paris. La Communauté Tibétaine de France se prépare pour une conférence publique destinée aux membres de « la Communauté Tibétaine de France. Il est vivement recommandé aux participants de venir en tenue tibétaine avec un drapeau du Tibet ainsi qu’un khata. Soyez à l’heure SVP.

Le jeudi 18 avril 2013 à 17h30

Espace Moncassin

164, rue Javel

75015 Paris

Métro linge 8 direction Balard. Station : Félix Faure

Sikyong Dr. Lobsang Sangay will give a public talk in Paris.

The Prime Minister of Tibet, Sikyong Dr. Lobsang Sangay will arrive on 17th avril at 7 PM to the Gare du Nord in Paris. The following day, he will give a public talk to the members of the Tibetan Community of France. It is recommanded that all participants should turn up to the event with a large numbers. Please come with Tibetan dress, Flag and khata as well. We request you to inform each others and be on time.

Date and venue :

On April 18th 2013 at 5.30 pm

Espace Moncassin

164, rue Javel

75015 Paris

Métro : Line 8 direction : Balard

At the station : Félix Faure.

http://www.tibetan.fr/?La-conference-publique-de-Sikyong


13 Avril 2013

La Chine érige sa grande muraille de l’informatique.

Après Google, Pékin mène une féroce campagne contre Apple, l’autre géant américain de l’informatique. Avec l’intention de favoriser ses champions nationaux

Pékin.
De notre correspondant
Accusé en boucle par les médias officiels de proposer en Chine un service après-vente de moindre qualité qu’ailleurs, Apple a fini, au bout de deux semaines, par plier. Lundi, son PDG Tim Cook a présenté ses excuses, promettant d’améliorer le SAV. Signe supplémentaire qu’Apple courbe l’échine devant Pékin : une application pour iPhone proposant des livres tibétains censurés n’est désormais plus accessible
Pékin demeure conscient des cruciaux enjeux politiques, commerciaux et techniques liés au web. Dans un pays qui compte 600 millions d’utilisateurs, les autorités entendent se tailler un Internet sur mesure. Quitte à tacler grossièrement les gêneurs. Et quitte à se faire prendre. Les internautes ont ainsi raillé une célébrité étourdie qui, sur Weibo, le Twitter chinois, a posté un message anti-Apple, tout en oubliant de supprimer les instructions du bureau de la propagande qui suivaient : « À envoyer autour de 20 h 20 » !
Flicage sur Internet
En Chine, le flicage est omniprésent sur Internet. Fort de ses 20 000 à 50 000 cyberpoliciers, le système de censure qui frappe Twitter, Facebook ou YouTube, est surnommé « la grande muraille du net ». Sur les réseaux sociaux autorisés, les utilisateurs doivent dorénavant s’enregistrer sous leur identité réelle…
En 2010, l’autre géant californien, Google, refusant de se plier à la censure, avait dû retirer son moteur de recherche de la toile. Désormais, le chinois Baidu occupe 70 % du marché… L’universitaire Zhao Wei, coauteur de l’ouvrage China Innovation Inc., analyse la situation : « Pékin n’apprécie pas que les grandes entreprises étrangères implantées sur son sol n’établissent pas de relations officielles avec les hauts responsables politiques, ni ne fondent de centre de recherche et de développement. C’est comme si vous alliez chez quelqu’un sans saluer le père de famille ! »
Le contrôle des activités sur la toile constitue aussi un enjeu commercial. Les ventes de l’e-commerce ont atteint, en 2012, plus de 160 milliards d’euros. Une hausse de 64,4 % sur un an.
Or, la Chine est le deuxième marché d’Apple. Les autorités n’ont de cesse de s’immiscer dans l’économique et le technologique. Récemment, un rapport ministériel déplorait la « dépendance » de l’industrie chinoise du smartphone à l’égard d’Android, le système d’exploitation pour mobiles et tablettes de Google. 
Pour le gouvernement, pas de doute, le pays pourra un jour créer son propre système. Il compte pour cela sur ses entreprises. Et leur indique la marche à suivre. « Pékin coopte et favorise ceux qui réussissent, note Zhao Wei. Au risque d’être envahissant et d’étouffer l’innovation. » Le revers de la muraille.

http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/chine-erige-sa-grande-muraille-informatique-12-04-2013-93416?utm_source=rss&utm_medium=ofentreprise&utm_campaign=rss_info_toute

13 Avril 2013

Les autorités chinoises font circuler une liste de 13 comportements "illégaux" dans le Comté de Rebkong.

Le Comté de Rebkong fait partie des régions très touchées par les immolations. Le document met en garde les Tibétains contre une éventuelle implication dans les manifestations par auto-immolation et d’autres activités jugées encourager la lutte contre la domination chinoise.

Un document non daté énumérant les comportements interdits, y compris filmer une auto-immolation et distribuer des aides, a été diffusé dans toutes les villes et villages du Comté de Rebkong, selon une source vivant dans la région.
Une copie dactylographiée du document a été reçue par le service tibétain de Radio Free Asia.

Les interdictions énumérées dans le document visent à "renforcer la protection de la stabilité sociale et le maintien de la discipline en réprimant les activités illicites dans les zones concernées", est-il écrit dans le document rédigé en tibétain.
Les activités désormais interdites sont notamment la collecte de fonds "au nom de la protection sociale", réclamant la protection de l’environnement ou de la langue tibétaine, et la conduite des rituels de prières ou d’autres cérémonies religieuses si ceux-ci possèdent une "connotation" de soutien à l’indépendance du Tibet.

Les autres activités considérées comme illégales comprennent "l’intimidation" des responsables gouvernementaux, l’incitation à la manifestation par auto-immolation, l’obstruction lors du "sauvetage" des immolés par les forces de sécurité chinoises, et l’envoi d’images ou d’informations sur les auto-immolations à des "forces extérieures séparatistes".

La liste exclut en particulier de "prendre des photos et de filmer la scène de l’auto-immolation et les rassemblements" et de "fournir des informations secrètes à des forces séparatistes", faisant apparemment référence à des groupes d’exilés tibétains.

Certains témoignages ont indiqué que la nouvelle liste s’appuyait sur les points soulevés par un haut fonctionnaire chinois lors d’une récente réunion au niveau provincial.

Source : Radio Free Asia, 28 mars 2013.


13 Avril 2013

Pressions des autorités chinoises sur des étudiants.

Les autorités de la province chinoise du Gansu ont interrogé les étudiants tibétains ayant commémoré l’anniversaire d’une émeute dans la capitale tibétaine Lhassa, les menaçant de "conséquences graves" s’ils n’identifiaient pas les organisateurs de l’événement.

Les étudiants de l’Université des nationalités du Nord-Ouest, installée dans la capitale provinciale Lanzhou, ont marqué le cinquième anniversaire de l’émeute du 14 mars 2008 en "s’affligeant" de la répression menée par les autorités chinoises sur les Tibétains, selon une source locale s’exprimant anonymement auprès du service en tibétain de Radio Free Asia.
"Ils ont mis des lampes de prière dans leurs classes et écrit « 3/14 » au tableau et pleuré les Tibétains morts lors de la répression violente chinoise", a-t-il dit.

L’émeute de Lhassa a été suivie par la répression par la police chinoise de quatre jours de manifestations pacifiques organisées par les Tibétains et a conduit à la destruction généralisée des magasins chinois hans de la ville et des attaques meurtrières sur les résidents chinois hans. Plus d’une douzaine de civils ont été tués dans les affrontements, selon des rapports différents.
L’émeute a déclenché des mois de manifestations pacifiques contre l’occupation chinoise du Tibet, se propageant à travers les régions peuplées de Tibétains. Des centaines de Tibétains ont été arrêtés, battus ou fusillés lorsque les forces de sécurité chinoises ont réprimé les manifestations.

"Les autorités chinoises ont qualifié le 14 mars de jour de « coups, saccages et pillages », mais les Tibétains l’observent comme un jour de deuil à cause de la répression chinoise sur les Tibétains", dit cette même source à Radio Free Asia.
"Le 14 mars, les élèves ont discuté de l’incident du ’3/14’ en classe, puis ont quitté l’école sans incident", a dit la source.
"Mais lorsque les autorités scolaires et les fonctionnaires concernés ont été au courant de la commémoration, chaque élève a été appelé et interrogé sur l’incident". "Les noms des personnes qui ont planifié cette observance ont été précisément demandés", a-t-il dit.
Les autorités scolaires ont menacé les étudiants de détention et d’autres "conséquences graves qui pourraient nuire à leur avenir", s’ils refusaient de coopérer.

"Les étudiants ont également été incités à demander une autorisation officielle avant d’organiser les événements scolaires", a-t-il dit.

Sources : Radio Free Asia, 4 avril 2013 et www.tibet-info.net

Le Dalaï-lama, épouvantail pour l'économie suisse en Chine.

Le Dalaï-lama entame samedi une visite en Suisse. Même s'il ne rencontrera aucun conseiller fédéral, y a-t-il un risque de réaction chinoise contre les intérêts économiques helvétiques?

Même si le Dalaï-lama a annoncé en 2011 son intention de renoncer à tout rôle politique, cette figure du bouddhisme reste une épine dans le pied du gouvernement chinois. A chaque tournée internationale de Tenzin Gyatso (l'actuel Dalaï-lama), les autorités chinoises multiplient avertissements et menaces en cas de rencontre officielle.

Ainsi, en 2008, lors d'une rencontre entre l'ex-président français Nicolas Sarkozy et le Dalaï-lama, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Jianchao, avait affirmé que les relations commerciales bilatérales franco-chinoises pourraient en souffrir, tandis que les appels à boycotter les produits français avaient ressurgi sur internet, rappelle le magazine L'Express.

Dans la foulée, Bernard Arnault, PDG du géant du luxe français LVMH, avait dû rappeler, dans un entretien accordé au Figaro, que «la volonté du groupe a toujours été, et demeure, de ne s'impliquer dans aucune cause religieuse ou politique», dénonçant les appels au boycott des produits français.

Des négociations qui traînent

La visite en Suisse ces jours-ci s'inscrit dans un contexte particulier: les deux pays négocient depuis 2010 un accord de libre-échange. Or, le conseiller fédéral chargé de l'Economie Johann Schneider-Ammann avait espéré l'été dernier qu'elles aboutissent avant fin 2012.

Mais les discussions se prolongent, s'achoppant sur les droits de douane chinois dans le secteur industriel, l'ouverture du marché suisse aux produits agricoles chinois et les droits humains.

«La Chine, si elle hausse la voix lors de contacts avec le Dalaï-lama, a tout intérêt aussi à continuer à entretenir des relations commerciales avec la Suisse», expliquait en 2010 au Temps Mario Fehr (PS/ZH), président du groupe parlementaire Suisse-Tibet. Entre 1981 et 2010, la balance commerciale entre les deux pays est passée du quasi équilibre à un excédent de près de 2 milliards de dollars en faveur de la Suisse.

Investissements massifs

Et les géants chinois multiplient les investissements dans l'Empire du milieu. Givaudan a lancé jeudi la construction d'un site de production d'arômes à Nantong (Est de la Chine), un investissement de 50 millions de francs.

Plus qu'un boycott des produits suisses par les consommateurs chinois, c'est donc la réaction des autorités que craignent les membres du Conseil fédéral. Alors que les négociations traînent en longueur, un nouveau retard de la signature de l'accord de libre-échange serait du plus mauvais effet.

Cette crainte n'a toutefois pas refroidi Maya Graf: la présidente du Conseil national devrait rencontrer le Dalaï-lama le 16 avril au Palais fédéral. Une première pour le dignitaire tibétain. Pour le moment, aucune réaction officielle chinoise n'a été publiée.

http://www.lematin.ch/economie/dalailama-epouvantail-economie-suisse-chine/story/12494999


10 Avril 2013

Les Tibétains tenus à l’écart des revenus de leur sous-sol.

Le gigantesque glissement de terrain qui a enseveli 83 mineurs au Tibet le 29 mars 2013 a jeté une lumière crue sur la présence d’importantes ressources naturelles dans les confins de la Chine où vivent des minorités ethniques, qui profitent rarement de leur exploitation.
Seules deux victimes de la catastrophe étaient originaires du Tibet, les autres étant pour la plupart des Hans - l’ethnie majoritaire en Chine - venus d’autres provinces.
Située à 4 600 mètres d’altitude, la mine de cuivre de Jiama appartient à une filiale du groupe étatique China National Gold Group Corp., le premier producteur d’or du pays, dont le site internet a publié un message de "prières pour le personnel" - en chinois.

Les Hans représentent 91% de la population chinoise mais une grande partie des richesses du sous-sol du pays se trouve concentrée dans des régions de minorités peu densément peuplées comme le Tibet, le Turkestan oriental (Xinjiang) ou la Mongolie intérieure.
On y trouve notamment du pétrole, du gaz, du cuivre, du minerai de fer, du charbon ainsi que des "terres rares", un ensemble de 17 métaux entrant dans la fabrication de produits de haut technologie, des smartphones aux éoliennes.

Dans ces régions, "il y a depuis longtemps des problèmes liés à l’immigration han et aux inégalités qui vont bien au-delà de la simple extraction des minéraux", selon Geoffrey Crothall, porte-parole du China Labour Bulletin, une ONG basée à Hong Kong qui défend les droits des ouvriers en Chine.
"Lorsque de nouvelles opportunités économiques se présentent dans les régions de minorités, en général des ouvriers hans viennent sur place pour faire le travail à la place des travailleurs locaux", constate M. Crothall.
Episodiquement, des violences éclatent entre les Hans et les autochtones laissés pour compte du développement économique ou attachés à leur mode de vie traditionnel, comme au Tibet en 2008 ou à Urumqi, la capitale du Turkestan oriental (Xinjiang), en 2009.

En Mongolie intérieure en 2011, des bergers ont manifesté après la mort de l’un des leurs, écrasé par un chauffeur routier parce qu’il s’opposait à la dégradation des pâturages par les activités minières.
Mais mis à part pour le charbon facilement accessible en Mongolie intérieure, l’exploitation de la plupart des mines dans des régions souvent arides ou difficiles d’accès n’aurait sans doute pas eu lieu sans une politique volontariste de Pékin, souligne l’économiste indépendant Andy Xie.
"Si vous aviez laissé agir le marché, je ne suis pas sûr qu’un grand nombre des mines seraient ouvertes", estime-t-il en soulignant que les importations représentent souvent une solution moins chère.

En plus de la discrimination économique qu’ils ressentent, l’exploitation du sous-sol viole aussi pour les Tibétains le caractère sacré de leurs montagnes, relève pour sa part Robbie Barnett, directeur du programme d’études du Tibet contemporain à l’université de Columbia à New-York.
Cet expert rappelle qu’un important mouvement de protestation avait eu lieu en 2009 sur le site de la mine de Jiama. "Les Tibétains se soucient davantage de la qualité de leur environnement et de la santé de leurs animaux et de leur terres que de l’argent", selon M. Barnett.

Pour Carl Soderbergh, de l’ONG basée à Londres Minority Rights Group International, les minorités ethniques en Chine payent un lourd tribut au développement.
"Les éleveurs des minorités sont chassés de leurs pâturages traditionnels tandis que leurs ressources en eau sont polluées" [3], relève-t-il.
En Chine comme ailleurs dans le monde, "beaucoup, sinon la plupart des minorités et des peuples indigènes sont marginalisés et maintenus à l’écart des processus de prise de décisions", regrette M. Soderbergh.

Sources : AFP, 07 avril 2013 www.tibet-info.net


7 Avril 2013

Libération de Dawa Gyaltsen, condamné à 18 ans de prison.

Dawa Gyaltsen, actuellement âgé de 47 ans, anciennement comptable dans une banque, qui purgeait une peine de 18 ans dans la prison de Chushul près de Lhassa, a été libéré avec anticipation de 2 ans, à une date inconnue courant mars, officiellement pour bon comportement.
Au moment de sa sortie de prison, il était de santé précaire, il boitait de manière plus prononcée. Sa femme l’a abandonné avec ses deux enfants pendant son incarcération et il manque donc de soutien familial.

Dawa Gyaltsen, habitant du comté de Shentsa, a été détenu par la police de Lhassa en 1995 avec son jeune frère Nyima Dhondup, moine du monastère de Nagchu Shapten et deux autres moines, Mazo et Agya, appartenant au même monastère. Il a été accusé d’être le chef d’un groupe ayant distribué et collé des tracts appelant à l’indépendance du Tibet et inculpé de "propagande contre-révolutionnaire".
Il a été incarcéré en mai 1997 pour purger une peine de 18 ans, Nyima Dhondup a été condamné à 15 ans de prison et les deux autres moines à 8 ans chacun.
Initialement détenus à la prison de Drapchi, tous les quatre furent transférés en 2005 à la prison de Chushul, nouvellement rénovée et agrandie, dans les environs de Lhassa, où Dawa Gyaltsen a purgé l’essentiel de sa peine. Il a souvent été torturé et a subi de mauvais traitements pendant ses années de prison.

Pendant les manifestations de mars-avril 2008 qui se sont développées au Tibet, Dawa Gyaltsen a été mis en cellule d’isolement pendant 6 mois environ.
Un de ses compagnons de la prison de Chushul vivant actuellement en Inde raconte : "Il y a 10 ans, j’étais avec lui en prison, je l’ai toujours vu malade et enfermé dans sa cellule". D’après lui, cette libération serait liée à l’état de santé déplorable de Dawa Gyaltsen.

Le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy rappelle qu’il n’est pas inhabituel que des prisonniers politiques tibétains meurent peu de temps après leur libération : "De nombreux prisonniers politiques tibétains sont décédés entre les mains des autorités carcérales après avoir succombé à des blessures liées à la torture".

Tout d’abord Dawa Gyaltsen a été scolarisé à Nagchu puis, plus tard, a étudié le domaine bancaire et la comptabilité à Pékin. Ensuite, il a travaillé dans une banque de la préfecture de Nagchu.

Sources : Radio Free Asia, 4 avril 2013, Tibetan Review, 5 avril 2013 et www.tibet-info.net

Dawa Gyaltsen était parrainé par la municipalité de Peumerit 29710


7 Avril 2013

Deux moines Tibétains libérés après 5 ans de prison

Suite à la campagne contre la détention arbitraire, encore deux moines tibétains récemment libérés de la prison Chushul près de Lhassa:
Au bout de 5 ans de prison, les moines Soepa et Lobsang Ngoedup ont été libérés. Ils ont été arrêtés en 2008, après une grande protestation pacifique devant le temple central de Lhasa, Tsuklakhang. Comme beaucoup de gens ont lancé des slogans de protestation lors de la commémoration du Jour de Soulèvements du 10 Mars, les 14 moines ont été arrêtés à cette occasion et condamné à différentes peines de prison de long terme.
Cette année, en raison de campagne contre la détention arbitraire, après 5 ans de prison, de la misère et de la torture, ces deux moines de la région de Kardze, de Sershul district, ont été libérés. Le moine Soepa est du monastère Minge, tandis que le moine Lobsang Ngoedup est du monastère Poenpo. Lobsang Ngoedup a récemment été hospitalisé à Xiling, souffrant d'une profonde dépression, résultat de torture qu'il a subie en prison Chushul près de Lhassa.

http://tibet.justice.overblog.com/deux-moines-tib%C3%A9tains-lib%C3%A9r%C3%A9s-apr%C3%A8s-5-ans-de-prison

6 Avril 2013

Une Tibétaine s’immole après l’usurpation de ses droits.

DHARAMSHALA, 5 avril : Une Tibétaine non identifiée s’est immolée par le feu à Kyegudo dans la province de l’Amdo (Ch : Qinghai) pour protester contre la destruction de sa maison.

Citant des sources dans la région, Radio Free Asia (basée aux Etats-Unis) dit que l’évènement s’est produit la semaine dernière quand une équipe de démolition chinoise est arrivée pour détruire sa maison.

RFA cite un Tibétain disant qu’ « en raison de l’expulsion [des Tibétains] de leurs maisons et de la confiscation de leurs terres, une Tibétaine s’est immolée il y a environ une semaine ».

Cependant, les Tibétains ont éteint le feu et la femme est considérée hors de danger.

RFA a également cité des sources selon lesquelles un homme a menacé de s’immoler pour protester contre la confiscation de ses terres.

Un puissant tremblement de terre a touché Kyegudo le 14 avril 2010, causant la mort de nombreux Tibétains et la destruction des maisons et immeubles.

La reconstruction de Kyegudo qui a suivi le séisme a été lente et a souffert du népotisme des autorités et de retards.

« … La reconstruction a entraîné l’expulsion des Tibétains vivant dans le secteur de Rishuggul et derrière l’école normale de Yulshul », des endroits qui étaient vides ou cultivés avant le séisme selon RFA.

« Les forces de sécurité chinoises ont rasé au bulldozer des maisons tibétaines récemment construites et des tentes sur ces sites, et ont battu et détenu toute personne tenant de résister à la démolition ».

Les autorités chinoises ont détruit plus d’un millier de maisons tibétaines à Kyekundo, déclarant que leurs occupants ne sont pas officiellement enregistrés comme résidents.

La vague d’immolations au Tibet a commencé en 2009 et à ce jour pas moins de 114 Tibétains se sont immolés au Tibet, appelant à la liberté au Tibet et au retour d’exil de Sa Sainteté le DalaI Lama.

http://www.tibetan.fr/?Une-Tibetaine-s-immole-apres-l


6 Avril 2013

Parrainage d’un village tibétain.

Dans le cadre de l’inauguration, le nouvel espace a accueilli une cérémonie consacrant le parrainage de Beurizot avec un village tibétain dénommé Yerpa, lieu de pèlerinage situé à une quinzaine de kilomètres de Lhassa. Comme le précise Gérald Falquer, de l’association Urgence Thibet : « Beurizot devient ainsi la deuxième commune de Côte-d’Or, après Izeure, à manifester son soutien au peuple tibétain, placé sous le joug chinois depuis 1950. Ce soutien reste symbolique. En effet, aucun contact réel n’est envisageable avec Yerpa, car il mettrait immédiatement nos amis tibétains en danger ». Notons enfin qu’une riche exposition sur le Tibet était également présentée sur place.

http://www.bienpublic.com/haute-cote-d-or/2013/04/05/parrainage-d-un-village-tibetain

3 Avril 2013

Jigme Gyatso est LIBRE !



Il a été accueilli dans son village natal.
Souhaitons qu'il ait la possibilité d'avoir une belle vie et que sa santé puisse s'améliorer !

... 17 années d'emprisonnement pour résistance pacifique !

Depuis 1996, il a été détenu dans plusieurs prisons et centres de détention, où il a subit de mauvais traitement et a été torturé.
Il a passé la majeur partie de son emprisonnement à la prison de Chushul près de Lhasa.
En 2005 il rencontra un rapporteur de l'ONU en 2005 à qui il avait pu raconter ses tortures.

L'ancien moine tibétain Jigme Gyatso est détenu dans la prison de Qushui, située à la périphérie de Lhassa, la capitale de la Région autonome du Tibet. Depuis 1996, il a été détenu dans plusieurs prisons et centres de détention, où il a été torturé. Suite aux actes de torture et autres mauvais traitements subis, il éprouve de la difficulté à marcher et a des troubles auditifs. Il souffre de graves problèmes intestinaux et d’hypertension et a été hospitalisé pendant plusieurs semaines en 2009.

Il a été arrêté le 30 mars 1996 et a été passé à tabac par une unité chargée des enquêtes criminelles à Lhassa. Cette unité a été spécialement mise en place afin d’enquêter sur un attentat à la bombe, perpétré quelques jours auparavant ce même mois, devant le bureau régional du gouvernement. Son arrestation n’est cependant pas liée à cet attentat à la bombe mais découle des activités qu’il menait depuis 1988 en faveur de l’indépendance du Tibet. On lui reprochait notamment d’avoir créé un groupe appelé "l’Association du Mouvement pour la liberté du Tibet", d’avoir distribué des pamphlets et des affiches pro-indépendantistes et d’avoir dirigé une manifestation à Lhassa en 1992, ce qui a poussé les autorités à le placer sous surveillance.

Le lendemain, il a été conduit pour interrogatoire au centre de détention de Gutsa, où il a été détenu durant une année. Jigme Gyatso a précisé au Rapporteur spécial de l'ONU sur la torture - qui a pu s’entretenir avec lui dans la prison de Qushui durant une visite effectuée en Chine en novembre 2005 - qu'il avait subi les pires tortures à Gutsa. Pendant ses six premiers mois dans ce lieu de détention, il a été détenu dans une «cellule d'interrogatoire» spéciale où il a été torturé. Puis, tout au long de sa détention à Gutsa, il a porté des chaînes aux poignets et aux chevilles.

Jigme Gyatso a été formellement placé en détention le 29 août 1996 et a été inculpé d’« organisation et direction d’un groupe contre-révolutionnaire ». Il a «avoué» les faits qui lui étaient reprochés durant sa détention à Gutsa et, le 25 novembre 1996, le tribunal populaire intermédiaire de Lhassa l'a condamné pour «menée contre-révolutionnaire» à une peine d’emprisonnement de quinze ans. Il a été transféré à la prison de Drapchi en avril 1997.

En automne 1997, des membres des services de sécurité de la province de Gansu, où Jigme Gyatso est né, se sont rendus à la prison de Drapchi et l'ont emmené vers une destination inconnue, apparemment afin d’«obtenir d’autres informations relatives à un incident politique» survenu dans sa ville natale. Selon d'autres codétenus, lorsque Jigme Gyatso est revenu à Drapchi, il pouvait à peine marcher et son corps portait des traces de coups.

Le 1er mai 1998, les prisonniers détenus à Drapchi ont reçu l’ordre de participer à une cérémonie de levée du drapeau pour célébrer la Fête internationale du travail. Lors de cette cérémonie, les détenus ont commencé à crier des slogans en faveur de l'indépendance tibétaine et du Dalaï-Lama, ce qui a entraîné une réaction violente de la part du personnel affecté à la sécurité de la prison, y compris de membres de la police armée populaire qui gardaient le périmètre entourant la prison de Drapchi. Les autorités pénitentiaires ont fait une deuxième tentative, le 4 mai, pour organiser une cérémonie de levée du drapeau avec des conséquences similaires. Selon des témoins oculaires, certains membres de la police armée populaire ont ouvert le feu sur des prisonniers, blessant sérieusement au moins l’un d’entre eux. D’autres prisonniers ont été systématiquement frappés à coups de pied et passés à tabac, y compris Jigme Gyatso. Neuf prisonniers, principalement des moines et des nonnes bouddhistes, sont décédés des suites de ces traitements.

En mai 2004, Jigme Gyatso a été condamné à une peine supplémentaire de trois ans. Il ne devrait, de ce fait, être remis en liberté qu’en 2014. Il a été déclaré coupable d’« incitation au séparatisme » pour avoir proclamé des slogans en faveur du Dalaï-Lama dans la prison de Drapchi. Il a également été passé à tabac, parfois à l’aide de matraques électriques sur le dos et la poitrine.

Jigme Gyatso a été déplacé de la prison de Drapchi à celle de Qushui entre le mois d’avril 2005, époque à laquelle la prison Qushui a été inaugurée, et le mois de novembre 2005 lorsque le Rapporteur spécial sur la torture l’a rencontré dans ce lieu de détention. Il a indiqué au Rapporteur spécial que les conditions générales de détention, notamment l'alimentation, l’éclairage et la ventilation, étaient meilleures à Drapchi que dans la prison de Qushui. Dans ce dernier lieu de détention, il n’était autorisé à quitter sa cellule que durant trois heures et demie par jour. Dans son rapport de mission suite à sa visite en Chine en 2005, le Rapporteur spécial a conclu que «puisque [Jigme Gyatso] a été reconnu coupable d'un crime politique, probablement sur la base d'informations extorquées sous la torture, le Rapporteur spécial appelle le gouvernement [de la Chine] à le remettre en liberté». Après la visite du Rapporteur spécial, Jigme Gyatso aurait été placé à l’isolement et n’aurait pas été autorisé à recevoir de visites jusqu’en 2009.


Les informations complémentaires

La Région autonome du Tibet et les Tibétains

En 2008, le 49e anniversaire de l'échec du soulèvement tibétain du 10 mars 1959, qui avait conduit à la fuite du Dalaï-Lama en Inde, a été accompagné d'une vague d'actions de protestation en grande partie pacifiques dans la Région autonome du Tibet, ainsi que dans des régions où vivent des Tibétains dans les provinces voisines. Un nombre inconnu de personnes demeurent détenues suite à des vagues d’arrestations massives et des fouilles systématiques de maisons effectuées en réaction à ces troubles. Beaucoup d’entre elles ont été torturées ou maltraitées ou condamnées dans le cadre de procédures judiciaires qui n’ont pas respecté les normes internationales d’équité. Au moins deux personnes ont été exécutées pour des crimes qu’elles auraient commis lors des troubles de 2008.

Suite aux troubles de 2008, un nombre important de membres de la police armée populaire sont restés dans les régions habitées par des Tibétains. Malgré cela, des agriculteurs, des nomades, des étudiants et des ouvriers ont rejoint les moines et les nonnes dans des protestations sporadiques alimentées par le fait que les autorités n’ont apporté aucune réponse aux griefs exprimés de longue date par la population tibétaine. Ces griefs portaient notamment sur la discrimination dans l'éducation et l'emploi, sur la mise en place d’une politique d'éducation dite «bilingue» et sur la menace que cela ferait peser sur la langue, la culture et l’identité tibétaines, et sur la campagne d’«éducation patriotique» conduite dans les monastères, les bureaux du gouvernement, les écoles, les lieux de travail et parmi la population. Cette campagne avait pour objectif de dénoncer le Dalaï-Lama, d’inciter à l'étude de textes communistes et de faire l'éloge de la politique du gouvernement chinois.

Les droits des Tibétains à la liberté d’expression, de religion, de réunion et d’association continuent à être gravement limités. Suite aux troubles de 2008, les autorités ont ciblé de manière particulièrement agressive les intellectuels, les artistes et les écrivains tibétains afin de diminuer manifestement leur influence. Les Tibétains qui sont accusés d’avoir transmis des informations sur des violations des droits humains présumées sont souvent détenus aux termes de dispositions définies en termes vagues dans le Code pénal. Ces personnes sont notamment inculpées d’«atteinte à la sûreté de l'État», ce qui inclut l’«incitation à la subversion de l'État», le «séparatisme» et le recueil ou la divulgation de « secrets d’État ». La censure officielle s’étend aux sites internet et aux services de téléphonie mobile en langue tibétaine et s’exerce, notamment, à l’occasion de dates sensibles comme celle de l’anniversaire de l’échec du soulèvement tibétain en 1959.

Torture et autres mauvais traitements en Chine

La torture et les autres formes de mauvais traitements restent fréquentes en Chine, quel que soit le lieu de détention, bien que le pays ait ratifié la Convention des Nations unies contre la torture en 1988. Amnesty International reçoit régulièrement des informations faisant état de décès en détention, souvent à la suite d'actes de torture, dans diverses institutions de l'État telles que les prisons, les camps de « rééducation par le travail » et les centres de détention de la police.

Les autorités chinoises ont adopté de nombreuses lois destinées à renforcer l'interdiction officielle de la torture établie par le Code pénal chinois. Les actes interdits sont cependant limités et ne respectent pas entièrement les définitions de la torture que donne le droit international, notamment en ce qui concerne la torture mentale. Par ailleurs, l’article 306 du Code pénal prévoit une responsabilité pénale et des peines pouvant atteindre sept ans d’emprisonnement à l’encontre d’avocats qui persuadent leurs clients de modifier leur témoignage ou de faire de faux témoignages. Cet article a été utilisé pour faire pression sur des avocats afin que ceux-ci ne remettent pas en question la validité des «aveux», y compris lorsque leurs clients affirment que ces «aveux» ont été obtenus sous la torture.

De plus, les larges pouvoirs discrétionnaires accordés à la police par le Code de procédure pénale pour détenir des suspects pendant de longues périodes avant leur procès créent encore plus d'occasions de pratiquer la torture ou d'autres formes de mauvais traitements. Pendant ces périodes, les détenus peuvent n’avoir que peu ou pas d’accès à leurs proches et à leurs avocats.

Une nouvelle réglementation, entrée en vigueur le 1er juillet 2010 et élaborée conjointement par la Cour populaire suprême, le Parquet populaire suprême, le ministère de la Sécurité publique, le ministère de la Sécurité d'État et le ministère de la Justice, vise à affermir l'interdiction de l'utilisation, dans des affaires pénales, d'éléments de preuve illégaux tels que des «aveux» extorqués sous la contrainte et d'autres éléments obtenus par la torture ou les mauvais traitements, en particulier dans les affaires où l'accusé encourt la peine de mort. Toutefois, aucune modification n'a encore été apportée au Code de procédure pénale chinois afin d'interdire explicitement que les «aveux» arrachés sous la torture ou par d'autres formes de mauvais traitements soient retenus à titre de preuve dans le cadre d'un procès.

http://www.rfa.org/english/news/tibet/prisoner-04012013215019.html

3 Avril 2013

Glissement de terrain au Tibet: 59 corps retrouvés.

59 cadavres ont été retrouvés après le gigantesque éboulement qui a enseveli vendredi matin 83 mineurs travaillant près d'une mine de cuivre au Tibet.

Un gigantesque glissement de terrain près d'une mine de cuivre au Tibet a fait 59 morts, selon un nouveau bilan provisoire rapporté par la télévision chinoise mardi. De nouveaux éboulements continuent de menacer le site situé à 4600 mètres d'altitude.

Ce glissement de terrain, qui s'est produit vendredi matin, a enseveli les 83 mineurs d'un campement sous deux millions de mètres cubes de terre. Les opérations de secours ont mobilisé plus de 4500 personnes, selon l'agence Chine nouvelle.

Environ 3,5 millions de mètres cubes de roches meubles qui se trouvent encore au sommet de la montagne dominant l'endroit menacent les sauveteurs, d'après Dorje, un membre de l'Académie chinoise d'ingénierie cité par l'agence officielle.

Lundi, les opérations de secours et de déblaiement avaient dû être interrompues à cause d'un risque important de nouveau glissement de terrain.

Région à risques

Les chances de retrouver des survivants sont ténues, selon les médias chinois.

Les mineurs travaillaient sur le site où sont extraits du cuivre et d'autres métaux, pour une filiale de la compagnie minière China National Gold Group Corporation (CNGG), une des plus grandes du pays.

Les régions montagneuses du Tibet sont sujettes à des glissements de terrains qui peuvent être aggravés par les activités minières.

Ces dernières années, la Chine a découvert d'importantes ressources minières au Tibet, dont des dizaines de millions de tonnes de cuivre, zinc, plomb et des milliards de tonnes de minerai de fer, selon les médias gouvernementaux.

http://www.arcinfo.ch/fr/monde/glissement-de-terrain-au-tibet-59-corps-retrouves-577-1153732


1er Avril 2013

Le Nepal procède à la crémation sans cérémonie d’un immolé Tibétain.

Dans la nuit du 25 mars, le Népal a incinéré le corps du moine Tibétain Drupchen Tsering (Druptse) qui s’était immolé et était décédé à Kathmandu le 13 février, le privant de tout rite religieux que les communautés bouddhistes du pays ont longtemps recherché. La décision de l’incinérer ainsi aurait été prise au plus haut niveau du gouvernement, laissant penser que le souci du gouvernement chinois avait primé sur toute autre considération dans cette affaire. La Chine s’oppose aux rituels religieux pour les Tibétains qui sont morts en s’immolant en signe de protestation envers elle.

Les Népalais ont agi en dépit de semaines d’intenses négociations par les dirigeants des communautés tibétaine et népalaise, avec le soutien de diplomates au Népal, pour assurer une crémation bouddhiste, a déclaré le 28 mars l’organisation International Campaign for Tibet, basée à Washington.

Le groupe a également cité des suppositions sur le fait que le gouvernement népalais par intérim avait pris la décision de traiter cette affaire avant une visite au Népal de l’ancien président Jimmy Carter, du 29 mars au 6 avril.

Cependant, le rapport dit aussi qu’une information préalable avait été donnée et que cela permettait d’organiser des prières par un lama ancien la nuit du 25 mars. Toutefois, cela n’a pas été autorisé sur le lieu de la crémation, une zone de Kathmandu utilisée pour l’incinération des corps non réclamés ou non identifiés.

Le corps de Druptse, 25 ans, a été amené sur le lieu de la crémation par plusieurs jeunes Népalais et par la police vers minuit. Le groupe a cité l’organisation pour les droits de l’homme HURON, qui dit que la police n’a pas payé le travail des 4 Népalais pour la crémation, tandis que le bois et le beurre ont été pris au dépôt de l’autre côté de la rivière.

http://www.tibetan.fr/?Le-Nepal-procede-a-la-cremation


1 er Avril 2013

Glissement de terrain au Tibet: 17 cadavres retrouvés.

Quinze corps ont été retrouvés dimanche deux jours après un gigantesque glissement de terrain près d'une mine de cuivre au Tibet située à 4500 mètres d'altitude. Ils portent le bilan des morts à 17 après la découverte de deux corps samedi. Il resterait 66 mineurs ensevelis sous quelque 2 millions de m3 de terre.
Quelque 3500 personnes tentent de retrouver des survivants. Les espoirs s'amenuisent, indiquaient dimanche les médias officiels.
Les sauveteurs sont confrontés à de grande quantité de neige et au mal des montagnes, dans cette région à l'est de Lhassa, la capitale régionale du Tibet dans l'ouest de la Chine.
Les journalistes de Chine Nouvelle décrivaient les sauveteurs creusant "à mains nues" car l'éboulement a bloqué des routes menant à la mine et empêche les engins de passer. Les secours devaient en outre veiller à ne pas être pris dans un second éboulement.
Les mineurs travaillaient sur le site, où étaient extraits du cuivre et d'autres métaux, pour une filiale de la compagnie minière China National Gold Group Corporation (CNGG), une des plus grandes entreprises nationales. Les régions montagneuses du Tibet sont sujettes à des glissements de terrains qui peuvent être aggravés par les activités minières.
Cuivre, zinc, plomb
Ces dernières années, la Chine a découvert d'importantes ressources minières au Tibet, dont des dizaines de millions de tonnes de cuivre, zinc, plomb et des milliards de tonnes de minerais de fer, selon les médias gouvernementaux. Les mines chinoises sont connues pour être parmi les plus meurtrières au monde.
En cause, notamment, une réglementation laxiste et de la corruption. La sécurité est souvent négligée par les directeurs de mines qui cherchent un bénéfice rapide.

http://www.romandie.com/news/n/Glissement_de_terrain_au_Tibet_17_cadavres_retrouves87310320132031.asp

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